Les traumatismes thoraciques 1 Introduction Les traumatismes thoraciques sont retrouvés chez près de 70% des accidents de la voie publique et défenestration. Ils seraient au premier rang des lésions ayant entraîné le décès du patient sur les lieux de l’accident. Ils sont schématiquement scindés en traumatismes fermés (les plus fréquents) et en traumatismes ouverts de diagnostic plus facile, mais dont les lésions visibles ne sont pas toujours le reflet des lésions sous-jacentes. La gravité du traumatisme est corrélée à la violence du mécanisme lésionnel. Il doit être recherché minutieusement, même si le patient présente un bilan clinique satisfaisant, devant la notion de traumatisme à haute vélocité (chute de grande hauteur, piéton contre VL…). Ce sont des lésions évolutives. Il doit être systématiquement recherché chez un polytraumatisé. 2 Rappels anatomiques 2.1 Le contenant : La cage thoracique En forme de section de cône, elle se délimite : En haut aux clavicules et premières côtes. En arrière au rachis dorsal En avant au sternum Latéralement aux 12 paires de cotes En bas au diaphragme et aux viscères situés sous les coupoles diaphragmatiques 2.2 Le contenu 2.2.1 Les poumons et plèvres Les deux poumons sont solidarisés à la cage thoracique par les plèvres. Les feuillets viscéraux et pariétaux sont séparées par un espace virtuel dans lequel il règne une pression négative. 2.2.2 Le médiastin 2.2.2.1 Cœur Il assure le rôle de pompe. Placé dans une séreuse appelée péricarde, Il est doté d’une mobilité relative dans le thorax. 2.2.2.2 Gros vaisseaux L’aorte et l’artère pulmonaire présente dans leur partie proximale une mobilité relative en relation avec les mouvements du cœur. Cette mobilité disparaît pour l’aorte dans son segment descendant qui est « fixé » en pré-rachidien. 2.2.2.3 Trachée Situé dans le médiastin en arrière du sternum, des structures cartilagineuses, peut être victime de lésion directe ou de décélération. 2.2.2.4 Œsophage Il traverse tout le médiastin, mais sa structure lui confère une souplesse qui le protège des mécanismes de décélération. Il est surtout concerné lors des traumatismes ouverts du thorax. 2.2.3 Le diaphragme Muscle inspiratoire principal, il sépare les organes thoraciques des organes abdominaux. Cependant sa configuration en coupoles fait qu’il remonte jusqu’au niveau mamelonaire, lors de l’expiration. Les viscères abdominaux, alors situés dans cette zone protégée par les cotes, doivent être explorés lors des traumatismes thoraciques. 2.2.4 La cavité abdominale 2.2.4.1 Rate Située à gauche, sous le grill costal. Elle doit être systématiquement exploré lors d’un traumatisme thoracique. 2.2.4.2 Estomac Partiellement présent sous la partie inférieure du sternum, 2.2.4.3 Foie Située pour sa grande majorité sous le grill costal droit. 2.2.4.4 Colon L’angle colique gauche est situé sous le grill costal de manière quasi constante. La morphologie du sujet influe sur la quantité de colon sous le grill costal. 3 Les traumatismes fermés 3.1 Les mécanismes lésionnels Les deux mécanismes peuvent être associés. Il est important de noter l’énergie de l’impact 3.1.1 Impact direct C’est le mécanisme le plus fréquent. L’agent vulnérant vient frapper le thorax. La gravité du traumatisme dépend de l’énergie cinétique de l’agent vulnérant et du siège de son application. Principalement responsable de lésions pariétales, il génère aussi des atteintes des organes sous jacents. 3.1.2 Décélération Dans la cavité thoracique, tous les éléments présents n’ont pas la même densité. L’énergie cinétique stockée par les différents organes est différente. Lors des décélérations (et accélérations) brutales, les organes bougent les uns par rapport aux autres. Si le mouvement devient extrême et qu’il dépasse les capacités physiologiques, il génère des « déchirures » tissulaires. 