physiologie du cycle menstruel

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Drs François et Caroline TERRENOIR (Mars 2004)
PHYSIOLOGIE DU CYCLE MENSTRUEL
ET
METHODE DE L’OVULATION BILLINGS
(MOB)
1
SOMMAIRE :
1) INTRODUCTION
2) HYPOTHALAMUS et HYPOPHYSE
3) OVAIRES
4) COL de L’UTERUS
5) UTERUS
6) VAGIN
7) VULVE
8) SYSTEME LYMPHATIQUE
9) PILULE
10) TABAC
.
2
I : INTRODUCTION
Pour un couple fertile, la fécondité moyenne, entre 20
et 30 ans est de 20 à 30% par cycle puis diminue de 1%
par année d’âge.
Plus de 30% des grossesses cessent spontanément.
17% pour les moins de 35 ans
34% pour les plus de 40 ans
53% pour les plus de 42 ans
La conception est difficile pour 10 à 20 % des couples.
Parmi les 15 à 20 % des couples qui consultent pour
infertilité, 3 à 4 % resteront stériles.
50 000 enfants sont nés en France d’une assistance
médicale à la procréation depuis 1982. (Soit plus d’un million
d’enfants dans le monde depuis la première petite fille née grâce à la fécondation in vitro
en 1978).
L’ovulation ne se produit qu’un ou deux ans après les
premières règles (ménarche), les premiers cycles étant
anovulatoires.
La fréquence de cycles ovulatoires s’accroît lorsque les
menstruations deviennent régulières.
La fécondité atteint son maximum entre 20 et 30 ans.
Après quoi, les cycles anovulatoires redeviennent de
plus en plus fréquents puis habituels 1 à 2 ans avant la
ménopause.
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En France, les femmes accouchent à 29 ans ½ en
moyenne et en 10 ans, le nombre des naissances chez
les mères de plus de 40 ans a doublé (3% des grossesses).
Même dans les cycles ovulatoires, la période durant
laquelle une grossesse peut résulter d’une union
sexuelle est réduite à quelques jours, le reste du cycle
étant infécond en cas d’union sexuelle.
Si les chances de grossesse pendant la période la plus
fertile sont de 70% par cycle, il faut 2 cycles pour que
90% des couples ayant une union le jour le plus fertile
réalisent une grossesse.
Si les chances au début de la période féconde sont de
10% par cycle, il faut 24 cycles pour que 90% des
couples ayant une union à ce moment-là réalisent une
grossesse.
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La physiologie du cycle menstruel met en
jeu des interactions complexes entre :
Glandes endocrines :
hypothalamus
hypophyse
ovaires
et
Organes cibles :
utérus : endomètre et col de l’utérus
vagin
vulve
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II : HYPOTHALAMUS et HYPOPHYSE
A) l’Hypothalamus.
Il régule l’activité de l’hypophyse.
C’est une petite région du cerveau, véritable ordinateur,
qui est le centre de coordination de toute l’activité
génitale féminine.
Il secrète, de façon pulsatile, une hormone : la GnRH
(Gonadotropin-Releasing Hormone ou Gonadolibérine).
Cette hormone commande la sécrétion de FSH et de LH
par l’hypophyse.
Il est étroitement relié à tout le système nerveux, dont il
reçoit des informations.
C’est pourquoi, le stress bon ou mauvais, même
minime, les perturbations psychologiques, les maladies,
certains médicaments (la pilule), certaines substances
(cigarette), peuvent modifier toute la physiologie féminine.
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B) l’Hypophyse (Glande Pituitaire) :
Située à la base du cerveau, l’hypophyse est une
glande, qui secrète plusieurs hormones, dont les
gonadotrophines : La FSH et la LH.
1) La FSH : (Hormone Folliculo-Stimulante) qui contrôle
le développement des follicules ovariens.
2) La LH : (Hormone Lutéinisante) qui :
a) Déclenche l’ovulation à partir d’un follicule
arrivé à maturité complète. (L’ovulation survient 36 heures après le
début du Pic de LH et 17 heures après le sommet du pic de LH.)
b) Développe le corps jaune à partir du sac du
follicule rompu.
Il existe un système complexe de régulation de contrôle
(activation et désactivation) entre toutes ces hormones
hypothalamiques et hypophysaires.
Les causes hypothalamo-hypophysaires représentent
environ 10% des cas d’infertilité chez la femme.
