ENSIEG 1ère année Partie 2 TD d'Automatique MODELISATION DETERMINATION DE FONCTIONS DE TRANSFERT DE SYSTEMES PHYSIQUES A PARTIR D'EQUATIONS I/ Système mécanique en rotation II / Système hydraulique III / Système mécanique en translation IV / Système thermique V/ Réacteur chimique VI / Système de bacs non linéaires VII / Digestion anaérobie I / SYSTEME MECANIQUE EN ROTATION Pour le système mécanique suivant : Réducteur m fm Jm f J Ecrire les équations de bilan énergétique et en déduire l'équation différentielle liant le couple m appliqué à l'entrée et la vitesse angulaire de sortie . Déterminer la fonction de transfert correspondante (entrée m, sortie ). Le réducteur a un rapport (n), ce qui signifie que si on note m la vitesse de rotation de l'arbre moteur, alors on a : = m / n II / SYSTEME HYDRAULIQUE On considère les deux systèmes hydrauliques suivants : u u x1 R1 R1 x1 x2 R2 Système 1 x2 Système 2 R2 u : débit volumique d'alimentation en liquide (m3/h), x1, x2 : niveaux dans les réservoirs (m), C1, C2 : sections des réservoirs (m2), R1, R2 : vannes d'équilibrage telles que le débit à travers l'orifice Ri est ui = xi/Ri (xi = hauteur du liquide dans le réservoir) (R en h/m2). Ecrire pour ces deux systèmes les équations de bilan et déterminer la fonction de transfert entre le niveau x2 et le débit u. III / SYSTEME MECANIQUE EN TRANSLATION Pour le système mécanique suivant : Déterminer la fonction de transfert entre la vitesse V(p) de la locomotive et celle V2(p) du deuxième wagon. V Wagon 1 k Wagon 2 k m f m f A l'instant t=0, l'ensemble locomotive – wagon 1 – wagon 2 est à l'équilibre. On note x le déplacement de la locomotive depuis t= 0, x1 le déplacement du wagon 1 depuis t=0 et x2 le déplacement du wagon 2 depuis t=0. On a donc v(t) = dx(t)/dt. IV / SYSTEME THERMIQUE Toutes les variables d'état définies ci-dessous représentent des variations autour d'un état d'équilibre thermique. x2, V2 u2, q2 x1,V1 R u1, q1 Dans le corps de l'échangeur de chaleur, l'indice 1 caractérise le fluide à l'intérieur de la tubulure, l'indice 2 le fluide à l'extérieur de la tubulure, x1(t) et x2(t) sont les températures des liquides dans chaque partie du corps de l'échangeur de chaleur (K), u1(t) et u2(t) sont les températures à l'entrée de l'échangeur (K), q1 et q2 sont les débits des liquides, supposés constants (m3.s-1), V1 et V2 sont les volumes des liquides à l'intérieur de l'échangeur de chaleur (m3), Cp1 et Cp2 sont les chaleurs spécifiques des liquides (J.m-3.K-1), R est la résistance thermique des parois séparant les deux liquides (J-1.s.K), le flux d'enthalpie est proportionnel à la différence de température entre chaque coté de la paroi. On supposera que l'on a un bon calorifugeage avec l'extérieur et que les pertes calorifiques sont négligeables. En supposant les phénomènes d'échange linéaires, écrire les équations de bilan énergétique et déterminer les fonctions de transfert X1(p)/U1(p) et X2(p)/U2(p). V / REACTEUR CHIMIQUE Le schéma ci-dessous décrit un réacteur chimique de volume V alimenté en continu par un produit A de concentration cin à un débit Q. Afin de garder le niveau constant dans le réacteur, on soutire le milieu de réaction au même débit Q. De plus, un agitateur mélange parfaitement les produits à l'intérieur du réacteur (par exemple le produit A venant de l'alimentation, est instantanément et parfaitement réparti dans le réacteur). A l'intérieur du réacteur a lieu une réaction chimique qui transforme le produit A (concentration cA) en un nouveau produit B (concentration cB), selon la réaction suivante : k A B La réaction chimique est du premier ordre, c'est à dire que la cinétique est proportionnelle à la concentration cA, et la constante de proportionnalité (aussi appelée vitesse spécifique) est notée k. Ecrire les équations différentielles de bilan de masse décrivant les variations des produits A et B à l'intérieur du réacteur. En déduire la fonction de transfert entre les concentrations cin et cB. Q, cin V cA, cB Unités : V Q cA/B k