3.1.3 BLAST 3.1.3.1 Primaire : Le patient est soumis à une onde de surpression. Cette onde entraîne de micro cisaillement entre les structures aériques et liquidienne. Il en résulte en fonction de la puissance de l’onde de surpression, des atteintes tout d’abord tympaniques (ruptures). Viennent ensuite des lésions pétéchiales du pharynx (mais qui n’ont toujours été prouvées que chez l’animal). En dernier, on trouve une atteinte pulmonaire qui peut entraîner une détresse respiratoire aiguë avec une latence de quelques heures par rapport à l’événement initial. La conduite pratique à tenir est de surveiller cliniquement et radiologiquement les personnes qui présentent des atteintes tympaniques. 3.1.3.2 Secondaire Il s’agit ici de projection par le souffle de l’explosion de projectiles qui vont se comporter comme des éclats entraînant des traumatismes ouverts du thorax. 3.1.3.3 Tertiaire La victime est projetée par le souffle de l’explosion contre une paroi ou au sol. 3.1.3.4 Conclusion Il est à noter qu’une victime d’explosion associe le plus souvent blessures, brûlures et blast. 3.1.4 Plaies pénétrantes par armes blanches Il est important de noter : Le type de lame La longueur de pénétration Le point d’impact La direction du coup porté 3.1.5 Plaies pénétrantes par arme à feu Il faut récupérer des éléments importants pour la compréhension des lésions : Le trajet avec points d’entrée et de sortie Le type de munition Arme de chasse Balle type police Balle blindée Eclats Noter la perte de substance pariétale. 4 Les différentes lésions 4.1 Lésions du contenant 4.1.1 Fractures de côtes Elles peuvent être multiples, et constituer un volet costal (à partir de 3 côtes avec une fracture bifocale) Les fractures de côtes peuvent s’associer à des hémothorax ou des pneumothorax. Les fractures de la première côte doivent faire rechercher des lésions des vaisseaux supra aortiques. Les fractures des côtes abdominales doivent faire rechercher une lésion d’organe abdominal. 4.1.2 Fractures du rachis Elles peuvent entraîner des complications spécifiques qui seront traitées dans le cours sur les traumatismes rachidiens. 4.1.3 Fracture du sternum Rare, elle témoigne d’un mécanisme à haute énergie et doit faire rechercher des lésions des organes sous-jacents, en particulier les lésions de l’isthme aortique. 4.1.4 Ruptures diaphragmatiques Liées à une hyperpression intra-abdominale, c’est la coupole gauche qui est rompue dans 90 % des cas. La coupole droite étant protégée par le foie. La mise en évidence se fait sur la radiographie thoracique, parfois sur le scanner, même s’il n’est pas toujours performant (surtout pour les coupoles droites) Le drainage thoracique sans radiographie préalable peut donner un drainage des « organes pleins abdominaux ». 4.2 Atteintes du contenu 4.2.1 Epanchements pleuraux 4.2.1.1 Pneumothorax Ils peuvent se produire par perforation de la plèvre par des côtes fracturées, par surpression thoracique à glotte fermée, par rupture des structures bronchiques et plus rarement œsophagiennes (qui donne plutôt un pneumo médiastin) Le risque est la constitution d’un épanchement compressif. L’emphysème sous cutané montre le passage d’air des cavités pleurales vers les tissus sous jacents. Cela reflète l’augmentation de pression intra-pleurale. 4.2.1.2 Hémothorax Ils peuvent se produire par fractures de côtes, par plaies des artères intercostales, par atteinte des gros vaisseaux, par plaie de l’artère mammaire. Ils peuvent entraîner une spoliation sanguine à l’origine d’une hypovolémie, et entraîner un épanchement compressif sur le coeur droit. 4.2.2 Contusions pulmonaires Elles peuvent se produire par l'atteinte de l’alvéole pulmonaire avec destruction des zones d’échange et extravasation de sérosités hématiques au sein de l’alvéole. Elles peuvent être secondaire à un traumatisme direct, une décélération ou un blast. Elles peuvent être à l’origine d’une hypoxémie sévère. 