(VILLE, DATE)
Madame la députée (Monsieur le député),
(À titre de personne atteinte de la maladie de Parkinson/fournisseur de soins/parent d’une personne
atteinte de la maladie de Parkinson), je vous demande d’appuyer un enjeu important soumis au
Parlement. Le 1er octobre 2012, le projet de loi d’initiative parlementaire C-445 a été déposé à la
Chambre des communes par Libby Davies, la députée de Vancouver-Est, C.-B. Le projet de loi C-445 vise
à ce qu’une modification soit apportée à la Loi canadienne sur les droits de la personne en vue d’ajouter
les caractéristiques génétiques aux motifs de distinction illicite.
Il existe des cas très réels de personnes ayant fait l’objet, dans des polices d’assurance ou divers types
de politiques d’assurance-invalidité, de discrimination fondée sur leurs antécédents génétiques. La
discrimination génétique est inéquitable et injuste. Elle se manifeste lorsqu’une personne est traitée de
manière inéquitable en raison d’une différence, réelle ou perçue, dans sa constitution génétique qui
pourrait occasionner l’apparition d’un trouble ou d’une maladie, comme la maladie de Parkinson, chez
cette personne, ou accroître le risque que cela se produise.
Tous les Canadiens sont touchés par la discrimination génétique. Souvent, la crainte de faire l’objet de
discrimination peut empêcher des personnes de faire des choix en fonction de leur meilleur intérêt, par
exemple d’être proactif en ce qui concerne les décisions en matière de santé et de participer à la
recherche génétique.
Il n’existe actuellement aucun remède pour les quelque 100 000 Canadiens atteints de la maladie de
Parkinson, une maladie neurodégénérative progressive. La recherche est essentielle pour nous aider à
comprendre la maladie et trouver un jour un remède ainsi que de meilleurs traitements. Les gens
hésitent cependant à participer à des projets de recherche en génétique parce qu’ils craignent la
discrimination.
Afin que les Canadiens profitent pleinement des avancées comme la médecine personnalisée, en vertu
de laquelle des stratégies de traitement ciblées sont fondées sur les résultats de tests génétiques, le
gouvernement fédéral doit d’abord mettre en application de nouvelles lois visant à protéger l’utilisation
des données génétiques.
À l’heure actuelle, le Canada est l’unique pays du G8 qui n’a pas adopté de lois pour protéger l’utilisation
de l’ADN de ses citoyens. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la plupart des pays faisant
partie de l’Union européenne ont déjà pris des mesures en vue d’éliminer la discrimination génétique. Il
est temps que les Canadiens corrigent cette situation.
Je vous demande d’appuyer le projet de loi C-445 lorsqu’il sera présenté en vue de faire l’objet d’un
débat pour garantir que les Canadiens atteints de la maladie de Parkinson sont protégés contre la
discrimination génétique.