Poignet + main + doigts

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Cinesio du 30/10/06
De 10h à 12h
Fournier Elodie
Mazies Laure
V- Physiologie musculaire
1- système spécifique
- fléchisseur radial du carpe ( anciennement grand palmaire)
Insertion :face ant de l’épitrochlée
Terminaison : par un tendon au niveau du poignet et plus précisément sur la face ant de M2.
Innervation : nerf médian
Action : par rapport à l’axe de flexion/extension et d’inclinaison radiale/cubitale, il est
fléchisseur du poignet et inclinateur radial. Il a également une action sur le coude (déjà
détaillé).
Il sera testé en flexion de poignet.
- long palmaire (anciennement petit palmaire)
C’est un muscle inconstant mais retrouvé dans 90% des cas.
Insertion : face ant de l’épicondyle médial
Terminaison : face ant du retinaculum des fléchisseurs encore appelé ligament annulaire.
Ce ligament annulaire (système fibreux) ferme en avant la concavité palmaire et forme le
canal carpien où passent différents tendons.
Innervation : nerf médian
Action en CCO : fléchisseur de poignet en amenant le pouce et le petit doigt en contact
pulpaire. C’est dans cette action qu’il sera testé.
Le tendon le plus central et le plus visible est le tendon du long palmaire.
A la face ant du ligament annulaire s’insèrent les muscles du pouce et du V. Pour leur
contraction, ce ligament doit être stabilisé en haut par la contraction du long palmaire.
- fléchisseur ulnaire du carpe
Insertion : face ant de l’épitrochlée et descend à la face interne de l’avant-bras le long de
l’ulna
Terminaison : par un tendon sur le pisiforme
Innervation : nerf ulnaire = nerf cubital
Action : flexion du poignet et inclinateur ulnaire
Le testing se fera en flexion avec le poignet en inclinaison ulnaire
Ainsi, ces trois muscles travaillent en synergie pour la flexion, qui ne sollicite par contre que
deux nerfs.
- extenseur ulnaire du carpe (anciennement cubital post)
Insertion : sur l’épicondyle latéral donc croise la face dorsale de l’avant-bras
Terminaison : par un tendon sur la face dorsale de M5
Innervation : nerf radial (comme tous les extenseurs du poignet et des doigts)
Action : extenseur et inclinateur ulnaire
Il sera testé en extension en gardant le poignet en inclinaison ulnaire
-extenseurs radiaux du carpe
٠long extenseur radial (anciennement premier radial)
٠court extenseur radial (anciennement deuxième radial)
Ils sont considérés comme des épicondyliens en biomécanique
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Insertion du long : au dessus de l’épicondyle latéral
Insertion du court : sur épicondyle latéral
Terminaison : face post de l’avant-bras et retrouvé au niveau de la tabatière anatomique
(dépression à la base du pouce quand on l’écarte) limitée par des tendons :
- au niveau de la berge post on retrouve deux tendons collés :le tendon long
abducteur du I ainsi que le court extenseur du I
- au niveau de la berge ant on retrouve le long extenseur du I
- passant sous les deux berges on retrouve les deux muscles extenseurs radiaux
visualisés quand on fait le poing (système tendineux dirigé vers le deuxième doigt)
Le long extenseur se termine donc à la face post de M2 et le court extenseur à la face post de
M3.
Innervation : nerf radial
Action : extenseur du poignet et inclinateur radial. Le long extenseur étant un peu plus
inclinateur (important pour le testing).
Le long extenseur radial est testé en extension du poignet en inclinaison radial
Le court extenseur est testé en extension du poignet en position neutre.
Pour le prof : cette dissociation est théorique car quand l’un se contracte, l’autre aussi.
Long abd du I
Court ext du I
Long ext du I
2- Système non spécifique
= muscles qui mobilisent en premier les doigts ou le pouce et ensuite le poignet.
٠fléchisseurs communs superficiel et profond (FCS-FCP)
Situés dans le canal carpien. Ils sont fléchisseurs.
٠extenseur commun, du II, du V
En arrière des os du carpe et donc extenseur du poignet.
