2. L’augmentation de la taille moyenne des surfaces exploitées
doublée de rendements croissants liés à une production plus
efficace a entraîné la formation de capital porté par la
suite vers l’industrie.
3. Alors que les mutations rurales contribuent à la
rationalisation de la production, la transition
démographique fournit des débouchés aux produits agricole,
plus particulièrement dans les villes.
II. Cependant, les deux processus restent difficilement dissociables
et entretiennent des relations complexes.
A. Les progrès techniques issu de la révolution industrielle
sont à la source de l’accroissement de la production agricole.
1. La révolution industrielle s’accompagne du développement de
la mécanique, qui soutient les avancées réalisées dans le
domaine agricole (la première moissonneuse-batteuse est mise
au point en 1834 par Mac Cormick aux Etats-Unis).
2. L’essor des sciences et plus particulièrement de la chimie
conduit à la mise au point d’engrais. Ainsi, les succès de
la révolution industrielle soutiennent la révolution
agricole, dans une logique cyclique.
3. Les produits issus de la révolution industrielle trouvent
donc de nouveaux débouchés ce qui permet le « déversement »
de la main d’œuvre agricole vers les industries des villes,
en plein essor.
B. Une multitude de facteurs entrent en compte dans les débuts
de la révolution industrielle.
1. La croissance massive de la population urbaine (et donc des
classes salariées) n’est pas toujours une conséquence
directe des mutations agricoles : en Grande-Bretagne, les
poor laws de 1795 visent à empêcher les afflux de
populations misérables en ville. La phase de transition
démographique compte ici pour beaucoup.
2. Outre les campagnes, le capital réinvesti dans l’industrie
provient notamment de la montée de la bourgeoisie, issue du
négoce et prête à entreprendre.
3. L’industrialisation trouve également ses racines dans le
domaine politique et économique (les corn laws sont abolies
dès 1846). La
révolution industrielle serait plutôt le produit de la
convergence de multiples variables, sans que l’on puisse
distinguer une source unique à ces bouleversements.
Bien que les progrès réalisés au cours des XVII° et XVII° siècles
dans le secteur agricole aient été en grande partie à l’origine de
la révolution industrielle,