Pays Rethélois) s’orientait autour de la valorisation locale de la ressource bois . Le coût global
s’élevait à 4 462 000 euros et la subvention directement issue du PER à 774 890 euros . La
maison bioclimatique de Puiseux correspond ainsi au volet construction d’habitat du projet.
L’objectif était donc de valoriser la filière bois à travers un habitat dont les matériaux
nécessaires à la construction seraient issus des ressources locales, qui respecterait le bâti
préexistant du village et qui n’exigerait qu’une faible consommation énergétique. La mise en
valeur était également touristique : la maison pouvant être visitée durant l’année, à faible
fréquence cependant, le but étant que l’habitant ait les moyens financiers d’acquérir ce type de
maison. Enfin, à long terme, ce projet de construction doit également développer des savoirs
faire locaux dans la filière bois mais également dans une plus large échelle telle l’intégration
de panneaux solaires ou l’utilisation du chanvre régional. Le respect du bâti préexistant du
village s’est ainsi fait à travers des façades, des pentes, des hauteurs de toits ainsi que des
dimensions des fenêtres en continuité avec la maison voisine. Le souci était donc de suivre un
même langage architectural, malgré l’utilisation de matériaux complètement différents. Les
matériaux justement sont donc issus des ressources locales, dont il a donc fallu développer la
gestion. Aussi la technique du bois massif reconstitué a-t-elle été utilisée, permettant
l’utilisation du chêne ardennais provenant d’une forêt située à moins de 20 kilomètres du site.
Le chanvre régional, les pigments, mais aussi la ouate de cellulose ont pareillement été
utilisés pour la construction et ont nécessité de nouveaux modes de gestion, dans le souci de
développer des savoirs faire locaux, comme il a été expliqué précédemment. Enfin, afin de
garantir une faible consommation énergétique, le thermicien de l’Agence Locale de l’Energie
des Ardennes a simulé le fonctionnement de la maison. Cette expérience en a conclu à
l’utilisation du poêle à bois plutôt que d’un chauffage central. De plus des panneaux
thermiques solaires ont été installés, ainsi qu’un double flux raccordé sur un puits canadien
permettant que l’air aspiré par la combustion arrive à une température moins froide, ce qui
permet ensuite de récupérer les calories gratuites du sol et celles de l’air vicié extrait de la
maison pour réchauffer l’air neuf.
2000 : la communauté de communes adopte une politique de développement durable. Janvier
2006 : réponse de la communauté de communes à l’appel à projet lancé par l’Etat sur la
labellisation de PER. Juin 2007 à Août 2008 : durée de construction de la maison.
Quatre ans après le chantier, une filière locale de transformation du chanvre paysan a
effectivement été mise en place, répondant ainsi à l’objectif de développement des savoirs
faire locaux à long terme et permettant par la même occasion la création d’emplois. La
construction de la maison s’est faite comme convenu dans le projet: le « pari » du local a donc
été tenu. La maison, dont le coût s’est élevé à 200 000 euros est toujours habitée (en location).
Les visites de la maison rassemblent du monde et attirent la presse locale (l’Union) qui relaie
ainsi progressivement le projet dans la région. Les prix de matériaux sont néanmoins toujours
plus chers que ceux utilisés pour la construction d'un habitat « normal ». La Communauté de
communes a poursuivi la construction des maisons en bois dans deux de ses communes,
d’abord à Chaumont Porcien puis à Novion Porcien. Chaumont Porcien La construction de la
maison de Chaumont Porcien est également arrivée à terme. D’une valeur de 240 000 euros
cette fois, celle-ci a été proposée à la location dès l’année 2011 . Dans la lignée de la maison
de Puiseux, sur les huit entreprises qui ont travaillé sur le chantier, quatre sont locales. De
même les matériaux utilisés sont principalement ceux issus des ressources de la région (laine
de bois, ouate de cellulose, paille…). Novion-Porcien L’appel à candidature a été lancé
courant 2010 et le projet sélectionné en 2011. Il doit être bouclé pour la fin de l'année 2012 et
pourrait voir le jour en 2013-2014 et prévoit la construction d’une dizaine de logements en
habitat groupé participatif sur une surface de 0,8 hectares.