SOMMAIRE

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ASSOCATION DES PRATICIENS DE GENETIQUE MOLECULAIRE (ANPGM)
SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE
Page : 1/14
Numéro de version : 1.0
Référence : ANPGM_ 018
Date de Création : 01/03/2009
Date de validation en assemblée plénière: 15/06/2009
Date de la remise à jour :
Motif :
Validation :
Rédacteur(s)
Nom
Hôpital
Date
Marie claire Malinge
Laboratoire de Génétique
Moléculaire -CHU - ANGERS
01/03/2009
Renaud Touraine
Laboratoire de Génétique
Moléculaire -CHU – Saint Etienne
Vérificateur(s)
Sous-groupe Neuromusculaire
01/03/2009
Approbateur(s)
Bureau ANPGM :
15/06/2009
Michel GOOSSENS
Hôpital Henri Mondor-APHP
Marc DEPLECH
Hôpital Cochin-APHP
Michel VIDAUD
Hôpital Beaujon-APHP
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SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE
Référence : ANPGM_ 018
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Numéro de version : 1.0
SOMMAIRE
I. Rappels sur la pathologie.......................................................................................................... 3
II. Prérequis cliniques pour l'analyse génétique ......................................................................... 4
A. Proposant ............................................................................................................................................ 3
B. Conseil génétique des apparentés d'un sujet atteint .......................................................................... 3
C. Diagnostic prénatal ............................................................................................................................. 4
III. Arbres décisionnels pour l'analyse génétique....................................................................... 6
A. Analyses génétiques ........................................................................................................................... 6
B. Arbres décisionnels pour un diagnostic postnatal .............................................................................. 8
C. Arbres décisionnels pour le conseil génétique ................................................................................. 10
Annexe : Liste des laboratoires effectuant le diagnostic moléculaire de la sclérose
tubéreuse de Bourneville ........................................................................................................... 12
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SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE
Référence : ANPGM_ 018
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I. Rappels sur la pathologie
La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est une maladie génétique, caractérisée par le développement de tumeurs
bénignes, qui peuvent toucher différents organes: la peau, le cerveau, les reins, les yeux, le coeur, et les poumons. Cette maladie
présente une grande diversité de manifestations avec une évolution très variable d’une personne à l’autre, allant de formes
pratiquement indétectables, à des formes plus sévères. Elle a été décrite pour la première fois en 1880 par D.M. Bourneville.
La prévalence de la STB dans la population générale est de 1 sur 7 000 à 1 sur 10 000. La STB, maladie autosomique dominante, peut
toucher aussi bien les filles que les garçons, quelle que soit leur origine géographique. Pour la STB, dans 2/3 des cas, il s'agit d'une
forme sporadique. Le diagnostic peut être posé avant la naissance si lors de l'échographie prénatale des tumeurs cardiaques sont
détectées chez le fœtus. Mais le diagnostic peut être porté plus tard, chez le nourrisson, dans l’enfance ou à l’âge adulte.
Les manifestations de la STB sont très variées:
1. Manifestations cutanées:
- Les angiofibromes faciaux ou adénomes de Pringle présents chez 85 % des personnes atteintes. Ils apparaissent surtout après l’âge
de deux ans.
- Les taches achromiques ou hypomélaniques retrouvées chez 80 % des personnes atteintes. Elles apparaissent souvent précocement,
dès la première année de vie. Cependant, elles ne sont pas spécifiques et peuvent se voir chez des personnes n’ayant pas de STB.
- La « plaque fibreuse du front » présente chez 25 % des personnes atteintes. Elle peut apparaître tôt dans la vie.
- Les plaques « peau de chagrin » présentes chez 20 à 40 % des malades. Elles peuvent être présentes à la naissance mais
surviennent souvent plus tard.
- Les fibro-kératomes unguéaux (tumeurs de Koenen) se voient chez 50 % des malades. Ils apparaissent assez tardivement et sont
donc rarement présents chez l’enfant.
- Les molluscum pendulum retrouvés chez 30 % des personnes atteintes.
