generalites

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GENERALITES
LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES : 1ERE CAUSE DE MORTALITE EN FRANCE
[1]
Par maladies cardiovasculaires, on désigne un ensemble de maladies caractérisées
- soit par une obstruction progressive des artères de l'organisme, en particulier les artères coronaires
(qui nourrissent le muscle cardiaque), les carotides (qui alimentent le cerveau) et les artères irriguant les
membres inférieurs.
- soit par la rupture d'une artère du cerveau.
L'obstruction d'une artère coronaire entraîne une crise cardiaque (infarctus du myocarde), l'obstruction
ou l'éclatement d'une artère du cerveau provoquent une attaque cérébrale (accident vasculaire cérébral
ou AVC). L'obstruction des artères des membres inférieurs est responsable d'une artérite ou artériopathie
oblitérante des membres inférieurs, qui au stade ultime, provoque une gangrène pouvant conduire à
l'amputation [3].
UNE CAUSE DE MORT PREMATUREE
[3]
, MAIS AUSSI DE HANDICAP
Les maladies cardiovasculaires tuent plus que le cancer : en France, 1 personne sur 3 en meurt et l'on
estime à 20 millions le nombre de personnes concernées par ce risque. On déplore, chaque année en
France, 120 000 crises cardiaques (infarctus du myocarde) et 130 000 attaques cérébrales (accidents
vasculaires cérébraux) [1].
Mais au-delà de la mortalité, dont elles constituent la première cause, les maladies cardiovasculaires sont
aussi source de lourds handicaps : les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent, chez l'adulte,
la 1ère cause de handicap acquis et la 2ème cause de démence, ainsi qu'une cause majeure de
dépression, tant chez les personnes touchées que dans leur entourage. Ainsi, parmi les survivants d'un
AVC, 50% auront une dépression dans l'année, 25% seront déments dans les 5 ans qui suivent et 40%
seulement des actifs reprendront leur travail [4].
A QUOI SONT DUES LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES ?
Le principal responsable de l'infarctus du myocarde, de l'accident vasculaire cérébral et de l'artérite des
membres inférieurs est une même maladie des artères appelée athérosclérose, qui aboutit au fil du
temps à l'obstruction de ces vaisseaux [3]. L'évolution se fait longtemps sans symptôme, et lorsque
l'accident survient, la maladie est souvent déjà à un stade avancé.
SYSTEME CARDIOVASCULAIRE
Le système cardiovasculaire[2] se compose du cœur et des vaisseaux (veines et artères).
LE COEUR
Le cœur est un muscle fonctionnant comme une pompe, pour propulser le sang dans les artères, qui le
véhiculent dans tous les tissus de l'organisme.
Le cœur n'est pas plus gros que le poing, mais c'est un muscle extrêmement puissant. Il pèse 300 g, bat
100 000 fois par jour et pompe 5 litres de sang à la minute.
LES ARTERES
Le sang est véhiculé à travers l'organisme par deux types de vaisseaux :
- les artères, qui transportent vers l'ensemble des organes le sang revenu au cœur après avoir été
oxygéné dans les poumons. Ce sang va apporter aux organes de l'oxygène et des substances nutritives
nécessaires à leur fonctionnement
- les veines, qui ramènent le sang ayant nourri les organes, donc appauvri en oxygène, vers le cœur, qui
l'enverra dans les poumons pour y être rechargé en oxygène.
Les artères coronaires ou coronaires sont les artères qui irriguent le cœur.
Les artères carotides ou carotides sont les artères qui irriguent le cerveau.
L'obstruction d'une artère empêche donc le sang d'atteindre l'organe que dessert cette artère,
provoquant la souffrance, voire la mort, des cellules en manque d'oxygène.
