En tant que fils et membre de la famille, Arnold considérait que son rôle consistait à protéger sa mère des
« mauvaises nouvelles » et de la perte d’espoir. À ses yeux, lui dire le triste pronostic était cruel et allait lui
causer un stress inutile. Malgré la futilité de sa demande, le fils a insisté pour que toutes les mesures
extrêmes soient utilisées pour sauver la vie de sa mère, dont le recours à un ventilateur. Il a accusé le
personnel et le médecin de racisme et les a menacés de litige. En tant que membre de la famille, il
considérait que la responsabilité du traitement de sa mère revenait à lui, et non au médecin ou à la patiente.
Il ressentait l’affligeante responsabilité familiale de sauver sa mère d’une mort précoce et atroce et de lui
éviter un traitement perçu comme inapproprié.
Points suggérés pour la discussion :
Si vous aviez été le médecin, qu’auriez-vous fait?
Essayez de comprendre le point de vue d’Arnold. Selon vous, quelles pensées pouvaient le motiver?
Comment les croyances culturelles relatives à l’annonce de mauvaises nouvelles, aux limites du
traitement et au rôle de la famille différaient-elles entre le fournisseur de soins et le patient?
Comment l’âge de Mme Lee et le sens des responsabilités de son fils envers la famille ont-ils influé
sur les soins dispensés?
Quelles solutions adaptées sur le plan culturel s’offraient au personnel?
Comment l’éthique du « consentement éclairé » et l’autonomie correspondent-elles aux croyances de
Mme Lee et de sa famille?
NOTA : Ce cas est tiré du site de l’American Medical Student Association [AMSA]. Il est utilisé avec autorisation.
CONSULTEZ l’adresse suivante : http://www.amsa.org/programs/gpit/cultural.cfm.
CAS Nº 4
Vous êtes maintenant dans votre année d’externat. Vous appréciez pleinement la possibilité d’interagir avec
les patients et de « faire quelque chose ». Vous profitez de chaque minute de l’action qui vous entoure, de
même que des tâches et des responsabilités qui vous sont assignées. Enfin, dernier avantage, mais non le
moindre, vous travaillez avec des cliniciens.
L’équipe chirurgicale avec qui vous travaillez cette semaine-là fait de la liposuccion. Vous êtes en présence
de patients extrêmement obèses, qui ont besoin de lits spéciaux et de tables d’opération particulières en
raison de leur taille. Bien que vous trouviez l’examen de ces patients quelque peu repoussant, vous effectuez
les tâches qui vous sont confiées.
Un jour, le chirurgien vous demande si vous aimeriez prendre part à une des interventions. Vous sautez sur
l’occasion. Durant cette intervention, d’assez longue durée, le chirurgien commence à faire des blagues,
parfois de mauvais goût. Une de ses plaisanteries vise les personnes obèses, comme celle anesthésiée qui se
trouve sur la table d’opération. Tout le monde rit (poliment?). Après l’opération, vous remerciez le
chirurgien de vous avoir donné la possibilité d’être là. Il vous demande alors si vous aimeriez assister à sa
prochaine opération. Vous balbutiez un oui ambigu en réponse.
En réfléchissant à ce qui s’est passé dans la salle d’opération et en parlant à certains de vos collègues de
classe au sujet de cet incident « humoristique » (sans nommer personne), vous en arrivez à la conclusion que
le comportement du chirurgien était, en fait, peu professionnel.
Points suggérés pour la discussion :
Vous vous demandez si vous devriez parler de cette situation avec quelqu’un. Devriez-vous?
À la Faculté, avec qui pourriez-vous parler de cela et quand (avant ou après l’obtention de votre
évaluation pour ce stage?).