1 NOTIONS DE THERMODYNAMIQUE - corrigé des exercices A. EXERCICES DE BASE I. Baromètre de Huygens • D’après la loi de l’équilibre hydrostatique, on a initialement : p = g h1 + g (h2-h1) où h1 et h2 sont les hauteurs des niveaux N1 et N2 par rapport au niveau initial dans la cuve (considéré comme origine fixe des repérages). • On a de même finalement : p+p = g (h’1-h’) + g (h’2-h’1) où h’ est la hauteur du niveau final dans la cuve (h’ < 0). On obtient donc par différence :p = g [(h’1-h1)-h’] + g [(h’2-h2)-(h’1-h1)]. • La conservation des volumes de liquide impose : (h’ 1-h1) s1 = (h’2-h2) s2 = -h’ S d’où on tire : s s p s p = (h’2-h2) [ g ( 2 + 2 ) + g (1 - 2 )] et h’2-h2 = . s2 s2 s2 S s1 s1 g( ) g(1 ) s1 S s1 p • Pour le baromètre ordinaire (sans renflement B et sans glycérine) : h’ 2–h2 = et le gain s g (1 2 ) S s2 g(1 ) S en précision est : ≈ 8,5. s2 s2 s2 g( ) g(1 ) s1 S s1 II. Pression dans un liquide et gaz parfait • Pour une hauteur de gaz hg dans un tube de section S, la pression est : p = nRT . Mais pour une Shg dénivellation de mercure hm cette pression est également : p = p0 - g hm (où p0 est la pression atmosphénRT rique) ; d’où la relation : p0 - g hm = . Shg nRT • De même après enfoncement (pour une pression p’), donc : p0 – g h’m = . Sh g inconnue nRT entre ces deux équations : (p - g h ) h = (p - g h’ ) h’ • En éliminant la quantité 0 m g 0 m g S où : h’g = hm + hg - h - h’m = 60 + 10 - 20 - 45 = 5 cm = 0,05 m. hmhg h mh g • On obtient finalement : p0 = g = 1,0.105 Pa. hg h g III. Pression dans un liquide et gaz parfait • Pour le baromètre à mercure, une dénivellation h = 100 mm correspond à la pression : p1 = gh = = 13330 Pa (en notant avec l’indice 1 la partie du bas et avec l’indice 2 celle du haut). mpg • La pression exercée par le poids du piston est : p p = = pghp = 1330 Pa ; par conséquent, la S pression dans la partie du haut est : p2 = p1-pp = 12000 Pa. p1h1 ph • Lors du chauffage, les nombres de moles et la section du tube sont inchangés : = 1 1 et T T p 2h 2 p2h2 = . Par ailleurs : p1-p2 = p’1-p’2 = pp et (si le tube et le piston ne se dilatent pas) : h 1+h2 = T T = h’1+h’2. 2 h1T h 2 T = p’2 + pp = p2 + pp puis, en éliminant les dénominateurs : h1T (h1 h 2 h 1)T h’12[ppT] - h’1[(p1h1+p2h2)T’+pp(h1+h2)T] + [p1h1(h1+h2)T’] = 0. La résolution numérique donne une seule solution acceptable : h’1 = 50,7 cm ce qui correspond à une montée de 7 mm. • On en déduit : p1 IV. Pression dans un liquide et gaz parfait • Pour le baromètre à mercure, une dénivellation h = 100 mm correspond à la pression : p1 = gh = = 13330 Pa (en notant avec l’indice 1 la partie du bas et avec l’indice 2 celle du haut). mpg • La pression exercée par le poids du piston est : p p = = pghp = 1330 Pa ; par conséquent, la S pression dans la partie du haut est : p2 = p1-pp = 12000 Pa. • Lors du retournement, les nombres de moles, la température et la section du tube sont inchangés : p1h1 = p’1h’1 et p2h2 = p’2h’2. Par ailleurs (la partie 1 étant a la fin en haut) : p 1-p2 = p’2-p’1 = pp et (si le tube et le piston ne se dilatent pas) : h1+h2 = h’1+h’2. h2 h • On en