FACTEURS DE RISQUE MAJEURS
ET FACTEURS PREDISPOSANTS
LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES NE PREVIENNENT PAS TOUJOURS, MAIS ELLES NE FRAPPENT PAS
NON PLUS AU HASARD
Tout le monde ne présente pas le même risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Les lésions d'athérosclérose se constituent tôt, dès l'adolescence, mais elles se formeront d'autant plus
vite qu'il y a plus de facteurs aggravants associés [25]. Ces facteurs, appelés facteurs de risque
cardiovasculaire, sont aujourd'hui bien connus.
Parmi eux, on distingue
[3] [5]
:
· des facteurs de risque majeurs :





Age (> 50 ans chez l'homme, > 60 ans chez la femme)
Tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans
Diabète, traité ou non
Hypertension artérielle, traitée ou non
Excès de mauvais cholestérol ou insuffisance de bon cholestérol
· des facteurs qui jouent un rôle prédisposant :



Obésité, qui, lorsqu'elle est présente, est souvent associée à un excès de mauvais cholestérol,
une hypertension et un diabète [6]
Sédentarité, c'est-à-dire le manque d'exercice (moins de 3 fois 30 mn d'exercice physique par
semaine), qui constitue également un facteur aggravant
Hérédité
:
- Survenue d'une crise cardiaque chez le père ou un frère avant 55 ans ou chez la mère ou une
soeur
avant
65
ans
- Survenue d'une attaque cérébrale chez un membre de la famille avant 45 ans
· chez la personne hypertendue, on prend également en compte la consommation excessive d'alcool :
plus de 3 verres de vin/j chez l'homme et 2 verres/j chez la femme [5].
ON PEUT EN AVOIR SANS LE SAVOIR
Diabète,
pourtant
plusieurs
artérielle
hypertension et excès de cholestérol peuvent être présents chez une personne qui se sent
en parfaite santé : ce sont en effet des tueurs « silencieux », à même d'agir pendant
années sans provoquer de symptôme. Durant cette période, seules une mesure de la tension
et une analyse de sang permettent de les dépister.
1 seul facteur de risque peut suffire à provoquer une maladie cardiovasculaire, mais l'association de
plusieurs facteurs de risque chez une même personne multiplie ce risque [7]. Il est donc
important de lutter contre le maximum de facteurs de risque pour prévenir les maladies
cardiovasculaires.
EXEMPLE POUR L'INFARCTUS (crise cardiaque)
[7]
Dans le schéma ci-dessous, une personne avec le ou les facteurs de risque cités présente, par rapport à
une personne qui n'a pas ce ou ces facteurs, un risque de faire un infarctus multiplié par le chiffre
indiqué.
Exemple : si vous fumez et avez de l'hypertension et du diabète : vous avez 13 fois plus de risque de
faire un infarctus qu'un non fumeur sans diabète ni hypertension.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Faites le CONSULT-QUIZ-CARDIO pour savoir si vous devez faire évaluer votre niveau de
risque cardiovasculaire par votre médecin traitant.
Seul votre médecin, après un interrogatoire et quelques examens simples (prise de sang), pourra définir
le nombre de facteurs de risque que vous avez, calculer votre niveau de risque et définir avec vous les
mesures à prendre.
A quoi correspondent les niveaux de risque cardiovasculaire ?
[3]
Risque faible
<15%
Risque moyen
de risque de faire un événement cardiovasculaire dans les 10 ans à venir
15-20%
Risque élevé
de risque de faire un événement cardiovasculaire dans les 10 ans à venir
>20%
de risque de faire un événement cardiovasculaire dans les 10 ans à venir
Connaître les facteurs de risque auxquels vous êtes personnellement exposé contribue à la prévention
d'une maladie cardiovasculaire. Il est en effet possible d'agir sur un certain nombre de facteurs de
risque.
LES FACTEURS SUR LESQUELS ON PEUT AGIR
LES FACTEURS SUR LESQUELS ON NE PEUT PAS AGIR
L'ATHEROSCLEROSE : à l'origine des maladies cardiovasculaires
L'athérosclérose est le principal responsable de l'infarctus du myocarde, de l'accident vasculaire cérébral
et de l'artérite des membres inférieurs [16].
