Les religions primitives

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Les religions primitives
Mini-atlas des religions du monde – section 3 : les religions primitives
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ABORIGENES D’AUSTRALIE :
Dans les sociétés primitives des aborigènes, les mythes sont très importants. La
conception religieuse des aborigènes renvoie à un temps mythique, le «dream time» (le temps
du rêve). C’est un temps fabuleux et complètement révolu, mais il est connu par les mythes et
par les rêves.
Les êtres du temps des rêves ont laissé des «esprits enfants» en des lieux sacrés
(rochers, arbres, sources...). Les femmes qui passent en ces endroits sont ainsi fécondées. Ce
principe de fécondation, qui est un lien entre le temps mythique et le temps présent, est à la
base de la religion aborigène.
Les êtres mythiques ont transmis aux aborigènes des objets sacrés appelés «tjuiunda»
(des pierres, planchettes de forme oblongue ornementées de motifs rituels). Ces objets sacrés
sont symbole de reproduction, mais ils sont mis à l’écart des femmes (si une femme vient à
les voir, elle est mise à mort). C’est un des paradoxes de la religion: ces objets symbole de
reproduction, qui sont pourtant le propre des femmes, doivent être écartés d’elles.
Les hommes qui peuvent manipuler les objets doivent être initiés. C’est toute
l’importance des cérémonies et des rites d’initiation qui se déroulent sur plusieurs années en
de nombreuses phases. Le jeune homme est arraché à la sphère maternelle, grâce à une
séparation symbolique d’avec la mère. Le nouvel initié est symboliquement mis à mort et
renaît: c’est un nouvel accouchement entièrement géré par les hommes.
On peut noter comme rites :
la circoncision*
la subincision*
la scarification*
l’avulsion dentaire*
l’épilation*
Lecture conseillée:
Initiations, rites et sociétés, Mircea Eliade (Folio).
LE CHAMANISME :
Dates d’apparition:
C’est une religion primitive souvent désignée comme faisant partie de l’animisme (mot
d’éthymologie latine : «anima» signifiant souffle ou âme). On peut donc penser que cette
forme de religion apparaît dès l’Antiquité.
Fondateurs:
Le chamanisme n’est caractérisé par aucun dogme, aucun clergé, aucun lieu saint ni lieu de
prière. C’est par l’intermédiaire de prêtres orthodoxes ou luthériens que l’Occident a pu
connaitre le chamanisme. En ce qui concerne le chamanisme sibérien, c’est l’archiprêtre russe
Avvakum, déporté en Sibérie, qui a utilisé le mot chamanisme pour la première fois au
17ème. siècle. Quant au chamanisme Inuit, il a été connu grâce à Hans Egede (pasteur
luthérien) qui a publié en 1741 un ouvrage sur les coutumes des Eskimaux.
Bases de la croyance:
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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Le chamanisme se caractérise par le culte de la nature, la croyance en des esprits, des
pratiques divinatoires et thérapeutiques telles que la transe ou l’extase.
Points principaux de la doctrine:
Il n’y a pas vraiment de doctrine (aucun écrit) mais le chamanisme se traduit par une pratique,
étroitement liée au milieu naturel, aux conditions de vie et au type de société de chaque
groupe. On distingue: le chamanisme sibérien, le chamanisme inuit, mongol, toungouse, turc
et amérindien.
Vocabulaire spécifique:
Il n’y a pas de clergé mais juste un prêtre sorcier: le « chamane ». Le mot chamane vient
éthymologiquement du mot toungouse (groupe de langue de la famille ouralo-altaïque) saman
qui signifie le moine. Le chamane est un médiateur entre le monde des humains et celui des
esprits, entre celui des vivants et celui des morts, entre celui des animaux et de la société
humaine. Le prêtre sorcier est à la fois devin et thérapeute dans les civilisations d’Asie
Centrale, septentrionale et d’Amérique du Sud.
Fêtes remarquables:
Les fêtes et les esprits invoqués varient en fonction du type de société. En Sibérie, le chamane
doit assurer la chance à la chasse pour sa communauté (le plus grand soucis est en effet la
subsistance dans cette région la plupart du temps enneigée). Le rite est conduit lors d’une
grande fête annuelle qui prend la forme d’un mariage entre le chamane et les esprits de la
forêt et des eaux (le chamane prend une épouse par monde nourricier).
Tous les autres rituels suivent un schéma commun. En effet, se succèdent :
- la convocation des esprits auxiliaires à qui l’on expose les raisons du rituel ;
- un voyage dans la surnaturel et /ou l’expulsion de l’esprit hostile ;
- la purification et le remerciement aux esprits ;
- puis, pour finir, une divination sur les questions les plus variées.
Néanmoins, on peut distinguer différents rites:
les grands rituels au printemps ou avant la période de chasse afin d’obtenir la prospérité du
groupe
les rituels d’accompagnement d’âmes dans le but de s’assurer que l’âme a bien quitté le
monde des hommes. Elle suivra un cycle normal de réincarnation.
- les rituels contre la stérilité ou la mortalité infantile
- les offrandes d’âmes, d’animaux sacrifiés qui sont envoyés jusqu’à leurs destinateurs
surnaturels
Influence culturelle:
Le costume du chamane (lourd vêtement en peau de renne) ainsi que les instruments qui
accompagnent les danses et rites (tambours, luths, crécelles...) ont une grande symbolique
mais leur place est désormais dans les musées. En effet, le chamanisme s’est adapté à la
modernité et à la vie urbaine où il s’intègre sous des activités variées exercées de façon
authentique (psychothérapie, voyance, arts du spectacle, mouvements de résistance ethnique,
écologie...). Cependant, on a pu constater une dérive du chamanisme en Occident dans les
années 70. C’est l’apparition du néo-chamanisme : mouvement de retour aux origines, quête
mystique (transe, extase) jusqu’au mouvement hippie. Le néo-chamanisme se transforme très
vite en une entreprise lucrative proposant des stages d’initiation payants, dirigés par des néopraticiens et ex-anthropologues. Ce phénomène de mode, qui dénature le chamanisme et le
fait basculer du côté du mysticisme, a eu beaucoup de succès auprès des «couches cultivées».
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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EN AFRIQUE NOIRE...
Les quelques religions typiques que nous avons choisi d’étudier sont: celle des Dogon
au Mali, celle des Sereer, Lebou, Wolof en Mauritanie et au Sénégal, et celle du Vodu au
Bénin.
Dates d’apparition:
Le plus souvent, ces religions sont apparues dès qu’il y a eu groupement d’hommes. Par
exemple, les populations autochtones (pêcheurs, chasseurs, cultivateurs) qui ont habité la
Mauritanie et la vallée du fleuve Sénégal semblent avoir été indifférenciées sur le plan
religieux du néolithique au 8ème. siècle. Puis sont arrivés les Almoravides berbères qui ont
voulu islamiser la région: ceci provoqua le départ vers le sud des populations autochtones vers
les 10ème et 11ème siècles. Il y a ainsi eu différenciation avec les trois tribus existantes
aujourd’hui: les Wolof, les Sereer plus au sud, et les Lebou partis en 1570 à cent kilomètres
au sud de Dakar.