4.2.3 Contusions myocardiques Elles peuvent se produire Par traumatisme du myocarde sur les structures osseuses adjacentes, quel qu’en soit le mécanisme. La défaillance myocardique dépend de la quantité de myocarde lésé et de l’atteinte du ventricule droit. 4.2.4 Plaies myocardiques Elles sont Exceptionnellement vue dans les services d’urgence car principalement léthale dans les premier instants. Seules les petites perforations des cavités droites peuvent éventuellement survivre malgré la tamponnade. 4.2.5 Rupture de l’isthme aortique. Sur tout mécanisme à haute vélocité avec décélération, il existe des mouvements de cisaillement entre l’aorte descendante qui est fixée en pré-vertébral et la crosse de l’aorte qui possède une mobilité relative. Il est alors observé une dilacération des tuniques de l’aorte. L’intima et la musculaire étant le plus souvent atteinte, l’adventice est seule pour maintenir le continuité de l’aorte. En cas de rupture de l’adventice, le décès est quasi instantané. 4.2.6 Ruptures trachéo-bronchiques Les lésions de ces structures cartilagineuses peuvent résulter de mécanismes de décélération ou de traumatisme à glotte fermée. Suspectées devant un pneumo médiastin, un emphysème sous cutané extensif ou un pneumothorax, elles sont confirmées par la fibroscopie et peuvent nécessiter une réparation chirurgicale en fonction du calibre de la bronche et du caractère complet de la rupture. 4.2.7 Ruptures de l’œsophage Exceptionnelles lors des traumatismes fermés, elles peuvent se manifester par un pneumo médiastin. Elles bénéficient d’une réparation chirurgicale. 4.2.8 Atteintes des organes abdominaux. Elles Feront l’objet d’un cours spécifique 5 Stratégie des examens complémentaires 5.1 Radiographie pulmonaire Systématique chez tout traumatisé grave, une radiographie pulmonaire de face, couché, est faite précocement, sur le brancard de déchoquage, afin de guider un geste de drainage éventuel, de confirmer une intubation sélective suspectée … 5.2 Scanner thoracique En complément de la radiographie standard, il est indiqué en cas de : Epanchements pulmonaires , Suspicion de rupture de l’isthme aortique ou de lésions médiastinales Mécanisme à haute vélocité Contusion pulmonaire, Détresse respiratoire, Suspicion de rupture de coupole diaphragmatique, Etc… 5.3 Echographie L’échographie cardiaque est obligatoirement réalisée s'il existe une suspicion de contusion myocardique. L’échographie abdominale sera réalisée chez tout polytraumatisé. La notion de first échographie est en cours d’évaluation. Elle associe chez le traumatisé grave : Une échographie abdominale Une échographie cardiaque simplifiée (coupe 4 cavités apicales) Une échographie thoracique. L’échographie thoracique a une meilleure sensibilité dans le dépistage du pneumothorax antérieur que la radiographie pulmonaire. L’examen de référence reste le scanner. En complément de l’échographie trans-thoracique, l’échographie trans-œsophagienne est une alternative chez un sujet intubé ne présentant pas de lésions rachidiennes, pour l’exploration d’une rupture de l’isthme aortique. 6 Basic life support 6.1 Position En l’absence de lésion rachidienne, un traumatisé thoracique doit être mis en position semi-assise. En présence de troubles de conscience associés, la mise en position latérale de sécurité doit être réalisée avec maintient de l’axe tête-cou-tronc, le poumon atteint étant situé en bas. 6.2 Reste de mise en condition Après avoir contrôlé la liberté des voies aériennes, un masque à oxygène à haute concentration est mis en place avec un débit d’oxygène supérieur à 6 litres, au mieux sous contrôle de la SpO2 avec un objectif supérieur à 92 %. 