L'athérosclérose se caractérise par une accumulation, sur la paroi des artères, de lipides (graisses),
principalement le "mauvais cholestérol", dit LDL-C, de produits du sang, de dépôts calcaires... qui
entraînent des lésions de l'artère : c'est la formation de la plaque d'athérome qui évolue dans le temps
en passant par différents stades.
Certes, l'excès de mauvais cholestérol joue un rôle important, mais il n'est pas le seul : d'autres facteurs
de risque cardiovasculaire entrent en jeu dans la formation de la plaque d'athérome (l'hypertension
artérielle, le diabète, le tabagisme) [25].
L'association de plusieurs de ces facteurs de risque a un effet multiplicateur sur le
développement de la plaque d'athérome et l'apparition des maladies cardiovasculaires [24].
LA FORMATION DE LA PLAQUE D'ATHEROME
La plaque d'athérome se développe très tôt et s'aggrave insidieusement au fil des années. Inversement,
les symptômes n'apparaissent souvent que tardivement.
Dès le plus jeune âge, l'influence des différents facteurs de risque commence à se faire sentir. A l'heure
actuelle, on retrouve des lésions vasculaires dès l'âge de 12 ans chez des enfants fortement obèses avec
un excès de cholestérol [26].
Par ailleurs, l'allongement de la durée de vie laisse tout le temps à l'athérome de s'installer, puis de se
manifester, après être passé par différentes étapes [16] :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les plaques d'athérome touchent avec prédilection les artères du cœur (coronaires), du cerveau
[27]
(carotides)
et
des
jambes
.
Selon leur localisation dans le système vasculaire, elles entraînent des maladies cardiovasculaires
diverses.
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LES DIFFERENTES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
Selon la localisation des artères les plus touchées par l'athérosclérose, des symptômes différents
pourront apparaître.
LES MALADIES CORONAIRES
Elles concernent l'atteinte des artères coronaires (irriguant le cœur). Les symptômes seront différents
selon que l'obstruction de ces artères est partielle ou totale.
· L'ANGINE DE POITRINE (OU ANGOR)
Elle est due à une obstruction partielle d'une artère coronaire. Elle se manifeste par des douleurs dans la
poitrine et/ou une sensation d'oppression thoracique, survenant au repos ou au cours d'un effort ; c'est
un
signal
d'alarme.
Le débit du sang est alors inadapté à la demande : le cœur ne reçoit plus suffisamment d'oxygène pour
son fonctionnement normal.
· L'INFARCTUS DU MYOCARDE (« CRISE CARDIAQUE »)
Il est provoqué par une obstruction totale d'une artère coronaire en raison d'une rupture de la plaque
d'athérome, avec formation d'un caillot (thrombose). Le sang et l'oxygène, et donc l'énergie
indispensable au fonctionnement du muscle cardiaque, ne sont plus apportés. Le plus souvent, l'infarctus
se manifeste par une très violente douleur avec sensation d'étau dans la poitrine, pouvant irradier dans
les bras et la mâchoire.
L'ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC)
C'est ce qu'on appelle communément l'attaque cérébrale
· L'AVC est principalement dû à l'atteinte par l'athérosclérose d'une artère cérébrale.
En se formant au niveau des carotides (artères au niveau du cou), la plaque d'athérome limite la
circulation sanguine vers le cerveau, pouvant provoquer des malaises et des pertes de connaissance.
Lorsque l'artère se bouche complètement, le sang et l'oxygène ne parviennent plus jusqu'au cerveau ;
c'est l'AVC ischémique.
Certains signaux avant-coureurs, tels que troubles de la vue ou de la parole, maux de tête, vertiges,
faiblesse d'un côté du corps, perte de connaissance, même très passagers, constituent un véritable
signal d'alarme [23]. Ils doivent être signalés rapidement au médecin.
