Un nouveau système financier qui respecte le plan de Dieu pour Sa création Pour mettre fin à la crise financière actuelle, les dirigeants mondiaux demandent une sorte de «gouvernance globale», qui n’est qu’une autre façon de désigner le gouvernement mondial. Et puisqu’une «crise comme celle-là ne doit pas être gaspillée», ils ajoutent que nous devrions aussi profiter de l’occasion pour régler le problème environnemental, c’est-à-dire que les gens (surtout en Occident) devraient consommer beaucoup moins, afin de ne pas dilapider les ressources limitées de la planète. Comme c’est habituellement le cas, toute crise pour eux est un prétexte pour réclamer plus de centralisation et de pouvoir sur la population. Mais ce que ces dirigeants mondiaux ne disent pas est qu’on n’a pas besoin d’un gouvernement mondial pour résoudre la crise financière ou sauver l’environnement. D’ailleurs, ce qu’ils proposent pour sortir de la crise — dépenser plus pour créer plus d’emplois — va à l’encontre de la protection de l’environnement. Mais ce n’est qu’une des nombreuses contradictions du système financier actuel, qui est défectueux à sa base. Si on examine le problème de plus près, on voit bien que ce sont les règlements du système financier actuel qui amènent une telle dégradation inutile des ressources de la planète — surtout le règlement qui veut lier la distribution du pouvoir d’achat à l’emploi, entraînant des situations de ce genre: des groupes écologistes voudraient que telle usine soit forcée de cesser de polluer, mais le gouvernement réplique que cela coûterait trop cher à cette compagnie, et qu’elle risquerait de fermer ses portes, et qu’il est préférable de conserver ces précieux emplois, même s’il faut pour cela sacrifier l’environnement. On sacrifie le réel — l’environnement — au signe, l’argent. Et que dire de tous les besoins artificiels créés dans le seul but de tenir les gens employés, de tous ces gens qui travaillent dans la paperasse dans des bureaux, et des produits fabriqués pour durer le moins longtemps possible, afin d’obliger les consommateurs à les remplacer plus tôt que prévu. (C’est ce qu’on appelle en termes techniques «l’obsolescence planifiée». Et parfois, même si l’objet est encore fonctionnel, la publicité vous convaincra de le changer pour être à la fine pointe de la mode. On veut que les gens consomment! La cause fondamentale de la pollution de l’environnement, du gaspillage des ressources de la terre, c’est le manque chronique de pouvoir d’achat, inhérent au système financier actuel. En d’autres mots, les consomwww.versdemain.org mateurs n’ont jamais assez d’argent pour pouvoir acheter les produits qui existent; la population ne peut acheter ce qu’elle a elle-même produit. Dans le système actuel, il devrait donc y avoir, théoriquement, une montagne de produits invendus. Si les produits se vendent tant bien que mal malgré tout, c’est qu’on a à la place une montagne de dettes! En effet, puisque les gens n’ont pas assez d’argent, les marchands doivent encourager les ventes à crédit pour écouler leur marchandise. Mais cela ne suffit pas pour combler le manque de pouvoir d’achat. Alors on insistera sur le besoin de travaux qui distribueront des salaires sans augmenter la quantité de biens consommables mis en vente: les travaux publics (ce qu’on appelle «programmes d’infrastructures»: construction ou réparation de ponts ou de routes), la production d’armements de guerre (sous-marins, frégates, avions, etc.). De là vous pouvez imaginer tout l’effet que ces politiques économiques insensées ont sur l’environnement. Par exemple, on parle de croissance, de la nécessité pour les pays de produire toujours plus, d’être plus compétitifs. En réalité, puisque le but réel de l’économie est de satisfaire les besoins humains — premièrement ceux de base — un pays devrait être capable d’augmenter, stabiliser ou diminuer sa production selon les besoins de sa population, et dans bien des cas, une diminution de la production pourrait s’avérer le choix le plus approprié. En effet si, pendant deux années, on a pu fournir à chaque foyer une machine à laver devant durer 20 ans, il serait tout à fait insensé de continuer de produire encore plus de machines à laver! L’industriel américain Henry Ford aurait dit que le but d’un bon manufacturier d’automobiles devrait être de fabriquer une voiture familiale de qualité qui durerait toute la vie. La construction d’une telle voiture est techniquement possible, mais si de telles autos étaient construites, cela créerait un véritable chaos économique: que ferait-on de tous ces travailleurs devenus chômeurs? Parler de simplicité volontaire, de consommer moins, va à l’encontre du système financier actuel qui lie le revenu à l’emploi. Ce qu’il faut, c’est un système financier qui fournisse à chaque être humain un revenu non lié à emploi, ce que Vers Demain appelle un dividende, basé sur le double héritage des richesses naturelles et du progrès; une démocratie économique où on n’aura plus à s’endetter pour acheter notre propre production. Alain Pilote VERS DEMAIN mai-juin-juillet 2013 21