Stage proposé par Aude DUPRE
CR2 CNRS
UMR-CNRS 7622 Biologie du développement, Université Pierre et Marie Curie, Boite courier 24,
Bat C, 7eme etage, 9 quai Saint Bernard 75005 Paris
Téléphone : 01 44 27 34 65
Site internet : http://bio-dev.snv.jussieu.fr/
Directeur du Laboratoire ou de l’Unité : Catherine JESSUS
Intitulé de l ‘équipe d’accueil : Biologie de l’ovocyte
Prénom et NOM du Responsable de l’équipe : Catherine JESSUS
Résumé du thème de recherche de l’équipe :
Notre équipe travaille sur les mécanismes permettant la reprise de la méiose de l’ovocyte de Xénope,
un sujet situé à l’interface des grandes questions posées dans les domaines de la reproduction et du
développement. Au cours de l’ovogenèse, l’ovocyte, arrêté en prophase de la première division
méiotique, accumule des molécules sources d’énergie et d’informations nécessaires à l’édification d’un
nouvel individu. Une fois cette phase de différenciation achevée, l’ovocyte reprend la méiose sous
l’influence d’un signal extracellulaire. Chez les Vertébrés, l’ovocyte subit une première division et
s’arrête à nouveau au stade de la métaphase II. La fécondation déclenche l’achèvement de la méiose,
suivie des premiers cycles mitotiques du développement. C’est l’activation du facteur MPF (M-phase
Promoting Factor) qui permet la reprise des divisions méiotiques. La maturation méiotique, un
processus-clé de la fonction de reproduction et le prélude indispensable au développement
embryonnaire, est ainsi devenue un modèle de référence pour l’étude des mécanismes assurant la
transition G2-M du cycle cellulaire. Pour en savoir plus, voir nos deux articles de revue les plus
récents :
Haccard, O. and Jessus, C. (2006) Oocyte maturation, Mos and cyclins; a matter of synthesis. Cell
Cycle, 5, 1152-1159.
Jessus, C. and Haccard, O. (2007) Calcium’s double punch. Nature, 449, 297-298.
Titre du projet de stage : Etude des mécanismes inhibiteurs de la réplication de l’ADN entre les
deux divisions méiotiques.
Prénom, NOM, téléphone et adresse e-mail du Responsable du stage:
Projet de stage :
La méiose consiste en deux divisions cellulaires qui réduisent le nombre de chromosomes de moitié
pour générer des cellules haploïdes à la base de la reproduction sexuée. La particularité du cycle
méiotique est l’absence de réplication de l’ADN entre les deux divisions. Ce contrôle original garantit la
stabilité du génome et est essentiel au succès de la fécondation et du développement embryonnaire.
Le projet vise à comprendre quels sont les mécanismes assurant l’inhibition de la réplication lors de la
méiose du gamète femelle, un domaine peu étudié jusqu’à présent. La machinerie de réplication
devient fonctionnelle dès la méiose I chez l’ovocyte de Xénope et est immédiatement réprimée. Nous
utiliserons ce modèle, particulièrement approprié pour des approches de biochimie et de biologie
cellulaire, in vivo (injections de la cellule) ou in vitro (extraits acellulaires dérivés d’oeufs) pour étudier
la contribution des kinases Cdc2, Cdk2 et Mos/MAPK à la mise en oeuvre de cette voie de répression
et analyser leurs effets sur la localisation, l’état de phosphorylation et la stabilité des composants
(Cdc6, Cdt1, ORC, MCM) de la machinerie de réplication. L’étude de ce mécanisme inhibiteur
représente un double enjeu, à la fois pour la connaissance fondamentale des mécanismes de la
méiose et pour la compréhension des dérèglements des divisions de l’ovocyte ou de la machinerie de
réplication des cellules somatiques qui président à d’importants problèmes de santé humaine en
matière de reproduction, de développement embryonnaire et de cancer.