
LES ANNEES 65 – 70
A leur arrivée au centre , chaque pensionnaire (c’est le terme de
l’époque) reçoit un trousseau ,identique pour chacun : un survêtement
bleu, une paire de basquettes bleues et rouge, 3 cintres, un gobelet, 2
serviettes, 2 gants de toilette et la clé du placard attribué dans la
chambre.
Les pensionnaires sont hébergés dans des chambres, au 1er étage pour
les hommes et au second pour les femmes . Toutes les chambres sont
de 4 à 6 lits et 2 lavabos par chambre.
L’esprit général peut être résumé par « le pensionnaire doit être le
plus indépendant possible, il doit aller chercher ses soins de
rééducation »
Il reviendra aussi au pensionnaire de faire son lit chaque matin.
Les soins d’hygiène sont assurés par les femmes de chambre qui , à cette époque
sont aussi femmes à tout faire : entre 2 coups de balai, elles assurent donc les
soins de nursing, la préparation et la distribution des médicaments, l’aide aux
repas ,et les soins de rééducation sphinctérienne ( suppo et doigtiers évacuateurs
)
Les infirmières , alors au nombre de 5 pour assurer la permanence 24h
sur 24 ,travaillent sous la responsabilité directe du médecin ;
l’infirmerie est située au rez de chaussée, à proximité du plateau
technique et de même que les pensionnaires doivent se rendre sur
celui-ci pour la kiné ou l’ergo, ils doivent venir , chacun à leur tour à
l’infirmerie, pour leur soins : c’est donc toute la journée une file de
patients en attente pour leur prise de sang, leur pansement, ou leur
lavage de vessie ; le matériel de soins est surtout en verre ou en inox,
nettoyé, décontaminé et stérilisé dans un bon vieux poupinel.
A charleville, la maternité se situant en face du centre de rééducation, les
infirmières peuvent aussi appliquer la technique du placenta frais pour le
traitement des escarres :dès qu’un accouchement avait eu lieu, le chauffeur du
centre allait récupérer le placenta , transportait celui-ci dans une poissonnière,
afin qu’il puisse être appliqué par les infirmières sur les plaies d’escarre.