B. TRANSMISSION DE 2 CARACTERES Exemple 1 : gènes indépendants P1 : souche sauvage pure P2 : souche mutante pure [corps noir, ailes courtes] Résultats : F1 : 100% [+] F2 : 9/16 [+], 3/16 [eb], 3/16 [vg], 1/16 [vgeb] BC : ¼ [+], ¼ [eb], ¼ [vg], ¼ [vgeb] 1) Analyse du croisement-test : P1xP2 F1 100% [+] ; Détermination des relations de dominance/récessivité A partir de l’étude de la F1, nous allons déterminer quel(s) est/sont le(s) allèle(s) dominant(s) et récessif(s). Mâle Sauvage Femelle P2 ++ eb vg + + / eb vg La F1 est homogène avec 100% de phénotype sauvage ; qu’il y ait un ou plusieurs gènes impliqués dans le phénotype de P2, le(s) allèle(s) est/sont récessif(s) devant le(s) allèle(s) sauvage(s). Il n’y a pas de différence de phénotype entre les mâles et les femelles donc le(s) gène(s) étudié(s) est/sont portés par un ou plusieurs autosomes. 2) Analyse du croisement-test : F1xF1 F2 9/16 [+], 3/16 [eb], 3/16 [vg], 1/16 [vgeb] ; Détermination du nombre de gènes impliqués a) Hypothèse n°1 : un seul gène est impliqué dans le phénotype de P2 Si un seul gène est impliqué alors le tableau de croisement donnant la F2 est le suivant. Mâle F1 Femelle F1 ++ eb vg eb vg ++ + + / eb vg ++/++ eb vg / eb vg eb vg / + + Etant donné les relations de dominance/récessivité déterminées au 1), les proportions des phénotypes des mouches de F2 sont ¼ [+], ¼ [eb], ¼ [vg], ¼ [vgeb] (indiquez les phénotypes dans le tableau). Ces proportions ne correspondent pas aux résultats de la F2. D’autre part, des phénotypes recombinés (par brassage inter ou intrachromosomique) différents des souches sauvage et P2 apparaissent en F2 ; s’il y a brassage, il y a donc au moins deux gènes impliqués. L’hypothèse n°1 est donc invalidée. b) Hypothèse n°2 : deux gènes sont impliqués dans le phénotype de P2 Hypothèse 2’ : les gènes impliqués sont indépendants (situés sur deux autosomes différents) Si deux gènes indépendants sont impliqués dans le phénotype de P2 alors le tableau de croisement donnant la F2 est le suivant, chaque gamète a une probabilité égale d’être formé, on parle d’équiprobabilité. Mâle F1 Femelle F1 ++ eb vg + vg eb + eb vg ++ + vg eb + + + / eb vg ++/++ + + / + vg + + / eb + eb vg / eb vg eb vg / + + eb vg / + vg eb vg / eb + + vg / eb vg + vg / + + + vg / + vg + vg / eb + eb + / eb vg eb + / + + eb + / + vg eb + / eb + Etant donné les relations de dominance/récessivité déterminées au 1), les proportions des phénotypes des mouches de F2 d’après ce tableau sont 9/16 [+], 3/16 [eb], 3/16 [vg], 1/16 [vgeb] (indiquez les phénotypes dans le tableau). Ces proportions correspondent aux résultats de la F2, donc il y a au moins deux gènes impliqués dans le phénotype de P2. L’hypothèse n°2’ est donc validée. 3) L’étude du back cross confirmerait ce résultat Bilan : Les souches parentales sont toutes les deux homozygotes. Il y a deux gènes mutés indépendants ebony et vestigial responsables du phénotype de P2 ; ils sont portés par deux autosomes. Les allèles mutés sont récessifs devant les allèles sauvages. Exemple 2 : Gènes liés P1 : souche sauvage pure P2 : souche mutante pure [corps noir, ailes courtes] Résultats : F1 : 100% [+] F2 : 74,5 % [+], 8,5% [b], 8,5% [vg], 13,5% [bvg] BC : 41,5%[+], 8,5% [b], 8,5% [vg], 41,5% [bvg] 1) Analyse du croisement-test : P1xP2 F1 100% [+] ; Détermination des relations de dominance/récessivité A partir de l’étude de la F1, nous allons déterminer quel(s) est/sont le(s) allèle(s) dominant(s) et récessif(s). Mâle Sauvage Femelle P2 ++ b vg + + / b vg La F1 est homogène avec 100% de phénotype sauvage ; qu’il y ait un ou plusieurs gènes impliqués dans le phénotype de P2, le(s) allèle(s) est/sont récessif(s) devant le(s) allèle(s) sauvage(s). Il n’y a pas de différence de phénotype entre les mâles et les femelles donc le(s) gène(s) étudié(s) est/sont portés par un ou plusieurs autosomes. 