7
III : LES OVAIRES
Ils ont deux actions principales :
A) Développement des follicules.
B) Sécrétion de trois hormones.
A) Développement des follicules :
Un d’entre eux arrivera à maturité en 85 jours, soit en
3 mois environ.
De ce follicule (follicule de De Graaf) est expulsé un ovule
(ou gamète femelle ou ovocyte) dans le tiers externe de la
trompe utérine.
3 à 30 follicules sont stimulés à chaque cycle et
secrètent les oestrogènes.
Un seul en principe arrive à maturité, les autres
subissent une dégénérescence.
Il n’y a qu’une ovulation lors d’un cycle, mais il peut
y avoir plusieurs ovules lors de cette ovulation.
Un ovule a une durée de vie maximale de 24 heures.
Après la ménopause, les ovaires ne contiennent plus
aucun follicule.
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B) Sécrétion de trois hormones.
Les oestrogènes (l’oestradiol principalement, secrété par les follicules)
La progestérone (surtout par le corps jaune en phase post-ovulatoire ou
phase lutéale – Lutéus = jaune).
Les androgènes (en petite quantité).
La physiologie de l’ovaire se caractérise par 3 points :
1) : Contrairement à l’homme qui produit régulièrement
et tout au long de sa vie d’adulte des spermatozoïdes,
la femme possède tout son capital de follicules à la
naissance.
De 6 à 7 millions de follicules vers le 2ème mois de la vie intrautérine, ils ne sont plus que 1 à 2 millions à la naissance, puis 200 000
à 400 000 à la puberté dont 400 à 450 seulement donneront lieu à une
ovulation (0.1%).
2) : L’ovaire secrète constamment des oestrogènes mais
ne secrète la progestérone essentiellement que s’il y a eu
une ovulation.
3): Il existe un système complexe de régulation de la
sécrétion des hormones ovariennes avec le système
hypothalamo-hypophysaire.
Les anomalies de l’ovulation (dysovulations) sont les
premières causes d’infertilité chez la femme (1/3 des cas)
surtout par la production d’ovocytes de mauvaise
qualité.
9
IV : Le Col de l’UTERUS
« C’est un organe de précision aussi complexe
que l’œil » (Pr Odeblad)
Le col de l’utérus, le vagin et l’endomètre sont les 3
organes cibles les plus sensibles à l’action des hormones
ovariennes.
Le col de l’utérus est situé à l’extrémité inférieure
de l’utérus constituant un canal de 2.5 cm environ,
(canal cervical, endocol ou cervix) le long duquel les
spermatozoïdes peuvent cheminer du vagin vers
l’utérus.
Le col de l’utérus est constamment fermé sauf au
moment de la menstruation et de la période fertile.
(Le stérilet, outre qu’il est abortif par mode anti-nidatoire, a deux fils qui
dépassent en permanence dans le vagin. Le col est ainsi toujours ouvert
augmentant le risque d’infections responsables entre autres de salpingites –
infections des trompes utérines – qui peuvent entraîner une stérilité définitive.)
Le canal du col de l’utérus est formé de cryptes qui
sécrètent, sous l’action des oestrogènes, de la glaire
indispensable à la fécondation. (Une femme qui n’a pas de glaire
cervicale est stérile même s’il y a eu ovulation).
Cette zone de cellules secrétant la glaire cervicale
diminue avec l’âge, participant ainsi à la baisse de la
fertilité.
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La glaire cervicale donne, par sa sensation
à la vulve et son aspect, un reflet exact de
la fertilité.
La glaire cervicale est composée de plusieurs types de
glaires secrétées à des niveaux différents du col et à des
moments différents au cours du cycle, produisant ainsi
le profil symptomatique de fertilité et d’infertilité à la
base de la MOB.
La glaire cervicale étant composée de protéines, une
alimentation riche en protéines (produits laitiers, viande)
permettra d’avoir une glaire plus abondante
contrairement à un régime végétarien.
La réponse cellulaire à la stimulation des cellules du col
cervical par les oestrogènes et la progestérone est
relativement lente (d’où la nécessité des 3 observations par jour dans la
MOB, la femme étant debout dans la journée – La dernière observation du soir
ne devant pas être éloignée d’une union conjugale – Parmi les 3 observations
journalières, la femme doit privilégier l’observation la plus fertile).
Aucun examen interne n’est nécessaire pour la pratique
de la MOB. (Détériorations – infections – fausses informations).
