Philosophie de l’art
Expérience esthétique, sa nature, les opérations qui la constitue.
1 Diderot, Salon de 1763.
2 Gautier, expérience esthétique par le biais de la photographique, photos de Montagnes.
Il décrit ce paysage photographique mais en même temps le paysage réel pendant lequel
il a voyagé comme touriste. La nature sauvage, non humaine, non modifié par l’homme.
3 Jean Genet.
4 Tony Smith.
Variations des textes, artistes, écrivains, romanciers, philosophes. Multiplicité des points de
vue. Expériences plurielles, singulières. Y a-t-il un commun dénominateur ?
Diderot, Salon de 1763
Chardin aujourd’hui considéré comme un petit peintre. Pierre aujourd’hui peu connu.
Que fait le texte ? Qu’est-ce qu’il vise ? Quelles sont les différentes opérations que Diderot
effectue en réalisant ce texte ?
Diderot est l’inventeur d’un style littéraire qui n’existait plus avant, aujourd’hui qui est
hypertrophié. Ce style est la critique d’art, aujourd’hui généralisée, il y en a partout. A tel
point qu’on pourrait presque justifier le paradoxe suivant : les œuvres d’art de sont pas
appréhendable en dehors du prisme de la critique d’art. Comme si on pouvait contempler des
œuvres au travers de la critique d’art. Cette omniprésence de la critique d’art pourrait nous
faire penser qu’elle a toujours existé, alors que ça n’est pas vrai. Diderot en est l’inventeur.
Diderot se rend donc dans un salon sont exposés des œuvres, 1763, rentre chez lui et écrit
ce texte. Ce texte explique ce que nous faisons sans en avoir conscience après avoir vu une
œuvre.
Diderot essaye de démontrer que Chardin est un grand peintre, expression d’un enthousiasme,
hyperbolique. Il nous dit que l’œuvre de Chardin est bien plus belle que celle de Zeuxis ou
d’Apelle. Zeuxis peintre grecque, selon les descriptions, de Pline l’Ancien. Donc l’éloge est
très grand. Ce qui fait le charme du texte. Que suppose la pratique de l’éloge ? C’est un
jugement de valeur, visé fondamentale, jugé l’œuvre dont on a eu l’expérience, opération
intellectuelle par lequel on évalue. En donnant de la valeur on hiérarchise, jugement de valeur
qui consiste à dire que Chardin est un grand peintre. Ce jugement comme son nom l’indique
est bien une opération intellectuelle. Il faut donc avoir des critères d’évaluation, ce texte à une
valeur que s’il s’accompagne des raisons, des arguments qui fait que Chardin est un grand
peintre. Etablissement de critères, et l’un des critères est la production de l’illusion de la
réalité. Ce tableau nous donne l’illusion que devant l’image picturale, on est devant les choses
elles-mêmes. Jugement de valeur, appréciation, évaluation, donner les critères qui la justifie et
qui permet de fixer le prix. (Pas forcément le prix monétaire). Estimation de l’œuvre de
Chardin, qui estime sa valeur mais surtout sa valeur esthétique. Ce que Diderot fait
explicitement afin d’apporter la conviction de son lecteur, nous le faisons tous à notre insu
après avoir eu une expérience esthétique. Exemple quand on sort de la séance de cinéma, nous
jugeons l’œuvre, nous l’évaluons même dans l’expérience artistique la plus banale, le
jugement est immédiat, l’opération intellectuelle est faite par habitude. L’acte principal de
l’expérience artistique est un jugement de goût. En quoi consiste ce jugement de goût
esthétique ? Quelle est sa légitimité ? Est-ce un jugement arbitraire ? Scientifique ? C’est une
chose un peu mixte, quelque chose de subjectif mais aussi un peu objectif. Le texte ne fait que
produire un jugement de goût esthétique ?
On a dit qu’il donne des raisons, mais fait-il que cela encore ? Diderot prend soin de décrire
les œuvres dont il parle. C’est une opération reliée à l’opération de jugement. Qu’est-ce que
c’est que de décrire ? Décrire c’est représenter, c’est présenter à nouveau, c’est de lui donner à
voir, de rendre présente l’œuvre, concrètement présent. Décrire un fil est le raconter par
exemple. Décrire c’est montrer, c’est mettre sous les yeux, il n’y a aucune expérience
artistique qui peut se passer de l’opération de la description, de la représentation de la chose
qu’on évalue.