2) Analyse du croisement-test : F1xF1 F2 : 74,5 % [+], 8,5% [b], 8,5% [vg], 13,5% [bvg] ; Détermination du nombre de gènes impliqués a) Hypothèse n°1 : un seul gène est impliqué dans le phénotype de P2 Si un seul gène est impliqué alors le tableau de croisement donnant la F2 est le suivant. Mâle F1 Femelle F1 b vg ++ ++ b vg + + / b vg ++/++ b vg / b vg b vg / + + Etant donné les relations de dominance/récessivité déterminées au 1), les proportions des phénotypes des mouches de F2 sont ¼ [+], ¼ [b], ¼ [vg], ¼ [bvg] (indiquez les phénotypes dans le tableau). Ces proportions ne correspondent pas aux résultats de la F2. D’autre part, des phénotypes recombinés (par brassage inter ou intrachromosomique) différents des souches sauvage et P2 apparaissent en F2 ; s’il y a brassage, il y a donc au moins deux gènes impliqués. L’hypothèse n°1 est donc invalidée. b) Hypothèse n°2 : deux gènes sont impliqués dans le phénotype de P2 Hypothèse 2’ : les gènes impliqués sont indépendants (situés sur deux autosomes différents) Si deux gènes indépendants sont impliqués dans le phénotype de P2 alors le tableau de croisement donnant la F2 est le suivant, chaque gamète a une probabilité égale d’être formé, on parle d’équiprobabilité. Mâle F1 Femelle F1 b vg ++ + vg b+ ++ b vg + vg b+ + + / b vg ++/++ + + / + vg ++/b+ b vg / b vg b vg / + + b vg / + vg b vg / b + + vg / b vg + vg / + + + vg / + vg + vg / b + b + / b vg b+/++ b + / + vg b+/b+ Etant donné les relations de dominance/récessivité déterminées au 1), les proportions des phénotypes des mouches de F2 d’après ce tableau sont 74,5 % [+], 8,5% [b], 8,5% [vg], 13,5% [bvg] (indiquez les phénotypes dans le même tableau). Ces proportions ne correspondent aux résultats de la F2, donc il les deux gènes impliqués ne sont pas indépendants, chaque gamète n’a donc pas la même probabilité d’être formé. L’hypothèse n°2’ est donc invalidée. Hypothèse 2’’ : les gènes responsables du phénotype de P2 sont partiellement liés (sur le même chromosome, ils migrent de façon identique lors de la méiose sauf dans le cas d’un brassage intrachromosomique) Afin de déterminer le degré de liaison des gènes il faut étudier le back cross (croisement en retour) Femelle P2xMâle F1. Si deux gènes liés sont impliqués dans le phénotype de P2 alors le tableau de croisement donnant la F2 est le suivant, chaque gamète n’a pas une probabilité égale d’être formé, les gamètes portant les associations parentales sont statistiquement plus probables que les gamètes recombinés. Mâle F1 Femelle P2 b vg phénotypes et pourcentages ++ b vg + + / b vg b vg / b vg phénotypes parentaux corps gris, corps noir, ailes longues ailes vestigiales 41,5% 41,5% + vg b+ + vg / b vg b + / b vg phénotypes recombinés corps gris, corps noir, ailes vestigiales ailes longues 8,5% 8,5% Bilan : Les souches parentales sont toutes les deux homozygotes. Il y a deux gènes mutés liés partiellement black et vestigial responsables du phénotype de P2 ; ils sont portés par un autosome. Les allèles mutés sont récessifs devant les allèles sauvages. Le taux de recombinaison est de 17%.