Révélation générale et science et vie

publicité
DIEU, LES SCIENCES,
LES RELIGIONS : SCIENCE ET VIE,
déc. 2013… BIA (adventiste)…
- des lieux sacrés ; sur tous les continents, la plupart
des monuments les plus spectaculaires jamais construits
l'ont été dans un cadre religieux.
- l'appartenance à une communauté ; les valeurs
d'entraide y sont généralement développées. L'histoire des
religions est jalonnée de dissidences et de schismes qui ont
entraîné des désordres, la haine et la guerre.
- une institution hiérarchisée. C'est particulièrement
vrai dans le catholicisme. Dans l'hindouisme, les prêtres ne
font que surveiller le déroulement des rites. Dans l'islam
sunnite, l’imam n’est pas un prêtre.
Science et Vie a fait un numéro spécial hors-série
intitulé Dieu et la science (265, décembre 2013). La revue
commence avec un article sur Le credo des religions en
huit critères universels (p. 7-23) :
- un récit des origines ; le bouddhisme ignore cette
question.
- la perspective d'un au-delà ; le bouddhisme croit
en un cycle continu de réincarnations.
- des obligations morales fondées sur un certain
nombre de principes éthiques : désintéressement…
- une pratique individuelle : prière, transe,
révélations...
- des rites collectifs au moment de la naissance, de
la puberté, du mariage du décès.
Laurent Brasier y écrit un article : « 100 000 ans de
religion ; mais quel intérêt pour notre espèce ? » p. 47-49.
L'auteur note que les prières, les sacrifices, les rituels, les
interdits imposent des contraintes extrêmes auxquelles
presque tous les hommes se plient. Il pose la question :
pourquoi ce coûteux caractère n'a pas été supprimé au
cours de l'évolution ? Pourquoi ce gaspillage qui confine à
l'extravagance ; ainsi, il estime que 3 650 000 journées de
travail ont été nécessaires pour bâtir une cathédrale au
Moyen Âge : c'est l'équivalent de 100 ans ! Il écrit : « on
voit que notre cerveau est naturellement conçu pour
croire » (p. 47). La religion « est un universel humain »
(p. 48).
La façade
occidentale de la
cathédrale Notre
Dame de Paris
Un anthropologue américain a comparé 83 expériences de
vie communautaire aussi bien religieuses que laïques au
XIXe siècle aux États-Unis. Résultat : les communautés
religieuses exigent plus de leurs membres et le groupe
religieux a une durée de vie quatre fois supérieure à celle
des communautés laïques ; la religion confère des
avantages permettant la vie en groupe.
Michel Raymond (Sciences de l'évolution à Montpellier) dit :
l'existence d'un dieu moralisateur fortement impliqué
dans les affaires humaines et inspirant des préceptes
moraux est un avantage pour le groupe. On trouve des
dieux moralisateurs dans les sociétés les plus grandes et les
mieux structurées. Grâce à leurs préceptes moraux, elles
sont mieux préservées des conflits internes qui menacent
normalement les groupes quand ils grandissent.
Dans un refuge
camerounais,
l'enterrement
d'un chimpanzé
suscite une vive
émotion chez
ses congénères
soudain prostrés
et muets.
Laurent Brasier s'intéresse aussi à la question suivante :
les animaux sont-ils mystiques (p. 51-54). Il note que tout
semble indiquer que les grands singes ont du mal à
laisser partir leurs défunts. En revanche un chimpanzé de
Kyoto montre que les grands singes sont indifférents à
leur propre mort. Paralysé du cou jusqu'au pied par une
inflammation de la moelle épinière un chimpanzé (Kyoto)
ne donne aucun signe de dépression.
Brasier conclut : « pour l'heure, aucune trace
incontestable de croyances chez les primates et encore
moins chez les espèces plus distantes ». Pas de croyance
surnaturelle chez les primates les plus proches de
l'homme ! Il faut « s'en tenir aux faits observables » : on
ne peut « pas parler de spiritualité à propos des
animaux » (p. 54).
Téléchargement