7 Advanced life support 7.1 Arrêt cardio circulatoire C'est l’urgence absolue, il faut réaliser une RCP classique mais aussi : Compenser une hypovolémie (remplissage systématique dans ce contexte), Evacuer un épanchement compressif Pneumothorax Hémothorax Hémopéricarde Il faut toujours garder à l’esprit que les lésions rachidiennes hautes sont responsables d’arrêts cardiaques en traumatologie. Même si l’évolution est souvent défavorable, le patient peut représenter un donneur d’organe potentiel. 7.2 Détresse respiratoire 7.2.1 Gestes non spécifiques Une oxygénothérapie au masque à haute concentration et une antalgie suffisante (morphine), doivent permettre au patient de respirer avec une douleur minimale ; 7.2.2 Gestes spécifiques Exsufflation : premier geste en cas de pneumothorax compressif. Il doit être réalisé au niveau du 2ième espace intercostal antérieur, au bord supérieur de la côte inférieure, 1cm à l’extérieur de la ligne médio-claviculaire, une ponction trop interne risquant de rencontrer les gros vaisseaux médiastinaux. S'il existe une détresse respiratoire, il faut envisager une intubation orotrachéale sous couvert d’une séquence d’induction à séquence rapide (hypnomidate, célocurine). Cette intubation doit être réalisée chez un patient préalablement ausculté. Le drainage en pré-hospitalier doit être l’exception. Il ne doit pas concerner le pneumothorax. Seul l’hémothorax compressif avec éventuelle re-transfusion doit être entrepris. 7.3 Lutte contre la douleur La douleur peut décompenser un état stable. Il faut avoir une antalgie efficace par : Morphine en titration et relais par PCA toujours associé à des antalgiques de pallier 1 (paracétamol) qui en diminue la consommation L’analgésie par cathéter péridural est très efficace avec peu d’effets secondaires, mais plus lourd à mettre en œuvre. 7.4 Autres traitements (hospitaliers) 7.4.1 Lutte anti-infectieuse. Antibiothérapie par pénicilline G et Métronidazole (flagyl°) ou alors amocicilline et acide clavulanique. (Augmentin) Il faut penser à vérifier le statut anti-tétanique 7.4.2 Kinésithérapie respiratoire Elle doit être précoce et adaptée à la douleur. 7.4.3 Lésions du contenant. 7.4.3.1 Fractures de côtes Elles doivent faire rechercher des lésions sous-jacentes 7.4.3.1.1 Premières cotes Il faut suspecter une atteinte des troncs supra-aortiques (Tronc brachio-céphalique, carotide gauche, sous-clavière gauche). 7.4.3.1.2 Cotes abdominales Une fracture doit faire rechercher une atteinte des organes abdominaux sous-jacents (rate et foie). 7.4.3.2 Fracture du rachis Elles feront l’objet d’un cours distinct. 7.4.3.3 Fracture de sternum Rare, elle témoigne d’un traumatisme à haute vélocité et doit faire rechercher des lésions associées sous-jacentes, en particulier des atteintes des organes médiastinaux (contusion myocardique…) 7.4.3.4 Rupture diaphragmatique Plus fréquemment liée à une hyperpression abdominale violente, elle doit être redoutée, car elle entraîne un collapsus du poumon sous-jacent et peut mimer un épanchement liquidien thoracique dont le drainage serait catastrophique. 7.4.4 Lésions du contenu 7.4.4.1 Epanchements pleuraux. 7.4.4.1.1 Pneumothorax. Il se définit par la présence d’air dans la cavité pleurale. Il contre-indique l’utilisation d’Entonox° (Mélange équimolaire de protoxyde d’azote et d’oxygène). Compressif, il constitue l’urgence absolue des traumatismes thoraciques L’inspection remarque un thorax bombé 7.4.4.1.2 Hémothorax Epanchement sanglant de la plèvre, il doit être diagnostiqué avant l’intubation orotrachéale pour éviter de se poser la question d’une intubation sélective. Il peut constituer une spoliation sanguine importante à l’origine d’un choc hypovolémique. Le drainage pré-hospitalier doit rester l’exception. La récupération pour autotransfusion est possible. Un hémothorax qui donne abondamment après drainage doit faire poser le problème d’un saignement vasculaire actif entretenu par le drainage. Il faut se poser la question de clapper le drain pour essayer de faire une hémostase « mécanique ». La chirurgie thoracique de sauvetage peut être nécessaire. 