Pour être active, l'insuline se lie sur des récepteurs membranaires glycoprotéiques, existant
sur tous les types de cellules, mais leur nombre varie selon le tissus.
Structure des ces récepteurs : appartiennent à la famille des récepteurs à activité tyrosine kinase.
Ces récepteurs sont caractéristiques des facteurs de croissance IGF1 (qui a une grande homologie
avec le récepteur de l'insuline), EGF, PDGF.
Ce récepteur est un hétérodimère de deux sous unités α extra-cellulaires reliées à deux sous
unités β transmembranaires.
Chacune de ses sous unités à un rôle particulier :
α : reconnaissance de l'insuline, qui s'y fixe
β : protéine transmembranaire qui a activité tyrosine kinase, qui a site
d'autophosphorylation sur 3 tyrosines.
L'insuline transmet la signalisation grâce à plusieurs cascades de signalisation qui
interviennent sur des substrats spécifiques : substrat du récepteur à l'insuline (IRS).
→ phosphorylation de tyrosines kinases qui par phosphorylation vont activer les IRS
Effets cellulaires de l'insuline sont de différents types :
Quand l'insuline se fixe, on a autophosphorylation qui entraîne la stimulation de l'entrée du
glucose, par translocation des récepteurs transmembrainaires du glucose.
Stimulation de l'expression de gènes d'enzymes qui agissent sur ce métabolisme (rapidement
ou lentement)
D. Régulation de la sécrétion
Dans les conditions basales, la sécrétion d'insuline est de 0,2 à 1,5 UI/h.
À jeun, l'activité de l'insuline est très basse (2 à 17 mUI/L)
À l'inverse on observe un pic après le repas, suite à une stimulation par la présence de
glucose (10 à 100 mUI/L)
Réponse biphasique à la présence de glucose :
rapide (libération de l'insuline préformée)
lente (néosynthèse d'insuline si la stimulation perdure)
→ la concentration de glucose stimule donc la libération et la synthèse de l'insuline.
En dessous de 4,4 à 5,5 mmoles/L, il n'y a pas de sécrétion d'insuline (c'est la concentration
seuil de sécrétion).
Glucose pénètre dans les cellules, puis la transduction du signal glucidique semble se faire
par l'intermediaire du metabolisme glycolitique :
la glycolyse libere de l'ATP
cette augmentation d'ATP induit la depolarisation membrannaire, avec fermeture de
canaux K+ dépendant
Puis repolarisation membrannaire, permettant l'ouverture des canaux Ca2+
cette augmentation de Ca2+ va, par l'intermediaire de la proteine kinase C, libérer
l'insuline par exocytose.
La sécrétion de l'insuline n'est pas régulée que par le glucose, même si elle reste la
stimulation majeure.
En effet, on aura différentes stimulations :