Fondateur:
Il faudrait plutôt parler de fondateurs puisque c’est souvent le groupe d’homme vivant en
communion avec la nature qui a établi ses propres rites. Il semblerait que ces croyances soient
le fruit d’une longue cohabitation avec la nature mais où chacun est acteur de la croyance, pas
comme dans les religions monothéistes pour lesquelles un homme a dû «répandre» la bonne
parole. Ces religions ont été connues dans le monde grâce à des explorateurs ou des
missionnaires. Dans le cas des Dogons, par exemple, c’est l’ethnologue M. Griaule qui a su
gagner la confiance de leur chef religieux, Ogotoméli, lors d’expéditions depuis 1930
jusqu’en 1965, et ainsi révéler au monde leur mode de vie.
Bases de la croyance:
Il n’y a aucun livre saint ou lieu saint chez ces peuples, ou plutôt, chaque lieu pourrait devenir
sacré si un esprit y apparaissait. En effet, la survivance des croyances tient surtout à la force
de la tradition orale: les principes sont transmis de génération en génération sous la forme de
danses rituelles, de chants, d’initiations. Cependant, il faut savoir que sous l’influence de
grandes religions monothéistes, ici l’Islam, la tradition se perd parfois :or, si le chant et les
prières s’arrêtent, le(s) Dieu(x) s’en vont, comme c’est le cas dans certains villages Wolof
aujourd’hui.
Points principaux de la doctrine:
La religion de nombre de ces peuples a pour base un mythe fondateur. Souvent, il existe une
cosmogonie complexe qui repose sur la croyance en une puissance suprême (Amma chez les
Dogon, Roog Sène chez les Sereer...). Mais cette puissance peut avoir des statuts très
différents:
elle peut être associée à la figure d’un grand Dieu (un peu comme dans nos religions
monothéistes) ; elle est alors priée et célébrée comme telle. C’est le cas d’Amma chez les
Dogon.
Elle peut être inaccessible et indifférente au sort des hommes. Ils ont alors recours à une
multitude de génies qui vivent dans la nature ou dans les villages et qui apparaissent d’ailleurs
souvent sous la forme d’animaux (serpents, varans, chats) qu’il est interdit de tuer. Il existe
par exemple les rab : génies des Lebou. Ou encore les génies des Sereer qui peuvent être de
trois sortes: pangols (bien intentionnés), djini (plutôt méchants), et kouss (inoffensifs). Ces
génies interviennent dans la vie quotidienne des hommes et peuvent représenter deux choses:
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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soit ils incarnent un élément de la nature, soit ils sont la réincarnation d’un ancêtre de la
famille. C’est pour cela qu’on parle parfois d’ « ancestrisme» à propos de ces religions :il y a
très peu de frontière entre la vie et la mort et les anciens viennent souvent donner leurs
conseils aux vivants. C’est aussi pour cela que le savoir est l’apanage des plus vieux, qui sont
souvent grands prêtres des cérémonies.
Le but des rites, des cultes, des sacrifices est différent suivant le type de société: par exemple,
chez les Lebou, installés près de la mer, on demande l’abondance du poisson et la sécurité des
pêcheurs. Il n’y a pas de date ou d’heure précise pour prier, c’est plutôt ponctuel: un autel
rustique (quelques pierres et une marmite) et du lait caillé en guise de sacrifice suffisent à
entrer en communication avec l’esprit concerné. D’ailleurs en temps de crise, lorsque les
sacrifices s’espacent, on observe une recrudescence d’accidents et de décès dans les villages...
Vocabulaire spécifique:
Clergé : dans beaucoup de ces religions, il n’y a pas vraiment de clergé, mais certains
ont des rôles spécifiques: par exemple les madaq et saltigué (voyants) qui, chez les Sereer,
prédisent les événements (décès, récoltes...) de l’année à venir. Le Vodu est un cas un peu
particulier puisqu’il est l’intermédiaire entre les hommes et Dieu et seul un initié peut entrer
en communication avec lui.
Office : les prières peuvent être individuelles ou collectives. Par exemple, chez les
Lebou, chaque famille a son rab et s’en occupe avec grand soin. On communique avec la
divinité par l’intermédiaire de pratiques où tous les sens sont sollicités: danses, chants, parfois
langue secrète pour prier. Les Dogon connaissent aussi des cultes totémiques: binu.
Pratiques : lors des cérémonies, les fidèles ont souvent recours à des substances
dopantes qui permettent d’entrer en transe, état qui est celui de la communication avec le
sacré. On trouve : le dolo (bière de mil) chez les Dogon, l’eboga (drogue hallucinogène) chez
les Buiti (Gabon, Guinée, Cameroun) qui permet d’avoir la vision du monde des figures
ancestrales et divines, des plantes, au Bénin, qui sont indispensable pour ériger l’autel du
Vodu.
Fêtes remarquables:
Chaque tribu a sa façon de célébrer les divinités et il y a différentes motivations à ces fêtes :
elles peuvent être un hommage au dieu créateur et à l’univers tout entier: ainsi,
chez les Dogon, tous les soixante ans, à l’occasion du retour visible d’un petit satellite de
l’étoile Sirius. Pendant une semaine, on rejoue les grandes phases du mythe de création: le
matin, les hommes se parent des bijoux et des mouchoirs de leurs femmes (pour évoquer
l’androgynie de leur dieu créateur) puis dansent et mettent des masques. Les femmes
préparent du dolo et ils en boivent jusqu’à l’ivresse car c’est «le support de la parole créatrice
du mythe».
elles peuvent êtres organisées pour demander quelque chose ou encore pour
«racheter» l’âme d’un homme qui a fait une mauvaise action et qui se retrouve «possédé» par
l’esprit d’un mort qui lui fait des reproches. On fait alors des sacrifices animaux très
coûteux...
- Enfin, il faut savoir que l’initiation est très importante dans ces sociétés. Notamment dans
le cas du Vodu, la cérémonie a pour but de transformer l’initié en femme de l’esprit vodu
(quelque soit son sexe) et ainsi de lui permettre de communiquer avec le divin.
Influence culturelle:
Depuis que le monde connaît un peu mieux ces pratiques, on s’aperçoit de la richesse qu’elles
contiennent :
- sur le plan musical :les chants rituels (kassak) souvent accompagnés de tam-tam ;
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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dans le domaine de la peinture et de la sculpture: les totems et les masques sont
sculptés dans le bois et sont peints avec des peintures végétales ;
- surtout, ces religions sont intéressantes car elles sont un modèle de vie en harmonie avec
la nature, de sagesse. D’ailleurs, ces peuples sont d’excellents observateurs non
seulement de la faune et de la flore mais également des mouvements astronomiques ;
Pourtant, il faut savoir qu’aujourd’hui, avec la modernisation de ces pays et l’avancée de
l’Islam, les traditions tendent à disparaître totalement, ou du moins à dériver. Ainsi, la religion
des Wolof donne lieu aujourd’hui dans les villes à des pratiques commerciales de voyance
plutôt douteuses, mais qui sont pourtant très présentes encore dans la vie quotidienne des
Africains.
