-Etats-limites névrotiques : ressemblance avec la névrose de caractère narcissique.
Dépression anaclitique en rapport avec leur quête d’une relation symbiotique avec une figure
maternelle perdue.
III Sémiologie
L’état limite est victime de ses émotions (cerveau limbique).
La diversité caractérise cette pathologie : tous les symptômes peuvent se rencontrer chez les états
limites.
1 l’angoisse de l’état-limite est une angoisse de perte d’objet : elle concerne un vécu passé
malheureux sur le plan narcissique plus qu’érotique. Le patient limite tente de juguler l’angoisse
d’une certaine manière. Comme c’est inefficace il tente un autre système de défense : inefficace !
Ainsi l’angoisse perdure, elle est diffuse, flottante et conduit souvent à une demande de thérapie.
Antoine fait une demande de thérapie quand sa femme veut le quitter : l’angoisse de perte d’objet, d’abandon surgit.
Les évènements amenant l’angoisse peuvent paraître anodins en apparence mais c’est la fragilité
due au Moi faible qui entraîne le manque de tolérance à l’angoisse.
Line 26 ans est totalement anéantie après un entretien pour intégrer un master qu’elle croit avoir raté.
2 identité troublée en rapport avec la perte des relations affectives
Instabilité du sentiment d’identité personnelle, immaturité, incertitude, confusion. La frontière
Moi-l’Autre est discontinue.
On peut rencontrer des personnes charmantes un peu inquiétantes avec immaturité affective :
c’est un signe de prolongement de la pseudo-latence (cf. tableau Bergeret).
L’état limite a du mal à repérer ses sensations, ses besoins.
Il manque de contrôle pulsionnel et affectif ; il peut se sentir submergé par un besoin qui prend
toute la place, au détriment du contexte, ce qui entraîne le passage à l’acte.
3 relations anaclitiques c’est à dire relations affectives de dépendance
Il s’accroche au contact, il a du mal à lâcher prise. Il peut s’épuiser dans une contrainte de
perfection pour ne pas être abandonné.
Il veut être aimé d’un grand, d’un fort, d’un objet distinct de lui sur lequel il peut s’appuyer. Un
avenir meilleur est investi dans une relation de dépendance vis à vis de l’autre.
Parfois on observe un appui sur les deux parents : il s’agit d’une triade narcissique qui n’est pas la
triangulation.
Le retrait peut être anxiogène.
On observe parfois deux secteurs du champ relationnel :
- dans l’un il y a une évaluation correcte de la réalité, (polarité adulte)
- dans l’autre, fonctionnement sur un mode plus idéaliste en même temps que plus utilitaire
(polarité enfant immature).
Aline assume ses responsabilités professionnelles, elle sait s’organiser, s’occupe beaucoup des autres mais sa vie
sentimentale est un fiasco.
4 dépression
Pour Bergeret c’est l’élément central de cette organisation. Elle est liée à un sentiment de
solitude. Le fond dépressif est très marqué, le fonctionnement ressemble à "je ne serai jamais
suffisamment parfait pour être à l’abri de l’abandon".
L’agressivité est retournée contre lui d’où dépression. Il peut éprouver la culpabilité d’avoir
détruit l’objet en cas de séparation.