Sunnites – Chiites : explications 1. Notes . Chiites : sont majoritaires en population et en Iran et en Irak. En Iran, les chiites sont majoritaires depuis les années 1970. Ils deviennent majoritaire politiquement lors du renversement du shaah. Le shaah était l’empereur d’Iran, au pouvoir parce qu’il était soutenu par les occidentaux khomeiny, à la base de la république islamiste des mollahs. Les sunnites sont alors minoritaires mais pas persécutés. En Irak, Saddam Hussein arrive au pouvoir et impose sa propre ethnie : les sunnites. Ceux-ci étaient minoritaires et situé dans le centre de l’Irak aux alentours de Bagdad (Al-takriti). Les sunnites, au pouvoir, s’imposent et suppriment leurs opposants politiques à savoir les kurdes du nord (kurdes en Irak parce que les anglais l’ont voulu ainsi : parce que le kuristan était une région très riche et que les anglais voulaient garder la main mise sur ces richesses en sous sol). Les chiites sont au sud et ont essayé de se révolter contre Hussein, après l’échec de l’invasion du koweit, terminée dans un bain de sang. Les sunnites persécutent dès lors également les chiites pour cette raison même d’essai de rébellion, s’opposant directement au pouvoir établit. Maintenant, la situation à quelque peu changé en Irak. L’Irak est sous protectorat ce qui signifie que des débats très long sont en court pour le moment pour essayer de contenter toutes les ethnies et essayer de les représenter toutes sur la scène politique. (Il y eu une guerre de 7 ans entre l’Iran et l’Irak.) 2. Contexte historique. Ali, gendre du prophète Mahomet est à l'origine des deux principales scissions qui ont affecté la communauté musulmane : le kharidjisme et le chiisme. En 656 après JC, il succède à Othman, le troisième calife, remplaçant du prophète Mahomet. Le nouveau calife et ses partisans (en arabe, chiites) prônent une grande rigueur dans la mise en pratique de l'islam et l'assimilation des populations conquises. Ils recommandent aussi que le califat revienne aux descendants en ligne directe du prophète. Ils s'opposent sur ces points aux orthodoxes ou sunnites, adeptes d'une application souple de la doctrine musulmane, la sunna. En acceptant de s'en remettre à un arbitrage humain plutôt qu'à la justice divine, le calife Ali se met à dos une partie de ses partisans qui sortent de son camp et forment la secte des kharidjites. L'un d'eux assassine même Ali en 661. Cette secte kharidhjite va s'épanouir chez les Berbères d'Afrique du Nord, autour de Tahert (Algérie actuelle). Elle est aujourd'hui très marginale... l En attendant, les partisans d'Ali, conduits par le fils cadet de celui-ci, Al-Hussein, affrontent les sunnites à Kerbela en 680. Ils sont défaits, et la mort d'Al-Hussein va consommer la rupture entre sunnites et chiites. Les chiites représentent aujourd'hui un dixième seulement de l'ensemble des musulmans (environ 100 millions de fidèles). Ils sont majoritaires en Irak et en Iran et forment une communauté influente au Liban. Les musulmans chiites attribuent une importance cruciale au culte de l'imam. Cet imam chiite n'a rien à voir avec l'imam qui, chez les sunnites, préside simplement à la prière dans les mosquées. Il est le descendant d'Ali, le gendre du Prophète. Il est réputé infaillible dans l'interprétation du sens caché du Coran. http://www.herodote.net/motMahometdivisions.htm 2. Le chiisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre Le chiisme regroupe environ 10 % des musulmans et constitue l'une des trois principales branches de l’islam avec le sunnisme et le kharijisme. Étymologiquement, le terme chiisme vient de shî'at 'alî, le parti d'Ali. À la mort de Mahomet en 632 la question de sa succession fut à l’origine du premier grand schisme de l’islam. Ceux qui prirent le parti d’Ali, cousin et gendre de Mahomet, estimaient qu'il était l'unique successeur légitime. Cependant ils reconnaîtront le premier calife Abu Bakr. Ce n'est qu’après la mort du troisième calife Uthman qu'Ali accèdera à la tête de la communauté. Néanmoins son pouvoir sera sans cesse contesté par Mu'âwiyah Ibn Sufiân qui trahira son pacte avec Ali et l’assassinera en 661 pendant sa prière dans une mosquée. Ses partisans reportèrent alors toutes leurs espérances sur son fils Hassan puis Hussein. Celui-ci refusant le pouvoir, constitue un bataillon pour une rébellion. Le martyre de ce dernier avec l'ensemble de sa famille et ses partisans à Kerbela, en 680, marquera le début de la rupture entre les chiites et ceux qu’on nommera plus tard les sunnites. Le destin tragique d'Hussein secoue une partie de la conscience musulmane et provoque une détermination à combattre jusqu'au bout pour un idéal de pouvoir juste et respectueux des principes fondamentaux de l'islam primitif. Le