Aurélie Boutal – Mathilde Dudreuil – Marie Perret – Magalie Vierge –
**************
Eléments complémentaires de référence :
Lectures :
- les religions de l’Afrique noire – Hubert Deschamps – Que Sais-je ? (PUF) – N° 632 –
- Le Dieu des autres – Pierre Teisserenc – collection 10/18 – N° 996 –
- L’Afrique fantôme – Michel Leiris – Gallimard – 1934 – réédité en collection
l’imaginaire –
- Tristes tropiques – Claude Levi-Strauss – Plon – Terre humaine poche –
- Comme pour toutes les religions, les travaux de Mircea Eliade aux éditions Payot sont
vivement conseillés : une partie est reprise en collection Presse-Pocket (consulter les
catalogues).
La revue Géo a publié de nombreux reportages photographiques sur le thème des fêtes
rituelles et des diverses religions du monde. Si les textes sont assez superficiels (ce n’est pas
une revue universitaire), les photographies constituent des documents souvent exceptionnels.
Consulter les index thématiques publiés chaque année dans le numéro de décembre.
Musique :
Le numéro de décembre 1998 de Géo est centré sur les musiques du monde. Des articles et
des références d’initiation sont fournies pour :
- La Sibérie, autour des chants chamaniques ;
- L’Afrique, autour des griots et de la musique populaire très liée à la religion;
- Les Caraïbes et l’Amérique Centrale.
Cinéma :
La cinématographie de ces peuples est réduite, cependant nous conseillons:
- Les films de l’ethnologue Jean Rouch, notamment sur les Dogons et le vaudou ;
- Les films africains de Souleimane Cissé, « Yeelen » ou « Finye » qui mettent
merveilleusement en scène l’imaginaire africain, de même que « Yaaba », film burkinabé
de Ouedraogo. [Compléments JMD]
LE BOUDDHISME
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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Dates d’apparition :
Le bouddhisme est apparu en Inde entre 560 et 480
avant J.C. , alors que Siddharta Gautama, le Bouddha
Sakyamuni, commence à enseigner à Bénarès .
Le Bouddha est donc « l’être éveillé » qui a atteint
l’illumination , c’est-à-dire qui est sorti du samsâra
pour atteindre le nirvâna .
Bases de la croyance et points principaux de la
doctrine :
La croyance se divise en deux tendances :
- Le hinayâna = petit véhicule - enseignement à
caractère fermé . Il est fondé sur une technique
psychologique du salut et est constitué de règles
strictes qui ont pour but de mettre fin à toute
souffrance ( Livre sacré : Tripataka rédigé en pâli )
- Le mahâyâna = grand véhicule - enseignement qui
a accordé la primauté aux problèmes philosophiques
et à la connaissance mystique de Bouddha . Il se
caractérise par la présence des Bodhisattvas , des
êtres qui ont refusé d’entrer dans le nirvâna pour se
consacrer au salut du monde .
( Livres sacrés : les Sutras rédigés en sanskrit
littéraire ) .
Le principe de la réincarnation : selon ses actions
dans ses vies antérieures, l’homme est conditionné
par le Kharma ( phénomène de causes à effets ) et il
se réincarne dans l’un des six mondes de la roue du
samsâra .
La roue du samsâra ( roue de la souffrance ) est
constituée de six mondes qui correspondent à six
grands fleuves de souffrance :
- Les hommes ( désir )
- Les animaux ( ignorance )
- Les demi-dieux ( orgueil )
- Les Enfers chauds et froids ( haine )
- Les Titans ( jalousie )
- Les Enfers des esprits avides ( avidité )
Le but pour l’homme est donc de sortir de la roue de
la réincarnation pour se délivrer de la souffrance et
atteindre grâce au chemin vers l’éveil le nirvâna (état
d’illumination totale qui échappe à la réincarnation)
Le chemin vers l’éveil : quatre nobles vérités sont
nécessaires pour accéder au nirvana :
- Identifier la souffrance ( origine : la
naissance , la maladie , la vieillesse et la mort )
- Comprendre la cause de la souffrance ( la
soif d’existence )
- S’essayer à la cessation de la souffrance
(suppression du désir , de la haine , de l’ignorance )
- Le sentier octuple ( chemin à suivre pour
atteindre l’éveil ) :
* la conduite éthique : la parole , l’action , les
moyens d’existence justes ;
* la discipline mentale ou méditation : l’effort ,
l’attention , et la concentration justes ;
* la sagesse : la connaissance , la pensée , l’intention
justes .
Le clergé est composé de la sangha ( ordre
monastique , constitué des lamas ) et du lamaïsme
(théocratie telle qu’elle s’exerce au Tibet par
l’intermédiaire des moines ) qui comprend, selon le
Grand véhicule :
- Les deux grands lamas :
* le dalaï-lama ( = le lama pareil à l’océan ) qui a le
pouvoir temporel ;
* le pantchen-lama (= le lama qui est un joyau ) qui
a le pouvoir spirituel
- Les Hutuktus : incarnations des bodhisattvas ou de
dieux .
- Les prêtres ( incarnation de dieux ou de saints
inférieurs ) .
Pendant les offices , les Bouddhas vivants font
l’objet d’une adoration quasi-divine. Les cérémonies,
particulièrement magnifiques, sont l’expression d’une
grande dévotion et d’un mysticisme profond qui
confine à la superstition. Elles sont accompagnées de
chants pieux avec gongs , clochettes ou cymbales et
de danses mythiques. Il y a également des cérémonies
autour des tours sacrés.
Le mantra est d’une grande importance. C’est une
prière sacrée, généralement « Om mani padme
hum », considérée comme une parcelle du pouvoir
divin et dont la récitation est censée conférer une
puissance surnaturelle. A la répétition de mantras
s’ajoutent les inscriptions faites sur des rochers et des
pierres proclamant l’éternité, les drapeaux de prière
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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protecteurs, plantés près de chaque maison et la
rotation du moulin à prières, qui est de loin le moyen
le plus efficace de prier : en effet, sur le cylindre que
l’on fait tourner est fixée une bande de papier sur
laquelle sont inscrites les syllabes sacrées.
L’influence culturelle est très importante : beaucoup
de poésie , de danses sacrées exécutées par les
moines avec costumes et masques chatoyants ,
d’histoires et de légendes du panthéon tibétain , art
pictural ...
Lieux saints : il n’y en a pas vraiment . Tout temple ,
notamment le POTALA (demeure officielle du dalaïlama au Tibet) , est sacré .
Aires dominantes : les états situés entre l’Inde , la
Mongolie , le Japon et l’Indonésie .
Zones de progression :
*-250 avt J.C. : Ceylan
* 100 : Birmanie , Chine+ ou - 323 millions de
bouddhistes dans le monde
* 522 : Japon
* VIIème s. : Siam et Tibet
* XIVème s. : Cambodge
* XVIème s. : Mongolie
* XXème s. : Occident ( 600 000 bouddhistes en
France )
Lieux de conflit :
- Au contact avec une autre religion ( hindouisme ou
islam ) , avec une idéologie nationaliste , et/ou un
particularisme ethnique .
- Résistances des bouddhistes dont les temples
servent de refuge aux dissidents politiques d’un état
colonial , néo-colonial ( Vietnâm du Sud , Birmanie
) , ou socialiste ( résistance aux tentatives
d’intégration forcée par la Chine , la Birmanie , le
Vietnâm ) .
