Dyslexie: évolution et intervention
PsychoMédia - Publié le 24 août 2008
Des chercheurs ont suivi l'évolution d'enfants prédisposés à la dyslexie de la
naissance à l'âge scolaire.
Le professeur Heikki Lyytinen de l'Université de Jyväskylä (Finlande) ont
comparés 107 enfants dont un des parents était dyslexique à un groupe d'enfants
sans prédisposition à la dyslexie. La moitié des enfants dont les parents avaient
des difficultés avec la lecture et l'écriture trouvait l'apprentissage de la lecture plus
difficile que les enfants du groupe de comparaison.
Très tôt, les caractéristiques du développement du langage chez ces enfants indiquaient le risque de
difficulté d'apprentissage de la lecture et de l'écriture, dit Lyytinen.
Ces enfants présentaient un retard dans leur capacité de percevoir et traiter mentalement les subtilités de
la voix d'une personne et une lenteur pour nommer les objets familiers présentés visuellement.
Quand ils approchaient l'âge de l'apprentissage de la lecture, ils avaient plus de difficulté que
normalement à mémoriser les noms et les sons des lettres.
Acquérir la capacité de lire demande beaucoup plus de pratique chez ces enfants. De plus, lire
couramment est un prérequis pour comprendre des textes complexes. Un lecteur lent n'est pas capable
de saisir le sens du texte en entier. Pour cette raison, il faut porter attention non seulement à la précision
de la lecture mais aussi à la compréhension des textes.
Les difficultés de ces enfants peuvent être significativement réduites par l'entraînement et cela, de façon
que l'enfant trouve amusante, dit Lyytinen.
Son équipe a mis au point et testé des exercices sous forme de jeux qui se sont avérés efficaces pour
améliorer la capacité des enfants à faire face au défi de l'apprentissage de la lecture.
Les résultats de cette recherche ont été présentés à l'Académie des sciences de Finlande.
PsychoMédia avec source:
Science Daily
Voyez également:
Dyslexie: l'entrainement à la perception des sons est efficace
DOSSIER: Dyslexie et dyscalculie
Dyslexie: l'entrainement à la perception des sons est efficace
PsychoMédia - Publié le 03 novembre 2007
Chez certains enfants souffrant de dyslexie, la difficulté de lecture est due à un
déficit de la capacité de percevoir les sons qui changent rapidement, selon une
étude utilisant l'imagerie cérébrale, publiée dans le journal Restorative Neurology
and Neuroscience. Par exemple, à la place de Ga, ces enfants peuvent entendre
'ga,' 'ka,' 'ba,' ou 'wa'.
Dans cette recherche, entraîner à la perception des sons par le biais d'exercices
par ordinateur a permis d'activer les bons circuits neurologiques du cerveau chez
d'enfants dyslexiques de 9 à 12 ans, corrigeant le problème de perception des sons et améliorant la
lecture.
Selon l'auteure principale de l'étude, Nadine Gaab, ces résultats pourraient possiblement amener à
pouvoir diagnostiquer la dyslexie avant même l'apprentissage de la lecture. Ils suggèrent également de
nouveaux moyens de traiter la dyslexie tels que l'entrainement musical.
Les exercices n'impliquaient pas de lecture, mais la discrimination de sons, en commençant par les plus
simples jusqu'à de plus complexes.
Après 8 semaines de sessions quotidiennes, environ 60 heures au total, leurs cerveaux répondaient
davantage comme ceux des lecteurs typiques, lorsqu'ils traitaient des sons changeant rapidement.
Des tests de suivis doivent être réalisés pour vérifier si ces bénéfices durent au-delà de quelques
semaines.
Voyez également:
La dyslexie réexpliquée (juillet 2005)
Bilan des connaissances et recommandations sur la dyslexie
La dyslexie réexpliquée
PsychoMédia - Publié le 23 juillet 2005
Une recherche publiée dans Nature Neuroscience remet en question la compréhension courante de la
dyslexie, ce qui ouvre la voie à de nouveaux traitements.
Selon cette recherche, le cerveau de la personne dyslexique peut avoir de la difficulté à identifier des
catégories perceptuelles, incluant les formes des lettres imprimées et les sons du langage selon ces
"neuroscientifiques". La personne dyxslexique aurait de la difficulté à distinguer les informations visuelles
ou auditives pertinentes et non-pertinentes (les "bruits") pour reconnaître une forme (un son ou une
lettre). Elle aurait de la difficulté à filtrer "les bruits" qui embrouillent une forme.
Cette nouvelle hypothèse, soulève des questions plus larges: Est-ce que cette difficulté à reconnaître les
formes est généralisée à d'autres sens? Est-ce que le filtrage réduit empêche la formation de catégories
perceptuelles? Ou est-ce que la formation de catégorie déficiente amène la difficulté à filtrer les
informations perceptuelles?
La dyslexie est la difficulté de lecture la plus répandue et peut-être la moins bien comprise. Elle affecte
des millions d'Américains et a une historique d'explications incertaines.
Une ancienne conception de la dyslexie, maintenant discréditée mais toujours persistente, est que les
dyslexiques mélangent les lettres.
Dans les années 1980, une hypothèse voulant que les dyslexiques aient une difficulté à traiter
rapidement les signaux visuels et auditifs a gagné la faveur de certains scientifiques.