déduit : p2 = p’1 + pp = p1 1 + pp puis, en éliminant les dénominateurs : h1 h 2 h h1 1 2 h’1 [pp] + h’1[(p1h1+p2h2)-pp(h1+h2)] - [p1h1(h1+h2)] = 0. La résolution numérique donne une seule solution acceptable : h’1 = 55,4 cm ce qui correspond à une descente de 54 mm. V. Masse de l’atmosphère terrestre ◊ remarque : l’énoncé considère comme constant le coefficient g de la pesanteur ; ceci suppose qu’on se limite à des altitudes négligeables en comparaison du rayon terrestre (z < 60 km environ). • On peut calculer la pression p(z) par intégration de : dp = -(z)g dz en utilisant (d’après la loi des Mgz M M p(z) dp Mg gaz parfaits) : (z) = = . Ceci donne : =p(z) puis : p(z) = p0 e RT . RT dz RT Vm Mgz RT ◊ remarque : pour z ≈ 60 km, on obtient : e ≈ 10-3 (avec la masse molaire M en kg.mol-1 pour compatibilité des unités) donc la quasi totalité de l’atmosphère est effectivement dans une zone où g peut être considéré comme constant. Mgz M Mp 0 RT z dr r d r sin d = • On en déduit : (z) = = d’où on tire en intégrant : mt = e RT Vm = 4 z r 2 dr avec z = r-rt. • Mais au même degré d’approximation que pour g : r ≈ r t pour la quasi totalité de l’atmosphère ; Mgz Mp p 0 donc : mt = 4πrt2 z dz = 4πrt2 e RT dz = 4πrt2 0 = 5,3.1018 kg. RT g VI. Pression d’un pneu • Si on considère l’air comme un gaz parfait, la pression dans le pneu est proportionnelle à la température et l’écart relatif de pression est le même que celui de la température. T 40 • Le passage de -10 °C à 30 °C correspond à un écart relatif de température : ≈ ≈ 0,15 soit T 263 une variation ≈ 15 % et qui impose donc une correction de la pression. 3 VII. Calcul d'une fuite remarque : on suppose que la fuite est assez petite pour que la distribution statistique des vitesses Ec soit toujours conforme au facteur de Boltzmann e RT , sinon tous les calculs basés sur les moyennes seraient modifiés. • Les atomes de vitesse vx > 0 qui viennent de la gauche et atteignent s penvx dt dant une durée dt sont ceux qui sont distants d'au plus dx = v dt. Ceci est indépenx dant des autres composantes du mouvement ; on peut donc raisonner comme si tous les constituants se déplaçaient selon Ox. v 1 v dt.s > = 1 N1 s <v > dt. Par • Leur nombre est en moyenne : dN’ = < N1. x s x 2 2 V1 V1 ailleurs, d'après la symétrie, <vx> calculée sur les vitesses positives correspond à <|vx|> calculée sur l'ensemble des vitesses. vx< 0 qui viennent de la droite et atteignent s pendant une • De même, les atomes de vitesse durée dt sont ceux qui sont distants d'au plus dx = |v x| dt. v x dt.s > = 1 N2 s <|v |> dt. Par ailleurs, d'après le 1 • Leur nombre est en moyenne : dN” = < N2. x V2 2 2 V2 facteur de Boltzmann, la moyenne des vitesse ne dépend que de la température, donc elle est la même des deux côtés. s • Au total (compte tenu de V1 = V2, noté -dN <|vx|> dt. V) : dN2 = 1 = dN’-dN” = (N1 - N2) 2V dN 2 dt • Puisque N = N1 + N2 est constant : N1 - N2 = N - 2N2 ; on obtient donc : = en notant N 2N2 2V N = . On en tire par intégration, compte tenu des conditions initiales : N 2(t) = .