Dans les Etats dits « socialistes » dans les
années 1950 à 1970, Chine, Corée du Nord,
Mongolie, Viet-Nam, Laos, Cambodge, des
limitations plus ou moins importantes à la liberté
d’expression religieuse ont été mises en place, une
répression certaine a même été exercée, surtout au
Tibet. Dans cet Etat théocratique, le bouddhisme
fournit l’idéologie et les cadres à une résistance
nationaliste qui s’oppose aux tentatives d’intégration
forcée à la République Populaire de Chine, qui a
annexé le territoire en 1959. De même, en Birmanie,
les moines bouddhistes ont très nettement soutenu le
mouvement en faveur de la démocratie et sont
réprimés depuis 1988.
Eléments complémentaires de références
Lectures
La Force du bouddhisme - Sa Sainteté le dalaï-lama
et J.C. Carrière – Editions Pocket
Le moine et le philosophe - J.F. Revel & M. Ricard Ed. du Nil
Le Bouddhisme - Collection Domino
Le bouddhisme - Henri Arvon – Que sais-je ? n°468
Le bouddhisme de Bouddha – Alexandra David-Neel
– Payot
Cinéma :
Les films présentant le bouddhisme sous un aspect un
tant soit peu crédible sont très rares . Citons Little
Bouddha. Il faut plutôt chercher du côté des
documentaires.
Littérature
Rares sont les romans ou ouvrages littéraires
accessibles. Nous proposons la lecture des récits de
voyages d’écrivains-voyageurs, comme Alexandra
David-Neel. Ces ouvrages permettent d’entrer dans
l’univers du bouddhisme par le biais d’un regard
occidental, ce qui nous est plus aisé.
Musique
Compilations de musiques d’Extrême-Orient dans les
collections de « musiques du monde ». Voir « Géo »
décembre 1998, pages 96-97. Citons : « Fanbai, chant
liturgique bouddhique » - Leçon du soir au temple de
Quanzhou - éditions Ocora
Tibet – Bouddhisme tobétain – orchestre et chants
rituels – Edition Nonesuch, Explorer series.
Auteurs : Claire Davy – Béatrice Nicolas
Mini-atlas des religions du monde – section 2 : les religions orientales – le bouddhisme –
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L’HINDOUISME
Mini-atlas des religions du monde – section
9 2 : les religions orientales : Hindouisme
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Dates d’apparition : entre le XV° et le X° siècles avant J.C.
Fondateurs :
Il n’y a pas de fondateur à proprement parler, mais des civilisations à l’origine de la
religion védique qu’on peut considérer comme la base de l’hindouisme : celle de la vallée de
l’Indus d’une part, celle de la migration aryenne du 2° millénaire d’autre part.
Bases de la croyance et points principaux de la doctrine :
La religion védique tire son nom des Veda, livres religieux en sanskrit archaïque qui
diffusent la doctrine védique d’abord transmise pendant très longtemps oralement. Les Veda
les plus importants sont :
- le Rig Veda : c’est le plus ancien texte religieux du monde (il a été composé entre 1500 et
1000 av J.C. quand les Aryens se sont installés dans la région du Pendjab.)
- les Brahmanas : ils établissent la dimension rituelle de la doctrine. Les Brahmanes sont
les prêtres qui conduisent le sacrifice supposé préserver le Rta ou ordre de l’univers et c’est
pourquoi, en raison de cette capacité quasi divine d’accomplir le rituel, ils forment le groupe
social dominant.
- les Upanishads : ils établissent les dimensions mystique et dévotionelle de la doctrine,
pour la première par la notion de Brahman: esprit cosmique, vérité transcendantale et finale,
c’est le Dieu impersonnel qui transcende les divinités personnifiées. L’atman est un niveau
individuel du Brahman : notre propre et subjective vérité intérieure, le Soi. Le but de
l’existence humaine est de réaliser l’identité du Brahman et de l’atman en nous. Pour la
dimension dévotionelle survient la notion de Bhakti : dévotion extatique à un dieu personnel,
métamorphose du Brahman impersonnel en une divinité personnifiée : les trois principales
divinités forment la Trimûrti composée de Brâma, dieu de la création, Vishnu, dieu
bienfaisant, conservateur du cosmos et Shiva, dieu ambivalent qui détruit pour reconstruire.
La théorie du karman (ou karma) est le dogme central de l’hindouisme : c’est la
nécessité pour l’homme de renaître dans une condition humaine ou animale déterminée par la
qualité des actes passés. Elle est donc liée à la théorie de la transmigration infinie des âmes, le
samsâra.
L’objet essentiel de la religion est de permettre l’accès à la Délivrance, l’évasion
hors des liens du karman, qu’on atteint par la voie de la connaissance, par la bhakti, ou encore
par des méthodes comme le Yoga ou le Tantrisme.
Les castes et les sectes :
L’appartenance à la caste est déterminée par la naissance, elle est donc étroitement liée
à la notion de karman. On distingue 4 castes :
- les Brahmanes (la seule d’essence religieuse) sont les tenants des pouvoirs sacrés,
- les Kshatriyas ont la fonction guerrière,
- les Vaicyas sont voués à l’élevage et au commerce,
- les Cûbras sont au service des trois autres et exclus de la religion.
En outre il existe des «hors castes» qu’on appelle les Intouchables, pour lesquelles aucun
karman n’est concevable et qui doivent vivre à un niveau plus bas que les animaux
domestiques.
L’hindouisme à l’origine n’a pas constitué d’ordres monastiques, mais plutôt des
communautés spirituelles regroupant des disciples autour d’un gourou : ce sont les ashrams.
Il existe autant de sectes que de courants de pensée mais on en distingue deux majeurs : les
sectes shivaïtes et les sectes vishnuïtes.
Les rites et les pratiques : la prière réside dans la forme du mantra (formules sacrées),
Mini-atlas des religions du monde – section 4 : musique et religion –
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longues litanies de mots ou de phrases répétées un grand nombre de fois. L’image est
l’auxiliaire du culte au même titre que la prière. L’adoration de l’image s’appelle la puja.
C’est le foyer domestique qui plus que le temple est le centre de la vie religieuse.
Ainsi il existe de très nombreux rites privés quotidiens et des sacrements ou
samskaras : rites relatifs à la famille, très nombreux pendant l’enfance.
Les fêtes religieuses sont plutôt de grandes manifestations populaires que des
cérémonies collectives dans des temples. Ces fêtes sont très nombreuses et varient selon les
régions mais on peut relever comme plus importantes Holi, la fête printanière des couleurs qui
se célèbre dans l’Inde entière, la Durga-Puja qui pendant dix jours en automne célèbre la
déesse Durga par des processions de chars avec des statues à son effigie, ou la Shivaratri ou
journée de Shiva, qui célèbre son mariage avec Parvati, la fille du roi de l’Himalaya.
Influences culturelles :
L’expression artistique en Inde est essentiellement religieuse. En architecture,
l’édification des temples est soumise à des règles strictes : le choix de l’emplacement est
soumis à des dispositions géologiques, le temple hindou est l’analogue du cosmos et de
l’homme, c’est-à-dire qu’à chacune de ses parties correspond une partie de ces deux réalités.