2. Atteintes du système nerveux:
Elles sont variables et peuvent se manifester par une épilepsie, une déficience intellectuelle ou des troubles du comportement.
- L’épilepsie est fréquente et se rencontre chez 60 à 80 % des personnes atteintes. Les crises peuvent survenir très tôt dans la vie,
chez le nourrisson, où elles se manifestent souvent sous la forme de spasmes appelés syndrome de West qui n’est cependant pas
spécifique de la STB. Les crises d’épilepsie peuvent aussi commencer plus tard dans la vie. L’épilepsie est essentiellement liée à la
présence dans le cerveau des personnes atteintes de tubers corticaux. Toutefois, il est possible d’avoir des tubers sans faire de crise
d’épilepsie. Il existe aussi souvent d’autres tumeurs cérébrales appelées nodules sous-épendymaires.
- Bien que plus de la moitié des personnes présentant une STB n’aient pas de déficience intellectuelle, certains enfants rencontrent des
difficultés d’apprentissage. Dans certains cas, un déficit intellectuel plus important peut même être présent surtout chez les enfants qui
ont eu une épilepsie précoce, en particulier un syndrome de West.
Les troubles du comportement sont fréquents et variés : de type autistique, hyperactivité avec déficit de l’attention, comportement
agressif, troubles du sommeil… et leur intensité diffère d’une personne à l’autre.
3. Atteinte de l’œil:
Des tumeurs bénignes de la rétine appelés phacomes rétiniens, sont présentes chez environ la moitié des personnes ayant une STB.
4. Atteinte des reins:
Cette atteinte est assez fréquente, surtout après l’âge de 10 ans et chez l’adulte. Elle est rare chez le petit enfant. Elle consiste surtout
en la présence de tumeurs rénales bénignes, (angiomyolipomes).
5. Atteinte du cœur:
Elle est constituée avant tout par la présence d’une ou plusieurs tumeurs cardiaques (rhabdomyomes). Elles peuvent être présentes
avant la naissance et peuvent être découvertes lors de l’échographie prénatale.
6. Atteinte des poumons:
Cette atteinte touche presque exclusivement la femme adulte et cette forme est appelée lymphangioléiomyomatose.
7. Autres atteintes:
D’autres organes peuvent être touchés comme le tube digestif, les os… Des atteintes sont aussi plus rares telles que: une hypertrophie
au niveau des gencives et de très fins sillons dans l’émail dentaire
8. L’évolution de la maladie est extrêmement variable d’une personne à l’autre, y compris au sein d’une même famille où les
malades sont pourtant porteurs d’une anomalie génétique identique. Certaines complications tumorales rénales ou cérébrales, des
crises d’épilepsie prolongées (état de mal épileptique) ou bien une atteinte pulmonaire peuvent conduire à un décès prématuré.
Pour la STB, deux gènes ont été identifiés. Le premier est le gène TSC1, localisé sur le chromosome 9. Il code pour
l’hamartine. Le second gène TSC2, est situé sur le chromosome 16 et code pour la tubérine. Ces deux gènes sont des gènes
suppresseurs de tumeurs. L’hamartine et la tubérine doivent s’associer pour être actives ; si l’une des deux protéines est absente ou
anormale, le complexe hamartine-tubérine ne se forme pas ou est inactif. Il n’y a pas de différence notable au niveau des
manifestations clinique entre les personnes ayant une maladie liée à une mutation de TSC1 et celle ayant une forme liée à TSC2. Les
mutations des gènes TSC1 et TSC2 sont très nombreuses et variées et sont difficiles à mettre en évidence.
Modifié d'après la source: Orphanet, auteurs: Marie-Claire Malinge, Docteur Renaud Touraine, Professeur Jean-François Cordier,
Professeur Pierre Wolkenstein, Association Française des Conseillers en Génétique, Association Sclérose Tubéreuse de
Bourneville; www.orpha.net/data/patho/pub/fr/sclerosetubereusebourneville-FRfrPub660v01.pdf Mai 2007
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II. Contexte clinique pour l'analyse génétique
A. Proposant
Le diagnostic de la STB se fonde avant tout sur les manifestations cliniques. Le plus souvent, ce diagnostic
n’est pas très difficile à poser, car à l’âge adulte, 95 % des personnes présentent des signes évocateurs. Il
peut, cependant, être moins facile chez l’enfant, ayant des manifestations plus discrètes.