· Il existe une autre forme d'AVC, 4 fois moins fréquente, due à la rupture d'une artère cérébrale sous
l'influence d'une poussée d'hypertension artérielle. S'ensuit une hémorragie cérébrale : c'est l'AVC
hémorragique [3].
Les accidents vasculaires cérébraux touchent environ 130 000 personnes chaque année en France [1]. Ils
provoquent des lésions du cerveau plus ou moins invalidantes, plus ou moins réversibles, avec des
séquelles plus ou moins importantes, en fonction de la taille de l'artère touchée et de la partie du
cerveau endommagée.
2
types
L'ARTERITE (OU ARTERIOPATHIE OBLITERANTE) DES MEMBRES INFERIEURS
d'AVC
[28]
Elle touche 1% des Français avant 50 ans et majoritairement les hommes au-delà de la cinquantaine.
Parmi
les
facteurs
de
risque,
le
tabac
occupe
la
première
place.
Ce sont les artères qui irriguent les jambes qui sont atteintes. Apparaissent alors des douleurs vives dans
les mollets, au cours de la marche. Avec l'évolution de la maladie, les douleurs sont de plus en plus vives
et fréquentes, survenant même au repos. Au stade ultime, lorsque l'artère bouchée ne véhicule plus le
sang et l'oxygène nécessaires à la vie des tissus, le territoire de la jambe concerné meurt peu à peu,
jusqu'à laisser apparaître une gangrène qui peut aboutir à une amputation.
FACTEURS DE RISQUE MAJEURS
ET FACTEURS PREDISPOSANTS
...SUR LESQUELS ON NE PEUT PAS AGIR
L'AGE
Au fil des ans, les artères perdent de leur élasticité et deviennent plus rigides. Il se forme dans leur paroi
des lésions appelées plaques d'athérome, point de départ de certaines maladies cardiovasculaires [16].
Ainsi, la probabilité de survenue d'un accident cardiaque ou vasculaire cérébral augmente nettement à
partir de 50 ans chez l'homme et 60 ans chez la femme [6].
La différence dans le risque de survenue de la maladie coronaire (maladie cardiovasculaire portant sur
les artères qui irriguent le cœur), chez l'homme et la femme, est très probablement expliquée par leur
situation hormonale différente. Avant la ménopause, les femmes sont moins exposées que les hommes
au risque cardiovasculaire. Cependant, à la ménopause, alors que les sécrétions hormonales
(oestrogènes) diminuent, la fréquence des accidents cardiovasculaires (crises cardiaques et attaques
cérébrales) augmente très nettement chez les femmes et rattrape celle des hommes du même âge [22].
Après la ménopause, les femmes deviennent à risque cardiovasculaire plus élevé.
D'autre part, les autres facteurs de risque entrant en jeu dans le développement des maladies
cardiovasculaires comme le diabète, l'hypertension artérielle, l'excès de "mauvais cholestérol" et le
tabagisme, qu'ils soient associés ou isolés, n'épargnent pas les femmes [6].
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LE DIABETE
QU'EST-CE QUE LE DIABETE ?
Le diabète se caractérise par la présence chronique d'un taux anormalement élevé de glucose (sucre)
dans le sang, appelé hyperglycémie.
Le glucose est une source d'énergie indispensable à nos cellules et en particulier au cerveau et aux
muscles. C'est l'insuline, une hormone produite par le pancréas, qui permet au glucose de pénétrer dans
les cellules.
Si l'insuline manque, le glucose pénètre mal dans les cellules et s'accumule dans les vaisseaux : il y a
hyperglycémie. C'est le diabète « sucré », terme qui désigne 2 maladies : le diabète de type 1 et le
diabète de type 2, le plus fréquent.
