Un nouveau système financier qui respecte le plan de Dieu pour Sa

C
H
O
I
X
E
N
V
I
R
O
N
N
E
M
E
N
T
A
L
E
N
V
I
R
O
N
M
E
N
T
A
L
C
H
O
I
C
E
Over 50% recycled paper
including 10% post
consumer fibre.
Plus de 50 p. 100 de
papier recyclé dont 10 p.
100 de fibres post-
consommation.
M – An official mark of Environment Canada.
M – Marque officielle d’Environnement Canada.
E
N
V
I
R
O
N
M
E
N
T
A
L
C
H
O
I
C
E
C
H
O
I
X
E
N
V
I
R
O
N
N
E
M
E
N
T
A
L
EcoLogoM Paper / Papier Éco-LogoM
100%
kLa responsabilité financière : le coût de la
mise en œuvre des politiques doit être absorbé
avant tout par les États qui sont les premiers
responsables du problème, et non par les États
pauvres qui en sont les victimes et qui représentent
les populations les plus pauvres.
kLa réduction de la consommation : les pays
développés doivent diminuer leur consommation
de biens. Les pays émergeants doivent exploiter avec
sagesse les ressources limitées de la terre.
Bien qu’évitant d’entrer dans des solutions techniques
spécifiques, l’Église, « experte en humanité »,
s’empresse de rappeler avec force l’attention sur la
relation entre le Créateur, l’être humain et la création
25
.
Les sociétés technologiquement avancées peuvent
et doivent diminuer leur propre consommation
énergétique… Toutefois, une redistribution planétaire
des ressources énergétiques est également nécessaire
afin que les pays qui nen ont pas puissent y accéder
26
.
L’usage des ressources naturelles devrait être tel
que les avantages immédiats ne comportent pas de
conséquences négatives pour les êtres vivants, humains
et autres, présents et futurs; que la sauvegarde de la
propriété privée ne fasse pas obstacle à la destination
universelle des biens; que l’intervention de l’homme ne
compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien
d’aujourd’hui et celui de demain… Il faut des politiques
nationales ambitieuses, accompagnées par un
engagement international qui apportera d’importants
avantages surtout à moyen et long terme
27
.
25 Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix (1 janvier 2010), no 4.
26 Benoît XVI, Caritas in veritate (2009), no 49.
27
Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix (1 janvier 2010), nos 8 et 10.
Conclusion
Assez souvent les gestes posés par les nations, les
gouvernements, les industries et d’autres organisations
ne respectent pas les relations que l’être humain doit
entretenir avec la terre. Mais il n’est pas moins vrai que,
presque aussi souvent, nous nous rendons coupables
personnellement de négligence et de manque de respect
pour notre environnement, par nos actions ou par nos
omissions. C’est pourquoi le bienheureux Jean-Paul
II, dans une déclaration commune avec le patriarche
œcuménique Bartholomaios I, disait qu’« une nouvelle
approche et une nouvelle culture sont nécessaires, fondées
sur la centralité de la personne humaine au sein de la
création et inspirées par un comportement fondé sur une
éthique écologique dérivant de notre triple relation avec
Dieu, avec nous-mêmes et avec la création ». Chacune,
chacun de nous doit collaborer à bâtir cette culture, qui
doit être une culture de la « vie » dans tous les sens du
mot. Mais comme cette nouvelle culture ne pourra se
développer que lorsque nous saurons reconnaître la
bonne façon d’être en relation avec Dieu, avec nous-
mêmes et avec la création, nous avons présenté les huit
thèmes qui précèdent afin d’aider les catholiques dans
cette entreprise de renouveau culturel. Car il est de notre
devoir « d’encourager et de soutenir tous les efforts qui
sont faits pour protéger la création de Dieu et pour laisser
aux générations futures une terre dans laquelle elles
pourront vivre ». Que le Seigneur accorde aux catholiques
et à toutes les personnes de bonne volonté la vertu
d’espérance, pour que nous gardions courage et que nous
sachions continuer de protéger notre environnement.
Le 28 janvier, 2013
Fête de St Thomas d’Aquin
Commission épiscopale pour la justice et la paix de la
Conférence des évêques catholiques du Canada
© Concacan Inc., 2013. Tous droits réservés.
Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Canada, Ottawa.
Imprimé au Canada par St. Joseph Communications
6
C
H
O
I
X
E
N
V
I
R
O
N
N
E
M
E
N
T
A
L
E
N
V
I
R
O
N
M
E
N
T
A
L
C
H
O
I
C
E
Over 50% recycled paper
including 10% post
consumer fibre.
Plus de 50 p. 100 de
papier recyclé dont 10 p.