7.4.4.2 Contusion pulmonaire Sous-jacente à une fracture pariétale, elle altère les échanges gazeux alvéolaires des lobes concernés. Elle entraîne une hypoxémie plus ou moins réfractaire à l’oxygénothérapie en fonction de l’étendue des lésions. L’auscultation montre une des crépitants, la radiographie montre des condensations alvéolo-interstitielles floconneuses plus ou moins diffuses. 7.4.4.3 Contusions myocardites 7.4.4.3.1 Le diagnostic Il est évoqué devant un traumatisme violent en regard du précordium, parfois associé à des fractures du sternum L’électro-cardiogramme systématique retrouve des troubles de la repolarisation et des anomalies du ST sans spécificité. L’échocardiographie met en évidence une hypokinésie segmentaire avec un aspect hyperéchogène du myocarde et parfois un épanchement péricardique associé. La contusion, si elle est importante, conduit à un choc cardiogénique (parfois intriqué à un choc hypovolémique dans ce contexte traumatique). Elle peut se dévoiler par une mauvaise tolérance au remplissage vasculaire. 7.4.4.3.2 Le traitement Il repose sur la mise en place de dobutamine (DOBUTREX°) pour ses propriétés inotropes positives. 7.4.4.4 Rupture de l’isthme Aortique 7.4.4.4.1 Diagnostic Il doit être évoqué devant tout mécanisme à haute vélocité avec décélération. Il existe alors des mouvements de cisaillement entre l’aorte descendante qui est fixée en prévertébral et la crosse de l’aorte qui possède une mobilité relative. Le diagnostic doit être suspecté sur la radiographie pulmonaire. On retrouve : Un élargissement du médiastin au niveau des gros vaisseaux, Un abaissement de la bronche souche gauche, Une déviation vers la droite de la trachée et de l’œsophage (sonde gastrique), Un hémothorax (surtout à gauche) ou un hémomédiastin avec ligne bordante supérieure gauche. Il est confirmé par le scanner thoracique spiralé avec coupes jointives avec reconstruction tridimensionnelle, l'aortographie n’étant ni plus spécifique, ni plus sensible. L’IRM permet aussi le diagnostic, mais moins facilement réalisable en urgence, elle peut constituer une alternative chez les patients allergiques. 7.4.4.4.2 Traitement Il consiste en la réparation chirurgicale de l’isthme. C’est une chirurgie réalisée sous circulation extra-corporelle rétrograde si elle n’est pas contre-indiquée par un hématome intracrânien, son principal risque étant la paraplégie secondaire. La mise en place d’endoprothèse aortique est en voie de développement et semble prometteuse par une moindre incidence des paraplégies. L’attitude de différer la chirurgie en cas d’évolution stable après 48 h est discutée par certaines équipes, mais ne peut pas être considérée comme un standard. 7.4.4.5 Rupture trachéo-bronchique Suspectée devant un pneumomédiastin, un emphyséme sous cutané ou un pneumothorax persistant après drainage (bullage important), elle est confirmée par la thoracoscopie et peut faire appel à un geste de chirurgie thoracique. 7.4.4.6 Rupture de l’œsophage Exceptionnelle dans les traumatismes fermés, elle est le plus souvent secondaire à un traumatisme ouvert. L’exploration se fait à l’œsophagoscope rigide s'il n’existe pas de lésions du rachis cervical. Le traitement est le plus souvent chirurgical. 7.4.4.7 Atteinte d’organes abdominaux. Elles ne font pas partie de ce cours et seront traitées de manière spécifique. Il faut garder à l’esprit que le diaphragme remonte en expiration jusqu’aux mamelons. Une lésion thoracique fermée (fracture de côtes) ou ouverte (arme blanche) peut entraîner des lésions des viscères abdominaux.