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Le
diabète
de
type
1
(parfois
appelé
insulino-dépendant)
:
Cause
:
destruction
des
cellules
du
pancréas
qui
produisent
l'insuline
Apparition
:
en
général
brutale,
chez
le
sujet
jeune
Symptômes
:
soif,
urines
abondantes,
amaigrissement,
fatigue
Traitement
:
injections
d'insuline
- Fréquence : environ 10% des diabètes
Le
diabète
de
type
2
(parfois
appelé
non
insulino-dépendant)
:
- Cause : cause génétique + surpoids et sédentarité. La production d'insuline est inadéquate par rapport
aux
besoins.
Les
cellules
résistent
à
la
pénétration
du
glucose
Apparition
:
le
plus
souvent
après
40
ans
Symptômes
:
très
peu,
voire
aucun
avant
l'apparition
des
conséquences
- Traitement : hygiène de vie avant tout. Eventuellement, médicaments. Plus rarement : insuline
- Fréquence : le diabète le plus fréquent (environ 90% des cas)
En France, on considère aujourd'hui que le diabète touche environ 2 millions de personnes
[10]
.
L'ORIGINE DU DIABETE DE TYPE 2
La survenue du diabète de type 2 est fortement liée à notre mode de vie [10].
Le diabète de type 2 représente un véritable fléau lié aux modifications du mode de vie et au
vieillissement de la population. Effectivement, il se développe progressivement avec l'âge et
préférentiellement chez les personnes en surpoids ou obèses. Sa fréquence augmente depuis plusieurs
années [10].
Une alimentation trop riche en sucres et en graisses, le manque d'exercice physique et un surpoids sont
autant
de
facteurs
prédisposants.
Le diabète de type 2, généralement une maladie d'adulte, touche à présent de plus en plus d'enfants et
d'adolescents ; le changement des habitudes alimentaires et de vie en est la principale cause, avec une
augmentation de l'obésité qui a doublé en 15 ans chez l'enfant [11].
LES CONSEQUENCES DU DIABETE
Les conséquences du diabète sur la santé sont nombreuses. En effet, l'excès de glucose dans le sang
pendant plusieurs années a un effet toxique :
. Sur les petites artères:


des yeux : c'est la rétinopathie, qui se manifeste par des troubles visuels et peut rendre
définitivement aveugle. Le diabète constitue ainsi la première cause de cécité chez l'adulte
des reins : c'est l'insuffisance rénale chronique (le rein, endommagé, ne parvient plus à filtrer
correctement le sang et l'organisme s'intoxique) qui survient tardivement et nécessite à terme la
dialyse, voire la transplantation
. Sur les grosses artères, avec la formation de plaques d'athérome à l'origine de maladies
cardiovasculaires au niveau :



du cœur (artères coronaires) : la crise cardiaque (infarctus du myocarde),
du cerveau (artères carotidiennes) : l'attaque cérébrale (accident vasculaire cérébral ou AVC),
des jambes : l'artérite (artériopathie oblitérante des membres inférieurs)
. Sur les nerfs : c'est la neuropathie diabétique, responsable de douleurs dans les jambes, difficiles à
soulager. Sa fréquence augmente avec l'ancienneté du diabète et aussi avec l'âge de la personne
touchée. Associée aux atteintes des petits vaisseaux, elle peut entraîner des plaies du pied pouvant
conduire à l'amputation.
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QUAND DEPISTER UN DIABETE ?
[12]
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En raison des graves conséquences du diabète sur la santé, son dépistage et sa prise en
charge présentent un intérêt majeur, notamment pour prévenir la survenue des maladies
cardiovasculaires.
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L'HYPERTENSION ARTERIELLE
QU'EST-CE QUE LA PRESSION (OU TENSION) ARTERIELLE ?
Le cœur se contracte en moyenne 70 fois par minute pour propulser le sang vers les artères afin
d'irriguer toutes les parties du corps. La tension artérielle (ou pression artérielle) est la pression que le
sang exerce sur les artères. Cette pression varie en fonction du diamètre et de l'élasticité des artères :
plus le diamètre est réduit, plus la force exercée par le sang pour y circuler doit être importante et donc
plus la pression est élevée.
