Faculté de médecine
Université d’Ottawa
PROFESSIONNALISME
Mises en situation
Séance 1 : le jeudi 20 octobre 2011
de 8 h 30 à 10 h 30
ETUDIANTS
MEDS II
PROFESSIONNALISME : MISES EN SITUATION
GUIDE DE L’ÉTUDIANT
Le PROFESSIONNALISME comprend un ensemble de valeurs et de comportements nécessaires à 1'exercice de la
médecine. Certains de ces comportements et certaines de ces valeurs sont propres à votre stage actuel en tant qu'étudiant en
médecine. Ces scénarios de cas sur le professionnalisme sont une initiative conjointe des étudiants et des professeurs de la
Faculté de médecine de notre université.
CONTEXTE : La Déclaration sur le professionnalisme a été é1aborée à partir de documents existants à la Faculté. Vous
l’avez déclamée lors de la Cérémonie d’engagement, au cours de la semaine d’orientation.
Vous trouverez plus de renseignements dans le site Web du Professionnalisme de la Faculté de médecine de
l’Université d’Ottawa à http://www.med.uottawa.ca/students/md/professionalism/fra/index.html.
BUT : Afin de vous aider à approfondir le sujet du professionnalisme, des scénarios de cas ont été élaborés pour vous
fournir une occasion de faire une réflexion sur les diverses valeurs et qualités de la Déclaration, d’en discuter et de
déterminer dans quelle mesure ces dernières s'appliquent à vos propres comportements, individuellement et
collectivement.
PROCÉDURE :
Ces mises en situation ont été choisies, souvent à la suite d’une concertation avec un certain nombre
d’étudiants, et sont très appropriés à l’année d’étude visée et au niveau de formation des étudiants.
Ces séances sont conçues pour être ouvertes et les mises en situation contribuent à stimuler la discussion. Le
rôle des facilitateurs est de guider la discussion et de sensibiliser les étudiants aux questions soulevées.
Souvent, il n’y a pas de « bonne réponse » aux questions posées.
Il est suggéré que chaque mise en situation soit renvoyée aux diverses valeurs de la Déclaration de
professionnalisme. Veuillez consulter la feuille ci-jointe.
Tous les étudiants devraient bien connaître la WEBSITE sur le professionnalisme et je vous encourage à passer en revue
le document au début ou à la fin de la séance.
OBJECTIFS DE CETTE SÉANCE
À la fin de cette séance, les étudiants devraient être en mesure :
d’expliquer comment les valeurs de cette profession s’appliquent au milieu clinique et à leurs interactions
avec les superviseurs en milieu clinique;
d’interpréter comment les valeurs de cette profession, y compris le respect, le consentement et la
sensibilisation aux réalités culturelles, s’appliquent aux situations quotidiennes en milieu clinique;
de reconnaître la contribution de divers organismes médicaux et la pertinence de chacun dans la pratique
de la profession médicale.
DUREE:
Les séances devraient durer environ 1 ½ à 2 heures. Puisque quatre ou cinq mises en situation sont présentées, environ 20
minutes pourront être consacrées à chaque cas. Chaque groupe peut décider de la séquence des cas; il n’est pas nécessaire
de les examiner tous.
BONUS:
ÉTUDIANTS voici l’occasion pour vous de parler librement et de discuter d'évènements, de questions on de
comportements dont vous avez été témoin on qui peuvent vous avoir touché directement. Ces évènements pourraient
faire 1'objet de futurs scénarios de cas à présenter à l’ensemble de la classe.
RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES
Les étudiants sont encouragés à profiter de cette occasion pour entrer leurs réflexions dans leur ePortfolio, sous «
rôle de professionnel », après cette séance.
ÉVALUATION
Nous nous vous demandons de remplir l’évaluation de ces séances afin de nous guider dans 1'élaboration de la
PROCHAINE séance. Faites nous part de vos suggestions et commentaires envers l’élaboration de nouvelles mises
en situation.
J'espère que les informations présentées dans le cadre de ces séances seront utiles à votre formation de médecin. Si
vous souhaitez participer aux travaux du comité ou communiquer avec moi, 613-746-4621, poste 6013, ou
envoyez-moi un courriel à 1'adresse abilodeau@montfort.on.ca.
André Bilodeau, directeur, Programme du professionnalisme, volet francophone
MISES EN SITUATION : MED II
Le 20 octobre 2011
CAS 1
Durant la semaine en milieu communautaire, l’attitude de votre précepteur en ce qui concerne les
interventions est la suivante : « apprenez, appliquez et enseignez ». Il ou elle montre ou explique rapidement
comment exécuter une intervention puis quitte la pièce ou encore, il est distrait pendant que vous tentez de
l’exécuter.
Points suggérés pour la discussion :
Quelle influence a cette philosophie sur l’enseignement médical? Sur les soins aux patients?
En tant qu’étudiant de deuxième année en médecine, que devez-vous faire si on vous demande
d’effectuer une intervention avec laquelle vous n’êtes pas à l’aise?
Quelles sont vos responsabilités professionnelles lorsque vous vous présentez comme étudiant en
médecine à un patient?
Quelles sont vos responsabilités envers le patient si vous effectuez une intervention que vous ne
connaissez pas très bien?
Devriez-vous avoir un registre afin que votre précepteur puisse y voir d’autres interventions que
vous avez effectuées ou observées?
Dans quelle mesure devriez-vous divulguer votre niveau de formation lorsque vous obtenez le
consentement éclairé d’un patient? Qui doit obtenir le consentement, vous en tant qu’étudiant OU le
médecin responsable?
