- Les régions historiques peuvent présenter des paysages très divers, leur unité venant
d’une histoire commune. Le Pays Basque, présentant des zones côtières, des montagnes
déjà élevées et un avant-pays, possède une unité grâce à un sentiment d’appartenance de
ses habitants à la même région, voire au même peuple, ce qui se manisfeste notamment
par une identité linguistique. Car le sentiment régionaliste, autonomiste ou même
indépendantiste, est souvent présent dans ce type de régions. Ces régions historiques
peuvent ou non présenter un centre, souvent une ville ancienne capitale, polarisant
l’espace : Dijon, capitale des Ducs de Bourgogne structure une partie de la région. Les
régions homogènes présentent fréquemment des limites nettes, correspondant à celles
du phénomène dominant même si parfois les régions historiques gardent les souvenirs
d’anciennes conquêtes âprement disputées : le Mont-Saint-Michel est-il en Bretagne ou
en Normandie ? Preuve, s’il en était besoin que la région est un « espace perçu » ou un «
espace approprié ».
Les régions polarisées dont tous les points sont attirés par un même pôle,
conformément aux théories de Cristaller. Complémentarité, interdépendance et
hiérarchisation en sont les traits dominants. Les limites régionales ne sont pas toujours
nettes, l’attraction de la ville diminuant avec la distance. Ce type de région est de
dimension très variable. La région parisienne, définie comme la zone polarisée par Paris,
couvre un tiers voire, à la limite, toute la France! Dans le cas d’une petite ville qui n’a
qu’une petite aire d’influence, on en revient à la notion de pays.
Certains géographes critiquent cette division qu’ils trouvent trop schématique. La
Bourgogne, par exemple, faiblement polarisée par Dijon, proche de Lyon mais attirée par
Paris, n’est pas une région polarisée, pas plus qu’elle n’est une région paysage. Elle est
certes une région historique. Mais ses activités font que l’organisation de l’espace est
générée par le transit sur le plus grand axe de circulation français et donc par les
activités liées à ces dynamiques. Il existerait ainsi des régions intermédiaires
Source : Dictionnaire de géographie Hatier 2003