La libre circulation des personnes
Déterminante pour la Suisse
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord avec l’Union européenne, au 1er juin 2002, la libre
circulation des personnes a eu les effets escomptés : l’immigration a évolué de manière
contrôlée et conformément aux besoins de l’économie….
par Laurent Favre
conseiller national (PRD/NE)
Notre pays a retrouvé son essor économique par une croissance remarquable de son PIB durant les 5
dernières années Corollairement le chômage a reculé, passant de 4 % à 2.6 %, le taux le plus bas
d’Europe. Le bilan de la libre circulation est donc plus que favorable pour la Suisse. C'est pourquoi le
groupe radical-libéral s’est engagé fermement pour l’extension et la reconduction de ces accords au
Parlement.
Le groupe radical-libéral constate qu’actuellement les entreprises suisses peinent à trouver
suffisamment de travailleurs qualifiés pour satisfaire le besoin d’expansion. L’extension du marché du
travail donne aux entreprises suisses la possibilité de saisir davantage d’opportunités de croissance,
en créant des emplois dans notre pays, ce qui se traduit par toujours moins de chômage, plus de bien-
être…et des caisses publiques qui se remplissent à nouveau.
Cet accord bilatéral ne facilite pas seulement l’embauche de travailleurs, il facilite aussi le
déplacement de collaborateurs dans des filiales à l’étranger et le détachement d’employés pour des
prestations de services, ce qui est particulièrement important pour une économie comme la nôtre axée
sur l’export. Quant aux sièges des multinationales installées en Suisse, ils engagent plus facilement
des travailleurs Suisses depuis que ceux-ci peuvent se déplacer librement dans leurs succursales en
Europe.
180'000 emplois créés en Suisse
Ainsi, est-il besoin de le rappeler, notre accès à un marché de 490 millions de personnes est
absolument essentiel. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre connaissance d’estimations
statistiques qui montrent que, grâce à la libre-circulation, 180'000 places de travail à plein temps ont
été créées en Suisse entre 2005 et 2007.
Pour l’avenir, le potentiel est encore très grand. En particulier en associant deux partenaires
complémentaires : la Roumanie et la Bulgarie, qui doivent véritablement être considérés comme de
nouveaux marchés s’ouvrant à nos entreprises, mais aussi probablement comme une source de
qualifications intéressantes pour nos industries, notre agriculture mais aussi nos services publics.
Pour rappel depuis 2001, ces deux pays démontrent une croissance moyenne annuelle de 5 à 6 %.
Le commerce entre la Suisse et la Roumanie / la Bulgarie a progressé durant la même période de 15
% en moyenne…ce qui est une excellente prémisse au développement d’un potentiel de croissance.
Nos expériences, dans la première extension, aux huit pays de l’Est en particulier, nous démontrent à
l’évidence que les craintes d’une immigration massive ne sont pas fondées. Seul un contrat de travail
permet l’entrée en Suisse et ceci est une très bonne garantie. Par ailleurs, les régimes transitoires et
la clause de sauvegarde spéciale permettent de prévenir les mauvaises surprises. Finalement, les
mesures d’accompagnement mises en place il y a quelques années donnent satisfaction : elles sont à
maintenir en l’état, sans besoin de les renforcer, puisque cela par ailleurs déjà été effectué en 2006.
Relevons aussi que le bilan tiré par les Commissions tripartites cantonales est très positif puisque 90
% de ses participants se disent satisfaits par les mesures en place. Malgré les craintes fondées à
l’époque, des abus de nos prestations sociales n’ont en outre pas été enregistrés depuis l’entrée en
vigueur de la libre-circulation.