L’art plastique est le support de la dévotion, et la diversité du panthéon hindou lui
fournit une foule de sujets. Le théâtre met en scène la vie des dieux lors des festivals et la
musique, notamment la flûte, est d’inspiration religieuse. Les instruments de musique sont
d’ailleurs considérés comme des objets sacrés. Le chant et la danse sont souvent dédiés à
Shiva. Sur le plan littéraire il faut souligner l’importance des deux grandes Epopées, le
Ramayana et le Mahabharata (le plus grand poème du monde).
Sonia Cordier – Candice Piat
*************
Eléments complémentaires de références :
Lectures
-
-
Le Veda, textes présentés et réunis par JeanVarenne – Marabout-Université –N° 145-146
L’hindouisme – Louis Renou – Que Sais-je ? – N°475 –
Sept Upanishads, traduction de Jean Varenne – Points-Sagesses – Le Seuil – SA25 –
Le yoga – Mircea Eliade – Petite bibliothèque Payot – N°120 –
La Baghavad Gîta – traduction de Anne –Marie Esnoul etOlivier lacombe – PointsSagesses- Le Seuil – SA9 –
Le Mahâbhârata, extraits traduits par J.M. Péterfalvi – GF-Flammarion – N° 433-434
Les grands penseurs de l’Inde – Albert Schweitzer – petite bibliothèque Payot – N° 1
La Sagesse orientale – C. Scott Littleton – France Loisirs – 1997 – une très belle
iconographie et des synthèses accessibles sur toutes les grandes religions orientales dont
l’Hindouisme –
L’Inde – Mircea Eliade – Presse-pocket Agora – N° 51 - Une série de notes rédigées
par l’auteur lors de son séjour en Inde pour la préparation de sa thèse sur le Yoga. Eliade
est un des meilleurs spécialiste de ce domaine religieux,, accédant directement aux textes
par la connaissance du sanskrit.
Musique :
De nombreuses collections éditent maintenant des musiques indiennes. Citons les éditeurs
comme « Le chant du monde » ou « Harmonia mundi ». Voir également le numéro de Géo
de décembre 1998, sur les «Musiques du monde », avec un article et des conseils de
Mini-atlas des religions du monde – section 4 : musique et religion –
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découvertes musicales, pour s’initier.
Cinéma :
On ne peut dresser une liste des films indiens, car leur nombre est trop grand et leur
accessibilité impossible, pour la plupart. Nous recommandons, deux cinéastes qui sont des
maîtres mondialement reconnus, et dont les films sont diffusés, à ce titre, sur les chaînes de
télévision françaises : Satyajit Ray et Mrinal Sen. La plupart de leurs films mettent en scène
la société indienne et permettent de mesurer le poids de castes et le rôle de la religion de
manière quotidienne . [compléments JMD]
MUSIQUE ET RELIGION
Mini-atlas des religions du monde – section 4 : musique et religion –
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Si aujourd’hui, non seulement en occident mais aussi dans le monde entier la musique est
ancrée dans le monde profane il faut bien rappeler que cela n’a pas toujours été le cas. En
effet les origines de la musique sur tous les continents sont sacrées. Cela veut dire que dès
l’origine et jusqu’à peu la musique a toujours été liée au divin. Synthèse entre le travail sur le
son, le rythme, le chant, la poésie, la musique tend à être considérée comme l’art le plus
parfait et ainsi le plus adéquat pour communiquer avec la divinité. Chez les Grecs ce sont les
muses, filles du Ciel et de la Terre (Ouranos et Gaia) qui ont donné la musique aux hommes
pour qu’ils puissent honorer les dieux. Toutes les muses sont représentées avec un instrument
de musique. Dans d’autres civilisations on retrouve cette idée du dieu qui donne la musique, à
la fois pour le plaisir des hommes mais aussi pour le culte. Enfin si dans d’autres civilisations,
comme en Egypte, la musique est plutôt associée à la vie princière, c’est en fait que le Prince
est considéré comme un dieu. Et si dans les tribus d’Afrique la musique se vit au quotidien
c’est que les esprits sont partout.
Cependant chaque civilisation, chaque religion a utilisé la musique de façon différente. C’est
ce que nous allons voir...
La musique dans les religions animistes
 Les Mayas, les Aztèques et les Incas : la musique symbole des dieux.
Du Mexique au Chili on utilise l’échelle pentatonique : une gamme est faite de cinq sons.
On a retrouvé comme instruments des flûtes de pan, des flûtes simples, triples ou quadruples,
des sifflets, des ocarinas, des trompes en poterie, céramique, pierre, jade ou or. Ces
instruments figurent souvent des animaux fabuleux et sont symbole et lien entre le monde des
humains, le monde animal et le monde invisible. On trouve aussi des percussions. En ce qui
concerne le chant (cuica en aztèque, kay en maya, taki en quechua) on en a des
représentations sur des fresques ce qui nous a permis de savoir qu’il existait des écoles de
chants chez les aztèques et qu’il était toujours inséparable de la danse. La danse quant à elle
peut être « en civil », déguisée ou masquée. Elle se rattache toujours au culte du Soleil ou de
la Terre nourricière.
 L’Afrique au rythme de la danse et du chant.
La musique est transmise oralement. Mais attention, contrairement à ce qu’on a pu croire pendant
longtemps c’est une musique qui a un passé, une histoire et donc une évolution. En effet les
différents mythes qui racontent sa naissance le prouvent ainsi que les vestiges qu’on a pu
retrouver: les pierres sonores du Togo ou du Nigéria qui sont des pavés de tailles différentes
qui produisent chacun un son particulier et que l’on frappe avec un caillou. On a retrouvé
aussi des rhombes qui datent du paléolithique. Le rhombe est un morceau de bois aplati en
forme de poisson attaché à une ficelle ce qui permet de le faire tourner à toute vitesse audessus de la tête. Cela produit un ronflement qui est censé effrayer ceux qui l’écoutent et
raviver l’esprit des ancêtres.
En Afrique la musique est improvisée et elle se fait sur le mode responsoriel : un meneur
lance dans l’assistance un thème qui est repris par tous, intégralement ou avec des variantes.
La musique est souvent pentatonique. Le monde musical est très tourné vers le rythme :
djembé, tam-tam....
Comme en Amérique, le chant est indissociable de la danse. La danse est souvent masquée.
Le masque est le déguisement de l’homme qui ainsi perd sa personnalité humaine et incarne
un être surnaturel. Le changement s’effectue sur trois plans : aspect (costume), comportement
(danse), voix. L’homme masqué a un pouvoir surnaturel et tout le monde doit l’honorer et lui
obéir. Pour transformer sa voix l’homme peut utiliser un instrument. Le chant et la danse
accompagnent tous les rites de passage mais aussi les fêtes.
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Le son primordial du monde hindouhiste
Les plus anciennes musiques qui nous soient connues sont apparues sous forme de psalmodies
dans un recueil de chants liturgiques, le Sama Veda, l’un des quatre hymnes sacrés de l’Inde
antique. L’évolution de la musique en Inde à ses origines est mal connue malgré un traité, le
Natya Shastra, qui regroupe toutes les disciplines liées au théâtre. Ce texte est un texte de
référence. Il envisage la musique, la poésie et la danse comme un moyen de connaissance du
divin. L’art procure à la fois de la joie mais en même temps il permet de comprendre les
enseignements spirituels de la Veda. Le son lui-même est investi d’un pouvoir sacré puisque,
selon le mythe, la création du monde résulterait de la vibration originelle d’un son primordial.
