Selon l'auteure principale de l'étude, Nadine Gaab, ces résultats pourraient possiblement amener à
pouvoir diagnostiquer la dyslexie avant même l'apprentissage de la lecture. Ils suggèrent également de
nouveaux moyens de traiter la dyslexie tels que l'entrainement musical.
Les exercices n'impliquaient pas de lecture, mais la discrimination de sons, en commençant par les plus
simples jusqu'à de plus complexes.
Après 8 semaines de sessions quotidiennes, environ 60 heures au total, leurs cerveaux répondaient
davantage comme ceux des lecteurs typiques, lorsqu'ils traitaient des sons changeant rapidement.
Des tests de suivis doivent être réalisés pour vérifier si ces bénéfices durent au-delà de quelques
semaines.
Voyez également:
La dyslexie réexpliquée (juillet 2005)
Bilan des connaissances et recommandations sur la dyslexie
La dyslexie réexpliquée
PsychoMédia - Publié le 23 juillet 2005
Une recherche publiée dans Nature Neuroscience remet en question la compréhension courante de la
dyslexie, ce qui ouvre la voie à de nouveaux traitements.
Selon cette recherche, le cerveau de la personne dyslexique peut avoir de la difficulté à identifier des
catégories perceptuelles, incluant les formes des lettres imprimées et les sons du langage selon ces
"neuroscientifiques". La personne dyxslexique aurait de la difficulté à distinguer les informations visuelles
ou auditives pertinentes et non-pertinentes (les "bruits") pour reconnaître une forme (un son ou une
lettre). Elle aurait de la difficulté à filtrer "les bruits" qui embrouillent une forme.
Cette nouvelle hypothèse, soulève des questions plus larges: Est-ce que cette difficulté à reconnaître les
formes est généralisée à d'autres sens? Est-ce que le filtrage réduit empêche la formation de catégories
perceptuelles? Ou est-ce que la formation de catégorie déficiente amène la difficulté à filtrer les
informations perceptuelles?
La dyslexie est la difficulté de lecture la plus répandue et peut-être la moins bien comprise. Elle affecte
des millions d'Américains et a une historique d'explications incertaines.
Une ancienne conception de la dyslexie, maintenant discréditée mais toujours persistente, est que les
dyslexiques mélangent les lettres.
Dans les années 1980, une hypothèse voulant que les dyslexiques aient une difficulté à traiter
rapidement les signaux visuels et auditifs a gagné la faveur de certains scientifiques.
La recherche jette un doute sur cette dernière hypothèse. On demandait à des enfants dyslexiques et
non-dyslexiques d'identifier des formes présentées avec et sans "bruits visuels" (des éléments visuels
pouvant rendre plus difficile la perception de la forme).
Les enfants dyslexiques performaient de la même façon que les non-dyslexiques quand il n'y avait pas de
bruit. Avec du bruit, les enfants dyslexiques avaient besoin d'un plus grand contraste de brillance (entre
les informations pertinentes et non pertinentes) pour réussir aussi bien. Ceci était vrai que les formes
soient présentées de façon à requérir une analyse rapide ou non.
Ces résultats sont consistants avec l'hypothèse que les enfants dyslexiques aient une difficulté à établir
leur filtre de manière optimale afin d'ignorer l'information non pertinente plutôt qu'une difficulté à traiter
rapidement l'information.