Les examens complémentaires vont aider au diagnostic lorsque les manifestations cliniques sont discrètes:
L’examen de la peau sous lumière de Wood permettra de mettre en évidence les taches
achromiques.
- Le fond d’oeil recherchera des phacomes rétiniens.
- L’échographie rénale permettra de mettre en évidence des tumeurs et des kystes et l’échographie
cardiaque des rhabdomyomes.
- Un examen en résonance magnétique nucléaire (IRM) peut aussi être proposé. Cet examen permet
de rechercher la présence de lésions caractéristiques de la STB (tubers corticaux ou nodules sousépendymaires).
De nombreuses manifestations présentes dans la STB ne sont pas spécifiques de la maladie et peuvent être
tout à fait isolées ou être le symptôme d’une autre affection. C’est le cas notamment des taches
dépigmentées qui peuvent s’observer chez des personnes indemnes de toute maladie ou entrer dans le
cadre de maladies de la peau (vitiligo, piébaldisme…).
Les tumeurs rénales et cardiaques et l’atteinte pulmonaire peuvent aussi survenir chez des personnes
n’ayant pas de STB. Par conséquent, c’est surtout l’association de plusieurs manifestations différentes plus
que ces manifestations prises isolément, qui permet d’établir le diagnostic de la maladie.
La maladie peut être dépistée dès la naissance ou plus tardivement. Pour ce dépistage, l’examen clinique
approfondi et les examens complémentaires décrits plus haut sont nécessaires. Si l’anomalie génétique a
été mise en évidence, il est possible de la rechercher chez les apparentés de la personne atteinte.
B. Conseil génétique des apparentés d'un sujet atteint
La STB est une affection autosomique dominante, ce qui signifie qu’elle peut se transmettre de génération
en génération. A chaque grossesse, une personne atteinte a un risque sur deux de transmettre la maladie à
ses enfants, quel que soit leur sexe. Une personne non atteinte ne transmettra pas la maladie.
Dans deux cas sur trois, l’enfant atteint est né de deux parents indemnes. Il s’agit alors d’une néomutation.
Cependant, on ne peut affirmer qu’il s’agit d’une néomutation que si les deux parents ont subi d’une part, un
examen clinique soigneux avec des examens complémentaires et d’autre part, une analyse moléculaire du
gène, afin d’éliminer chez eux une forme légère sans symptômes apparents. Si aucun des deux parents
n’est porteur de la mutation, le risque théorique d’avoir un deuxième enfant atteint est de l’ordre de 1 à 2 %
en raison d’un phénomène rare: la mosaïque germinale. La maladie peut alors réapparaître chez un
deuxième enfant, alors que les parents ne sont pas atteints par la maladie. Il n’est pas possible de mettre en
évidence cette mosaïque germinale et par conséquent, de distinguer les couples qui n’ont aucun risque de
transmettre la maladie. Dans ce cas, un diagnostic prénatal peut être proposé au couple même si le risque
est faible.
Par ailleurs, la STB est une maladie d’expressivité très variable ce qui signifie que les manifestations
cliniques sont différentes d’une personne à l’autre notamment sur le plan de la gravité. Une personne
porteuse du gène muté a forcément des signes, mêmes minimes (par exemple, des lésions au fond d’oeil,
au cerveau ou aux reins).
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Les frères et soeurs d’un malade ont un risque sur deux d’être également atteints si l’un des deux parents a
la maladie. En revanche, si les parents sont indemnes, et qu'il s'agit d'une néomutation chez l’enfant atteint,
le risque pour les frères et soeurs peut être considéré très faible (très rares cas de mosaïque germinale). Les
frères et sœurs indemnes ne transmettent pas l’affection à leur descendance.
C. Diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal peut être réalisé dans certaines conditions. Cependant, le diagnostic prénatal dans
cette affection pose un problème car la gravité de la maladie est extrêmement variable, y compris au sein
d’une même famille. Il est impossible de prédire à l’avance la sévérité de la maladie. Chaque cas est
particulier et les familles concernées doivent être vues en consultation de conseil génétique afin d'évaluer le
risque pour un couple d'avoir un enfant atteint.
Le prélèvement des villosités choriales a l’avantage de se pratiquer plus tôt au cours de la grossesse. Ces
examens entraînent un risque faible de fausse couche, différent selon le choix de la technique de
prélèvement, qu’il convient de discuter en consultation de génétique au préalable
Plusieurs situations sont possibles :
- Dans la première situation, il y a au moins une personne atteinte de STB dans la famille.
Deux cas peuvent alors se présenter :
. Si la mutation est connue dans la famille et que le parent à risque a été testé, le diagnostic prénatal
est réalisable par analyse moléculaire du gène, tout en sachant que les manifestations de la maladie varient
d’une personne à l’autre. Les deux techniques de prélèvement utilisées sont l’amniocentèse et le
prélèvement des villosités choriales.
. Si la mutation n’est pas connue, le diagnostic prénatal est éventuellement possible, mais
tardivement par la surveillance échographiques pour les tumeurs cardiaques et la réalisation d’une IRM
cérébrale foetale à 30 semaines d’aménorrhée. Cependant, ces examens du coeur et du cerveau ne
permettent pas de déceler tous les cas de STB avant la naissance.
- Dans la deuxième situation, il n’y a pas de cas dans la famille et l’échographie prénatale a mis en
évidence chez le foetus des rhabdomyomes cardiaques, permettant d’évoquer le diagnostic de STB. Il faut
alors réaliser une IRM cérébrale et une étude moléculaire des gènes TSC1 et TSC2 peut être proposée si
une amniocentèse est réalisée.
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III. Arbres décisionnels pour l'analyse génétique
A. Analyses génétiques
1- Confirmation diagnostique chez le cas index
Dans environ 70 à 75 % des cas, la mutation responsable de la STB correspond à une mutation
ponctuelle (exonique ou intronique) ou à une insertion – délétion de petite taille dans les gènes TSC1 ou
TSC2. Dans 5 à 10% des cas, il s’agit d’une délétion de grande taille (et plus rarement duplication)
emportant la totalité du gène TSC1 ou TSC2 mais dans certains cas, un seul ou plusieurs exons de ces
gènes peuvent être délétés. A ce jour, pour environ 20 % des patients, aucune mutation n'est détectée dans
les gènes TSC1 et TSC2.
Pour toute étude moléculaire de STB (forme classique, rénale ou pulmonaire) chez un patient atteint,
la fiche de renseignements phénotypiques suivante doit être remplie par le clinicien prescripteur. Cette
même fiche doit également être rempli pour les apparentés des cas index et envoyée en même temps que le
prélèvement.
La recherche de la mutation identifiée chez le cas index doit être systématique chez ses parents afin
de proposer un conseil génétique adapté au couple, pour un futur diagnostic prénatal, mais également à
leurs apparentés. Pour la STB, la fréquence de néomutation aboutie parfois à l'identification de
changements de séquence non rapportées dans la littérature et les bases de données, et dont
l’interprétation en termes de pathogénicité reste délicate. Dans ce cas, l'étude des parents du patient est
indispensable pour affirmer le caractère pathologique de ce changement de séquence et dans ce contexte,
des prélèvements chez les membres atteints et non atteints de la famille peuvent être proposés et réalisés à
l'initiative du médecin dans le cadre d'une enquête familiale.