Ainsi la femme (le couple) sait chaque soir, si elle est
en période de fertilité ou d’infertilité, quelle que soit sa situation
physiologique. (65% des femmes ont des cycles de 28 +/- 3 jours).
11
Ainsi on peut observer successivement au cours du
cycle, de la partie inférieure du col de l’utérus à sa
partie supérieure les éléments suivants :
La Progestérone :
- Fait secréter de la glaire G (Gestagen) dont l’action est
d’obstruer le canal cervical en dehors des périodes
de menstruation et de fertilité.
- Les spermatozoïdes ne peuvent pas passer à travers
les mailles serrées de la glaire G.
- La Glaire G a une action immunitaire protégeant les
organes génitaux de la femme contre les infections
(Elle contient des globules blancs et des lymphocytes).
La glaire G ne bloque l’entrée des spermatozoïdes dans
l’utérus qu’à partir du 4ème jour suivant le jour sommet.
C’est pourquoi, dans les règles de prudence de la MOB,
on compte 3 jours d’abstinence après le jour sommet.
La femme n’observe aucune sensation à la vulve.
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Puis :
Les Oestrogènes font sécréter durant la période fertile :
1° D’abord de la glaire L (Loaves/patons ou Locking in
mucus/emprisonné dans le mucus) dont l’action est de :
- Délier la glaire G
(La faire fondre).
- Capturer et éliminer tout spermatozoïde mort ou de
mauvaise qualité.
- Jouer un rôle antiseptique important.
- Neutraliser l’acidité vaginale qui détruit les
spermatozoïdes (Ils meurent dans l’heure suivant un rapport
sexuel).
- Permettre la « capacitation » des spermatozoïdes,
leur donnant la possibilité de pénétrer l’ovule pour
le féconder.
La glaire L donne à la femme la sensation collante et
mouillée.
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2° Puis le taux d’oestrogènes augmentant, le col de
l’utérus sécrète de la glaire S (Sperm transmission mucus ou
Téléski pour spermatozoïdes) dont l’action est de :
- Stocker les spermatozoïdes.
- Leur donner un appoint énergétique.
- Les transporter dans l’utérus grâce à sa structure en
canaux.
La glaire S donne à la femme la sensation mouillée
et glissante.
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3° Enfin, quelques heures avant l’ovulation apparaît la
glaire P (peak/sommet).
La glaire P, secrétée par les cellules du haut du col
de l’utérus, est la plus fertile.
La glaire P :
- Facilite le passage des meilleurs spermatozoïdes
dans l’utérus (1% des spermatozoïdes parmi les 100 millions par ml
de sperme).
- Facilite les rapports sexuels.
- Protège les organes génitaux de l’infection.
La glaire P contient plus de 95% d’eau.
La glaire P donne à la femme une grande sensation
glissement et de lubrification lui
indiquant ainsi l’imminence de son ovulation.
de
15
C’est la chute brutale de la
sécrétion des oestrogènes
et la montée abrupte de la
progestérone qui expliquent
le jour sommet, point
fondamental de la MOB,
qui est le dernier jour de
sensation de glissement
et de lubrification ressentie
à la vulve.
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Si le taux d’œstrogènes est important, la baisse brutale,
juste avant l’ovulation, peut entraîner un saignement de
privation peu abondant, appelé « spotting » (Taches de sang).
Le jour sommet coïncide dans 80 % des cas avec le jour
de l’ovulation. C’est ce jour-là que la probabilité d’une
conception est la plus forte.
Dans 10% des cas, l’ovulation a lieu la veille du jour
sommet, et dans 10% des cas, le lendemain ou le
surlendemain. (Il n’y a qu’une ovulation par cycle, mais il peut y avoir un
ou plusieurs ovules au cours de cette ovulation).
Ce n’est pas la quantité de glaire qui compte, mais sa
qualité.
La glaire de type fertile évolue de jour en jour jusqu’au
moment de l’ovulation (jour sommet), puis se tarit
brusquement. (C’est ce qu’on appelle le « signe
sommet » de la MOB).
Tant qu’il y a de la glaire de type fertile, les
spermatozoïdes peuvent survivre. (Un ovule ne vit que 24 heures
au maximum)
17
Les progestatifs contenus dans les contraceptifs,
empêchent la sécrétion de glaires S, L et P et
endommagent les cellules productrices de ces types
de glaire pouvant rendre la femme stérile.
