
La constipation
La constipation atteint une majorité de patients (il faut avertir votre médecin)
La sévérité de la constipation est parallèle à l'évolution de la maladie.
Il faut surveiller :
- une constipation de transit
- une constipation terminale (difficulté de défécation) accompagnée ou non
de dystonie du plancher pelvien).
Des complications sérieuses de ces troubles peuvent survenir : fécalome, volvulus
du colon sigmoïde… La prise en charge thérapeutique de la constipation dépend
de la cause. Ici aussi, il faut noter tous ces signes et en parler régulièrement avec
votre médecin.
L'injection sous-cutanée d'apomorphine (Apokinon) ou les injections locales de
toxine botulique peuvent aider dans des cas sévères de troubles de
1'exonération. Il faut en parler avec votre médecin.
La prévention de la constipation
La prévention de la constipation par l’hydratation et l’administration systématique
de laxatifs doux, la mobilisation et éventuellement de petits lavements lors de
passage difficile.
La place du kiné est importante dans la prévention de la constipation.
Des troubles mictionnels, souvent dès le début de la maladie
Les troubles urinaires dans la maladie de Parkinson sont communs, souvent
présents dès le début de la maladie; ils ont tendance à s'accentuer au fur et à
mesure que la maladie évolue.
Le symptôme le plus fréquent est la multiplication des urinations, en particulier
nocturnes.
Cette multiplication des urinations (pollakiurie) peut être compliquée
d'impériosités mictionnelles avec parfois perte d'urines, quand le patient ne peut
atteindre rapidement les toilettes. Ces troubles sont liés à une vessie «instable»
d'origine neurogène et, chez l'homme, ne doivent pas être attribués à tort à une
pathologie prostatique.
La pollakiurie participe à l'inconfort nocturne et au risque dû à des levers multiples.
La prise en charge par votre médecin repose sur un bilan de base consistant à
vérifier :
- l'absence d'obstacle prostatique,
- la stérilité des urines
- l'absence de résidu urinaire (votre médecin pratiquera un toucher rectal,
une échographie vésico-prostatique à la recherche d’un résidu post-mictionnel et
examen cytobactériologique des urines).
En l'absence d'obstacle, d'infection, de résidu supérieur à 100 cm3 ou de
troubles cognitifs exposant aux hallucinations, il faut utiliser les petits moyens :
- réduire les boissons du soir,
- uriner avant le coucher et régulièrement la nuit.
Une stimulation dopaminergique plus continue la nuit, agonistes
dopaminergiques, formes à libération prolongée de L-dopa, contribue à diminuer la
pollakiurie nocturne et améliore l'état moteur.
En cas de difficultés pour uriner ou de rétention urinaire, vous entendrez alors
des termes tels que : hypoactivité du détrusor, dyssynergie vésico-sphinctrienne,
phénomènes dystoniques...
Dans ces cas, un bilan spécialisé (bilan urodynamique, électrophysiologie
périnéale) est nécessaire afin de déterminer la meilleure stratégie thérapeutique
qui peut vous être proposée.