La voix est la reine de tous les instruments.
La musique hindouiste est une musique modale, excluant toute harmonisation et orchestration.
Elle n’a jamais été écrite mais a toujours été transmise oralement. La théorie ancienne énonce
sept notes (svara) qui correspondent à peu près aux degrés de notre gamme de do. Ces notes
se nomment : sa, ri, ga, ma, pa, dha, ni, qui sont des abréviations de noms symboliques.
L’octave quant à elle est divisée en vingt-deux micros-intervalles.
La musique indienne repose sur deux conceptions : le raga (la mélodie) et le tala (le rythme).
- Il existe de très nombreux raga. Un raga se compose d’une échelle sur laquelle est ordonné
un nombre défini de notes formant entre elles des intervalles précis. Il y a des notes
prédominantes et chaque raga possède une ou plusieurs phrases mélodiques qui permet de le
reconnaître. Quand on interprète un raga il s’agit de rendre l’atmosphère particulière qui lui
est attachée en développant librement autour du cadre mélodique imposé. Lorsque la même
émotion est partagée par le musicien et par l’auditoire c’est la rasa ou saveur du raga.
- Le tala est un nombre défini d’unités de temps répétées de manière cyclique. Ces temps,
matra, sont répartis en groupes à l’intérieur d’un cycle dont ils définissent la structure. Un
cycle est toujours représenté et décomposé avec des syllabes, qui correspondent à des frappes
précises sur un tambour. Ces figures rythmiques peuvent être très complexes.
On trouve un certain nombre d’instruments dans la musique hindouiste comme la bin ou
rudra-vina qui est un instrument à cordes pincées sur un tube de bois avec deux résonateurs,
ou le sitar qui n’a qu’un seul résonateur, ou le tambura qui est une sorte de luth, ou le sarangi
qui est une sorte de vielle, le bansuri qui est une flûte en bambou et le shahnaii qui est un
hautbois, ainsi que des cymbales et différentes sortes de tambours. On peut remarquer que la
musique hindouiste a adopté le violon occidental.
Le A bouddhique
La musique bouddhique est souvent faite de voix graves, impressionnantes par leur
profondeur et leur ampleur. On chante en prière ou en méditation. C’est un moyen de
transformer tout le courant de l’être en une conscience illuminée. C’est une forme dynamique
de la méditation.
Les concepts musicaux de base sont nés en Inde et arrivés au Tibet au XVIII° avec les
enseignements du bouddhisme tantrique. Ces concepts ont été établis par les lamas ou yogis
qui vivaient isolés dans les montagnes et qui chantaient dans un état d’illumination. Des
disciples notaient ces compositions pour les perpétuer dans les mémoires des autres. Ils
écrivaient en syllabaire sanskrit : la musique bouddhiste part d’une volonté de vulgarisation
d’une religion à caractère universel. Cependant, à cause de l’occupation chinoise, on peut
déplorer une perte immense dans la transmission des rites et de la musique.
Le fanbai est l’élément vocal de la liturgie bouddhique. Il sert aux récitations des textes saints,
à la psalmodie pour les incantations et aux hymnes composés par les lamas. On peut trouver
des chants à plusieurs voix; dans ce cas chaque moine a sa propre voix. La musique
bouddhique se base sur un son primordial qui est le son A. Il est la source de tout son et de
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toute parole, il est l’essence même du silence, il est un médiateur universel par lequel l’unité
de toutes les choses se réalise, transcendant ainsi la dualité du JE et d’AUTRUI, bon et
mauvais... En ce qui concerne les textes des chants, ce sont les même depuis trois cents ans
pour les hymnes, mais pour les autres textes chantés on peut constater une différenciation de
prononciation, de dialecte ou même de langue. Les styles de fanbai se partagent suivant
l’influence des grands centres.
Les instruments aussi ont une large place dans le rituel. Les cymbales horizontales et
verticales tiennent une place essentielle dans la liturgie. On trouve aussi des drilbu
(clochettes), des percussions, des buhak (longues trompes qui reposent sur le sol), des
dungkar (conques), des trompettes basses, droites ou recourbées... Le chant est conduit par le
umze. Le patriarche, souvent un lama, tient le drilbu et le sceptre. Au début du siècle les
instruments accompagnaient souvent le rituel mais la volonté de réduire le fossé entre moines
et laïcs a réintroduit la beauté des louanges chantées. Aujourd’hui encore ce sont les moines
qui sont chargés de préserver la musique bouddhique.
Le chant de l’Islam
L’Islam religieux et canonique codifie une pratique musicale qui ne reconnaît comme moyen
d’expression que la voix humaine. On trouve l’appel à la prière (adham), du haut du minaret,
qui doit épouser les règles d’un chant riche en ornementations ou au contraire se rapprocher
d’une récitation proche du parler. On trouve aussi la lecture du Coran, livre sacré par
excellence, qui doit se soumettre aux inflexions de la cantillation ou de la psalmodie. Les
théologiens veulent de la rigueur, une psalmodie austère. Cependant on peut remarquer
l’éclosion d’un répertoire parallèle, composé d’hymnes religieux chantés à la mosquée ou audehors. De plus on peut noter l’action du soufisme, un mouvement mystique de la fin du XI°,
qui a beaucoup fait pour que la musique devienne une activité en soi et qui a dépassé la
séparation du sacré et du profane en concevant le phénomène musical comme un tout non
divisible et en réintégrant les instruments de musique. Le soufisme, dont le mot d’ordre est :
« plusieurs chemins mènent à Dieu, j’ai choisi celui de la musique », est un ensemble de
traditions séculaires que l’on retrouve dans tout le monde musulman. On distingue les
instrumentaux, qui accompagnent les derviches tourneurs pendant la cérémonie d’appel à
Dieu, où chaque pièce est hantée par une mélodie jouée sur un mode particulier, le maqam,
avec flûte, luth, tambour et bendir. Ces cérémonies visent à provoquer des transformations de
l’état de conscience pour comprendre les vérités spirituelles. « L’amour divin pour les soufis a
un côté sensuel étonnant. Il ne passe pas par le culte, mais par une expérience de vie qui
pousse très loin l’amour de l’univers. » Abed Azrié.
Aucune civilisation, à part l’Islam, n’a poussé à un tel degré de perfection la réflexion sur le
son, la note et les intervalles (la gamme arabe est différente de la gamme occidentale). On y
trouve l’idée d’ethos, établissant une relation entre les notes d’une musique et la notion du
temps. Certains modes ne sont joués que la nuit, ou un certain jour... Le rythme est le
balancier de la musique, il aide à comprendre les paroles énoncées dans le chant.
L’instrument-roi est l’oud, ou luth oriental, en bois, avec un manche court et un chevillier
recourbé vers l’arrière.
Les trois musiques du judaïsme
L’histoire des chants religieux juifs est aussi ancienne que celle de la civilisation de ce peuple.
Les juifs émigrant souvent, plusieurs styles se développent, à l’intérieur comme à l’extérieur
de la synagogue. On peut définir trois traditions principales :
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- la tradition yéménite (Yémen, Proche-Orient, Afrique du Nord) qui est la tradition la plus
ancienne et la plus pure car au I° beaucoup de juifs ont immigré au Yémen et se sont isolés,
protégeant ainsi l’ancienne liturgie.
