Fonctionnement d`une Unité de proximité d`accueil et de traitement

Dossier 5 Les urgences (version du 30-09-04)
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Depuis les années 90, on assiste à une progression régulière et importante de l’activité des
urgences hospitalières, de 5 à 10% annuellement. Ce phénomène, pas nécessairement lié à un
accroissement des besoins réels, peut s’expliquer à la fois par :
des comportements nouveaux des patients : beaucoup choisissent la solution la plus
immédiate et sûre : les urgences,
l’insuffisance de régulation et d’orientation vers la réponse la plus adaptée.
les difficultés dans l’organisation des tours de garde en médecine de ville.
En conséquence, de nombreux services d’urgences rencontrent souvent des difficultés à
gérer les flux de passages, à transférer les patients d’un service à un autre, la zone
d’hospitalisation de très courte durée (« lits de portes ») n’étant pas extensible.
Les urgences ont en quelque sorte été « victimes » de leur succès grandissant. Leur bonne
image et les moyens à disposition ont joué un rôle important dans ce phénomène. L’objectif
de mieux réguler à tous les niveaux des professionnels de santé, de rendre le système lisible
par les patients restait à atteindre. Le dispositif gional de prise en charge des urgences,
arrêté en 1999 par l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) de Bretagne, s’y est
employé.
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Pour réduire l’engorgement des urgences et garantir la répartition et la permanence des soins
dans chacun des 8 secteurs sanitaires, l’action clairement affichée a consisté à réaliser un
maillage du territoire breton.
L’organisation mise en place depuis 1999 s’appuie sur la complémentarité hôpital/médecine
de ville, et sur la coordination/harmonisation des transports médicalisés assurés par les SMUR
(Service Mobile d’Urgence), sapeurs pompiers, ambulances privées et médecins libéraux, le
tout étant régulé par le SAMU/Centre 15.
Un niveau de réponse gradué est assuré dans tous les secteurs. Un Service d’Accueil des
Urgences (SAU) et plusieurs UPATOU (Unité de Proximité, d’Accueil, de Traitement et
d’Orientation des Urgences) reliés entre eux sont en place sur chaque secteur.
Les résultats sont tangibles et se traduisent par une amélioration des transports médicalisés et
de la régulation médicale, une association plus étroite de la médecine libérale à la prise en
charge de l’urgence, une meilleure organisation de l’accueil et de leur traitement dans les
établissements.
Aujourd’hui, les patients sont, quels que soient leur lieu de domicile et leur situation sociale,
mieux dirigés vers les services que nécessite leur état, dans un environnement de plus en plus
sécurisé et de qualité. Le réseau de soins d’urgence dispose d’un maillage probant sur
l’ensemble du territoire breton.
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Dans l’organisation et le maillage géographique de la Bretagne en réseaux de soins plusieurs
niveaux sont à distinguer.
Le SAMU, clé de voûte du système
En tant qu’organe central du dispositif, le SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) régule
les appels émis vers le 15 (57% des appels de la région proviennent du patient lui-même ou de
sa famille). 4 SAMU départementaux forment l’épine dorsale de ce réseau (Saint-Brieuc,
Brest, Vannes, Rennes).
Le SAMU a connu une très forte augmentation de son activité au cours des dernières années.
En 1998, le SAMU traitait environ 159 536 affaires, contre 369 296 en 2002 (+ 57 %). En
2003, on note cependant que l’association des professionnels de santé à la régulation a un
impact sur les chiffres du nombre d’affaires traitées en voie de stabilisation.
C’est le SAMU qui décide du type de secours pré-hospitalier à déployer. Dans la gion, ce
sont les VSAB (Véhicules de Secours aux Asphyxiés et Blessés) qui sont dépêchés dans
47,7% des cas, puis les médecins généralistes (26,9% des cas), le SMUR intervient dans 13%
des appels au Centre 15. Mais les différents recours varient en fonction du département : par
exemple, l’appel au médecin généraliste est plus fréquent dans les Côtes d’Armor (48,4% des
cas).
Evolution du nombre d'affaires traitées
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20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
SAMU 29 SAMU 56 SAMU 35 SAMU 22
2001
2002
Projections
2003
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Le SMUR
Le SAMU peut donc solliciter les SMUR (Services Mobiles d’Urgence). Il déclenche et
coordonne leurs interventions. 20 SMUR (dont 3 avec « antenne ») sont répartis également
sur toute la Bretagne. Ils ont chacun une zone précise à couvrir, dans un rayon d’intervention
inférieur à 30 minutes. Seules quelques zones sont attribuées à un SAMU, qui peut toutefois
appeler le SMUR en renfort. Ce maillage est essentiel à la rapidité, donc à la qualité et à la
sécurité de la prise en charge des soins d’urgence.
Les SMUR se déplacent pour deux grands types d’intervention :
le SMUR primaire correspond à la prise en charge d’un patient qui se trouve en dehors
d’un établissement de santé ;
le SMUR secondaire concerne le transfert d’un patient d’une structure (hôpital ou
clinique) vers une autre structure médicalisée. En Bretagne, les sorties primaires sont en
augmentation pour les SMUR (20 191 en 2003 contre 16 605 en 2002), contrairement aux
sorties secondaires (6764 sorties en 2000 et 6673 en 2003).
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Les SAU et UPATOU, pour accueillir les urgences
Pour l’accueil des patients en urgence, la Bretagne bénéficie de 7 SAU (Services d’Accueil
des Urgences) dont 2 avec « antenne », et de 18 UPATOU (Unités de Proximité, d’Accueil,
de Traitement et d’Orientation des Urgences) dont une avec « antenne ».
De 2002 à 2003, la progression du nombre de passages dans les services d’urgence est
désormais moins forte (+1%), que pour la période 1998-1999 (+5,78%).
Le taux d’hospitalisation résultant de ces passages aux urgences peut varier d’un
établissement à un autre : 7, 30 % à la clinique la Sagesse de Rennes, il atteint 48,99% au CH
de Morlaix.
Sur l’ensemble des passages aux urgences, 28,7% se font le week-end (les chiffres sont, cette
fois, assez proches d’un établissement breton à l’autre).
Evolution des pasages aux urgences 1997-2003
70
80
90
100
110
120
130
140
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
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