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SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE: FICHE CLINIQUE POUR L'ETUDE
MOLECULAIRE DES PATIENTS
FICHE A JOINDRE OBLIGATOIREMENT AU PRELEVEMENT, A L'ARBRE GENEALOGIQUE ET AU
CONSENTEMENT SIGNE. (Joindre la fiche de renseignements cliniques pour les parents et une photocopie des comptes rendus
radiologiques et /ou anatomopathologiques) MERCI
NOM DE LA FAMILLE:
CODE
Médecin référent :
NOM DU PATIENT:
Nom de jeune fille:
Prénom:
Sexe:
Date de naissance:
Lieu de naissance:
Origine géographique:
Diagnostics moléculaires faits (préciser la mutation):
M - F
Origine ethnique:
TSC1
TSC2
Mode de transmission: A.D
Sporadique
Age de début :
Nombre de sujets atteints dans la famille :
Retard mental :
Epilespie : Non – Oui
Aucun
Léger
Moyen
Sévère
Type
Bien Contrôlée – Pharmaco résistante
Troubles du comportement : Non – Automutilation – Autisme
Autres (préciser) :
Imageries cérébrales : IRM : O – N
TDM : O – N
Tuber corticaux : O – N
Nodules sous-épendymaires : O – N
Astrocytome à cellules géantes : O – N
Tâches dépigmentées : O – N
Nombre:
Angiofibromes : O – N
Fibromes péri-ungéaux (Koenen) : O – N Peau de chagrin : O – N
Hypertrophie gingivale : O – N
Pits dentaires : O – N
Harmartomes rétiniens : O – N
Autres atteintes ophtalmologiques (Préciser) :
Rhabdomyome cardiaque : O – N
Nombre:
Angiomyolipomes rénaux : O – N
Kystes rénaux : O – N
Polykystose rénale : O – N
Lymphangiomatose pulmonaire : O – N
Autres particularités cliniques : O – N (Préciser)
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a- Recherche d’une mutation ponctuelle (exonique ou intronique) ou d'une insertion – délétion de
petite taille dans les gènes TSC1 ou TSC2
Le gène TSC1 comporte 23 exons et le gène TSC2, 41 exons.
Pour les sujets atteints, la recherche de la présence de mutation dans les 21 exons codant du gène TSC1 et
dans les 41 exons du gène TSC2 est effectuée par la technique de DHPLC puis séquençage des exons ou
le tracé de DHPLC est modifié.
La collection de fraction des produits PCR passés en DHPLC puis le séquençage de ces fractions permet
d'identifier les mosaïques somatiques chez certains sujets atteints.
b- Recherche d’une délétion / duplication de grande taille dans les gènes TSC1 ou TSC2
La recherche de grandes délétions/duplications est réalisée pour les patients pour lesquels la mutation n'a
pas été identifiée par DHPLC et séquençage.
Pour la recherche de grande délétion/ duplication dans les gènes TSC1 et TSC2, les techniques qui peuvent
être utilisées sont les suivantes pour les gènes TSC1 et TSC2:
 MLPA
 DHPLC multiplex
 QMPSF
c- Etude de marqueurs microsatellites pour les gènes TSC1 ou TSC2
Lorsque le cas index appartient à une famille ou plusieurs personnes sont atteintes et qu'aucune mutation a
été mise en évidence, une étude de liaison peut être réalisée à l'aide de marqueurs microsatellites
spécifiques de TSC1 ou TSC2. Dans ce cas, il est nécessaire d'obtenir un prélèvement des parents et
apparentés réaliser l'analyse moléculaire.
2- Conseil génétique des apparentés d'un sujet atteint
Pour les apparentés de sujets atteints, la recherche de la mutation identifiée chez le sujet atteint est
effectuée à l'aide des techniques appropriées pour le gène TSC1 ou TSC2.
Pour toute étude moléculaire de STB chez un apparenté de patient atteint, la fiche de renseignements
phénotypiques suivante doit être remplie par le clinicien prescripteur.
3-Diagnostic prénatal
Il doit être proposé si le risque résiduel est important (cf conseil génétique des apparentés) et peut
s’effectuer sur villosités choriales ou liquide amniotique (à discuter en fonction du risque, du souhait des
patients et des pratiques obstétricales locales). Il doit aussi être proposé devant la découverte de tumeurs
cardiaques lors de l'échographie prénatale.
Dans le cadre d’un diagnostic prénatal, il est recommandé d’utiliser deux approches indépendantes.
La recherche de contamination du prélèvement fœtal par du tissu d’origine maternel sera systématiquement
effectuée selon les procédures habituellement recommandées.