- la tradition Séfarade qui couvre la même zone géographique.
- la tradition Ashkénaze, plus soumise aux influences européennes (Europe).
La musique vocale de la synagogue comprend des psalmodies, des chants responsoriels du
Livre Saint, des cantillations, des hymnes. On y retrouve les formes poétiques des églises
syriaques et byzantines et la métrique arabe. Au VI° apparaît le chantre (soliste, hazanout) et
avec lui la prière chantée et intégrée à la liturgie.
Après la destruction du temple de Jérusalem en 70 après JC la musique instrumentale est
interdite à la synagogue, en signe de deuil de la perte du temple. Néanmoins elle réapparaît
dès le XII° à Bagdad et on essaie même l’orgue au XVII° à Prague. La musique a toujours
rythmé les fêtes, les mariages...
C’est essentiellement dans la Bible que se trouve consignée l’activité musicale des Hébreux.
Dès les premières pages on trouve l’existence des instruments de musique comme l’indique la
Genèse (IV, 21) : "Jubal fut le père de tous ceux qui jouent du kinnor et du ugab ". La kinnor
est une sorte de lyre. Mais en ce qui concerne l’ugab on pense que c’est une flûte ou un roseau
à anche. Il faut noter que la présence du chant n’est pas mentionnée. Mais dans le Talmud on
sait que même avant la création de l’homme les anges chantaient la gloire de Dieu. Cependant
les juifs privilégient les instruments pour la pureté et les diversités de timbre. De même on
peut noter l’absence d’instruments à percussions. On les trouve seulement chez les Araméens
(Genèse XXXI, 27) avec le tof qui est un petit tambour sur cadre. Miriam, la soeur de Moïse
et Aaron, en jouait.
Les lévites, descendants de Lévi, fils de Jacob, forment une classe de musiciens préposée au
jeu musical instrumental et chanté. Seuls les instruments à vent, en particulier la trompette
hazozera, échappent à leur tutelle. La musique est donc consacrée au culte et obéit donc à des
fonctions précises. Deux instruments dominent : la kinnor, emblème du Roi David, qui peut
servir lors de la transe pour communiquer avec Dieu (pratique presque abandonnée
aujourd’hui) et la shofar, corne de bélier, qui a seule été acceptée comme instrument après la
chute de Jérusalem. C’est elle qu’on rencontre soixante-douze fois dans la Bible et
notamment lors de la chute des murs de Jéricho. Cependant on trouve aussi les trompettes en
argent, la nevel (cithare) et des cymbales.
C’est le Roi David qui a défini la place de la musique dans la liturgie. Il a aussi mis en place
les vingt-quatre choeurs formés chacun de douze choristes ou instrumentistes. C’est lui qui a
mis en place l’utilisation du chant de façon systématique, autrement que pour psalmodier le
Livre Saint. Le chant peut aller de la joie à la lamentation, il peut être collectif ou
responsoriel. Il existe trois types de chants : les chants sacrés, les chants profanes et une autre
catégorie, entre les deux qui sert pour les cérémonies comme les couronnements, les guerres
« saintes »...
La monodie orthodoxe
En 1054 c’est le schisme qui sépare l’Eglise orthodoxe de l’Eglise catholique. A ce momentlà, l’Eglise catholique romaine adopte la polyphonie alors que l’Eglise orthodoxe orientale
conserve la monodie. Aujourd’hui encore la musique byzantine conserve ce caractère de
monodie. Les premières traces qu’on ait retrouvées de cette monodie sont les mélopées du
IV°. On sait peu de choses sur la musique profane à Byzance en dehors du fait que les Pères
de l’Eglise condamnaient la musique instrumentale et théâtrale ainsi que tout usage laïque
d’instruments. Pour eux, l’harmonie parfaite avec le corps consistait à faire de soi-même un
instrument.
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La musique orthodoxe se caractérise par des lignes mélodiques excessivement souples,
soutenues par un bourdon (basse continue). C’est l’iso, le point de départ tonal qui a pour rôle
la suggestion mystique de la musique. Le rite est imposé, célébré dans les langues nationales
ou liturgiques (slavon ou grec byzantin). La musique orthodoxe repose sur les trois piliers de
la musique antique : modes diatonique, chromatique et enharmonique. On utilisait huit modes.
Cette musique est différente de la musique grégorienne qui n’utilise que les mélodies
diatoniques.
Cependant au VI° l’empereur Justinien désirait faire de Constantinople une capitale
éblouissante. Il édifia alors l’Agia Sophia dans lequel on chantait des hymnes exécutés par
cinq cents chanteurs subdivisés en plusieurs groupes. Du X° au XVIII° la notation s’enrichit
de nouveaux symboles ajoutés aux neumes primitifs. De plus on peut noter l’influence de la
philosophie néoplatonicienne sur la musique orthodoxe. Au Moyen Age il était inconcevable
qu’un artiste s’écarte de ce principe : les types mélodiques sont un écho des chants célestes,
chantés au ciel à la louange de Dieu. Cependant les modifications subies au cours des siècles
par la musique orthodoxe sont à peine discernables.
La musique réformée
 L’éveil de l’Allemagne, le choral luthérien.
Le 31 octobre 1517, le moine Luther placarde ses quatre-vingt-quinze thèses sur les
indulgences sur les portes de l’église du château de Wittenberg. C’est la naissance de l’Eglise
réformée. Luther parle de la musique en ces termes : « C’est un des plus magnifiques dons de
Dieu que la musique. Satan la déteste fort, car elle nous aide à chasser bien des tentations et
des mauvaises pensées ». Luther articule le culte nouveau sur le chant du cantique ou choral.
Il décide que les prières seront chantées, traduites du latin dans la langue allemande. Il
construit même de courts poèmes sur une musique de chanson populaire. Le choral est
exécuté à quatre voix dans les cantates (pièces chantées) et les passions (texte de l’Evangile
chanté). C’est un moment de méditation où l’Eglise tout entière s’exprime dans la bouche
d’un chrétien. Expression religieuse de tout un peuple, ciment sonore et culturel d’une
communauté, le choral a associé la musique et l’expression de pensées religieuses et
philosophiques. Il contribua à l’essor de la grande musique allemande et en même temps à
l’éveil d’une conscience nationale. Bach a été le grand compositeur qui, grâce à ses chorals, a
fait connaître la musique luthérienne. Il faut bien noter cependant que la musique protestante,
à l’image de la religion s’est adaptée aux sociétés dans lesquelles on l’a utilisée. C’est
pourquoi chaque groupe possède sa propre musique, expression personnalisée de sa foi.
 L’orgue : l’instrument roi de la liturgie protestante.
L’orgue est un instrument à vent. Autrefois sa soufflerie était actionnée à bras d’homme.
Aujourd’hui elle est électrique. C’est aussi un instrument à clavier, qui réunit touches
blanches et touches noires. Il peut avoir de un à cinq claviers manuels, c’est-à-dire joués avec
les mains. Le pédalier en bois est joué avec les pieds. Grâce à ses jeux qui sont un ensemble
de tuyaux correspondant au même timbre (de flûte, de trompette...), il peut reproduire et
associer les sonorités de la plupart des instruments de l’orchestre, tout en ayant les siennes
propres. Certaines orgues sont monumentales et font l’objet de toute une mode autour de leur
présentation.
