
 
Les chiites  représentent  aujourd'hui  un  dixième  seulement  de  l'ensemble  des  musulmans 
(environ  100  millions  de  fidèles).  Ils  sont  majoritaires  en  Irak  et  en  Iran  et  forment  une 
communauté influente au Liban.  Les musulmans chiites attribuent une importance cruciale 
au culte de l'imam. Cet imam chiite n'a rien à voir avec l'imam qui, chez les sunnites, préside 
simplement à la prière dans les mosquées. Il est le descendant d'Ali, le gendre du Prophète. Il 
est  réputé  infaillible  dans  l'interprétation  du  sens  caché  du  Coran.  
http://www.herodote.net/motMahometdivisions.htm 
 
2. Le chiisme        Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre 
Le  chiisme  regroupe  environ  10  %  des  musulmans  et  constitue  l'une  des  trois  principales 
branches de l’islam avec le sunnisme et le kharijisme. Étymologiquement, le terme chiisme 
vient de shî'at 'alî, le parti d'Ali. À la mort de Mahomet en 632 la question de sa succession fut 
à l’origine du premier grand schisme de l’islam. 
Ceux qui prirent le parti d’Ali, cousin et gendre de Mahomet, estimaient qu'il était l'unique 
successeur légitime. Cependant ils reconnaîtront le premier calife Abu Bakr. Ce n'est qu’après 
la mort du troisième calife Uthman qu'Ali accèdera à la tête de la communauté. Néanmoins 
son pouvoir sera sans cesse contesté par Mu'âwiyah Ibn Sufiân qui trahira son pacte avec Ali 
et l’assassinera en 661 pendant sa prière dans une mosquée. Ses partisans reportèrent alors 
toutes  leurs  espérances  sur  son  fils  Hassan  puis  Hussein.  Celui-ci  refusant  le  pouvoir, 
constitue  un  bataillon  pour  une  rébellion.  Le  martyre  de  ce  dernier  avec  l'ensemble  de  sa 
famille et ses partisans à Kerbela, en 680, marquera le début de la rupture entre les chiites et 
ceux qu’on nommera plus tard les sunnites. 
Le destin tragique d'Hussein secoue une partie de la conscience musulmane et provoque une 
détermination à combattre jusqu'au bout pour un idéal de pouvoir juste et respectueux des 
principes fondamentaux de l'islam primitif. Le martyre devient un symbole de la lutte contre 
l'injustice.  Le  cœur  du  Chiisme  est  dans  ce  massacre,  d'où  le  culte  des  martyres.  Hassan, 
l'autre  petit-fils,  ne  cherche  pas  à  prendre  le  pouvoir,  ce  qui  affaiblit  considérablement  la 
révolte chiite sur le plan politique.  
À  l'inverse  des  sunnites,  les  chiites  exigent  que  la  communauté  musulmane  soit  dirigée 
uniquement par un descendant de la famille de Mahomet (Ahl al-Bayt). Cette revendication 
n’avait  à  l’origine  qu’un  aspect  politique  et  religieux,  mais  au  fil  du  temps  elle  prit  une 
importance fondamentale dans la théologie chiite. La conception de l’imamat des chiites est 
foncièrement opposée à  celle du califat, admise par la majorité des musulmans. L’imamat, 
incarnant à la fois le pouvoir temporel et spirituel et inauguré par Ali, est considéré comme la 
succession du cycle de la prophétie définitivement bouclé par le dernier prophète Mahomet. 
L’imam, qui ne peut être qu’un descendant d'Ali, est vénéré comme le représentant infaillible 
de Dieu sur terre et le gardien du sens caché de la révélation. 
Aujourd'hui, l'Iran est le grand centre du Chi'isme mais cette religion existe aussi ailleurs, elle 
n'est donc pas la version iranienne de l'Islam. Les Chi'ites sont majoritaires en Iran, Bahreïn, 
Irak et ils constituent une minorité dans une quinzaine d'autres pays.