٠extrinsèques du pouce
Provoque l’inclinaison radial (action dans le plan sagittal)
- long extenseur du I qui est extenseur de poignet
- long fléchisseur du I qui est flechisser de poignet
- long abducteur du I qui est légèrement fléchisseur de poignet
- court extenseur du I qui a aucune action dans le plan sagittal
3- Action combinée des mouvements du poignet et des doigts
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Elle est due à l’effet ténodèse des fléchisseurs des doigts (FCP-FCS) ou des extenseurs
communs des doigts.
On retrouve donc plusieurs associations :
L’extension du poignet entraîne la flexion des doigts.
La flexion du poignet entraîne l’extension des doigts.
Cela est important pour la préhension : on prend en extension de poignet et on lâche en
flexion de poignet.
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LA MAIN
I- Généralités
Elle constitue le segment distal du membre supérieur.
Toute la mécanique du membre supérieur est là pour son utilisation : son positionnement par
rapport à l’objet que l’on veut prendre. Mais il faut également noter l’importance du membre
inférieur qui aide la main en se rapprochant de l’objet ainsi que le tronc qui augmente le cône
de préhension du membre supérieur.
Elle existe du fait de la bipédie. Toutefois, d’autres animaux quadripèdes sont capables de
faire des préhensions comme les ours ou les éléphants.
Le pouce est opposable aux autres doigts ce qui n’est pas le cas pour les animaux, sauf les
primates supérieures, qui sont quant à eux capables de mettre le pouce sur le côté de l’index
ce qui favorise le déplacement à quatre pattes et dans les arbres.
Une main doit pouvoir utiliser de façon synchrone 29 muscles extrinsèques et intrinsèques
ainsi que 33 articulations à mobiliser.
Il faut donc un système sensitif très développé :
- sensibilité cutanée très fine au niveau des doigts. Pour rééduquer cette sensibilité, on
utilise un compas de Weber (sur l’index, on sent 2 points distincts séparés de 1.5cm.
- sensibilité proprioceptive (capsule + ligament + capteur musculaire) : on sent un
débattement angulaire de 3° d’amplitude au niveau de la dernière articulation de
l’index.
Au niveau du cortex, la main est le deuxième élément (après la bouche et les lèvres) qui a la
plus grande surface corticale et donc une représentation corticale importante. Un problème au
niveau du cortex entraîne donc souvent une atteinte de la main.
Il faut pouvoir se représenter le mouvement d’où l’importance de l’utilisation de l’objet :
gnosie et praxie.
La main travaille, le plus souvent, dans le champ visuel. Il y a donc une coordination main/œil
importante.
Lors de la préhension, les deux mains travaillent de manières coordonnées ; il faudra donc
rééduquer les deux mains lors d’un traumatisme. On retrouve une main dominante qui fait
l’activité fine et une main dominée qui aide à réaliser cette activité.
La main est capable de faire des percussions globales (claque doigts tendus) et analytiques
(quand on joue du piano). Elle est également utilisée pour le contact, l’expression et la
communication.
Elle possède 5 digitations, 4 doigts, 1 pouce.
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II- Architecture globale
L’aplatissement de la main (position anatomique) est rarement utilisé. Lors de son utilisation,
la main se creuse et forme des arches.
- 2 Arches transversales :
- carpienne (os du poignet)
- métacarpienne au niveau de la base des métacarpiens (partie supérieur)
Les mouvements d’aplatissement et de creusement sont possibles par un glissement entre
deux os. Il faut donc savoir rechercher ces mouvements.
- 4 Arches longitudinales (pour les 4 doigts) :
- pour le majeur (par exemple) : constituée de 2 os du carpe (lunaire + grand
os), d’un métacarpien, et de 3 phalanges
- 4 Arches obliques :
- situé entre le pouce et un doigt
- permettent l’opposition du pouce qui se retrouve en face de la pulpe d’un
doigt
Quand toutes ces arches fonctionnent, elles créent la gouttière palmaire (+++) dont le grand
axe va du pisiforme à la tête de M2.Cette gouttière permet le positionnement de l’objet à
mobiliser. En général, il se place dans la gouttière et on peut alors l’utiliser à condition d’être
en extension et en inclinaison cubitale.
