Développer durable avec les plastiques
On le sait peu en France, mais l’industrie plastique est un acteur important dans la
réalisation d’une stratégie de développement durable. Eh oui : lors de leur production, les
plastiques nécessitent peu de matière première et d’énergie. Leur utilisation, elle, permet des
économies énergétiques importantes : les 4% de pétrole utilisés à fabriquer du plastique
permettent d’en économiser 15% ! Cerise sur le gâteau, en fin de vie, ils savent restituer
l’énergie dont ils sont porteurs.
Conception économe : l’éco-efficacité
Les plastiques n’utilisent que 4% du pétrole raffiné chaque année. La plus grande part est
brûlée (86%) soit comme carburant soit comme combustible. Le plastique ne fait
qu’emprunter le pétrole qui le constitue. Aussi le rend-il en fin de vie, soit directement à
travers la valorisation énergétique, soit après un ou plusieurs recyclages.
Fabriquer du plastique à partir de matière première demande moins d’énergie que la
production d’acier ou de verre. Pourquoi ? Tout simplement parce que les températures
nécessaires sont moins élevées.
De plus les déchets de production sont dans la majorité des cas réinjectés dans le process,
sans passer par la case « déchets » et donc a fortiori « collecte ».
Economie de ressources
Les plastiques sont champions de légèreté. Avec l’amélioration des technologies et du
design, ils font de mieux en mieux avec de moins en moins de matière première. Des
exemples ?
En 1970, le pot en plastique de yaourt moyen pesait 11,8 grammes. Vingt ans plus tard, il
avait minci de plus de 50% et ne pesait plus que 5 grammes. Pour les flacons de détergent,
l’amaigrissement avait été encore plus spectaculaire : -200% en 15 ans, passant de 300
grammes en 1970 à 100 en 1985. Quant aux plastiques étirables pour emballer les palettes,
ce sont 350 grammes qui remplacent aujourd’hui les 1400 de l’époque.
Grâce à la légèreté des plastiques, les coûts de transport et les émissions qui y sont liées
ont été considérablement réduits. Ainsi, lorsque des yaourts sont dans des pots en verre,
l’emballage représente-t-il 36% du poids total, contre 3,5% pour des pots en plastique. Du
coup, pour transporter la même quantité de yaourts, il faut deux camions si les pots sont en
plastique, et trois s’ils sont en verre.
L’économie d’énergie, comment ça se dit en plastique dans le texte ?
Si l’on remplaçait tous les emballages plastiques par d’autres matériaux, il faudrait utiliser
pour leur transport chaque année 10 millions de litres d’essence. Ce qui produirait 22
millions de kilos de CO2 en plus.
Dans ce cas de figure, le poids des déchets doublerait, l’énergie dépensée pour la
production des emballages également, le poids quadruplerait pour un coût deux fois plus
élevé.
On voit souvent dans l’emballage un déchet en devenir. On oublie alors qu’il a empêché
l’aliment contenu dedans de devenir lui-même un déchet : dans les pays en voie de
développement, la perte alimentaire est de l’ordre de 45 à 50%. Dans les pays occidentaux
où l’emballage plastique est banalisé, cette perte ne dépasse pas 2%.
Dans les avions, le moindre gain de poids se traduit en énergie de kérosène. Les intérieurs
de cabine font largement appel à ces matériaux, mais ce qu’on sait moins, c’est que les