La recherche jette un doute sur cette dernière hypothèse. On demandait à des enfants dyslexiques et
non-dyslexiques d'identifier des formes présentées avec et sans "bruits visuels" (des éléments visuels
pouvant rendre plus difficile la perception de la forme).
Les enfants dyslexiques performaient de la même façon que les non-dyslexiques quand il n'y avait pas de
bruit. Avec du bruit, les enfants dyslexiques avaient besoin d'un plus grand contraste de brillance (entre
les informations pertinentes et non pertinentes) pour réussir aussi bien. Ceci était vrai que les formes
soient présentées de façon à requérir une analyse rapide ou non.
Ces résultats sont consistants avec l'hypothèse que les enfants dyslexiques aient une difficulté à établir
leur filtre de manière optimale afin d'ignorer l'information non pertinente plutôt qu'une difficulté à traiter
rapidement l'information.
Des programmes d'intervention qui aideraient les enfnats à former des catégories perceptuelles plus
précises pour les sons et les lettres pourraient aider les enfants selon les auteurs. Ils remettent en
question la panoplie d'outils d'intervention utilisés qui est issue de l'hypothèse d'un problème de rapidité
dans le traitement de l'information visuelle.
Les auteurs précisent également que cette recherche ne supporte aucunement l'idée que les enfants
auraient besoin de lunettes ou d'entraînement spécial qui concernent la vision. Il ne s'agit pas, selon eux,
d'un problème spécifiquement visuel. De prochaines recherches viseront à vérifier ce dernier point.
Dans le même sens, une recherche antérieure a montré que les mauvais lecteurs ont aussi une difficulté
à classer des formes géométriques.
Le National Institutes of Health définit la dyslexie comme une difficulté d'apprentissage spécifique qui a
une origine neurologique et qui est caractérisée par des difficultés avec la reconnaissance précise ou
aisée des mots et par des habiletés déficientes pour épeler et décoder l'écriture.
Source: www.eurekalert.org
Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez notre forum Troubles psychologiques et neuropsychologiques chez
l'enfant et l'adolescent
Bilan des connaissances et recommandations sur la dyslexie et la dyscalculie
PsychoMédia - Publié le 18 février 2007
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de rendre public un rapport
intitulé "Dyslexie, dysorthographie et dyscalculie, bilan des données scientifiques".
Les auteurs du rapport précisent que celui-ci "ne prétend pas aborder l'ensemble des problématiques
relatives à l'échec scolaire". Les troubles étudiés concernent "environ un quart des enfants en échec
scolaire".
Ces troubles "ne peuvent être attribués ni à un retard intellectuel, ni à un handicap sensoriel, ni à une
pathologie psychiatrique avérée (...), se rencontrent chez les enfants de tous les milieux socioculturels".
Ils peuvent s'associer à des anomalies de la coordination, du graphisme ou encore à une hyperactivité ou
des troubles de l'attention.
Il existe bien souvent des signes précurseurs comme un langage oral mal organisé, un vocabulaire limité.
Ces écoliers ne maîtrisent pas les correspondances entre les lettres ou groupes de lettres (graphèmes)
et les sons de la parole (phonèmes). Mais on ne peut parler de dyslexie qu'en cas de trouble durable et
persistant. « En sachant qu'il y a tout un éventail de sévérité et que seuls 10 % de l'ensemble des
dyslexiques auront un handicap durable », précise Michel Habib, neuropédiatre à la Timone à Marseille.
Si l'on ne dispose pas de données sur la prévalence de la dyscalculie et de la dysorthographie, la
dyslexie toucherait 5 à 7% des enfants, selon Michel Habib.
Le rapport fait le tour des théories explicatives de la dyslexie et présente plusieurs recommandations
"pour mieux repérer, prévenir" et "mieux prendre en charge".
Il recommande notamment, pour les enfants diagnostiqués, une rééducation orthophonique "intensive à
raison de deux à quatre séances par semaine" au lieu du saupoudrage actuel.
PsychoMédia
La dyscalculie aussi fréquente que la dyslexie
La dyscalculie aussi fréquente que la dyslexie
PsychoMédia - Publié le 09 juin 2008
La dyscalculie, un trouble de l'apprentissage du calcul, affecte jusqu'à 6% des
enfants, selon un chercheur en neuroscience. Elle serait ainsi plus fréquente que
la dyslexie, un trouble d'apprentissage de la lecture et de l'écriture qui affecterait
2.5% à 4.3% des enfants.
Le professeur Brian Butterworth de l'Université College London, qui a mené la
recherche, croit que ce trouble ne reçoit pas suffisamment d'attention de la part
des professeurs et des autorités en éducation. Les enfants qui en souffrent ont
besoin d'enseignement spécial tout comme ceux qui souffrent de dyslexie, a-t-il affirmé au Cheltenham
Science Festival.
La dyscalculie peut être très nuisible pour les gens affectés. Les mathématiques et les calculs sont
essentiels dans la vie de tous les jours et une faible numératie peut être un handicap au travail, dit-il.
Le chercheur a étudié 1500 enfants à Cuba, où le trouble est beaucoup plus reconnu, et a constaté
qu'entre 3% et 6% d'entre eux présentaient des signes de dyscalculie.
Il a développé un système d'évaluation pour identifier les difficultés à la base de la dyscalculie et croit
qu'un dépistage devrait être réalisé tôt afin que les enfants puissent bénéficier d'interventions précoces.
PsychoMédia
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