Qu’est-ce qu’il décrit ? Il décrit les objets représentés dans le tableau. Il décrit le tableau lui-
même, la manière de représenter ce qu’il représente. Quand on décrit un tableau on décrit les
objets représentés dans le tableau puis la manière dont c’est représenté. Troisièmement, Il
décrit les effets que le tableau fait sur lui. Les effets psychologiques.
Donc pération de jugement, d’appréciation, à accorder un prix. C’est un jugement de valeur.
C’est un acte intellectuel. Fonction évaluative du texte, c’est portée sa vision sur l’élément
intellectuel du texte. Juger est une opération intellectuel simple on relit un sujet S à un
prédicat P et cet acte de liaison s’effectue par le verbe être : S est P. « Est » est la copule, ce
qui relie. Quand on dit S est P, cela implique une justification, c’est à dire les raisons de ce
jugement car sinon le jugement n’est pas rationnel. Le texte pose un jugement de valeur mais
explique les raison de son jugement. Ce jugement de valeur essaye d’apporter des
justifications. Il faut un critère d’évaluation, un critère de jugement qui permet de comparer et
dire par exemple que Chardin est mieux que Rubens… Ce n’est pas un jugement arbitraire,
injustifiable. Cela sort de l’arbitraire simple. L’expérience esthétique est immédiatement,
profondément, proprement évaluative, appréciative, estimative. Reconnaitre cela pose la
question de la nature du jugement, car pas d’expérience esthétique sans jugement esthétiques.
Qu’est-ce qu’un jugement de goût ?
Quels sont les types de jugement ?
- Jugement scientifique, il est objectif, il est universel et nécessaire, il concerne
l’objet. Il désigne une propriété de l’objet. La propriété se trouve dans l’objet lui-
même. Un jugement est vrai quand il est conforme à la réalité, quand il est en
adéquation avec l’objet réel. La question est de savoir si la question de goût esthétique
est de cette nature. Dans la réalité nous ne faisons pas que des jugements de vérité. La
propriété est donc subjective, donc dans le sujet.
- Jugement subjectif, la propriété se trouve donc dans le sujet. Jugement de goût.
Diderot fait dans un premier temps un jugement de goût. Type de jugement subjectif
mais qui se communique à autrui, qui s’argumente. Le jugement de goût de Diderot
n’est pas seulement sensible, s’il elle l’était, elle donnerait aucune justifications. Le
propre du jugement esthétique demande une argumentation, il faut savoir la nature
cette argumentation. Ce n’est pas une argumentation scientifique.
On a ici donc deux pôles qui se contredisent. On a une universalité et nécessité du
jugement scientifique. A l’inverse il y a un type de jugement qui est inverse, purement
sensible qui est ni nécessaire ni universelle. « J’aime X ou X me plait », il n’y a pas de
raison à donner. Le jugement n’est donc pas universel, et nécessaire. Il est particulier, il ne
se partage pas et ne se discuté pas. Le jugement de goût esthétique, n’est ni un jugement
scientifique ni un jugement de goût purement sensible. Pas scientifique car la beauté n’est
pas une propriété objective. Mais pas sensible car il essaye d’échapper à l’arbitraire du
jugement de goût purement sensible. Il y a une exigence d’universalité, pas beau pour une
seule personne. Sur quoi repose cette partagabilité ? Le jugement de goût esthétique n’est
ni objectif ni subjectif qui contient quelque chose de partageable, communicable.
Dans l’expérience esthétique, il y le jugement mais aussi les connaissances qui rentrent en
ligne de compte. Il y a dans l’expérience esthétique un ensemble de connaissance. Diderot
ici fait des références à la peinture et la littérature. Le texte repose sur des connaissances
dès le début du texte. Suppose que Diderot prend position sur le débat théorique sur l’art
de la peinture. La peinture est un art de l’imitation. La peinture imite mais tous les arts
imitent. La peinture est-elle un art de la peinture ou l’art du dessin ? Diderot ici prend
parti de la couleur. Querelle depuis des siècles, au 17ème Rubénistes et Poussiniens (dessin
et composition). Pour Poussin, la peinture est un art de la ligne alors que pour Ruben la
peinture est un art du contraste, de la nuance. C’est un débat historique et théorique.
