douleurs-fessieres - Godasses Ambazacoises

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Douleurs fessières
Vous avez mal à la fesse lorsque vous courez. Parfois même en voiture ou en montant des escaliers. Il s’agit là d’un
mal courant chez le coureur à pied dont les causes sont multiples. Explications.
Fréquentes chez le coureur à pied, les douleurs dans la région fessière ont trois causes principales :
la fracture de fatigue, les tendinites d'insertion haute des ischio-jambiers et le syndrome du
pyramidal.
La fracture de fatigue
Un sujet incontournable chez le coureur de fond ! Dans le cas d’une fracture de fatigue, les
douleurs sont localisées dans la partie haute et interne de la fesse, en regard de l'articulation entre
le sacrum et l'aile iliaque (sacro-iliaque), en dehors de tout contexte traumatique ou inflammatoire.
Les fractures peuvent siéger sur l'un ou l'autre des versants. Ces fractures de fatigue interviennent
souvent chez des coureurs ayant un kilométrage élevé (souvent supérieur à 70 km par semaine).
Au début, les douleurs sont uniquement ressenties en course. Mais leur intensité va augmenter
rapidement et elles se déclenchent ensuite en station debout sur un pied, en position assise ou
allongée sur le côté. Un bon examen clinique orientera le diagnostic, qui sera confirmé par une
IRM, un scanner ou une scintigraphie osseuse. Le traitement impose un repos sportif de deux à
trois mois.
L’enthésopathie des muscles ischio-jambiers
Les muscles ischio-jambiers sont situés en arrière de la cuisse. Ils partent du bassin au niveau de
l'ischion (partie sur laquelle on s'assoit) pour se terminer en haut du tibia (et du péroné) audessous du genou. On rencontre fréquemment chez les coureurs des tendinites à leur insertion
haute commune sur l'ischion : on parle d’enthésopathie.
Le patient ressent alors des douleurs dans la partie basse de la fesse, qui irradient souvent à
l'arrière de la cuisse lors des accélérations ou des séances en côte. Les douleurs sont également
souvent présentes en position assise prolongée (lors de trajets en voiture par exemple).
Un bon examen clinique suffit pour en faire le diagnostic. Le médecin doit dans un premier temps
éliminer une sciatique tronquée en constatant l’absence de douleur du rachis. Il peut effectuer un
“test du paillasson” : les douleurs sont provoquées par un mouvement semblable à celui réalisé
lorsqu’on se frotte le pied sur un paillasson, jambe tendue et contre résistance.
Le traitement associera, selon les cas, des étirements, des soins de rééducation, des ondes de choc
ou encore des infiltrations, mais la chirurgie reste exceptionnelle.
Le syndrome du muscle pyramidal
Le muscle pyramidal s'étend du sacrum au bord supérieur du grand trochanter (face externe de la
hanche) ; il traverse donc la fesse du dedans vers le dehors. Il sert à la rotation externe et à
l’abduction du membre inférieur. En course ou en position assise, le muscle pyramidal peut
comprimer le nerf sciatique qui passe à son contact s’il est contracté.
Les douleurs surviennent alors en fin de jogging et peuvent simuler une sciatique lorsque le nerf
est comprimé. Elles seront également présentes lors des stations assise et debout prolongées et
des piétinements.
L’examen clinique en fera le diagnostic, on retrouve de façon systématique une diminution de la
rotation interne de la hanche et la palpation de la fesse montre un muscle tendu et douloureux. On
pourra, dans certains cas rebelles, s’appuyer sur une IRM pour éliminer une autre pathologie.
Le traitement sera à base de rééducation avec étirements et massages et une infiltration pourra
être réalisée. Il faut aussi vérifier et corriger toute bascule du bassin avec éventuellement des
semelles orthopédiques. Le syndrome du pyramidal est une pathologie bénigne mais souvent
longue et récalcitrante aux traitements.
Dans tous les cas, des étirements réguliers et de bons appuis devraient limiter les risques de
pathologies.
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