LA MESURE DE LA PRESSION (OU TENSION) ARTERIELLE
La pression artérielle se mesure par un tensiomètre qui donne deux valeurs, appelées chiffres
tensionnels : une maximale et une minimale. Ces valeurs ne doivent normalement pas dépasser
respectivement 140 et 90 mmHg [5].
Pourquoi
2
chiffres
?
La pression artérielle se mesure en mm de mercure (mm Hg). Elle comporte 2 chiffres : par exemple,
120 mm Hg / 80 mm Hg (on dit parfois 12/8)
Le 1er chiffre correspond à laLe 2ème chiffre correspond à
pression
du
sang
quila pression lorsque le coeur se
vient
d'être
propulsé
parrelâche et se remplit (la diastole) :
le
coeur
lorsqu'il
estc'est
la
pression
artérielle
contracté
(la
systole)
:diastotique,
ou
minima,
c'est
la
pression
artériellela plus faible.
systolique
ou
maxima,
la plus forte.
On parle d'hypertension artérielle (HTA) lorsque les mesures de la pression artérielle
excèdent les valeurs de 140/90 mmHg [5].
L'hypertension est une maladie notamment des pays industrialisés. Le plus souvent, elle n'a pas
d'origine identifiée ; on parle alors d'hypertension essentielle. Dans certains cas néanmoins, elle est
due à des causes identifiables (alcool, prise de médicaments comme les corticoïdes ou les contraceptifs
oraux, consommation de drogues comme la cocaïne ou l'ectasy, certaines maladies notamment rénales,.)
; on parle alors d'hypertension secondaire [13].
La plupart du temps, l'hypertension artérielle est silencieuse : elle ne provoque ni symptôme,
ni signe visible. Seule une mesure de la pression artérielle, effectuée régulièrement, peut la
détecter.
LES CONSEQUENCES DE L'HYPERTENSION ARTERIELLE
[13]
Comme les autres facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, l'hypertension artérielle va accélérer le
processus d'athérosclérose, qui entraîne l'obstruction partielle ou totale de vaisseaux irriguant le cœur
(infarctus), le cerveau (accident vasculaire cérébral) et les jambes (artérite).
Une hypertension artérielle, non ou mal contrôlée, aura également d'autres conséquences :
. sur le cœur : à long terme, celui-ci a du mal à supporter l'excès de tension artérielle : il se fatigue. Si
l'on ne fait rien, une insuffisance cardiaque finit par s'installer : le cœur ne peut plus assurer
correctement
son
rôle
de
pompe
. sur le cerveau : destruction de tissus cérébraux à l'origine d'une diminution des facultés
intellectuelles,
voire
de
démence
. sur les reins : perturbation de la fonction de filtration du rein, pouvant aller jusqu'à l'insuffisance
rénale : le rein ne filtre plus correctement le sang et l'organisme s'intoxique. A ce stade, le recours à la
dialyse
est
nécessaire
(rein
artificiel)
. sur les yeux : lésions pouvant entraîner une baisse importante de la vision, parfois définitive.
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QUAND EST-ON HYPERTENDU ?
[5]
L'hypertension artérielle commence quand la tension est supérieure à 140/90 mmHg.
En dessous de ces valeurs, la tension est dite normale.
Le niveau de risque cardiovasculaire présenté par un hypertendu sera défini non seulement en fonction
du degré de l'hypertension, mais également, de la présence ou de l'absence d'autres facteurs de risque
cardiovasculaire [5].
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En raison de la fluctuation des valeurs de la tension au cours du temps, il est important de confirmer la
permanence de l'hypertension artérielle sur une durée de 3 à 6 mois avant d'entreprendre un traitement
médicamenteux.