La pilule vieillit le col, par ce phénomène, d’un an par année d’utilisation
(Une femme qui a pris la pilule de 15 ans à 30 ans, aura un col de 45 ans).
Chaque grossesse rajeunit le col de 2 à 3 ans par
l’activation des cellules sécrétant la glaire cervicale
et par l’augmentation de leur nombre.
Des grossesses trop rapprochées peuvent être
responsables d’ectropion du col de l’utérus, provoquant
des écoulements de glaire abondante, liquide, claire
comme de la glaire fertile, mais toujours identique d’un
jour à l’autre, rendant difficile la pratique de la MOB.
(Consulter le gynécologue).
(Le délai idéal entre deux accouchements serait de 18 à 23 mois).
L’apparition possible de glaire de type fertile dans la
période post-ovulatoire est due à un taux de
progestérone inférieur aux valeurs habituelles et donc à
une remontée relative des oestrogènes qui stimulent les
cellules secrétant la glaire cervicale.
De même, l’apparition possible de glaire de type fertile
à la fin du cycle juste avant les règles, est due à une
baisse précoce de progestérone et donc à une remontée
relative des oestrogènes qui stimulent les cellules
secrétant la glaire cervicale.
Les anomalies de la glaire cervicale représenteraient
environ 4% des causes d’infertilité chez la femme.
18
V : L’UTERUS
La muqueuse utérine (endomètre) est un tissu qui n’évolue
que sous l’influence des hormones ovariennes.
En leur absence, avant la puberté et après la ménopause,
c’est un tissu au repos de 1 à 3 mm d’épaisseur.
Cette muqueuse, à condition que la femme ne prenne pas de
contraception hormonale, va évoluer tout au long de la vie
génitale sous l’action combinée des oestrogènes et
de la progestérone.
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A) Les oestrogènes
(Hormones de la féminité)
Ils font proliférer la muqueuse et la font augmenter
d’épaisseur (jusqu’à 6 mm environ)
(Engrais puissants).
B) La progestérone
(Hormone de la maternité)
- Elle agit sur la muqueuse utérine lorsque celle-ci est
déjà sous influence des oestrogènes.
- Elle a une action anti-œstrogène, en arrêtant
l’épaississement de la muqueuse utérine.
- Elle a une action spécifique en préparant et en
maintenant la gestation.
- Elle a une action hyperthermique en élevant la T°
centrale dans la 2ème partie du cycle.
- Elle a une action sur la mobilité des spermatozoïdes
et sur leur « capacitation » en les rendant aptes à
pénétrer dans l’ovule.
- Elle a une action sur le mécanisme « d’aspiration »
de l’utérus et des trompes. (Vitesse de déplacement des
spermatozoïdes est de 1.5 millimètre par minute – Ils mettent donc entre
1h40 et 2h10 pour parcourir les 15 à 20 cm de voie génitale).
- Elle abaisserait les défenses immunitaires de la
femme dans la seconde partie du cycle.
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Ainsi le couple hormonal s’autorégule en préparant
chaque mois l’utérus à recevoir l’enfant
embryonnaire.
C’est un enfant embryonnaire de 6 à 7 jours qui
commence à s’implanter dans la muqueuse utérine
(nidation).
La nidation exige un développement synchrone précis
entre la muqueuse utérine et l’enfant embryonnaire.
La période de réceptivité est courte (quelques heures). (Les
3/4 des fausses couches sont dues à un échec d’implantation de l’embryon).
(La pilule diminuant le péristaltisme des trompes peut faire arriver trop tard
l’embryon dans l’utérus provoquant alors un avortement).
La grossesse commence dès la conception au niveau
externe de la trompe utérine et non à la nidation dans
l’utérus.
La pilule dite « du lendemain » rend la muqueuse
utérine impropre à la nidation et a donc comme le
stérilet et les autres pilules oestro-progestatives ou
progestatives seules, une action abortive si la
fécondation a eu lieu.
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S’il n’y a pas eu fécondation, il y a arrêt de la sécrétion
de ces deux hormones et tout l’édifice qu’elles ont
construit s’écroule :
C’est l’hémorragie menstruelle, appelée « règles ».
Les règles :
- Ont une durée variable, même chez la même femme,
sans que ce soit pathologique.
- Surviennent 14 jours après l’ovulation (de 11 à 16 jours).
Avant 11 jours : Cycle infertile.
Après 16 jours : Grossesse très probable. (En dehors de toute pathologie).
- Correspondent à une perte de 130 ml de sang en
moyenne.