martyre devient un symbole de la lutte contre l'injustice. Le cœur du Chiisme est dans ce massacre, d'où le culte des martyres. Hassan, l'autre petit-fils, ne cherche pas à prendre le pouvoir, ce qui affaiblit considérablement la révolte chiite sur le plan politique. À l'inverse des sunnites, les chiites exigent que la communauté musulmane soit dirigée uniquement par un descendant de la famille de Mahomet (Ahl al-Bayt). Cette revendication n’avait à l’origine qu’un aspect politique et religieux, mais au fil du temps elle prit une importance fondamentale dans la théologie chiite. La conception de l’imamat des chiites est foncièrement opposée à celle du califat, admise par la majorité des musulmans. L’imamat, incarnant à la fois le pouvoir temporel et spirituel et inauguré par Ali, est considéré comme la succession du cycle de la prophétie définitivement bouclé par le dernier prophète Mahomet. L’imam, qui ne peut être qu’un descendant d'Ali, est vénéré comme le représentant infaillible de Dieu sur terre et le gardien du sens caché de la révélation. Aujourd'hui, l'Iran est le grand centre du Chi'isme mais cette religion existe aussi ailleurs, elle n'est donc pas la version iranienne de l'Islam. Les Chi'ites sont majoritaires en Iran, Bahreïn, Irak et ils constituent une minorité dans une quinzaine d'autres pays. 3. Le sunnisme (Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre) L'islam sunnite ou sunnisme est le principal courant religieux de l'islam. Les adeptes de la tradition sunnite sont dénommés sunnis ou sunnites. Il est admis parmi les sunnites que le nom est dérivé du mot sunna qui représente la ligne de conduite de Mahomet. Une autre interprétation du nom est que cela est dérivé du mot « Sunni » qui signifie un chemin moyen se rapportant à l'idée que le sunnisme est un courant entre le chiisme et le kharidjisme. Au VIIIe siècle quatre grandes écoles juridiques classiques (madhhab) rédigent des ouvrages de compilation de leurs théologies auxquels on se réfère encore aujourd'hui. La littérature musulmane ne cherchera plus en général à réinterpréter ces ouvrages qui sont aujourd'hui quasi intouchables, prétendant que l'ijtihad s'est refermé. L'école hanbalite d'Ibn Hanbal a été fondée non pas par un juriste mais par un traditionaliste qui privilégie la tradition morale sur les solutions juridiques. C'est l'école la plus stricte des écoles sunnites. Elle se base sur une interprétation littérale du Coran et de la Sunna, et restreint le raisonnement par analogie. L'hanbalisme a donné forme au wahhabisme (généreux), une version encore plus austère de l'islam. Il est possible pour un croyant de passer d'une école à l'autre. Il y a en effet convergence sur les points fondamentaux. Irak, la nouvelle donne LEMONDE.FR | 18.10.05 | 09h39 • Mis à jour le 20.10.05 | 12h13 Débat avec Pierre-Jean Luizard Contrairement à ce que l'on entend dire souvent, l'Irak n'est pas une simple juxtaposition de communautés. Mais présente une identité particulièrement forte, ce qui a été manifesté au cours de l'histoire, notamment lors de la révolution de 1920 contre le mandat britannique, où sunnites et chiites se sont retrouvés côte à côte pour dénoncer la décision de la Société des nations (SDN) attribuant ce mandat aux Britanniques. Cependant, il faut reconnaître que cette identité irakienne est essentiellement arabe (80 % de la population irakienne est arabe), marquée par cette majorité chiite, où le mouvement de lutte contre la domination européenne a toujours été mené par la direction religieuse chiite, qui a accueilli lors des insurrections certains dirigeants du mouvement patriotique de Bagdad, bien que sunnite. La seule région dont l'irakité pose problème est effectivement le Kurdistan, qui ne fait pas partie de l'Irak arabe historique, et qui a été annexé par le royaume hachémite d'Irak en 1925 sur l'insistance des Britanniques après la découverte du pétrole dans la région de Kirkouk (à l'époque, le vilayet de Mossoul était également revendiqué par la Turquie kémaliste). En ce qui concerne les chiites, la reconnaissance de leur identité majoritaire pourrait passer par un concordat entre l'Etat irakien et la Marja'ayya (la direction religieuse chiite), un peu à l'image du concordat passé entre l'Etat italien et le Vatican. De cette façon, la reconnaissance des différentes identités irakiennes ouvrirait un espace public permettant à tous les Irakiens de se reconnaître dans le nouveau système politique, au lieu de fermer cet espace public, comme c'est le cas aujourd'hui, où ces différentes identités sont mises en concurrence les unes avec les autres dans des revendications communautaristes incompatibles. http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3218,50-700432,0.html