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SUR LESQUELS ON PEUT AGIR
LE TABAC
« FUMER TUE . DE DIFFERENTES FAÇONS »
Le tabac est directement responsable en France de la mort de 57 000 hommes et de 3 000 femmes par
[1]
an
.
Certes, le tabac provoque de nombreuses pathologies pulmonaires, mais il est clairement établi que le
tabagisme est également un facteur de risque cardiovasculaire très important.
Vous fumez.
Par rapport à un non fumeur, vous multipliez par :
10 cigarettes par jour
x 2 le risque de faire une crise cardiaque
[1]
20 cigarettes par jour
x 3 le risque de faire une crise cardiaque
[1]
.et vous prenez la pilule
x 10 le risque de faire une crise cardiaque
x 22 le risque de faire une attaque cérébrale
[1]
Le
tabagisme
passif
présente
aussi
une
menace
pour
la
santé.
Il a été démontré qu'un homme non fumeur, marié à une femme fumeuse, avait un risque de faire un
infarctus majoré de 25% [8].
QUE ME CONSEILLEZ-VOUS POUR ARRETER DE FUMER ?
L'arrêt du tabac reste le premier objectif à atteindre pour contribuer à prévenir les maladies
cardiovasculaires.
Si vous souhaitez arrêter définitivement de fumer, votre médecin peut vous y aider, soit directement,
soit en vous adressant à la consultation anti-tabac la plus proche de votre domicile.
IL N'EST JAMAIS TROP TARD POUR ARRETER !
C'est sur le risque cardiovasculaire que le bénéfice de l'arrêt du tabac est le plus spectaculaire. En effet,
quelques années seulement après l'arrêt du tabac, un ancien fumeur retrouve le niveau de risque
cardiovasculaire d'une personne qui n'a jamais fumé [9].
Suivant
SUR LESQUELS ON PEUT AGIR
L'INSUFFISANCE DE « BON CHOLESTEROL » ET L'EXCES DE «
MAUVAIS CHOLESTEROL »
QU'EST-CE QUE LE CHOLESTEROL
[14]
?
Le cholestérol est un constituant présent dans les tissus et les liquides de l'organisme. Il est également
nécessaire à la formation des hormones sexuelles, des corticostéroïdes, de la bile. Il fait partie des lipides
(graisses) contenus dans le sang.
D'OU VIENT-IL?
LE « BON » ET LE « MAUVAIS » CHOLESTEROL
[15]
Le cholestérol se fixe à des transporteurs sanguins pour circuler et atteindre les différents tissus de
l'organisme.
Ces transporteurs, appelés lipoprotéines, sont classés en fonction de leur densité :
. Les lipoprotéines de basse densité (LDL, en anglais : Low Density Lipoproteins) véhiculent le
cholestérol du foie vers toutes les cellules de l'organisme. Si ces cellules ne présentent pas suffisamment
de petites fenêtres à leur surface pour laisser rentrer les LDL, celles-ci se déposent sur la paroi des
artères, créant à la longue des dépôts lipidiques (dépôts de graisse).
. Les lipoprotéines de haute densité (HDL, en anglais : High Density Lipoproteins) jouent le rôle
d'épurateur car elles récupèrent le cholestérol en excès dans les organes et le transportent vers le foie
qui l'élimine. Elles ont donc une action protectrice de la paroi artérielle.
C'est pourquoi, le cholestérol transporté par les LDL s'appelle le LDL-cholestérol (LDL-C) ou «
mauvais cholestérol ».
A l'inverse, le cholestérol transporté par les HDL se nomme HDL-cholestérol (HDL-C) ou « bon
cholestérol ».
Un taux anormalement élevé de LDL-cholestérol signifie que le sang contient plus de « mauvais
cholestérol » que nécessaire. Ce cholestérol en excès se dépose alors, progressivement, sur les parois
des artères formant des dépôts lipidiques (dépôts de graisse) à l'origine des plaques d'athérome
responsables des maladies cardiovasculaires [16].
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