Alain Ouellette, responsable d’une ressource intermédiaire située à
Lachine, témoigne : « L’une des Intervenantes du Centre de
réadaptation qui venait régulièrement a été coupée. L’un de mes
résidents a vu s’est vu attribuer un niveau de besoin beaucoup
moindre, sans justification autre, selon moi, que des économies pour
l’établissement qui alloue les budgets. Si on n’a pas plus d’argent
pour travailler les objectifs d’intégration, qu’arrivera-t-il d’eux dans
5 ans, 10 ans ? ».
De son côté, la responsable d’une autre résidence située dans l’Est
de Montréal note un roulement accru du personnel d’encadrement du
Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de son secteur,
« On voit beaucoup plus de départs à la retraite ou pour maladie
chez les travailleurs sociaux et les éducateurs. Cela affecte
évidemment la stabilité et la qualité des suivis auprès des
personnes ».
Ces situations s’ajoutent à la fermeture de dizaines de places en
résidences à assistance continue (RAC), en 2015-2016, alors que
des coupures de plus de 2 millions de dollars sont annoncées encore
cette année dans les centres de réadaptation de Montréal en
déficience intellectuelle ou autisme. La fermeture de ces places en
hébergement ne peut que décourager les familles en attente d’une
place pour leur enfant. À Montréal, le nombre de familles en attente
d’une place hébergement pour des enfants ou des adultes-personnes
vivant avec une déficience intellectuelle ou l’autisme est de plus de
700. L’accès à une place en hébergement peut prendre jusqu’à
8 ans, une situation déjà jugée inacceptable, conclut la directrice du
CRADI.
Le Comité régional des associations pour la déficience intellectuelle
(CRADI) regroupe 33 organismes communautaires de la région de
Montréal qui oeuvrent en déficience intellectuelle et en troubles du
spectre de l’autisme.
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Pour informations : Marie-Noëlle Ducharme, 514-255-8111 direction@cradi.com