(1 - e-2t/). s. v x 2 ◊ remarque : on doit retrouver qu'à la limite le gaz est réparti uniformément dans les deux récipients. N2 p • D'après la proportionnalité dans la loi des gaz parfaits : p 2(t) = p = .(1 - e-2t/). Par suite, on N 2 5 p obtient p2(t) = p’ = pour t = ln 2 . 10 estimer l'ordre de grandeur, comparable à • Pour calculer , on ne connaît pas <|v |> mais on peut en x RT v la vitesse quadratique moyenne : <|v x|> ≈ vx* = = = 280 m.s-1 ; ceci donne : ≈ 7,2.106 s et M 3 finalement : t ≈ 8,0.105 s ≈ 9,2 jours. ◊ remarque : le calcul complet de la moyenne (pondérée par le facteur de Boltzmann correspondant) donne : <|vx|> = 0 vx e Mv 2x 2RT Mv 2 x e 2RT 0 dv x avec 0 vx e Mv 2x 2RT dv x = RT M 0 eu du = RT ; en outre, l'intégration M dv x Mv 2x 2RT x2 y 2 2RT x2 2RT e dx dy = e dx = dv x = 0 0 0 0 M M / 2 2RT r 2 RT RT 2RT d = = et donc : <|vx|> = = 225 m.s-1, ce eudu = e r dr . 0 0 0 M 2M 2M M : = 9,0.10 t = 10,0.105 s ≈ 11,6 jours. 6 s et qui est bien de l'ordre de grandeur envisagé ; ceci donne en coordonnées polaires donne : e 4 VIII. Pression de vapeur à l'équilibre de changement d'état remarque : pour mesurer avec précision la pression de vapeur de Be, le dispositif doit être placé dans une enceinte à vide ; la pression extérieure est donc supposée nulle ; on suppose en outre que la fuite est assez petite pour que la distribution statistique des vitesses soit toujours conforme au facteur de Ec Boltzmann e RT , sinon tous les calculs basés sur les moyennes seraient modifiés. • Les atomes de vitesse vx > 0 qui viennent de la gauche et atteignent s penvx dt dant une durée dt sont ceux qui sont distants d'au plus dx = v x dt. Ceci est indépendant des autres composantes du mouvement ; on peut donc raisonner comme si tous les constituants se déplaçaient selon Ox. v 1 v dt.s 1N • Leur nombre est en moyenne : dN = < N. x > = s <vx> dt. Par s 2 2 V V ailleurs, d'après la symétrie, <vx> calculée sur les vitesses positives correspond à <|vx|> calculée sur l'ensemble des vitesses. dN en estimer l'ordre de grandeur, comparable • Pour calculer , on ne connaît pas <|vx|> mais onpeut dt RT v à la vitesse quadratique moyenne : <|vx|> ≈ vx* = = = 1190 m.s-1. M 3 • L'équilibre de changement d'état maintient la pression constante en compensant la fuite par sublima tion du solide (on néglige la variation du volume de gaz due à la variation du volume du solide). On peut nRT N RT dN 2RT m 2 RT donc écrire : p = = = ≈ = 2,92 Pa. s.< v > . N V V NA dt t s M x A ◊ remarque : le calcul complet de la moyenne (pondérée par le facteur de Boltzmann correspondant) Mv 2x 2RT dv x 0 v x e donne : <|vx|> = 2 Mv x e 2RT 0 avec 0 Mv 2 x RT v x e2RT dv x = M 0 eu du = RT ; en outre, l'intégration M dv x Mv 2x 2RT 2RT x2 2RT e dx = dv x = 0 0 M M / 2 2 2RT RT RT r = et donc : <|vx|> = d = eudu = e r dr . 