Opération de description, décrire est mettre sous les yeux, c’est produire une image de
l’œuvre. Le texte définit précisément ce qu’on voit dans le tableau. Il décrit ses émotions,
ses perceptions. Il décrit la manière de représentation. Triple dimensions. La description
s’adosse à la partie concrète, sentimentale, émotionnelle de l’expérience esthétique.
Dimension intellectuelle et sensible. La dimension intellectuelle se fait dans les références
culturelles, historiques, comparaison avec artistes, dans la position de certain problème
théorique, ex qu’est que l’art…Le texte est tissé de l’ensemble de ces éléments, le
jugement esthétique qui attribue de la valeur à Chardin, il propose au lecteur une
appréciation.
Dimension sensible, le texte la développe grâce à l’opération de description, cette
description est tressée de trois modalités de description différente. Le texte décrit ce qu’on
voit dans les tableaux, la manière dans les images imitent la réalité et les effets que les
tableaux produisent sur Diderot lui-même, effet d’ordre perceptif ou d’ordre émotif,
émotionnel. L’expérience esthétique se caractérise par l’emmêlement de ces deux
dimensions. Expérience composée, complexe. Car la perception sensible et intellectuelle
sont opposées l’une à l’autre. C’est donc une expérience fondamentalement hybride.
Il y a une évocation pédagogique, selon quelle modalité cette évocation existe-t-elle ? Il
introduit dans son texte un embryon modeste de fiction, c’est-à-dire la projection de son
texte dans un monde imaginaire. Pourquoi ressent-il ce besoin de produire cette
construction imaginaire. Diderot fabrique une fiction, pour persuader. Elément de fiction
qui relaye le tableau lui-même. Le tableau étant un monde imaginaire, on a envie de
continuer de créer un monde imaginaire. Monde imaginaire, pôle de l’abstraction et le
pôle de chose concrète. Concrétude des choses et abstraction des idées, c’est hybride. La
fiction se déploie dans cet espace intermédiaire. Celui qui reçoit l’œuvre d’art participe à
la création lui-même l’œuvre d’art. Il y a quelque chose de créateur dans le travail du
critique. La critique d’art de Diderot en tant qu’elle participe à la création, participe à la
littérature, genre hybride est là en harmonie avec l’hybridité de l’expérience artistique.
Théophile Gautier, Les Vacances, 1881
Se répète les mêmes opérations de l’expérience esthétique. Ce texte décrit deux choses, les
montagnes, les paysages mais décrit aussi les photographies du mont blanc et des
montagnes que les frères Bisson ont prises dans les années 60.
Jean Genet, L’atelier d’Alberto Giacometti, 1963.
Opération de description permet de représenter l’expérience esthétique est reliée à
l’expérience esthétique elle-même. On sait que c’est des portraits de visages de l’homme.
On ne sait pas si c’est des portraits de femmes où d’hommes. Décrite en tant que peinture.
Description sur la matérialité de l’œuvre. Le texte amorce une sorte de va vient, entre la
structure de la toile et l’impression. Voyage où l’on passe d’un élément matériel du
tableau aux impressions que produise ces éléments. Il n’y a pas de jugement de valeur.
Genet de compare pas Giacometti, pas de jugement de valeur. Cette absence ce fait au
profit d’une autre opération. Le texte passe de la description du tableau à une sorte de
médiation sur les significations profondes sur la figure de l’homme. Et quelle est ce sens ?
Méditation sur la vie et sur la mort. Notre vocation à mourir. Les éléments d’appréciation,
de jugement est ici amoindri au profit d’une méditation presque philosophique.
Tony Smith, extrait d’un entretien avec Samuel Wagstaff junior, Artforum, Juillet
1966.
Une autoroute n’est pas une œuvre d’art. Se rapproche du texte de Gautier car ils font tous
les deux état d’une expérience esthétique qui ne sont pas des expériences artistiques.
