III. Modèles de détermination du taux de changes réel d`équilibre

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INTEGRATION ECONOMIQUE EN ZONECFA
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CONVERGENCE, COMPETITIVITE ET IMPACT DESFONDAMENTAUX MACROECONOMIQUES
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Communauté Financière Africaine
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Table des matières
RESUME DE L’ARTICLE ............................................................................................................................. 3
I. Introduction ..................................................................................................................................... 4
A. Problématique ............................................................................................................................. 4
B. Principaux résultats ..................................................................................................................... 6
II. Le marché de change des PAZF ....................................................................................................... 7
A. La politique monétaire ................................................................................................................ 7
B. Caractéristiques du marché de change dans les PAZF ................................................................ 8
III. Modèles de détermination du taux de changes réel d’équilibre ................................................ 9
A. Les modèles économiques ........................................................................................................ 10
1. Le BEER .................................................................................................................................. 10
2. Le NATREX ............................................................................................................................. 12
3. Le Taux de change réel d’équilibre Agricole (LTCRA) des PAZF ............................................ 13
B. L’Analyse empirique .................................................................................................................. 15
1. Méthode d’analyse économétrique ...................................................................................... 15
2. Modèle économétrique......................................................................................................... 18
3. Estimation et interprétations ................................................................................................ 19
IV. Annexes ..................................................................................................................................... 21
A. TCR sur les marchés agricoles des PAZF .................................................................................... 21
B. Estimation ABEER Avec taux d’intérêt ...................................................................................... 23
C. Estimation ANATREX de long terme (résultat détaillé) ............................................................. 24
D. Estimation ANATREX de moyen terme ...................................................................................... 25
V. Références bibliographiques ......................................................................................................... 26
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RESUME DE L’ARTICLE
Par une analyse de convergence et de compétitivité du secteur agricole des pays africains de la zone
francs (PAZF
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), notre article vise à examiner l’impact des fondamentaux macroéconomiques, sur la
compétitivité de l’économie agricole des PAZF dans un contexte d’intégration économique des Pays
Africains de la Zone Franc (PAZF). Nous questionnons d’abord la réalité de l’intégration des
économies agricoles de ces pays en examinant le degré d’homogénéité des structures
macroéconomiques des PAZF; ensuite, nous analysons l’état de cette compétitivité via l’estimation
de deux modèles de détermination de taux de change réel agricole (concept que nous définissons par
ailleurs) : le taux de change réel agricole d’équilibre comportemental (ABEER
3
) et le taux de change
réel agricole naturel (ANATREX). Nous disposons pour ce faire d’un ensemble de séries
chronologiques de données du secteur agricole à fréquence annuelle tirées de la Banque Africaine de
Développement (BAD), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
et de la Banque Mondiale. Ces données concernent 14 pays d’Afrique et couvrent une période
d’observation comprise entre 1985 et 2009.
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Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, Tchad, Bénin, Burkina Faso, Côte
d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, et Togo.
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Agricultural Behavioural Equilibrium Exchange Rate
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I. Introduction
A. Problématique
Le Traité d’Abuja
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qui a été signé le 3 juin 1991 et entré en vigueur le12 mai 1994, stipule que les
États africains doivent s’efforcer de renforcer lesCommunautés Économiques Régionales (CER), en
assurant en particulier la coordination, l’harmonisation et l’intégration progressive de leurs
activités en vuede la réalisation de la Communauté Économique Africaine (AEC). Le Programme
Minimum d’Intégration (PMI) qui fut élaboré par la Commission de l’Union Africaine
5
pour la mise en
œuvre de ce traité, identifie l’agriculture comme un secteur prioritaire dans ce processus
d’intégration. En effet, non seulement le développement de ce secteur est une garantie pour la
sécurité alimentaire durable en Afrique sub-saharienne, mais en plus, plusieurs études empiriques
établissent que le développement de l’économie agricole, est un préalable au démarrage de la
croissance économique,dans les pays l’agriculture constitue la principale source d’emplois et de
revenus. Par conséquent, l’agriculture s’est imposée comme une priorité budgétaire en Afrique. Les
états africains se sont ainsi engagés à consacrer un minimum de 10% de leurs budgets au
développement de ce secteur lors du sommet de l’Union Africaine de 2003 à Maputo.
Cependant, pour que l’harmonisation et la convergence de l’activité agricole au sein des CER joue
son rôle de propulseur de la croissance économique, elle doit impérativement faire face à l’épineuse
question de l’instabilité des prix mondiaux, véhiculée sur les marchés locaux.En effet, pendant que la
Commission de l’Union Africaine
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reconnait que toutes les CER ont déjà atteint l’objectif de
coordination et d’harmonisation de leurs activités économiques, les observateurs économiques
internationauxne cessent quant à eux, de nous servir la récurrence des fâcheuses conséquences
sociales en Afrique, des différentes envolées des prix qui ne cessent de s’accentuer sur les marchés
internationaux.D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
cela fait plus de 20 ans que ces marchés ne s’étaient plustrouvés dans une telle situation(HPLE,
2011). Pour le sucre et le riz, la hausse était respectivement de 37,5% et de 224% sur la période
allant de janvier 2007 à juin 2008. Le prix du maïs a quant à lui progressé de 77% sur la même
période, et celui du blé de 118% entre janvier 2007 et mars 2008.Après une légère baisse vers la fin
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OUA (1991)
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CUA (2010)
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ibid
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de 2008, une nouvelle flambée s’est manifestée dans la seconde moitié de l’année 2010, entraînant
l’indice des prix agricoles à des niveaux jamais égalés depuis 1990.La FAO a globalement vu son
indice des prix des denrées alimentaires augmenter de plus de 60% entre 2000 et 2011.
Par une analyse de convergence et de compétitivité du secteur agricole des paysafricains de la zone
francs (PAZF
7
), notre article vise à examiner l’impact des fondamentaux macroéconomiques, sur la
compétitivité de l’économie agricole des PAZF dans un contexte d’intégration économique, dans la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et dans la Communauté
Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC). Nous questionnerons d’abord le
degré d’homogénéité des structures macroéconomiques des PAZF, dans la détermination de la
compétitivité agricole ; ensuite, nous nous proposons d’analyser cettecompétitivité via l’estimation
de deux modèles de termination de taux de change réel : le taux de change réel agricole
d’équilibre comportemental (ABEER
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)et le taux de change réel agricole naturel (ANATREX).Nous
disposons pour ce faire d’un ensemble de séries chronologiques de données du secteur agricole à
fréquence annuelle tirées de la Banque Africaine de Développement (BAD), de l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Banque Mondiale. Ces données
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Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, Tchad, Bénin, Burkina Faso, Côte
d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, et Togo.
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Agricultural Behavioural Equilibrium Exchange Rate
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