Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
soit ils incarnent un élément de la nature, soit ils sont la réincarnation d’un ancêtre de la
famille. C’est pour cela qu’on parle parfois d’ « ancestrisme» à propos de ces religions :il y a
très peu de frontière entre la vie et la mort et les anciens viennent souvent donner leurs
conseils aux vivants. C’est aussi pour cela que le savoir est l’apanage des plus vieux, qui sont
souvent grands prêtres des cérémonies.
Le but des rites, des cultes, des sacrifices est différent suivant le type de société: par exemple,
chez les Lebou, installés près de la mer, on demande l’abondance du poisson et la sécurité des
pêcheurs. Il n’y a pas de date ou d’heure précise pour prier, c’est plutôt ponctuel: un autel
rustique (quelques pierres et une marmite) et du lait caillé en guise de sacrifice suffisent à
entrer en communication avec l’esprit concerné. D’ailleurs en temps de crise, lorsque les
sacrifices s’espacent, on observe une recrudescence d’accidents et de décès dans les villages...
Vocabulaire spécifique:
Clergé : dans beaucoup de ces religions, il n’y a pas vraiment de clergé, mais certains
ont des rôles spécifiques: par exemple les madaq et saltigué (voyants) qui, chez les Sereer,
prédisent les événements (décès, récoltes...) de l’année à venir. Le Vodu est un cas un peu
particulier puisqu’il est l’intermédiaire entre les hommes et Dieu et seul un initié peut entrer
en communication avec lui.
Office : les prières peuvent être individuelles ou collectives. Par exemple, chez les
Lebou, chaque famille a son rab et s’en occupe avec grand soin. On communique avec la
divinité par l’intermédiaire de pratiques où tous les sens sont sollicités: danses, chants, parfois
langue secrète pour prier. Les Dogon connaissent aussi des cultes totémiques: binu.
Pratiques : lors des cérémonies, les fidèles ont souvent recours à des substances
dopantes qui permettent d’entrer en transe, état qui est celui de la communication avec le
sacré. On trouve : le dolo (bière de mil) chez les Dogon, l’eboga (drogue hallucinogène) chez
les Buiti (Gabon, Guinée, Cameroun) qui permet d’avoir la vision du monde des figures
ancestrales et divines, des plantes, au Bénin, qui sont indispensable pour ériger l’autel du
Vodu.
Fêtes remarquables:
Chaque tribu a sa façon de célébrer les divinités et il y a différentes motivations à ces fêtes :
- elles peuvent être un hommage au dieu créateur et à l’univers tout entier: ainsi,
chez les Dogon, tous les soixante ans, à l’occasion du retour visible d’un petit satellite de
l’étoile Sirius. Pendant une semaine, on rejoue les grandes phases du mythe de création: le
matin, les hommes se parent des bijoux et des mouchoirs de leurs femmes (pour évoquer
l’androgynie de leur dieu créateur) puis dansent et mettent des masques. Les femmes
préparent du dolo et ils en boivent jusqu’à l’ivresse car c’est «le support de la parole créatrice
du mythe».
- elles peuvent êtres organisées pour demander quelque chose ou encore pour
«racheter» l’âme d’un homme qui a fait une mauvaise action et qui se retrouve «possédé» par
l’esprit d’un mort qui lui fait des reproches. On fait alors des sacrifices animaux très
coûteux...
- Enfin, il faut savoir que l’initiation est très importante dans ces sociétés. Notamment dans
le cas du Vodu, la cérémonie a pour but de transformer l’initié en femme de l’esprit vodu
(quelque soit son sexe) et ainsi de lui permettre de communiquer avec le divin.
Influence culturelle:
Depuis que le monde connaît un peu mieux ces pratiques, on s’aperçoit de la richesse qu’elles
contiennent :
- sur le plan musical :les chants rituels (kassak) souvent accompagnés de tam-tam ;