Lexpérience esthétique procéderait de deux choses :
- La cause de l’expérience esthétique se trouve dans l’objet sur laquelle porte
l’expérience esthétique. Mais réponse ne suffit pas, car l’objet n’a pas forcément pour
effet de créer une expérience esthétique.
- La cause de l’expérience esthétique est donc dans la subjectivité, exemple,
projeter sur l’autoroute des significations artistiques que l’autoroute n’a pas en elle-
même.
Lexpérience esthétique est donc subjective. Cette posture, on peut la prendre sur tout et
n’importe quoi.
Comment Smith décrit-il l’expérience esthétique ? Le texte raconte une sorte de
révélation, bouleversement. Récit d’un bouleversement, car il découvre quelque chose
qu’il n’y avait pas avant. Cela va produire une rupture dans l’ensemble de son existence.
C’est une conscience bouleversée, exaltée. C’est une conscience émue, au sens fort de
l’émotion. On n’en connait pas la signification. Il indique à plusieurs reprise que cette
exaltation, il n’en connait pas le principe, la cause. Lexpérience est celle d’une
conscience exaltée, d’autant plus bouleversée que celui qui la vit n’en connait pas la
signification.
Cette expérience se livre une vérité théorique sur l’art. On retrouve dans ce texte, très
différent des trois autres textes, des éléments qui jouent ensembles comme dans les textes
précédent, des sentiments, des émotions, des exaltations, on retrouve des éléments
esthésiques mais aussi cognitif, « j’ai appris quelque chose sur l’art », donc valeur
cognitive. Elle confère à Tony Smith un sentiment de connaissance.
Quelle est la nature du jugement esthétique ?
- En terme intellectualiste, le jugement esthétique va être pensé dans sa relation
très étroite avec un jugement scientifique. C’est un jugement objectif, il repère des
propriétés qui se trouvent dans l’objet. Mais aussi parce-que le jugement scientifique
possède des propriétés qui sont l’universalité et la conformité.
David Hume
Les 4 textes qu’on vient de lire nous présente des jugements esthétique sou la forme de
jugement inverse. Jugement de gout purement sensible, adossé à de simple sentiment, il est
subjectif. Il n’est pas nécessaire, il est contingent. Si un jugement de goût est purement
sensible, il est non partageable et non communicable. Le jugement de goût est subjectif mais
il est communicable, et à bien des égards, les textes contiennent en eux non pas quelque chose
d’universel, mais une exigence d’universalité. Le jugement esthétique se trouverait entre les
deux types de jugement. Quand on dit « Chardin est beau », prétend à une certaine
universalité, il y a une propriété, certaine partageabilité.
David Hume différencie le jugement esthétique, du jugement scientifique et du jugement de
goût purement sensible. Il isole la nature du jugement esthétique, il ne va pas proposer une
solution intellectualiste.
CM/TD, opposition philosophique entre deux solutions.
Le texte de Hume propose la norme du goût, du standard du goût. Il propose une théorie de
l'expérience esthétique et du jugement de goût, c'est une théorie empiriste. Qu'est-ce que
l'empirisme ? Deux grande méthode qui s'affronte au 17ème et 18ème siècle. L'empirisme qui
est anglais et un rationalisme ou intellectualisme philosophique. Ce rationalisme nous vient de
Descartes. Pourquoi Descartes est un grand philosophe rationaliste et intellectualiste ? Le
rationalisme et l'empirisme propose deux solutions différente quant à la méthode sur la
recherche de la vérité. Ce que nous a appris Descartes est que la recherche de la vérité est le
fruit de l'entendement ou de la raison. La vérité est pensable que par un exercice
d'entendement, de raison. La vérité est rationnelle. Mais il faut qu'elle se sépare des sens, des
donnés perceptibles (mémoires..). La pensée intellectuel doit se séparer des pensées sensibles
et empiriques. Cela signifie que la vérité est le résultat d'un processus d'abstraction. Un
abstraction est ce qui est séparé du sensible. A partir de la le modèle de la vérité, de l'idée
vraie, pure, séparés de l'idée sensible. Les mathématiques par exemple, donné purement
