influence Ibérique, en Allemagne et en dessous l'art ottonien a continué à se développer et aussi, avec les styles Byzantins, ont influencés l'Italie. À
la fin du xiie siècle, les influences réciproques de tous ces styles se sont fondus, tout en gardant naturellement des distinctions régionales.
Le focii typique de l'enluminure romane est la Bible, où chaque livre peut être préfacé par une grande Initiale illustrée, et les Psautiers, où des
majuscules initiales étaient enluminées de la même façon. Dans les deux cas, des cycles de scènes peuvent être représentés sur des pages
entièrement enluminées, parfois avec plusieurs pages par scène, dans des compartiments. Les Bibles avaient en particulier des pages de
dimensions importantes et pouvaient être reliées en plusieurs volumes. Par exemple, le Psautier de Saint Alban, le Psautier de Hunter (Hunterian
Psalter), la Bible de Winchester (la "feuille de Morgan" présentée ci-dessus), la Bible de Fécamp Bible, la Bible de Stavelot et la Bible de Parc
Abbey. À la fin de cette période, des ateliers commerciaux de scribes et d'artistes devinrent significatifs, et l'enluminure, et les livres en général,
devinrent plus généralement disponibles pour le clergé comme pour les laïcs.
Peinture romane [modifier]
Catalan Fresque, actuellement au Museu Nacional d'Art de Catalunya.
Les larges surfaces murées et les voûtes de la période romane se sont prêtées facilement à la décoration murale. Malheureusement, de
nombreuses peintures initiales ont été détruites soit par les restaurations, ou par le fait que les murs ont été replâtrés ou repeints. En France,
Angleterre et aux Pays-Bas, ces peintures ont été systématiquement détruites ou effacées par l'iconoclasme de la réforme protestante. Les
fresques des églises du Danemark et d'autres pays ont été depuis restaurées. Dans d'autres pays, elles ont souffert des guerres, négligences et
changement de modes.
La peinture d'une église suit un schéma classique, dérivé d'exemples antérieurs de mosaïques. Elle a son point focal dans la voûte en cul de four
de l'a nef, avec un Christ en Majesté ou un Christ rédempteur sur son trône et une mandorle encadrée par quatre éléments ailés, symboles des
Quatre Évangélistes, en comparaison directe avec les exemples des couvertures ornées ou les enluminures des évangéliaires de l'époque. Si la
Vierge Marie est la dédicace de l'église, elle peut y remplacer le Christ en représentation0. Sur les murs de l'apside, en dessous, seraient
représentés les saints et apôtres, incluant peut-être des scènes narratives, par exemple le saint auquel est dédicacé le monument. Sur les arches
du sanctuaire seraient les figures des apôtres, prophètes, ou les 24 vieillards joyeux de l'Apocalypse, regardant le Christ, ou son symbole sous
forme d'agneau, au sommet de l'arche. Le mur nord de la nef présenterait des scènes narratives de l'Ancien Testament, et le mur sud le Nouveau
Testament. Sur le mur ouest arrière serait le Jugement dernier, avec un Christ sur un trône qui juge à son sommet.
Un des plus beaux exemples intacts est visible dans l'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe en France. La longue voûte en berceau de la nef fournit
une surface idéale pour la fresque, qui présente des scènes de l'Ancien Testament, dont la Création, la vie d'Adam et Eve et d'autres histoires dont
celle très vivante de l'arche de Noé présentant des personnages apeurés et de nombreuses fenêtres à travers lesquelles on peut voir Noah et sa
famille sur le pont supérieur, des oiseaux sur le pont du milieu, et des paires d'animaux sur l'inférieur. Une autre scène présente de façon très
vigoureuse la noyade de l'armée de Pharaon dans la mer rouge. Ce schéma s'étend à d'autres parties de l'église, avec le martyr de saints locaux
présentés dans la crypte, l'Apocalypse dans le narthex et un Christ en Majesté. Les palettes de couleurs employées sont limitées au bleu-vert clair,
jaune ocre, rouge marron et noir. Des peintures similaires sont présentes en Serbie, Espagne, Allemagne, Italie et ailleurs en France.
Concernant les techniques, les Fresques sont faciles à réaliser, mais il faut travailler vite car sur enduit frais. Cette technique peu onéreuse
explique que de modestes églises rurales, de simples cures priorales, reçurent de somptueux décors peints. Les couleurs sont vives.
Vitraux [modifier]
Les plus anciens fragments connus de vitraux peints médiévaux semblent dater du xe siècle. Les plus anciens personnages peints intacts sont les
cinq prophètes du vitrail d'Augsburg, daté de la fin du xie siècle. Les visages, même figés et formalisés, démontrent un dessin très maîtrisé et
l'usage fonctionnel du verre montre que ses créateurs étaient très bien entraînés à ce support. Dans les cathédrales du Le Mans, Canterbury et
Chartres, et la Saint-Denis, de nombreux panneaux du xiie siècle sont encore présents. A Canterbury, ils présentent un personnage d'Adam
creusant, et un autre de ses fils, Seth, parmi les ancêtres du Christ. Adam est représenté d'une façon hautement naturelle et vivante, tandis que le
portrait de Seth, les vêtements sont utilisés à des fins plus décoratives comme dans les meilleurs sculptures sur pierre de l'époque. Les artisan du
vitrail ont été plus lents que les architectes à changer leurs styles, et beaucoup de vitraux de la première partie du xiiie siècle peuvent être
considérés comme romans. Parmi les plus belles œuvres connues, on peut évoquer le vitrail daté de 1200 de la cathédrale de Strasbourg (en
partie déposé au musée) et de 1220 environ de l'église de Saint Kunibert à Cologne.
La plupart des plus beaux vitraux de France, dont notoirement ceux de Chartres, datent du xiiie siècle. Peu de vitraux importants du xiie siècle sont
restés intacts. Parmi ces derniers, celui de la Crucifixion de Poitiers, composition remarquable qui s'étend sur trois étages, le plus bas avec un trèfle
à quatre feuilles présentant le martyr de Saint Pierre, le plus grand central où domine la crucifixion et le plus haut l'Ascension du Christ dans une
mandorle. Le personnage du Christ crucifié présente déjà des signes de courbes Gothiques. Ce vitrail est décrit par George Seddon comme étant
d'une "beauté inoubliable"5. Beaucoup de fragments détachés sont dans des musées, et un vitrail du l'église de Twycross en Angleterre est fait à
partir d'importants panneaux de vitraux français récupérés pendant la révolution française6. Le verre était cher et faiblement flexible (en ce sens
qu'il pouvait être ajouté (superposé) ou réarrangé) et parait avoir été souvent réutilisé quand les églises ont été reconstruites en style gothique - le
plus ancien vitrail anglais datable, une fenêtre de York Minster de l'arbre de Jessé date probablement d'avant 1154, a été réutilisé de cette façon.
Initiation à la sculpture romane
Elle décore d'abord les chapiteaux dans les cryptes, les cloîtres et les églises. À la fin du xie siècle, elle prend place sur la façade des églises, à la
manière des antiques arcs de triomphes7. La sculpture devient « monumentale ». Elle a une vertu pédagogique, celle d'enseigner la vie des