La musique catholique
 Le Moyen Age
Du XII° au XV° siècle c’est plus que de la musique que nous avons, c’est un théâtre religieux.
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Les chansons sont dans des dialectes locaux et véhiculées par les troubadours et les trouvères.
Les introductions sont souvent longues et il y a beaucoup de paroles échangées aux veillées.
A ces chansons s’ajoutent les danses surtout aux XIII° et XIV°. Ce sont des pièces courtes
avec des mélodies répétées. Les thèmes sont autour de l’amour et des batailles. On utilise les
percussions comme le tambour, le tambourin basque, les claves... On utilise aussi la guitare et
la vielle. Les danses comme le rondo, la carole, le passe-pied... apparaissent. Au XIV° les
instruments à vents comme la cornemuse apparaissent. Les chansons se chantent en français
moderne. Il y a une seule mélodie accompagnée d’un instrument. La musique devient
polyphonique, les voix progressant par tierces. Au XV° apparaît le faux-bourdon qui est une
voix qui accompagne par une tierce grave à l’octave supérieur. Enfin en 1436 avec la
découverte de l’imprimerie, la musique devient écrite et se répand. Cela donne lieu à des
représentations dramatiques, des mystères, notamment celui de la Passion, divisé en trois
parties: le mystère des vierges folles et des vierges sages, la nativité et la résurrection. La
musique sacrée suit ces changements.
Cependant, le grégorien va dominer toute la période. Au VII° après JC le Pape Saint Grégoire
le Grand a réformé la Schola Cantorum, l’école des chantres des églises de Rome, par la
notation neumatique du plain-chant. Le plain-chant est la psalmodie des textes sacrés de
l’Eglise romaine fondée sur le rythme de la prose latine. Cependant les premiers écrits nous
sont mal connus car ce type de chant est marqué d’une forte tradition orale. Le chant
appartient au peuple et la tradition est entretenue dans les monastères. « Chanter, c’est prier,
exprimer sa vie intérieure. Le grégorien naît du mystère de l’âme humaine. Il vient de la
pureté et nous guide vers la transcendance. » Au Moyen-Age, religion et philosophie étaient
partout, y compris dans le rythme de la musique. La musica perfecta correspond à une
mesure ternaire car il y a un début, un milieu et une fin, alors que la mesure binaire est
imparfaite. L’écriture en neumes c’est-à-dire l’écriture symbolique fait perdre à la musique
son caractère populaire. Cependant les neumes ne sont pas encore définis bien clairement et
un même intervalle peut se noter de différentes manières. Le grégorien est interprété par des
hommes mais aussi par des religieuses. C’est une mélodie à une voix constituée d’après un
modèle rythmique régulier, divisible en mesures d’égale durée. La monodie est proche des
cantillations hébraïques. Le répertoire est regroupé en deux livres : l’Antiphonaire pour les
offices et le Graduel pour la messe.
Au XII° la musique évolue en passant du chant a capella à la musique instrumentale et
accompagnée par les instruments médiévaux comme le serpent. On passe aussi de la monodie
à la polyphonie avec des voix parallèles à la quarte ou à la quinte, ce qu’on appelle l’organum.
A nos oreilles il peut paraître un peu dur et dissonant. Les instruments ne sont pas
indispensables même si l’orgue et le carillon se répandent rapidement.
 La Renaissance et l’humanisme.
Avec la Renaissance, la musique retrouve un retour à l’Antiquité. C’est aussi l’époque de la
foi inébranlable en l’homme qui forge son destin. C’est à partir de ce courant que la musique
va pouvoir évoluer avec l’élaboration au XVI° du contrepoint, système d’écriture qui permet
de superposer plusieurs lignes mélodiques indépendantes mais qui reste en harmonie avec le
sujet. C’est aussi le contrepoint qu’utilisera la musique des psaumes dans le culte protestant.
 Suite de la musique sacrée
La musique sacrée ne va pas cesser d’évoluer en fonction des recherches musicales faites par
tous les grands musiciens. En effet il n’existe pas de musicien, jusqu’au XX°, qui n’ait écrit
que de la musique profane. On peut dire que la musique sacrée trouve son apogée dans le
requiem de Mozart (1756-1791). Mais peut-on dire la même chose du requiem de Fauré
(1845-1924) quand on sait que Fauré, écrivant ce requiem est parfaitement athée? La musique
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sacrée devient alors un champ d’exploration et d’essai pour tous les musiciens... Mais cela ne
fait pas perdre de sa valeur à la musique, quelle qu’elle soit. De plus, ce qui fait la force de la
musique catholique, comme la musique protestante, c’est qu’elle s’est adaptée aux peuples et
aux continents. Chacun a pu s’approprier la musique et chanter Dieu à sa manière. C’est
comme cela qu’on en est arrivé à l’élaboration des negro spirituals et des gospels.
 L’exemple des gospels
L’élaboration des gospels se base sur un proverbe africain qui dit que « l’esprit ne descendra
pas sans chant ». C’est le mot anglais pour traduire « Evangile » qui sert à désigner, par
extension, la forme vocale utilisée pour chanter les saintes Ecritures dans les églises noires
américaines. C’est une version modernisée des negro spirituals. La différence entre les deux
n’est donc qu’historique. Beaucoup de chanteurs noirs viennent de l’église où ils ont fait leurs
premières armes. Cette musique sacrée est à l’origine de nombreuses musiques profanes
comme la soul music, le funk, le rap... Cette musique exubérante, fervente, est fascinante.
C’est pourquoi aujourd’hui elle est utilisée par ceux qui prônent l’oecuménisme. Le gospel est
la dernière formation en date de musique sacrée, catholique et protestante... mais sûrement pas
la dernière.
Auteurs : Marie-Pierre Brochon - Béatrice Nicolas – Maïté Romain –
Quelques titres pour commencer :
 Instruments de musique du monde ; Le chant du Monde.
 ANIMISME : Masques dan, Côte d’Ivoire ; Ocora radio France.
 BOUDDDHISME : Fanbai, chants lithurgiques bouddhique : hymnes aux Trois joyaux,
Chine – Musique sacrée, rituel tibétain, Tibet .
 ISLAM : Le saint Coran vol. II, club du disque arabe – Chants religieux de l’islam :
Syrie, Muezzin d’Alep – Chants sacrés de l’Anatolie, Turquie .
 JUDAISME : Inedit Hanaout, chants liturgiques juifs, Maisons des cultures du monde –
Musiques liturgiques juives (Psaumes), Rosenbluth.
 CHRISTIANISME :
- Orthodoxie : Musique byzantine, Lycourgos Angelopoulos et le choeur byzantin en
concert, Grèce, Le chant du monde – Chants spirituels du peuple russe (chants liturgiques
polyphoniques et monodiques XVII° et XVIII° siècles).
- Protestantisme : Passion selon Saint Matthieu, Jean-Sébastien Bach.
- Catholicisme : Lumière éternelle, dix siècles de musique sacrée, Philips – Canto
gregoriano, Moines de Silos (1973).
Mini-atlas des religions du monde – section 4 : musique et religion –
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