100 de fibres post-
consommation.
M – An official mark of Environment Canada.
M – Marque officielle d’Environnement Canada.
E
N
V
I
R
O
N
M
E
N
T
A
L
C
H
O
I
C
E
C
H
O
I
X
E
N
V
I
R
O
N
N
E
M
E
N
T
A
L
EcoLogoM Paper / Papier Éco-LogoM
100%
kLa responsabilité financière : le coût de la
mise en œuvre des politiques doit être absorbé
avant tout par les États qui sont les premiers
responsables du problème, et non par les États
pauvres qui en sont les victimes et qui représentent
les populations les plus pauvres.
kLa réduction de la consommation : les pays
développés doivent diminuer leur consommation
de biens. Les pays émergeants doivent exploiter avec
sagesse les ressources limitées de la terre.
Bien qu’évitant d’entrer dans des solutions techniques
spécifiques, l’Église, « experte en humanité »,
s’empresse de rappeler avec force l’attention sur la
relation entre le Créateur, l’être humain et la création
25
.
Les sociétés technologiquement avancées peuvent
et doivent diminuer leur propre consommation
énergétique… Toutefois, une redistribution planétaire
des ressources énergétiques est également nécessaire
afin que les pays qui nen ont pas puissent y accéder
26
.
L’usage des ressources naturelles devrait être tel
que les avantages immédiats ne comportent pas de
conséquences négatives pour les êtres vivants, humains
et autres, présents et futurs; que la sauvegarde de la
propriété privée ne fasse pas obstacle à la destination
universelle des biens; que l’intervention de l’homme ne
compromette pas la fécondité de la terre, pour le bien
d’aujourd’hui et celui de demain… Il faut des politiques
nationales ambitieuses, accompagnées par un
engagement international qui apportera d’importants
avantages surtout à moyen et long terme
27
.
25 Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix (1 janvier 2010), no 4.
26 Benoît XVI, Caritas in veritate (2009), no 49.
27
Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix (1 janvier 2010), nos 8 et 10.
Conclusion
Assez souvent les gestes posés par les nations, les
gouvernements, les industries et d’autres organisations
ne respectent pas les relations que l’être humain doit
entretenir avec la terre. Mais il n’est pas moins vrai que,
presque aussi souvent, nous nous rendons coupables
personnellement de négligence et de manque de respect
pour notre environnement, par nos actions ou par nos
omissions. C’est pourquoi le bienheureux Jean-Paul
II, dans une déclaration commune avec le patriarche
œcuménique Bartholomaios I, disait qu’« une nouvelle
approche et une nouvelle culture sont nécessaires, fondées
sur la centralité de la personne humaine au sein de la
création et inspirées par un comportement fondé sur une
éthique écologique dérivant de notre triple relation avec
Dieu, avec nous-mêmes et avec la création ». Chacune,
chacun de nous doit collaborer à bâtir cette culture, qui
doit être une culture de la « vie » dans tous les sens du
mot. Mais comme cette nouvelle culture ne pourra se
développer que lorsque nous saurons reconnaître la
bonne façon d’être en relation avec Dieu, avec nous-
mêmes et avec la création, nous avons présenté les huit
thèmes qui précèdent afin d’aider les catholiques dans
cette entreprise de renouveau culturel. Car il est de notre
devoir « d’encourager et de soutenir tous les efforts qui
sont faits pour protéger la création de Dieu et pour laisser
aux générations futures une terre dans laquelle elles
pourront vivre ». Que le Seigneur accorde aux catholiques
et à toutes les personnes de bonne volonté la vertu
d’espérance, pour que nous gardions courage et que nous
sachions continuer de protéger notre environnement.
Le 28 janvier, 2013
Fête de St Thomas d’Aquin
Commission épiscopale pour la justice et la paix de la
Conférence des évêques catholiques du Canada
© Concacan Inc., 2013. Tous droits réservés.
Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Canada, Ottawa.
Imprimé au Canada par St. Joseph Communications
6
Pour mettre fin à la crise financière actuelle, les diri-
geants mondiaux demandent une sorte de «gouvernan-
ce globale», qui n’est qu’une autre façon de désigner
le gouvernement mondial. Et puisqu’une «crise comme
celle-là ne doit pas être gaspillée», ils ajoutent que
nous devrions aussi profiter de l’occasion pour régler
le problème environnemental, c’est-à-dire que les gens
(surtout en Occident) devraient consommer beaucoup
moins, afin de ne pas dilapider les ressources limitées
de la planète. Comme c’est habituel-
lement le cas, toute crise pour eux
est un prétexte pour réclamer plus
de centralisation et de pouvoir sur la
population.