- Le sang des règles est un peu différent du sang
circulant :
Il ne coagule pas.
Moins de Globules Rouges.
Plus de fer.
Les règles qui surviennent à la suite d’un cycle
anovulatoire ou à l’arrêt de la pilule ne sont pas les
résultats d’une hémorragie menstruelle, mais d’un
saignement de privation : Ce sont de fausses règles.
(D’où la règle de prudence au sujet des saignements de la MOB)
22
VI : LE VAGIN
Le vagin est, comme le col de l’utérus et l’endomètre,
très sensible aux variations des hormones ovariennes.
Le vagin a une structure cellulaire très proche de celle
de la peau.
A la partie inférieure du vagin se trouvent « les
poches de Shaw » qui permettent la réabsorption des
sécrétions du col de l’utérus et du vagin.
La variation des oestrogènes et de la progestérone au
cours du cycle menstruel explique les différents types
de Profils d’Infécondité de Base (PIB) de la MOB
pendant la phase pré-ovulatoire du cycle : sans
sécrétion ou avec sécrétion.
Les sécrétions vaginales responsables du PIB avec
sécrétion continue, donnent une sensation et/ou un
aspect identiques ne changeant pas d’un jour à l’autre
contrairement aux sécrétions de glaire de type fertile
visible durant la phase ovulatoire, qui progressent de
jour en jour jusqu’au moment de l’ovulation.
Le traitement par ovules gynécologiques que l’on met dans
le vagin, peut modifier l’écoulement des sécrétions du col de l’utérus et du
vagin et donner de fausses informations.
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Dans la période pré-ovulatoire, les oestrogènes ont
une action de régénération
de prolifération
de maturation de la muqueuse vaginale.
et activent les poches de Shaw, permettant la
réabsorption des sécrétions expliquant les jours secs
durant cette période.
Dans la période ovulatoire, les poches de Shaw ne
sont plus stimulées, et ne réabsorbent plus les
sécrétions, permettant ainsi à la femme de mieux se
rendre compte des sécrétions.
Dans la période post-ovulatoire, la progestérone a
une action de destruction et de desquamation des
cellules vaginales superficielles et permet la
réabsorption des sécrétions par les poches de Shaw.
Cette réabsorption est plus importante durant cette
période que durant la période pré-ovulatoire.
Ainsi, une femme qui aura une grande quantité
d’oestrogènes et de progestérone, aura une grande
épaisseur de sa muqueuse vaginale et donc une grande
quantité de cellules détruites et desquamées entraînant
ainsi une grande quantité de sécrétions vaginales. (Et ce
d’autant que les poches de Shaw ne fonctionnent pas).
La femme aura alors un profil d’infécondité de base
(PIB) avec sécrétion.
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Les poches de Shaw ne fonctionnent peu ou pas :
-
Puberté. (Non encore arrivées à maturité – expliquant l’absence de
jours secs).
-
Pilule. (Surtout si c’est une jeune fille, retardant encore plus la maturité
des poches de Shaw).
- Période fertile.
- Post-pilule.
- Allaitement.
- Pré-ménopause.
- Ménopause.
Les poches de Shaw fonctionnent :
- Période pré-ovulatoire.
- Période post-ovulatoire surtout. (Phase lutéale).
25
Le vagin étant une cavité ouverte sur l’extérieur et donc
sur l’infection, il assure sa défense par 2 mécanismes.
a) Le continuel renouvellement de sa muqueuse
dans laquelle les germes pathogènes ne peuvent trouver
de gîte pour se multiplier.
b) L’acidité vaginale
Due à la présence d’acide lactique produit par l’action
du bacille de Döderlein, hôte physiologique du vagin.
- Empêche la survie et la multiplication des germes.
- Détruit rapidement les spermatozoïdes dans l’heure
qui suit un rapport sexuel.
L’acidité vaginale subit une évolution en fonction du cycle menstruel :
Le pH vaginal varie entre 4 et 5 en dehors des règles et entre 5 et 6
pendant les règles.
L’échelle du pH va de 0 à 14. Le pH à 7 étant neutre. Le citron à un pH acide de 2.5
Le sperme à un pH alcalin de 7.2 à 8
Le sang à un pH alcalin variant de 7.35 à 7.45
Il n’est pas recommandé de nettoyer le vagin par des
injections vaginales à titre systématique.
