compétitivité. D’autres, comme les nanotechnologies, doivent faire l’objet d’une attention
particulière, afin que nous donnions libre cours à leur potentiel d’innovation, de croissance
industrielle et de service. C’est dans ce cadre que le Plan Marshall a prévu un renforcement
des aides traditionnelles à la recherche accomplie au sein des universités et des centres de
recherche. Ce renforcement nous permet de financer des projets d’ampleur tels que
Nanotoxico.
Pourquoi avons-nous décidé de financer ce projet à hauteur de 5 millions € ?
D’abord, il est présenté par une ou plutôt des équipes qui ont fait leurs preuves, qu’il
s’agisse de la qualité des publications scientifiques ou de la création d’une société
spin-off telle que Nanocyl, à même de fournir des sociétés belges et étrangères en
produits de la plus haute technologie.
Ensuite, votre projet va dans le sens des orientations que je voudrais donner à la
recherche universitaire. Comme vous le savez, le budget de la Communauté française,
consacré à la recherche fondamentale, bénéficie en 2006 d’un accroissement de 9% !
On n’avait plus connu cela depuis de nombreuses années ! Mais ceci ne peut en aucun
cas empêcher les universités de s’associer aux efforts de la Région wallonne pour
promouvoir l’économie, afin d’accroître le taux d’emploi et placer la Région dans
l’orbite de la société de la connaissance. Votre partenariat est fermement attendu !
Enfin, votre projet contribue à la fois à la protection du citoyen et à son apaisement
face aux nouvelles technologies. Protection de l’environnement et développement
économique sont aujourd’hui indissociables, ce qui ne fut pas toujours le cas, en
témoigne par exemple les résultats de l’étude menée récemment en région
limbourgeoise sur les effets du cadmium sur la santé des riverains. D’où la nécessité
de favoriser le développement de la recherche scientifique.
Dans son livre sur "Le déclin de l’empire scientifique européen", l’ancien
Commissaire européen à la Recherche Philippe Busquin met bien en évidence
l’irrationalité de certaines craintes de l’Europe quant au développement des OGM.
Pareillement, il ne faudrait pas que le développement attendu des nanotechnologies
soit freiné par une même attitude, sans qu’elle ne soit fondée sur des études
scientifiques. Votre projet, complémentaire à d’autres actions financées par l’Union
européenne, apportera l’éclairage nécessaire pour que, en toute quiétude, les
entreprises wallonnes poursuivent l’aventure des nouvelles technologies. L’association
des équipes de toxicologie, de caractérisation, de communication et de pharma/santé
est un garant de la réussite du projet.
Il me reste à vous souhaiter de bien travailler, de vous battre pour réussir, de seconder
les entreprises qui font vivre la Wallonie, de créer des spin off et de nouveaux emplois.
L’Europe de la connaissance étant une réalité, j’espère vivement que ces nouveaux moyens
que vous apportera la Région par le biais de votre projet vous permettront d’intensifier encore
la position d’excellence que vous occupez dans le monde scientifique.
La Région wallonne se joint à moi pour vous souhaiter un plein succès, avec l’espoir
que vous participiez ainsi au renouveau économique que nous nous efforçons de susciter. Je
compte sur vous et vous souhaite beaucoup de passion et de plaisir dans votre recherche.