Mais ce que ces dirigeants mon-
diaux ne disent pas est qu’on n’a pas
besoin d’un gouvernement mondial
pour résoudre la crise financière ou
sauver l’environnement. D’ailleurs,
ce qu’ils proposent pour sortir de
la crise — dépenser plus pour créer
plus d’emplois — va à l’encontre de
la protection de l’environnement.
Mais ce n’est qu’une des nombreu-
ses contradictions du système financier actuel, qui est
défectueux à sa base.
Si on examine le problème de plus près, on voit
bien que ce sont les règlements du système financier
actuel qui amènent une telle dégradation inutile des
ressources de la planète — surtout le règlement qui
veut lier la distribution du pouvoir d’achat à l’emploi,
entraînant des situations de ce genre: des groupes
écologistes voudraient que telle usine soit forcée de
cesser de polluer, mais le gouvernement réplique que
cela coûterait trop cher à cette compagnie, et qu’elle
risquerait de fermer ses portes, et qu’il est préférable
de conserver ces précieux emplois, même s’il faut pour
cela sacrifier l’environnement.
On sacrifie le réel — l’environnement — au signe,
l’argent. Et que dire de tous les besoins artificiels créés
dans le seul but de tenir les gens employés, de tous
ces gens qui travaillent dans la paperasse dans des
bureaux, et des produits fabriqués pour durer le moins
longtemps possible, afin d’obliger les consommateurs
à les remplacer plus tôt que prévu. (C’est ce qu’on ap-
pelle en termes techniques «l’obsolescence planifiée».
Et parfois, même si l’objet est encore fonctionnel, la pu-
blicité vous convaincra de le changer pour être à la fine
pointe de la mode. On veut que les gens consomment!
La cause fondamentale de la pollution de l’environ-
nement, du gaspillage des ressources de la terre, c’est
le manque chronique de pouvoir d’achat, inhérent au
système financier actuel. En d’autres mots, les consom-
mateurs n’ont jamais assez d’argent pour pouvoir ache-
ter les produits qui existent; la population ne peut ache-
ter ce qu’elle a elle-même produit.
Dans le système actuel, il devrait donc y avoir,
théoriquement, une montagne de produits invendus.
Si les produits se vendent tant bien que mal malgré
tout, c’est qu’on a à la place une montagne de dettes!
En effet, puisque les gens n’ont pas assez d’argent, les
marchands doivent encourager les ventes à crédit pour
écouler leur marchandise. Mais cela
ne suffit pas pour combler le manque
de pouvoir d’achat.
Alors on insistera sur le besoin
de travaux qui distribueront des sa-
laires sans augmenter la quantité de
biens consommables mis en vente:
les travaux publics (ce qu’on appel-
le «programmes d’infrastructures»:
construction ou réparation de ponts
ou de routes), la production d’arme-
ments de guerre (sous-marins, fréga-
tes, avions, etc.). De là vous pouvez
imaginer tout l’effet que ces politi-
ques économiques insensées ont sur
l’environnement. Par exemple, on parle de croissance,
de la nécessité pour les pays de produire toujours plus,
d’être plus compétitifs. En réalité, puisque le but réel de
l’économie est de satisfaire les besoins humains — pre-
mièrement ceux de base — un pays devrait être capa-
ble d’augmenter, stabiliser ou diminuer sa production
selon les besoins de sa population, et dans bien des
cas, une diminution de la production pourrait s’avérer
le choix le plus approprié.
En effet si, pendant deux années, on a pu fournir
à chaque foyer une machine à laver devant durer 20
ans, il serait tout à fait insensé de continuer de produire
encore plus de machines à laver! L’industriel américain
Henry Ford aurait dit que le but d’un bon manufactu-
rier d’automobiles devrait être de fabriquer une voiture
familiale de qualité qui durerait toute la vie. La construc-
tion d’une telle voiture est techniquement possible,
mais si de telles autos étaient construites, cela créerait
un véritable chaos économique: que ferait-on de tous
ces travailleurs devenus chômeurs? Parler de simplicité
volontaire, de consommer moins, va à l’encontre du
système financier actuel qui lie le revenu à l’emploi.
Ce qu’il faut, c’est un système financier qui fournis-
se à chaque être humain un revenu non lié à emploi, ce
que Vers Demain appelle un dividende, basé sur le dou-
ble héritage des richesses naturelles et du progrès; une
démocratie économique où on n’aura plus à s’endetter
pour acheter notre propre production.
Alain Pilote
Un nouveau système financier qui
respecte le plan de Dieu pour Sa création
VERS DEMAIN mai-juin-juillet 2013
www.versdemain.org 21
mjj13FR.indd 21 6/25/2013 12:08:59 AM
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !