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Transferts et mécanisme de défense
I) Mécanismes de transfert
« Qui promène son chien est au bout de la laisse » (Gainsbourg)
La relation de la personne avec le psychanalyste se teinte (ou reproduit) des relations
qu’elle a eues par le passé avec d’autre (haine / amour).
L’analyse du transfert est une des techniques utilisées pour faire avancer l’analyse.
FREUD rappelle que le transfert n’est qu’une exacerbation de phénomènes que l’on
rencontre souvent dans la vie courante.
Dans le dispositif établi dans la cure, cette capacité générale au transfert end à se
focaliser sur la personne du psychanalyste.
Ceci s’explique notamment par l’attente de guérison qui a motivé la cure. Le patient
plaçant ses espoirs dans le psychanalyste se trouve placé comme en position infantile à
l’égard de celui-ci.
Cette analogie avec la situation première du sujet, quand celui-ci dépendait de l’amour
de ses parents, pour survivre va déclencher une série d’association, de résistances tout en
constituant un moteur qui va faciliter le dénouement des symptômes.
LACAN :
La force du transfert se trouve dans la fonction ou l’analysant pose l’analyste, qu’il
l’aime ou le déteste est secondaire.
Le transfert est fondamentalement en lien avec un autre connaissant sachant que
l’analyste est un « sujet supposé avoir » pour Lacan, il dit que le transfert n’est autre que de
« l’amour qui s’adresse à du savoir »
Le travail auquel sont soumises les représentations inconscientes dans le transfert
relève de 2 mécanismes ou processus primaux :
- Condensation / métaphore
- Déplacement / Métonymie
A partir, principalement, dans ces 2 mécanismes, les représentations, dans un véritable
travail de travestissement, de codage, de chiffrage, passent le barrage de la censure.
De plus, dans le rêve, comme dans le transfert, les mouvements de déplacement de
l’inconscient sont suscités par les rencontres préconscientes, surtout de la veille.
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Le transfert adhésif :
Frances TUSTIN :
L’autiste se comporte comme si l’analyste était une part de lui-même dont il ne peut
aucunement se séparer : la séparation = véritable arrachement physique, avec une angoisse
envahissante.
Ce type de transfert peut aussi se retrouver au détour de l’analyse d’une personne ni
autiste ni psychotique, quand les blessures de la toute petite enfance sont réveillées.
Le transfert en institution (Charlotte HERFRAY) :
Le rôle désigne la manière dont sont assumées les fonctions et dont le sujet occupe la
place qui correspond à son statut. Il fait apparaître l’impact de la subjectivité dans l marche
des systèmes organisés, où la dimension de la réalité psychique.
Ce schéma met en lumière que le sujet n’est pas son statut, si ses fonctions, ne ses
rôles. Il entretient des rapports avec ces 3 entités.
II) Mécanisme de défense
Le refoulement :
Processus actif qui maintient hors de la conscience les représentations inacceptables.
S’organise sur 3 niveaux :
- Refoulement originaire : refoulement inaugural portant sur une représentation
particulièrement gênante (séduction par un adulte, images de la scène primitive…)
sans que cette représentation ne devienne consciente.
Détermine en quelque sorte l’orientation future des autres refoulements.
Réalité psychotique
Réalité
institutionnelle
Sujet (Nous)
 Autre
Statut
Rôle
Fonction
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- Refoulement proprement dit : Double mouvements :
Le refoulement primaire attire les représentations qui lui sont propres.
Les instances interdictrices (le sur-moi allié au moi) repoussent ces
représentations dans l’inconscient.
- Retour du refoulé : les représentations refoulées dans l’inconscient peuvent se
lier entre elles.
A l’occasion, certaines d’entre elles - altérées, déguisées peuvent réapparaître dans le,
conscient sous la forme de rêves ou de fantasmes sous la forme de lapsus, d’actes manqués ou
de symptômes.
Isolation :
Permet de séparer complètement la représentation de l’affect, lequel se trouve libre. La
représentation privée de toute association peut alors rester dans le conscient. L’isolation, ainsi
que d’autres mécanismes, est à l’œuvre après l’échec d’un refoulement.
Déplacement :
Suite à l’isolation, l’affect libéré peut être déplacé sur une autre représentation.
Par exemple : la conversion somatique est un déplacement spécifique d’un affect sur le
corps.
Mécanismes de défense privilégiés dans la névrose obsessionnelle.
Introjection :
Passage du dehors au-dedans : le névrosé s’approprie quelque chose de plaisant qu’il
reconnaît à l’extérieur.
Annulation rétroactive :
Le sujet n’assume pas certaines représentations apparentes lors d’actes ou d pensées. Il
va alors tout mettre en œuvre pour considérer que ces actes ou pensées n’ont jamais existés.
Les actes de l’obsessionnel, répétés inlassablement ont pour objectif l’annulation
d’autres actes ou pensées.
Condensation :
Une seule représentation va remplacer plusieurs autres. C’est ce qui arrive dans les
rêves.
Egalement à l’œuvre dans les actes manqués, les jeux de mots…
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Retournement sur la personne propre :
Consiste à retrouver contre soi-même la pulsation.
Particulièrement visible dans la névrose obsessionnelle lorsque la personne retourne
contre elle-même sa propre agressivité par des auto-punitions ou des auto-mutilations.
Renversement en son contraire :
Emotion : la haine en amour (complexe d’œdipe) ou le sadisme en masochisme, la
rétention en expansion.
Formation réactionnelle :
Comportement : amène le sujet à se conduire à l’inverse de ce qu’il désir.
Par exemple : un désir de saleté, faisant suite à l’érotisme anal, mènera à une
compulsion à se laver les mains.
Dénégation :
Refus d’admettre une vérité : le névrosé ne dira pas tout, au contraire, là où il se sent
menacé.
Freud : un névrosé relate qu’il a rêvé d’une femme, dont il ne se souvient pas de
l’identité mais il est certain en tout cas qu’il ne s’agit pas de sa mère !!!
Régression :
Face à certaines relations conflictuelles, le sujet cherche à résoudre le conflit en
revenant à un stade précoce. Sa libido va retourner à un stade où elle avait trouvé une
gratification.
Identification à l’agresseur :
Ferenczi et Anna Freud :
L’expression la plus banale se retrouve dans les jeux enfantins : jouer au loup, au
docteur… Devenir celui qui fait peur permet de le supprimer.
Projection :
Attribuer à autrui ses propres motifs ou pulsions inacceptables…
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Rationalisation :
Inventer une explication acceptable mais incorrecte à une situation.
Les attitudes de défenses des soignants (Rudniewski)
Le mensonge : donner sciemment de fausses informations sur la nature ou la gravité
de la maladie. On peut cependant « mentir par omission » afin d’amener les informations de
manière progressive.
La banalisation : se focaliser sur les soins techniques au détriment de toute relation.
Les malades ont avant tout besoin qu’on les écoute et qu’on reconnaisse leur souffrance.
L’esquive : faire semblant de ne pas entendre ou dériver la conversation pour ne pas
avoir à aborder ce qui angoisse.
La fausse réassurance : optimiser les résultats, entretenir l’espoir même si rien ne le
justifie (« garder le moral »)
La rationalisation : expliquer dans le détail les données (techniques en générales) qui
concerne la maladie. Le savoir vient protéger de l’angoisse.
L’évitement : éviter tout contact et tout dialogue avec la personne soignée.
La dérision : faire de l’humour (sans savoir si la personne est réceptive)
La fuite en avant : dire tout et tout de suite sans tenir compte des attentes du patient.
L’identification projective : se mettre à la place du malade et lui donner des conseils.
Les attitudes de défense des soignés :
La dénégation : entendre ce que dit le soignant mais refuse de la croire (« c’est une
erreur d’analyse »)
L’annulation : se comporter comme si le soignant n’avait rien dit (en particulier par
rapport au diagnostic)
L’isolation : parle de sa maladie de façon détachée comme si elle concernait
quelqu’un autre.
Le déplacement : reporter son angoisse sur un sujet plus facile à traiter (ex : parler de
ses problèmes d’argents à la place de ses problèmes de santé)
La maîtrise : la rationalisation ou les rites obsessionnels. Le patient va avoir tendance
à tout vouloir savoir sur sa maladie et à appliquer plus que scrupuleusement les consignes
(ex : hygiène) que les médecins eux-mêmes.
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