0 0 0 M 2M 2M : p = 3,66Pa. qui est bien de l'ordre de grandeur envisagé ; ceci donne en coordonnées polaires donne : e 0 0 e x2 y 2 dx dy = 2RT = 950 m.s-1, ce M IX. Température Fahrenheit 1. • En écrivant la transformation affine : tC = A tF + B (où tC et tF ne désignent pas les températures, mais les valeurs numériques correspondantes) on obtient : 32 A + B = 0 et 212 A + B = 100 d’où on tire : 5 160 A= et B = puis : T = 451 °F ≈ 233 °C. 9 9 B • La condition cherchée peut s’écrire : tC = tF = = -40 et la température correspondante est 1 A donc : T’ = -40 °C = -40 °F. 2. X. Thermocouple 1. • Les valeurs de E pour les deux premières températures correspondent à : a = 2,041.10-2 mV.°C-1 et b = 3,733.10-5 mV.°C-2, et ces valeurs donnent effectivement : E = 7,436 mV pour t = 250 °C. La représentation est donc correcte. ◊ remarque : en cas de léger désaccord, on pourrait trouver une représentation acceptable en ajustant a et b pour retrouver les valeurs de E les meilleures possibles pour les trois températures. 5 • Une expression linéaire E1(t) = ct, normalisée à 250 °C, donne : c = 2,974.10 -2 mV.°C-1. • L’écart entre les deux représentations est maximal quand, pour une mesure E donnée, la dérivée de E la différence s’annule : t’(E) - t1’(E) où t1(E) = est la fonction réciproque de E1(t). c 1 1 a a2 4Eb • Puisque t(E) = la condition précédente correspond à : = 0, c’est-à2 c 2b a 4Eb ca c 2 a2 dire : E = = 3,134 mV. La température est alors : t = t(E) = ≈ 125 °C. 2b 4b • L’écart correspond alors à : t1(E) - t(E) ≈ -20 °C. 2. XI. Thermistance 1. • Les valeurs de R aux deux premières températures donnent : A = 6,56.10 -5 k et B = 3590 K, d’où on tire : R = 0,993 k pour T = 373 K. La représentation est donc acceptable. ◊ remarque : en cas de léger désaccord, on pourrait trouver une représentation acceptable en ajustant A et B pour retrouver les valeurs de R les meilleures possibles pour les trois températures. 2. • On peut estimer la sensibilité en température par la relation : T = B d’où on tire : R ln( ) A B R dT T 2 R R = = ≈ 2,5.10-3 K. R R dR 2 R B ln ( ) A B B R -B/T ◊ remarque : de R = A e on peut tirer : ln(R) = ln(A) et donc : [ln(R)] = = 2 T. T R T T ≈ XII. Développement du viriel 1 V ; or l'expression indiquée par l'énoncé est telle T p V qu'il est compliqué d'expliciter V(T,p) et de même T(V,p) si on envisage de passer par la dérivée inverse. p p • On peut alors considérer qu'à pression constante : dp = dT + dV = 0, ce qui peut T V V T a a a a RTV 2 (V b) RT e RTV (R )e V TV s'écrire : dT + dV = 0. On en déduit ainsi qu'à pression constante : 2 Vb (V b) a (R ) (V b) V dV TV = = . a T p dT RT 2 (V b) V (RTV a) (V b) T V • Ceci correspond à écrire : f(V, T) = T = = . V T p RTV 2 a(V b) 1 • Un développement limité au premier ordre en correspond à une approximation dans la limite où V a b (RT ) (1 ) 1 V V , on constate que le terme b du déno 0, c'est-à-dire V ∞. En écrivant : f(V, T) = a b V V RT (1 ) V V minateur n'intervient qu'au second ordre ; or, si on le néglige on obtient simplement : 2a b 2a b RT f(V, T) = T ≈ (1 + ) (1- ) ≈1. V RTV V 1. • Le coefficient de dilatation isobare est : = 6 • D'après l'expression de la pression donnée par l'énoncé, la pression tend vers des faibles valeurs quand V ∞ (le terme exponentiel tend vers 1 et le dénominateur tend vers l'infini). On peut donc étudier 1 un développement de p en puissance de (qui tend vers zéro dans ces conditions). V ◊ remarque : si a > 0 le terme exponentiel tend vers zéro quand V 0 ; mais pour cela V devrait devenir inférieur à b (en supposant b > 0) ; donc le dénominateur tend vers zéro avant l'exponentielle, ce qui fait que la pression tend vers l'infini. • On obtient alors (à l'ordre 2) : ab a2 a b2 b 2 2 a b a b RT 2R 2 T 2 ) ; RT + pV ≈ RT (1 + ).