abstraite qui n'a pas de lien par la pensée sensible. Il donne l'exemple du chiliogon. C'est une
figure à 1000 côtés. Ça ne se perçoit pas, ça ne s'imagine pas. Mais un chiliogon ça se pense,
c'est une idée exacte, c'est une donné valide. Elle se pense intellectuellement sans perception
sensibles. Leibniz est un philosophe cartésien (comme More geomatrico). Le père du
rationalisme est Platon. A la fin du 17ème siècle et pendant le développement du 18ème
siècle, mouvement qui va à l'encontre du rationalisme. Burke, Hume, nouvelle méthode va se
penser comme adéquate aux nouvelle science qui apparaissent au 18ème siècle comme
l'astronomie et la biologie. Sciences d'observation. Hume est un penseur empirique. Il va se
concentrer sur l'observation ce qui tombe sous les sens. Et on va en faire une théorie. La
démarche de Hume ne par pas de conception métaphysique mais par de l'expérience elle-
même, c'est à dire de l'expérience des goûts. Philosophie qui part des faits et leur rendre
raison. Les faits sont les jugements de goût des hommes, ce qui constitue pour eux
l'expérience esthétique commune des homes. Philosophie du sens commun. Il va observer la
grande diversité des goûts. La diversité c'est la différence en matière de goût, de jugement de
valeur différent. C'est un fait, évident. L'observation est un art, il faut l'affiner. En précisant un
peu l'observation Hume dans la deuxième phrase dit que la diversité on la trouve partout.
Même les hommes au savoir le plus borné, leur goût sont difrents. Plus on s'élève dans
l'instruction, plus la diversité augmente. Les hommes ont des goûts très différents alors qu'ils
sont élevés dans la même langue, dans le même système politique. C'est étonnant, c'est
curieux, diversité des goût alors que les hommes ont été élevé de la même façon. Cette
diversité est encore plus grande qu'en apparence, c'est la deuxième réalité. La diversité peut
prendre la forme de l'opposition c'est à dire de la contrariété. De la contrariété crée très
spontanément la querelle, conflit de goût, de bataille, parfois très violente. Le barbares est
celui dont on dénonce n'ont pas la différence mais l'intériorité, on l'exclut de la culture. La
barbare est celui qui a un goût inférieur au mien, c'est celui qui n'a pas de goût, qui est exclut
du goût. Le barbare c'est celui qui croit à la barbarie. Hume observe aussi que le barbare qu'il
est le barbare du barbare. Il y a une sorte réversibilité, de réciprocité de l'accusation de
barbarie. Hume observe que les accusations s'annulent pour laisser place à un doute
fondamentale sur la conception de notre jugement de goût, le grand risque est de tomber sur
un scepticisme et relativisme absolu en matière esthétique.
Deux question :
Comment rentre raison philosophique en théorie de la diversité des goûts ?
Est-il possible de sortir de ce relativisme absolu de cette idée « à chacun ces goûts » ?
J. Stolnitz suite
L'objet qui va donner lieu à une attitude esthétique, est regardé que pour lui-même, en tant
que tel, sans penser à son utilisation habituelle. De ce fait, désintéressé veut dire qu'un certain
nombre d'intérêts habituels ne sont pas pris en compte, et c'est par que l'on va mieux
comprendre.
Deuxième paragraphe
Le rapport à l'oeuvre d'art peut être motivé par le besoin d'acheter, de collectionner. Le
collectionneur peut être simplement en proie à la manie de la collection, il ne vit que pour
compléter sa collection, et l'enjeu n'est pas toujours esthétique. Si l'oeuvre ou l'objet sont
regardés avec ce besoin, cette manie de collection, dans ce cas, il n'y a pas d'intérêt esthétique.
Il faut exclure aussi ce qui relève de l'intérêt cognitif, c'est-à-dire le fait de s'intéresser à une
oeuvre car elle permet d'acquérir du savoir. Cet intérêt anime en particulier l'historien d'art.
Lorsque ce dernier tente d'apprendre des choses historiques sur telle ou telle oeuvre, ce n'est
pas un regard esthétique. D'une certaine manière, l'objet est un moyen pour savoir, pour
apprendre et n'est donc pas visé pour lui-même ou pour lui seul, mais en tant que moyen.
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