Quand on tend les doigts, ils s’écartent spontanément et quand on les plis, ils vont tous en
direction du scaphoïde.
Conséquence pratique : la mobilisation globale des doigts se fait donc en direction du
scaphoïde (++++) et non vers le pisiforme.
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LES DOIGTS
I- Articulation entre les os du carpe
Elle se situe entre deux os adjacents d’une même rangée. Il s’agit d’un système articulaire de
type arthrodie. Les glissements sont donc possibles pour creuser ou aplatir la gouttière
carpienne.
Quand la gouttière se creuse, on utilise différents muscles du pouce et du V. On parle de
muscles intrinsèques de la main et ils s’insèrent sur le ligament annulaire.
- muscles thénariens et hypothénariens qui tractent en avant le retinaculum des
fléchisseurs qui s’insère sur les berges de la gouttière : cette gouttière est donc creusée.
Quand la gouttière s’aplati, les muscles creusant se relâchent et le retinaculum recule.
II- Articulation carpo-métacarpienne
Elle se situe entre les os de la deuxième rangée du carpe et les métacarpes.
- le trapézoïde pour le deuxième métacarpe
- le capitatum pour le troisième métacarpe
- l’hamatum pour le quatrième et le cinquième métacarpe
Il s’agit d’un système articulaire de type arthrodie.
A ce niveau, on retrouve principalement le mouvement de flexion.
Les mouvements de flexion se font essentiellement avec des amplitudes différentes en
fonction des métacarpes
- celui qui bouge le plus est le cinquième (13° d’amplitude)
- ceux qui bougent le moins sont le deuxième et le troisième
Elle ne se fait pas forcément dans le plan sagittal.
Sur une vue inférieure des os du carpe, on voit que l’axe du mouvement n’est pas toujours
dans la position de référence à cause du creux.
On voit également que le trapézoïde et le grand os (deuxième et troisième métacarpes) sont
dans le plan sagittal de référence car les os sont dans le plan frontal. De plus, comme les
quatrième et cinquième os sont obliques (creux de la gouttière), l’axe est lui aussi oblique ce
qui implique une flexion de ces deux métacarpes en avant et en dehors en direction du
scaphoïde.
Conséquence pratique : mobilisation du 4eme et du 5eme vers le scaphoide.
En extension, les quatrième et cinquième métacarpes vont en arrière et en dedans ce qui
explique l’écartement des doigts.
III- Articulation métacarpo-phalangienne
1- Rappel anatomique
- on trouve trois éléments articulaires :
- la tête métacarpienne convexe dans le plan sagittal et frontal, encroûtée de cartilage
(plus en avant)
Dans le plan frontal, elle est plus large en avant (+++)
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- la base de P1 qui est inversement conformée avec une valeur angulaire plus petite.
- en avant, à la face antérieure de P1 s’insère le fibrocartilage glénoïdien que l’on
appelle plaque palmaire.
La capsule s’insère au pourtour des surfaces articulaires (P1, plaque palmaire et tête
métacarpienne) et présente 2 replis capsulaires : 1 antérieure et 1 postérieur
De chaque côté, on retrouve le ligament latéral (interne, externe) qui se divise en 3 faisceaux :
- le métacarpo-phalangien qui s’incère proximalement en arrière de l’axe de
flexion/extension (+++), il est oblique en bas et en avant et se termine sur P1.
- le métacarpo-glénoïdien avec la même insertion et se termine sur le fibrocartilage.
- le phalango-glénoïdien qui va de la phalange au fibrocartilage.
Par rapport au faisceau métacarpo-phalangien, pour un même doigt, la longueur de ce
faisceau n’est pas la même entre le côté interne et le côté externe :
Si on prend comme référence la colonne vertébrale
- pour l’index, le ligament latéral externe (LLE) est plus grand que le ligament
latéral interne (LLI)
- pour le majeur, ils sont de la même taille : LLE = LLI
- pour les IV et V, le LLE est plus petit que le LLI
Cette différence de longueur conditionne les mouvements de flexion/extension (++++)
On retrouve le ligament transverse intermétacarpien qui se situe entre la plaque palmaire. Il
est donc difficile de dissocier un doigt d’un autre
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