Pour toute étude moléculaire de STB réalisée chez un fœtus présentant des signes échographiques
(rhabdomyomes cardiaques), la fiche de renseignements phénotypiques suivante doit être remplie par le
clinicien prescripteur.
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SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE: FICHE CLINIQUE POUR L'ETUDE
MOLECULAIRE DES FOETUS
FICHE A JOINDRE OBLIGATOIREMENT AU PRELEVEMENT, A L'ARBRE GENEALOGIQUE ET AU
CONSENTEMENT SIGNE. (Joindre la fiche de renseignements cliniques pour les parents et une photocopie des comptes rendus
radiologiques et /ou anatomopathologiques) MERCI
NOM DE LA FAMILLE:
CODE
Médecin référent :
NOM DE LA MERE:
Nom de jeune fille:
Prénom:
DN :
Sexe du foetus:
DDR:
M - F
DG :
Terme grossesse/découverte échographie :
Origine ethnique:
Diagnostics moléculaires faits (préciser la mutation):
TSC1
TSC2
Mode de transmission: A.D
Sporadique
Nombre de sujets atteints dans la famille :
Présence de tumeurs cardiaques : O - N
Nombre :
Localisation :
Taille :
Imageries cérébrales foetales : IRM : O – N
Tuber corticaux : O – N
Nombre :
Nodules sous-épendymaires : O – N
Angiomyolipomes rénaux : O – N
Kystes rénaux : O – N
Autres particularités cliniques : O – N
COMMENTAIRES :
Pour les fœtus/IMG :
Date IMG :
Examen foetopathologique fait : O - N
Examen histopathologique des tumeurs cardiaques fait : O - N
Résultats/Commentaires :
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Plusieurs situations sont possibles pour la demande de réalisation du diagnostic prénatal:
- Dans la première situation, il y a au moins une personne atteinte de STB dans la famille et le parent
à risque a été testé et il est porteur de la mutation.
Pour le diagnostic prénatal, la recherche de la mutation identifiée chez le sujet atteint et le parent à risque
est effectuée à l'aide des techniques appropriées pour le gène TSC1 ou TSC2.
- Dans la deuxième situation, il n’y a pas de cas dans la famille et l’échographie prénatale a mis en
évidence chez le foetus des rhabdomyomes cardiaques, permettant d’évoquer le diagnostic de STB.
La recherche de la présence de mutation dans les 21 exons codant du gène TSC1 et dans les 41 exons
du gène TSC2 est effectuée par la technique de DHPLC puis séquençage des exons ou le tracé de DHPLC
est modifié.
La collection de fraction des produits PCR passés en DHPLC puis le séquençage de ces fractions
permet d'identifier les mosaïques somatiques chez certains sujets atteints.
La recherche de grandes délétions/duplications est réalisée pour les patients pour lesquels la mutation
n'a pas été identifiée par DHPLC et séquençage.
Pour la recherche de grande délétion/ duplication dans les gènes TSC1 et TSC2, les techniques qui peuvent
être utilisées sont les suivantes pour les gènes TSC1 et TSC2:
 MLPA
 DHPLC multiplex
 QMPSF
Pour la STB, la fréquence de néomutation aboutie parfois à l'identification de changements de
séquence non rapportées dans la littérature et les bases de données, et dont l’interprétation en termes de
pathogénicité reste délicate. Dans ce cas, l'étude des parents du foetus est indispensable pour affirmer le
caractère pathologique de ce changement de séquence et dans ce contexte, des prélèvements chez les
membres atteints et non atteints de la famille peuvent être proposés et réalisés à l'initiative du médecin dans
le cadre d'une enquête familiale.
La recherche de la mutation identifiée chez le foetus doit être systématique chez ses parents afin de
proposer un conseil génétique adapté au couple, pour un futur diagnostic prénatal, mais également à leurs
apparentés.
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B. Arbres décisionnels pour un diagnostic postnatal
Figure 1 : Stratégie diagnostique pour l'analyse des gènes TSC1 et TSC2 dans le cadre d'un diagnostic
génétique de confirmation de Sclérose tubéreuse de Bourneville.