(1 + + 2 ) ≈ RT (1 + 2 2 2 V RTV V V2 2R T V V 2 a a ab B=b; C = b2 + . RT RT 2R 2 T 2 2. XIII. Masse volumique de l’eau V m 1 1. • Le volume massique étant : v = , et la masse volumique étant : = = , il apparaît qu’un m V v maximum de masse volumique correspond à un volume massique minimum. • La dérivée v’(t) = v1 + 2v2 t + 3v3 t2 s’annule pour t = 3,97 °C ou t = 79,5 °C, mais cette seconde valeur est à éliminer puisqu’elle est utilisée. extérieure au domaine de validité de la représentation • Il y a un minimum de v pour t = 3,97 °C car alors : v”(t) = 2v2 + 6v3 t = 1,54.10-2 cm3.kg-1.°C-2 > 0. ◊ remarque : pour t = 3,97 °C on obtient : v = 999,74 cm 3.kg-1 et d = 1,00026. 2. • Le coefficient de dilatation (isobare) est : donne pour t = 25 °C : = = v(t) = 2,33.10-4 °C-1. v(t) ln(V) ln(v) 1 V 1 v = = = . Ceci T p t p t p V T p v XIV. Compressibilité du dioxygène • Pour un gaz parfait dans les conditions normales de température et de pression, le volume molaire RT est : Vm = = 22,414 L.mol-1. Le dioxygène semble donc pouvoir être considéré comme un gaz parfait p avec une précision relative ≈ 10-3. 1 V nRT • Le coefficient de compressibilité isotherme est : T = - avec : V = , c’est-à-dire : V p T p 1 T = = 9,87.10-6 Pa-1. p B. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT XV. Équilibre d’un barrage 1. • La résultante F des forces de pression exercées par l’eau est horizontale, perpendiculaire au mur et 1 gh2).l = 1,73.109 N où p0 = 101300 Pa 2 0 -1 est la pression de l’air à la surface de l’eau, et où 0 = 1 kg.L est la masse volumique de l’eau. dirigée vers lui. Sa norme est : F = 0 p0 0gzl dz h = (p0h + 7 • Mais l’air exerce sur la face opposée (oblique) une force pressante F dont la composante horizonp0lh tale s’oppose en partie à F : F’ = où est l’angle du mur en A. La somme des forces pressantes sin() 1 horizontales est donc : F” = F - F’ sin() = ( 0gh2).l = 1,23.109 N. 2 • L’équilibre en translation horizontale implique que la somme (algébrique) des composantes horizon tales soit compensée par le frottement au sol : F” = f. 1 • Le poids du barrage et vertical et vers le bas. Sa norme est : P = gl.( hL) où = 0d = 2 kg.L-1 2 est la masse volumique du mur. • Mais la force pressante F exercée par l’air sur la face oblique a une composante verticale qui p 0lh s’ajoute à P : P’ = F’ cos() = = p0lL. tan() • L’équilibre en translation verticale implique, pour compenser la réaction normale du sol : R = P + P’. • Le coefficient de frottement impose : f < R, donc : F” < (P+P’), c’est-à-dire (en simplifiant) : 1 0gh 2 1 1 2 gh2 < (p0 + 0dgh).L ce qui correspond à : L > ≈ 42 m. 1 2 0 2 (p 0 0dgh) 2 2. • Le moment résultant MF des forces pressantes de l’eau est (par rapport à l’axe passant par A) : 1 1 3 p0h2 + 0gh ) l. 2 6 • Le moment résultant MF’ des forces pressantes de l’air sur la face oblique est : MF = 0 h p0 0gz.l.h zdz = ( Fh p0lh2 =. 