CAS 2
Vous êtes maintenant à mi-chemin de votre deuxième année d’études en médecine et vous commencez à
vous lasser de la routine hebdomadaire des cours et des laboratoires. De plus, l’apprentissage par cas (APC)
vous laisse plutôt froid. Vous avez entrepris des études en médecine pour apprendre à soigner le mieux
possible des personnes malades.
Durant l’unité, certaines séances d’APC vous ennuient. Vous trouvez les cas non pertinents et un des tuteurs
ne s’est pas présenté à une séance. Vous faites votre évaluation en y incluant les commentaires suivants :
« Changez les cas. »
« J’ai perdu mon temps. »
« Le tuteur a fait preuve d’un manque de professionnalisme en ne se présentant pas à la séance. »
Points suggérés pour la discussion :
Que pensez-vous des commentaires de l’étudiant? Quelles sont les conséquences possibles de son
geste?
Selon vous, y a-t-il d’autres façons de faire des commentaires?
Que pouvez-vous faire pour tirer le plus de vos expériences d’apprentissage?
Comment le « respect » cadre-t-il dans cette situation?
CAS 3
Mme Lee était une femme d’expression cantonaise de 49 ans qui avait immigré de la Chine au Canada il y a
plusieurs années. Elle habitait avec son mari et son fils cadet de 22 ans, Arnold. Les examens indiquaient
que Mme Lee souffrait d’un cancer du poumon, qui s’était métastasé au niveau des nœuds lymphatiques et
des glandes surrénales. Arnold ne voulait pas que sa mère soit informée de son diagnostic. Avec le temps, le
cancer avait atteint le cerveau. Son médecin, conscient du sombre pronostic, a suggéré une ordonnance de
non-réanimation à son fils, qui a refusé de discuter de cette possibilité avec sa mère.
En tant que fils et membre de la famille, Arnold considérait que son rôle consistait à protéger sa mère des
« mauvaises nouvelles » et de la perte d’espoir. À ses yeux, lui dire le triste pronostic était cruel et allait lui
causer un stress inutile. Malgré la futilité de sa demande, le fils a insisté pour que toutes les mesures
extrêmes soient utilisées pour sauver la vie de sa mère, dont le recours à un ventilateur. Il a accusé le
personnel et le médecin de racisme et les a menacés de litige. En tant que membre de la famille, il
considérait que la responsabilité du traitement de sa mère revenait à lui, et non au médecin ou à la patiente.
Il ressentait l’affligeante responsabilité familiale de sauver sa mère d’une mort précoce et atroce et de lui
éviter un traitement perçu comme inapproprié.
Points suggérés pour la discussion :
Si vous aviez été le médecin, qu’auriez-vous fait?
Essayez de comprendre le point de vue d’Arnold. Selon vous, quelles pensées pouvaient le motiver?
Comment les croyances culturelles relatives à l’annonce de mauvaises nouvelles, aux limites du
traitement et au rôle de la famille différaient-elles entre le fournisseur de soins et le patient?
Comment l’âge de Mme Lee et le sens des responsabilités de son fils envers la famille ont-ils influé
sur les soins dispensés?
Quelles solutions adaptées sur le plan culturel s’offraient au personnel?
Comment l’éthique du « consentement éclairé » et l’autonomie correspondent-elles aux croyances de
Mme Lee et de sa famille?
NOTA : Ce cas est tiré du site de l’American Medical Student Association [AMSA]. Il est utilisé avec autorisation.
CONSULTEZ l’adresse suivante : http://www.amsa.org/programs/gpit/cultural.cfm.
CAS 4
Vous êtes maintenant dans votre année d’externat. Vous appréciez pleinement la possibilité d’interagir avec
les patients et de « faire quelque chose ». Vous profitez de chaque minute de l’action qui vous entoure, de
même que des tâches et des responsabilités qui vous sont assignées. Enfin, dernier avantage, mais non le
moindre, vous travaillez avec des cliniciens.
L’équipe chirurgicale avec qui vous travaillez cette semaine-là fait de la liposuccion. Vous êtes en présence
de patients extrêmement obèses, qui ont besoin de lits spéciaux et de tables d’opération particulières en
raison de leur taille. Bien que vous trouviez l’examen de ces patients quelque peu repoussant, vous effectuez
les tâches qui vous sont confiées.
Un jour, le chirurgien vous demande si vous aimeriez prendre part à une des interventions. Vous sautez sur
l’occasion. Durant cette intervention, d’assez longue durée, le chirurgien commence à faire des blagues,
parfois de mauvais goût. Une de ses plaisanteries vise les personnes obèses, comme celle anesthésiée qui se
trouve sur la table d’opération. Tout le monde rit (poliment?). Après l’opération, vous remerciez le
chirurgien de vous avoir donné la possibilité d’être là. Il vous demande alors si vous aimeriez assister à sa
prochaine opération. Vous balbutiez un oui ambigu en réponse.
En réfléchissant à ce qui s’est passé dans la salle d’opération et en parlant à certains de vos collègues de
classe au sujet de cet incident « humoristique » (sans nommer personne), vous en arrivez à la conclusion que
le comportement du chirurgien était, en fait, peu professionnel.
Points suggérés pour la discussion :
Vous vous demandez si vous devriez parler de cette situation avec quelqu’un. Devriez-vous?
À la Faculté, avec qui pourriez-vous parler de cela et quand (avant ou après l’obtention de votre
évaluation pour ce stage?).
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