La mode

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La mode
Coup sur coup, Guy Ritchie et Martin Scorsese se sont prêtés au jeu de la publicité pour Dior et Chanel, avec Jude Law et Gaspar
Ulliel dans les rôles titres.
La publicité pour les grandes marques est presque un genre en soi. Elégante, sophistiquée voire esthétisante, l'expérience a de quoi attirer
les grands noms. On se souvient de la publicité Chanel signée Jean-Pierre Jeunet avec Audrey Tautou ou de celle de Sofia Coppola pour
Miss Dior Chérie. David Lynch a lui-même réalisé depuis plusieurs années une dizaine de publicités pour les parfums Calvin Klein, YSL,
Gucci et a plus récemment mis en scène, avec le style qu'on lui connaît, Marion Cotillard à Shangaï pour Lady Blue de Dior.
Et voilà que Guy Ritchie et Martin Scorsese s'y mettent à leur tour.
Le premier, Ritchie, retrouve son acteur de Sherlock Holmes, Jude Law (déjà à l'affiche d'un spot pour Dior Homme Sport), dans une
publicité séduisante et mystérieuse. Tourné à Paris, le clip de cinq minutes intitulé "Un rendez-vous" met en scène l'acteur britannique face
à une débutante, Michaela Kocianova, sur une musique de Muse.
Le deuxième, Scorsese, a engagé Gaspard Ulliel (déjà vu face à Kate Moss dans une publicité Longchamp) pour tenir le rôle principal de sa
publicité à la mise en scène soignée pour Bleu de Chanel. Le jeune acteur français s'éprend d'une jolie blonde, délaissant au passage sa
petite amie, toute brune qu'elle est... "I'm not going to be the person I'm expected to be anymore" (je ne serai plus la personne que l'on
attend de moi).
La Gauche
La Fête de l'Humanité, qui célèbre ses 80 ans d'existence cette année, sera l'occasion pour le Front de gauche (Parti communiste françaisParti de gauche) d'ouvrir le chantier de son "programme partagé" pour 2012, en attendant de désigner son candidat, qui pourrait être JeanLuc Mélenchon.
De vendredi à dimanche à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), cette soixante-quinzième édition - la Fête avait été interrompue pendant la
Seconde Guerre mondiale - sera "au carrefour de toutes les luttes" après les manifestations du 4 septembre sur les libertés publiques et
celles de mardi sur les retraites, en plein débat parlementaire, fait valoir Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Un grand forum "contre
la casse de la retraite à 60 ans" est prévu dimanche. Et toute la gauche, du Parti socialiste (PS) au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), sera
réunie dans le week-end par le PCF. Les socialistes Benoît Hamon et Claude Bartolone sont attendus samedi, Cécile Duflot (Verts)
vendredi.
Un programme partagé
Voulue comme un moment "combatif et constructif", la Fête permettra aussi au FG de lancer les travaux sur son "programme partagé" pour
2012. Samedi en fin d'après-midi, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon (PG), Christian Picquet (Gauche unitaire) et des personnalités
syndicales ou associatives se réuniront à l'Agora de L'Humanité pour l'occasion. Car "le problème n'est pas de rédiger entre nous un
programme mais de le faire avec les forces syndicales, sociales et associatives", assure Pierre Laurent, favorable à un "pacte d'union
populaire".
Même constat au PG qui, lui, espère toujours un ralliement du NPA. Si le PCF est "peut-être plus pessimiste que nous" sur le parti d'Olivier
Besancenot, le FG "reste ouvert à toutes les organisations d'accord avec sa démarche", explique Eric Coquerel (PG). Le PG proposera
d'ailleurs samedi en début d'après-midi un débat sur "l'exemple" du Limousin où l'alliance PCF-PG-NPA a frôlé les 20 % au deuxième tour
des régionales de mars, face au PS et à l'UMP.
Avant d'aboutir dans quelques mois sur ce "programme partagé", un comité de pilotage national devrait être mis en place, de "grands débats
nationaux" seront lancés et les initiatives locales encouragées, selon Eric Coquerel. "Ce ne sera pas une construction de sommet", renchérit
Olivier Dartigolles (PCF). "Ce qu'on vise c'est un enracinement de cette campagne pour que les femmes et les hommes de gauche puissent
décider de ce que doit être aujourd'hui une politique vraiment de gauche".
L'hypothèse Mélenchon
Le projet est donc au coeur des débats, car la question des candidatures est plus problématique, l'hypothèse Mélenchon ne faisant pas
l'unanimité au PCF. "Le débat sur le casting 2012 est un puissant empêcheur de faire lever le débat de contenu", argue Olivier Dartigolles
dont le parti, qui évoque toujours une candidature du député André Chassaigne (PCF), ne se décidera qu'en juin 2011. L'idée est de
"relancer la dynamique du Front de gauche" sur le projet et "ne pas apparaître comme des gens qui se divisent sur les questions de
candidature", reconnaît-on au PG.
En coulisses, une hypothèse commence pourtant à percer : à Mélenchon la présidentielle et aux communistes la quasi-totalité des sièges
aux cantonales et législatives. Si l'eurodéputé s'est récemment fait plus discret pour ne pas froisser ses amis ("2012, c'est de l'attrape-gogo"
pour ne pas parler du fond), il sera omniprésent à la Courneuve où il dormira à nouveau dans son camping-car. A l'automne, son agenda
sera aussi chargé, entre la sortie mi-octobre de son livre (Qu'ils s'en aillent tous !) et un Vivement Dimanche chez Michel Drucker, début
novembre.
Rentrée sociale suite
Des syndicats français ont appelé mercredi à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 23 septembre partout en France contre la
réforme des retraites. Force ouvrière et Solidaires ne se sont pas associés à cet appel lancé par les six autres centrales (CFDT, CGT, CFTC,
FSU, Unsa, CFE-CGC). Toutefois, l'unité n'est pas rompue, et FO "sera dans l'action le 23 septembre avec les autres organisations
syndicales sur son propre mot d'ordre", a précisé l'organisation dans un communiqué. Les syndicats signataires du texte appellent à
interpeller les députés, les membres du gouvernement et le président le 15 septembre, jour du vote du projet de loi à l'Assemblée.
Au lendemain d'une journée de grève et de manifestations qui a vu défiler mardi entre 1,1 et 2,7 millions de personnes selon les sources,
Nicolas Sarkozy a lâché un peu de lest sur la réforme, notamment pour les métiers pénibles. Mais les centrales syndicales ont opposé une
fin de non-recevoir à ces gestes jugés insuffisants. "Les annonces du président de la République, qui se voulaient une réponse aux
mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée", déclarent-elles dans un communiqué.
Les organisations décident "une nouvelle étape de grande ampleur avant le débat au Sénat", en octobre, a souligné Nadine Prigent, au nom
de la CGT, lors d'une conférence de presse. "La réussite du 7 est très supérieure au 24 juin. Cela démontre une détermination des salariés à
relever ce défi de gagner une autre réforme, une réforme plus juste, plus solidaire", a-t-elle ajouté. Nadine Prigent a dit parier sur une
"dynamique en évolution". Un responsable de l'Unsa a souligné qu'à ses yeux, l'unité n'était pas menacée par le refus de FO et de Solidaires
de signer le texte. Force ouvrière n'avait pas signé le précédent appel pour la journée d'action du 7 septembre parce que sa revendication
d'un retrait de la réforme n'y figurait pas.
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