Génethique en question
( Une source inattendue de désinformation à destination de l’Eglise catholique )
Résumé : mauvaise volonté dans l'information sur la partie CLONAGE de la loi de bioéthique.
Génethique propose à ses lecteurs une expertise suivie en matière d'information et d'analyse des
évènements en bioéthique et en génétique. Cependant, à trois reprises [ 1ère lecture au Parlement,
puis 1ère lecture au Sénat, et enfin 2ème lecture au Parlement ] les parties des textes du projet de loi
qui ouvraient la voie au clonage humain ont été minimisées …
Après visites, courriers, mails, en 2002, nous en sommes venus à adresser une lettre de protestation,
qui a permis à Génethique de mettre un entrefilet de deux lignes à la fin de son article La loi de
bioéthique interdit-elle le clonage ? »
1
sur le vrai contenu du texte. Malheureusement, cela arrivait
neuf mois trop tard ( après la discussion par les élus, l'intérêt des médias, et le temps de réaction
passé des évêques ! ).
Malgré cela, nous retrouvons par la suite le même type de désinformations / abnégations au cours et
après la 1ère lecture au Sénat ( Revue de presse du 10/03/03, Revue de P. du 28/01/03, Revue de P.
du 16/01/03, Revue de P. du 15/01/03 ).
…. Pourtant, la remarque de Mgr Lustiger avait bien été enregistrée:
"Jean-Marie Lustiger regrette que la condamnation de ce clonage reproductif s'accompagne d'"
un feu
vert sans restriction"
pour le clonage thérapeutique." ( Génethique, Revue de presse du 08/01/03)
En décembre dernier, lorsque la discussion arriva au Parlement en deuxième lecture … Génethique
estime : « le texte interdit le clonage »
2
. Alors que, à la lumière de l’information délivrée par l’Institut
Nazareth/Vigilance-Clonage, c'est exactement le contraire :
Il apparaît à la lecture du texte du projet de loi
- qu’il n’interdirait plus le clonage humain reproductif pratiqué à partir d’embryons.
- et, pour le clonage « thérapeutique », qu’il libéralise la production d’enfant humain par voie de
clonage, si cela n’aboutit pas à un ‘embryon constitué’ (implanté 8 jours après la fécondation-
conception dans un utérus maternel ). L’interdiction du clonage ne porte donc pas sur la conception, ni
les 8 premiers jours de développement .. le praticien pourra donc concevoir légalement un clone
(zygote) à condition qu’il ne le développe qu’en laboratoire (l’implantation en utérus féminin étant
exclue)
Nous leur avons signalé "l'erreur" avant, pendant et après le débat du 8 au 11 décembre 2003, puis
bien sur à nouveau lors des futurs débats du Sénat aboutis à la promulgation de la loi le 9 juillet
Ceci inquiète, car un tel déni a sans aucun doute eu pour effet de désarmer toute dénonciation
officielle épiscopale ou romaine ( Zénit, CP pour la Vie, etc…) .
Faudra-t-il attendre plusieurs mois encore pour que Génethique dise la vérité ?
Et pourtant, il n’y a rien dans les textes de Génethique qui ne colle à la doctrine de l’Eglise.
Ils professent une doctrine juste : Débat autour du clonage du 02/01/03:
M Le Méné affirme que "
le clonage reproductif est un crime contre l'humanité"
et que "
le clonage
thérapeutique l'est doublement
" car, rappelle t-il,
"le clonage thérapeutique c'est le clonage
reproductif plus la mort"
.
Alors, pourquoi les analyses de Génethique ne donnent-elles pas la véritable teneur des textes
du projet de loi ?M. Le Méné avait pourtant lui-même annoncé ce titre fracassant le 06/09/2001 :
« Le clonage thérapeutique est une abomination » !
Mais hélas, comme son organisme-mère, la Fondation Lejeune, il persévère semble-t-il sciemment
dans le camouflage du contenu avéré des textes sortis le 9 juillet ; ces textes font désormais une loi
pour la France de la libéralisation de fait du clonage de l'homme sous toutes ses formes possibles,
mais l'information de nos amis insiste : "le clonage est interdit " ! POURQUOI ?