Etude de TSC2 par DHPLC et Séquençage
-
+
Etude de TSC1 par DHPLC et Séquençage
STOP pour patient
Etude des parents,
des apparentés et
DPN possible
-
+
STOP pour patient
Etude des parents,
des apparentés et
DPN possible
Recherche de délétion dans TSC2 par
MLPA ou autres techniques
-
+
Recherche de délétion dans TSC1 par
MLPA ou autres techniques
STOP pour patient
Etude des parents,
des apparentés et
DPN possible
+
-
STOP pour patient
Etude des parents,
des apparentés et
DPN possible
Etude ARNm TSC2
+
STOP pour patient
Etude des parents,
des apparentés et
DPN possible
+
Etude ARN TSC1
STOP
NB : cette stratégie donne les lignes directrices mais n'illustrent pas tous les cas particuliers qui peuvent nécessiter la m ise en oeuvre
de techniques complémentaires
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Figure 2 : Stratégie diagnostique pour l'analyse des gènes TSC1 et TSC2 dans le cadre d'un diagnostic
génétique de Sclérose tubéreuse de Bourneville pour les apparentés d'un patient atteint.
Recherche de délétion dans TSC1 ou TSC2 par
MLPA ou autres techniques
OU
Etude de l’exon de TSC1 ou TSC2 par DHPLC et
Séquençage
OU
Etude de l’ARNm de TSC1 ou TSC2 par RT-PCR
et Séquençage
NB : cette stratégie donne les lignes directrices mais n'illustrent pas tous les cas particuliers qui peuvent nécessiter la mise en oeuvre
de techniques complémentaires
C. Arbres décisionnels pour le diagnostic prénatal
Figure 3 : Stratégie diagnostique pour l'analyse des gènes TSC1 et TSC2 dans le cadre d'un diagnostic
prénatal de Sclérose tubéreuse de Bourneville: forme familiale
La vérification de la non contamination maternelle du prélèvement est systématiquement réalisée ainsi que l'étude
parallèle des parents.
Recherche de délétion dans TSC1 ou TSC2 par
MLPA ou autres techniques
OU
Etude de l’exon de TSC1 ou TSC2 par DHPLC et
Séquençage
OU
Etude de l’ARNm de TSC1 ou TSC2 par RT-PCR
et Séquençage
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NB : cette stratégie donne les lignes directrices mais n'illustrent pas tous les cas particuliers qui peuvent nécessiter la mise en oeuvre
de techniques complémentaires
Figure 4 : Stratégie diagnostique pour l'analyse des gènes TSC1 et TSC2 dans le cadre d'un diagnostic
prénatal de Sclérose tubéreuse de Bourneville: découverte de rhabdomyomes cardiaques lors de
l'échographie prénatale.
Etude de TSC2 par DHPLC et Séquençage
Vérification non contamination maternelle
-
+
Etude de TSC1 par DHPLC et Séquençage
STOP pour foetus
Etude des parents,
des apparentés
-
+
Recherche de délétion dans TSC2 par
MLPA ou autres techniques
STOP pour foetus
Etude des parents,
des apparentés
-
+
Recherche de délétion dans TSC1 par
MLPA ou autres techniques
STOP pour foetus
Etude des parents,
des apparentés
+
-
STOP pour foetus
Etude des parents,
Etude ARNm TSC2
des apparentés
+
STOP pour foetus
Etude des parents,
des apparentés
+
Etude ARN TSC1
STOP
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NB : cette stratégie donne les lignes directrices mais n'illustrent pas tous les cas particuliers qui peuvent nécessiter la mise en oeuvre
de techniques complémentaires
Annexe : Liste des laboratoires de diagnostic moléculaire de la sclérose tubéreuse de
Bourneville
(Source : Réseau "Maladies Neurologiques, Musculaires, Neurosensorielles et Retards Mentaux", Etat des lieux 2006)
Gènes étudiés
TSC1
TSC2
MC. Malinge
X
X
R. Touraine
X
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