Le Royaume-Uni face à la dépression des années 30 qui commence à partir de 1931 : « une
crise économique qui n’affecte pas en profondeur le système politique »
Remarque : pas de prospérité pendant les années 20 mais un marasme économique depuis la
crise de 21.
Le gouvernement Labor-libéraux de Baldwin contre les conservateurs pendant le début de la
crise est divisé entre ceux qui veulent une déflation budgétaire et ceux qui veulent une
politique de relance.
1931 : crise financière, attaque contre la livre sterling le stock d’or anglais diminue fortement
Mac Donald forme un nouveau cabinet d’union nationale. Assainissement des dépenses +
dévaluation de la monnaie (la stabilisation à un cours plus bas permet de rassurer les
investisseurs. Les grandes mesures de redressement : refonte du système douanier avec
l’abandon notable du libre-échange (importations frappées de taxes de 10 à 33 %, Accords
d’Ottawa en 1932 met en place un système de préférence impériale avec les territoires de
l’Empire dont le Commonwealth, refonte industrielle (crédits bon marché grâce à la baisse
des taux d’intérêt) soutien des prix agricoles, développement de la demande intérieure tout en
achetant « british », politique de logement, politique de concentration industrielle.
En fait une forte stimulation de la demande intérieure a permis de réduire les effets de la crise
en relançant les productions agricoles et industrielles et d’assurer les revenus des classes
moyennes.
Les insuffisances
Mais toujours en 1936 1,5 millions de chômeurs pas de véritable politique de l’emploi comme
le préconise pourtant Keynes, maintien d’une population pauvre (marches de la faim en
octobre 32 et 36. Malgré la progressivité de l’impôt, la société britannique reste une société de
classes même si le développement économique des classes moyennes à préserver le régime
des dérives extrémistes .
Remarque pas de risque politique extrémiste . Grande stabilité des gouvernements d’Union
nationale où pourtant les conservateurs sont surreprésentés (Gouvernement Mac Donald1931-
1935, gouvernement Baldwin 1935-1937, Chamberlain 1937-1940). ET ce malgreé les autres
crises politiques : 36 crise de succession dynastique (Edouard VIII abdique en faveur de son
frère George VI, 1937, l’Eire de de Valera se sépare du Commonwealth a près la difficile
indépendance de 1921 (problème des protestants de l’Ulster contre les catholiques irlandais
La France : une « crise plus tardive mais plus profonde » (1930-1935) qui là, va affecter
toute la société
Comme en Angleterre , la crise date de 1931, la chute des productions industrielles et
agricoles qui a pour conséquence le déficit budgétaire et de la balance des paiements (moins
de recettes fiscale, plus de dépenses).
Mais cette crise n’est pas seulement conjoncturelle elle relève l’archaïsme structurel de son
capitalisme et de son économie (majoritairement rural et investissant peu dans l’appareil
productif, donc peu de compétitivité)
La crise démarre vraiment du fait de la dévaluation de la Livre qui surenchérit les produits de
français (de plus de 20% par rapport aux produits anglais). Ainsi malgré les barrières
douanières , les importations sont plus avantageuses.
Pas d’audace des politiques, refus de dévaluer et que des mesures ponctuelles (relève des
tarifs douaniers, des contingentement, stockage des productions agricoles, prime à l’arrachage
des vignes). La politique économique reste celle de la déflation (baisse des grandeurs
économiques dont celles des productions, des prix et des salaires) qui devrait permettre la
reprise des exportations. Le modèle de cette politique déflationniste reste les décrets-lois de
Pierre Laval de 1935, réduisant de 10 % les dépenses de l’Etat
Ces mesures déflationnistes précipitent la crise sociale et politique
La déflation entraîne une perte de revenus pour les classes moyennes, les paysans et les
industriels. Alors qu’une certaine bourgeoisie libérale, les pensionnés de guerre ont vu soit