1
Sous le titre « La loi de bioéthique interdit-elle le clonage ? » édité par Gènethique en décembre 2002 après le 1er vote
parlementaire, M. Le Méné accorda que le texte ouvrait la voie au clonage : « la loi interdit le clonage reproductif et
l’exploitation du clonage à finalité thérapeutique …, mais n’interdit pas stricto sensu de concevoir un embryon, c’est à dire de
mettre au point la technique du clonage »
2
N°48 - Décembre 2003 : L’Assemblée nationale autorise la recherche sur l’embryon : « Clonage : Le clonage est
interdit. Cependant les peines diffèrent considérablement selon qu’il s’agit de clonage reproductif ou de clonage dit
thérapeutique »
Du Responsable de Vigilance-Clonage :
J'ai tendance à penser que Génethique - « extrêmement bien placé » dans les organes catholiques et
romains pour bloquer toutes autres informations que les siennes sur le sujet bioéthique - concourt au
blocage de l'information : nous l'avons éprouvé hélas plus d'une fois en trois ans que nous travaillons
et observons leurs affirmations semi vraies (et toujours trop tard s'il en est ).
Je voulais simplement vous avertir que les informations éditées par Génethique (M JM Le Méné) ne
transmettent pas le réel contenu des faits. Ce qui contribue à désinformer l'épiscopat et le Vatican et
les organes de presse de la réalité de la loi bioéthique.
En insistant sur la chosification ou "l'instrumentalisation" de l'embryon, on prend le parti de détourner
l’attention du pire qui se trame : le clonage humain généralisé et légalement normalisé.
N’oublions pas : l'instrumentalisation de l'embryon n'est pas un fait nouveau : toute femme qui aura eu
un enfant non n’a pas même le droit de voir le cadavre de son enfant jusqu’à 4-5 mois de
grossesse car celui-ci ne lui appartient pas mais doit de fait être considéré comme « simple pièce
anatomique »... c'est un fait que n'importe qui peut vérifier ( circulaire ministérielle du 30/11/2001 )..
[( Même le terme de bébé médicament, thème repris par Génethique à partir de sa médiatisation
généralisée, ne pouvait plus être ignoré par ce puissant moyen d'information et de consensus
catholique que constitue la Fondation )]
De même pour la destruction des embryons congelés ne bénéficiant plus du projet parental : la loi
n'autorise-t-elle pas déjà le meurtre d'embryons et de fœtus dont ne veulent plus les parents... et ce
même jusqu'au 9ème mois en cas de meurtre thérapeutique ?
Ne soyons donc pas hypocrites… Les discussions autour de cette loi bioéthique ne visaient
qu'une seule chose et ont mobilisé plus de 10 ans de discussions en ateliers et en cercles de
pensées comme en cercles politiques ou de lobby : faire ce que l'idéologie eugéniste a toujours
voulu malgré la chape de suspicion légitime qui pesait sur cette idéologie promue largement
par Hitler, plus officieusement par les autres idéologies matérialistes :
Oui il s'agit du clonage humain.
Quant à reproduire les informations fausses : littéralement fausses, dans le mensuel de
Génethique, en se mettant au même diapason que les politiques de nos pays et tous les
médias, c'est se faire complice de l'aveuglement volontaire orchestré ( ? ).
Vous le constaterez en visitant les articles 15 et 19 de la loi puis les articles relevant du pénal :
- le texte du projet de loi autorise le clonage reproductif, ne le pénalisant pas s'il s'agit de clonage
humain de personnes qui ... n'auront jamais vu le jour : les enfants non nés justement.
- le clonage humain thérapeutique [ c'est à dire effectué à dessein de fabriquer des banques de bébés
et/ou d’organes de bébés médicaments ] , lui aussi, est autorisé explicitement. Dans ce cas précis de
non-interdiction du clonage thérapeutique, sa gravité augmente en scélératesse : puisque l’on pourra
ici cloner même à partir de noyaux prélevés sur des « personnes vivantes ou décédées ». Sans
compter que l’on ajoute une prime d’honneur à ceux qui vont tuer le clone ainsi conçu.
- le tout ajouté à l’horreur d’une véritable hypocrisie : le président Chirac affirmait lui-même en février
2003 devant le Collège de France qu’on ne pourrait pas distinguer un fœtus provenant du clonage
d’un autre provenant de la Fivette.
Ne laisser en pâture que l'info selon laquelle le clonage thérapeutique est « moins pénalisé que le
reproductif » fait large place à la langue de bois et à la complicité avec l'Abomination ("la
transgression sans précédent" annoncée par Mgr Barbarin qui est le seul à avoir réagi avec pertinence
sur ce vote du 11 décembre ):
Elle est sans précédent non à cause de l'instrumentalisation de l'embryon mais à cause du clonage
humain qui fait qu'officiellement une loi impose une création humaine à l'opposé des lois de la
Création.
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