Statistique, Développement et Droits de l‘Homme
Montreux, 4. – 8. 9. 2000
The matrix of social accountability, hereafter referred to as MSA, constitutes an accounting
system that makes it possible to expand the structure of national accounts by integrating them in a
unique framework of the product flows by operational sectors, returns on factors, and the income
and expenditure accounts of the different economic agents. It is displayed in the form of a
quadratic table of inflow and outflow or for a given year or is recorded in the accounting flows of
revenues (in rows) and expenditures (in columns).
The idea of MSA was first developed within the framework of the “Program for Growth” at
Cambridge University during the sixties. Using this method, a work group headed by R. Stone
complied a MSA for Great Britain, which was used to support the facts for elaborating and
resolving the first version of the “Cambridge Growth Model.” However, the first operational MSAs
were worked out by G. Pyatt in the office of the International Labor Office (ILO) during the 70s.
They played a role as a tool of economic programming for certain countries such as Sri Lanka, Iran
and Columbia. During the course of the subsequent decades, they were increasingly adopted by a
number of other developing countries due to their flexibility and conceptual simplicity.
Three purely scientific MSAs have already been formulated for the Haitian economy. They
are all based on the former calculation basis of the national budget. Consequently, it became
necessary to formulate an MSA based on the new basis of the national budgets if only to clarify
them and pinpoint possible structural changes that have occurred in the economy. This MSA
represents a first work stage in creating an economic model, the purpose of which will be to
analyze the issues of economic growth and regional integration. To accomplish this, an MSA
composed of six accounts has to be constructed to ensure the global coherence of the basic facts.
Then there will be a breakdown into the different branches of operations, products and the accounts
of the rest of the world to consider the desired objectives.
1. Introduction
La matrice de comptabilité sociale, dorénavant MCS, constitue un système comptable qui
permet d'élargir la structure des comptes nationaux en intégrant dans un cadre unique les flux de
production par secteurs d'activités, les rémunérations des facteurs, et les comptes de revenus et de
dépenses des différents agents économiques. Elle se présente sous la forme d'un tableau carré
entrées-sorties où, pour une année donnée, sont enregistrés des flux comptables de recettes(en ligne)
et de dépenses(en colonne).
L'idée d'une MCS fut développée pour la première fois au cours des années 60 dans le cadre
de "program for growth" de l'université de cambridge. C'est dans cette optique qu'un groupe de
travail dirigé par R. Stone compila une MCS pour la Grande-Brétagne, laquelle fut utilisée comme
le support de données pour élaborer et résoudre les premières versions du "cambridge growth
model". Cependant, les premières MCS opérationnelles furent réalisées par G. Pyatt dans les années
70 au sein des missions du bureau international du travail(BIT). Car elles ont joué le rôle d'outil de
programmation économique pour certains pays tels le Sri-Lanka, l'Iran et la Colombie. Et, elles sont
de plus en plus adoptées par de nombreux autres pays en développement à cause de leur flexibilité
et de leur simplicité conceptuelle.
Au cours des décennies 80 et 90, le nombre de pays (re)expérimentant les MCS ne cesse
d’augmenter. Cet engouement pour les MCS est dû au fait qu’elles ont permis de répondre à de
nouvelles questions macro-économiques(croissance économique, les phases de distribution et
d’utilisation du revenu au niveau sectoriel,…) qui sont difficilement interprétables sur la base de
données fournies par le système de comptabilité nationale. Et, elles sont également appropriées à
l’environnement économique des PVD en mutation rapide; alors, ces pays y trouveront une
alternative de modélisation qui tient compte de leurs caractéristiques structurelles et de leurs
spécificités. De nos jours, ces MCS sont à la base des études portant sur des sujets les plus variés
tels : les réformes de politiques économiques, les effets des chocs extérieurs, les changements dans