26
VII : LA VULVE
C’est l’ensemble des organes génitaux externes de la
femme composé notamment des grandes et des petites
lèvres.
C’est l’organe sensible de la MOB.
La présence de nerfs et de micro-récepteurs
semblables à ceux situés dans la langue permet à
la femme de ressentir les sensations produites par
l’absence et la présence des différentes sécrétions
fertiles et infertiles (Les femmes aveugles peuvent aussi appliquer
la MOB).
A la période ovulatoire, les petites et les grandes
lèvres gonflent, permettant de mieux sentir la
présence de glaire fertile. (Dans environ 10 % des cycles,
on note un gonflement important de la grande lèvre du côté de l’ovaire
où s’est produite l’ovulation).
L’apprentissage de la sensation sera d’autant plus
important que la femme
- a du mal à obtenir une grossesse.
- qu’elle ne secrète pas ou peu de glaire. (Post-pilule,
conisation du col de l’utérus…)
D’où l’importance de la première règle de prudence de
la MOB : Abstinence lors du premier cycle ou des 15
premiers jours dans des cas particuliers et montrer son
tableau à la fin de cette période.
27
Les glandes de Bartholin sont deux glandes annexées
à la vulve dont la sécrétion, stimulée par le désir sexuel,
facilite les rapports par la lubrification de l’entrée du
vagin.
D’où l’importance lors de la période d’abstinence
du premier cycle ou des 15 premiers jours dans des cas
particuliers de n’avoir aucun contact génital, pour que
la femme puisse s’observer sans interférence.
28
VIII : Ganglion Lymphatique
Dans 70% des cas, la femme ressent au moment de
l’ovulation, un ou deux ganglions à l’aine, en dedans
de l’artère fémorale, du côté de l’ovaire où s’est
produite l’ovulation.
29
Pilule et physiologie du cycle menstruel
La pilule contraceptive :
1) Perturbe le système hypothalamo-hypophysaire.
(Surtout chez la jeune fille) (Effet stérilisant)
2) Bloque l’ovulation (Il y aurait 5% d’échappement avec les
pilules oestro-progestatives et 50% avec les pilules progestatives seules.)
(Effet contraceptif)
3) Rend la muqueuse de l’utérus ou endomètre
impropre à la nidation de l’enfant embryonnaire.
(Effet Abortif)
4) Diminue le péristaltisme des trompes utérines,
retardant l’arrivée de l’enfant embryonnaire éventuel
dans l’utérus. Il arrivera trop tard pour s’implanter au
moment adéquat car il n’a que quelques heures pour le
faire. (Effet Abortif)
5) Empêche, diminue ou modifie la production de
glaire du col de l’utérus ne permettant plus aux
spermatozoïdes de passer dans l’utérus, la conception
ayant lieu dans le 1/3 externe de la trompe utérine, près
de l’ovaire. (Effet contraceptif et/ou stérilisant)
6) Effets pervers en relation avec le style de vie.
Relations sexuelles précoces.
Partenaires multiples.
(Effets infectieux, IST/ MST avec risque de cancer du col de l’utérus surtout par
le papillomavirus et facteurs associés)
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Le Tabac
De tous les produits commercialisés, le tabac est le seul
à tuer la moitié de ses consommateurs habituels.
(En France : 60 000 morts par an.)
Chaque semaine 10 000 adolescents commencent à
fumer. (Entre 12 et 17 ans : 24.1% sont des fumeurs – autant de filles que de
garçons – 40% des lycéens et lycéennes fument).
Chaque cigarette fait perdre 11 minutes de vie.
Fumer diminue de 50% la fertilité.
Fumer avance de 2 ans la ménopause.
Fumer augmente le risque de grossesse extra-utérine.
Une femme qui fume, a 3 à 4 fois plus de risque d’avoir
un cancer du col de l’utérus par rapport à une femme
qui ne fume pas et le risque augmente si elle prend ou a pris la pilule.
En France : Le cancer du col de l’utérus est le deuxième
cancer féminin après le cancer du sein. (3300 nouveau cas et
1000 décès par an).
Le tabac (+ 15 cigarettes/jour), en association avec la pilule,
multiplie par 5 à 10, les risques cardio-vasculaires
(Phlébites, infarctus, accidents vasculaires cérébraux).
Le risque de cancer de la peau (mélanome) semble
majoré par la prise de tabac et de contraceptifs.
Le mélanome est une des cancers dont l’incidence augmente le plus en France.
(7200 cas en 2000).
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