
Depuis 1988, la Ville de Charleville-Mézières s’est engagée dans une politique d’amélioration de la
situation de ses territoires les plus en difficultés, à travers le dispositif du Développement Social des
Quartiers (DSQ). Elle signera le Contrat de Ville 1994-1998. Aux côtés de la Région, des communes
d’Aiglemont, La Francheville, Montcy-Notre-Dame, Nouzonville, Prix-Les-Mézières et Vivier-Au-Court,
du Fonds d’Action et de Soutien pour l’Intégration et la Lutte contre les Discriminations, de l’Etat, de
l’OPAC des Ardennes, de la SA Espace Habitat, de la CAF, la Ville de Charleville-Mézières a signé le
contrat de ville finissant (2000-2006).
La Communauté d’Agglomération de Charleville-Mézières a été créée le 1er janvier 2005.
Depuis le 20 décembre 2005, les compétences de la politique de la ville sont transférées à Cœur
d’Ardenne Communauté d’Agglomération. Celle-ci exerce de plein droit en lieu et place des
communes signataires, les compétences, eu égard à la définition de l’intérêt communautaire en
matière de la politique de la ville.
Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) constitue un cadre unique pour la mise en œuvre des
interventions de l’Etat en faveur des territoires les plus en difficulté, dans une démarche de partenariat
renforcé avec l’ensemble des acteurs impliqués sur le champ du développement social urbain.
Les moyens de droit commun de tous les partenaires viendront appuyer les crédits spécifiques
alloués aux quartiers concernés avec une obligation d’évaluation annuelle et de résultat. La
consolidation des projets à caractère structurant est assurée par l’Agence Nationale pour la Cohésion
Sociale et l’Egalité des Chances (ACSE) qui assure, à travers une convention, un financement
triennal.
La politique de la ville est basée sur le principe d’expérimentation des dispositifs. Les partenaires,
chacun selon son domaine de compétence, s’engage au terme d’une période, et selon les
conclusions et appréciations des évaluations qui seront produites, à reprendre le projet dans le cadre
de ses dotations et financement de droit commun. Ainsi, d’autres projets pourront aussi bénéficier des
financements spécifiques, afin de les tester et de juger de leur apport à la résolution des
problématiques inhérentes à la politique de la ville. C’est dire que la pratique qui tend à rendre
structurel les projets conjoncturels en les maintenant toujours sous financement spécifique de la
politique de la ville, doit laisser place à une prise en charge réelle par des crédits de droit commun.
Sur le territoire de l’agglomération, La Houillère, la Ronde Couture et Manchester relèvent de la
priorité 1. Le territoire de Nouzonville est classé en priorité 2.
L’objectif majeur de ces politiques successives est de développer la citoyenneté et les possibilités
d’expression des habitants en améliorant leurs conditions de vie et tranquillité et de sécurité, à travers
des projets qui amènent progressivement ces territoires en relégation à s’intégrer dans
l’environnement englobant des villes et de l’agglomération.
De manière transversale, le projet de l’agglomération a introduit la solidarité comme vecteur de la
cohésion sur le territoire.
Le Conseil Général se prépare à signer la convention avec l’Agence Nationale de Rénovation
Urbaine.
Le Contrat de Projet Etat Région, en cours de négociation, impliquera également la solidarité au
niveau des territoires.
Notre défi sera de parvenir, au terme de la période 2007-2012, à des progrès significatifs dans
l’amélioration de la situation des territoires au sein de la l’agglomération. Cette recherche de la
cohésion sociale et d’égalité des chances passera par l’implication des acteurs du développement
socio-économique des villes, de l’agglomération, du Conseil Général et Régional, des services de
l’Etat, des bailleurs sociaux…