m3 m3.s-1 kg.m-3 s-1 Q, cA, cB VI / SYSTEME DE BACS NON-LINEAIRE Qe N1 Qs1 N2 Qs2 On considère l'exemple (cf. schéma ci dessus) de deux bacs en cascade alimentés par un débit volumique de liquide Qe. Soient QS1 et QS2 les débits volumiques sortant des deux bacs, dont les niveaux sont N1 et N2. Le débit en sortie d'une vanne est proportionnel à la racine carrée de la différence de pression p aux bornes de la vanne qui est elle même liée au niveau amont (écoulement turbulent). Donner le modèle du système. On appellera A1 et A2 les surfaces respectives des bacs 1 et 2. N Qs D’autre part, si l'on considère un bac, rempli d'un liquide jusqu'à un niveau N, et percé à sa base d'un orifice de section s, l'équation reliant le débit Qs à travers l'orifice au niveau N est : Qs d s 2gN K N avec d, un coefficient de débit fonction de la géométrie de l'orifice. Cette équation provient de la loi de Bernoulli qui relie la vitesse d'écoulement d'un fluide incompressible à travers un orifice à la pression statique du fluide au dessus de l'orifice. Les coefficients K1 et K2 des bacs 1 et 2 s’expriment en m2,5.s-1 . Supposer que les niveaux et les ouvertures de vannes ne sont soumis qu'à de petites variations par rapport à un point d'équilibre pour linéariser ce modèle. VII / DIGESTION ANAEROBIE La digestion anaérobie est un procédé biologique complexe, permettant de dégrader la matière organique en méthane et dioxyde de carbone. Il comporte 4 grandes étapes, chaque étape étant associée à un groupe de bactéries. Ce groupe de bactéries utilise les composés dégradés par l’étape précédente comme substrat (« nourriture ») pour croître et produit des composés organiques encore plus dégradés. Le schéma global du procédé biologique est donné ci-dessous. SUBSTRAT COMPLEXE MACROMOLECULES Hydrolyse Rapide MONOMERES SOLUBLE Acidogenèse Très rapide ACIDES Acétogenèse Très rapide H2 + CO2 ACETATE Méthanogenèse CH4 Très lent CH4 + CO2 L’étape qui nécessite la mise en place d’un système de commande est la dernière, la méthanogenèse. En effet, la vitesse de croissance de ces bactéries est la plus lente de toutes et conditionne la vitesse globale de tout le procédé. De plus, ces bactéries qui ont besoin d’acide acétique pour se développer, ont leur croissance inhibée par un excès d’acide acétique. On ne s’intéressera qu’à la transformation de l’acide acétique noté S2, en méthane (CH4) et en dioxyde de carbone (CO2). Cette transformation se fait en 2 temps. Tout d’abord les bactéries méthanogènes (X2, la biomasse) consomment S2 pour leur croissance, dont la vitesse spécifique est notée 2. Les bactéries produisent ensuite du CH4, à la même vitesse 2. On suppose que le méthane n’est pas soluble dans l’eau, ce qui signifie qu’il est instantanément transféré de la phase liquide vers la phase gazeuse. Le schéma réactionnel ci-dessous résume les réactions biologiques : 1 2 S 2 X 2 X2 X2 Y1 1 CH 4 X 2 Y2 X2, S2 et CH4 sont des concentrations. 1/Y1 et 1/Y2 sont les rendements biomasse/substrat et biomasse/méthane. 2 est une vitesse spécifique, ce qui veut dire qu’elle est donnée par unité de concentration de biomasse. La vitesse effective de la réaction biologique est donc 2*X2. L’expression de S2 la vitesse spécifique 2 est la suivante : 2 2 max où Ks, Ki et 2max sont des constantes. 2 S2 K s S2 Ki 2 X 2 On suppose que la réaction biologique a lieu a l’intérieur d’un réacteur infiniment mélangé, qui est alimenté à un débit Q et soutiré au même débit. Il a donc un volume constant noté V. L’alimentation du réacteur ne contient que l’acide acétique à une concentration notée S2in. Q, S2in CH4 V X2, S2 Q, X2, S2 A partir des bilans de matière, mettre en équation le système. On considérera que Q est constant et que S2in est l’entrée du système. Déterminer le point d’équilibre du système. On portera une attention particulière au méthane. En supposant que les variations autour du point d’équilibre sont de petite amplitude, linéariser le modèle. En déduire la fonction de transfert entre S2in et CH4.