2 sin() 2 sin2 () • Tant que la situation est loin de la limite de l’équilibre en rotation, la réaction du sol exerce un moment MR > 0 ; mais si la limite est proche, la réaction s’exerce en A et son moment devient nul. • Le moment résultant MP du poids est : MP = -P. 2 L = - 1 0dglhL2. 3 3 • L’équilibre en rotation implique alors : MF + MF’ + MP + MR = 0 c’est-à-dire (en simplifiant) : M = F’ 1 0gh 3 6 ≈ 24 m. p0 1 0dgh 2 3 ◊ remarque : cette limite semble nettement moins contraignante que celle de glissement ; toutefois, dès que le basculement commence, la pression de l’eau infiltrée au dessous ajoute un moment positif et le 1 basculement s'accentue ; on peut considérer que le moment est : MR = (p0 + 0gh)lL2 ; la condition 2 1 1 1 h 2 3 2 devient : ghL + 0gh - 0dghL < 0 d’où on tire : L > ≈ 50 m ; ceci montre que, pour 2 0 6 3 2d 3 un barrage “rigide” simplement posé, l'hypothèse du basculement n'est pas éliminer trop vite. 1 1 1 gh3 - p0L2 - 0dghL2 < 0 d’où on tire : L > 6 0 2 3 XVI. Compressibilité de l’eau de mer 1. • La pression à la profondeur -z peut s’écrire : p = p0 - gz où p0 est la pression atmosphérique. • On trouve ainsi : p ≈ 1011 bar (p ≈ 998 p0). 2.a. • Le coefficient de compressibilité isotherme est : T = - 1 V . Mais la loi de l’hydrostatique est V p T connue sous la forme : dp = - (z) g dz, et l’important, pour pouvoir intégrer, est de connaître (z) (ou bien (p)) en fonction de T (considéré constant). 8 m et V(p,T) V V2 on déduit : = et m p T p T • En fait, pour une quantité d’eau fixée : de masse m, la masse volumique est : (p, T) = V V m dV. D'après : dV = dp + dT 2 T p V p T par conséquent : d = - finalement : T = 1 . p T ln() 1 • L’intégration de : T = = donne : ln() = Tp + (T) où (T) est une constante p T p T d’intégration(constante par rapport à p) ; or en surface : = 0(T) pour p = p0, d’où (à T fixée) : (p) = = 0 e T (pp0 ) . 1 ◊ remarque : si T est fixée (dT = 0), la propriété : T = peut s’écrire : p T d 0 = T g dz dont l’intégration donne : (z) = . 1 T 0gz 2 d = T dp d’où : 1 T (pp 0 ) 2.b. • L’intégration de : dp = -0 e g dz donne : = - 0gz + C mais à la surface : e T 1 p = p0 pour z = 0, d’où (à T fixée) : p = p0 ln[1 + T0gz)]. T g dz ◊ remarque : avec l’autre méthode, on intègre d’une façon analogue : dp = - 0 . 1 T 0gz • On trouve ainsi : p ≈ 1035 bar (p ≈ 1021 p0). T (pp 0 ) XVII. Force pressante sur une surface conique • Pour la surface supérieure du cône : ◊ par symétrie, la résultante des forces pressantes est verticale (vers le bas) ; ◊ en coordonnées sphériques, avec l’origine au sommet du cône : dS = r sin() dr d ; ◊ par définition de la pression : dF = p(z) dS avec p(z) = p(0) - gz ; ◊ en projection : dFz = -dF sin() = -r sin2() [p(0) - gz] dr d ; ◊ avec z = - r cos() (compte tenu de l’orientation) : dFz = tan2() z [p(0) - gz] dz d ; 0 0 ◊ en intégrant : Fz = 2 tan2() {p(0) z dz - g z2 dz } ; H H 2 ◊ avec R = H tan() et p(0) = p0 + gh on obtient : Fz = - R2 {p0 + gh + gH}. 3 XVIII. Expérience de Jean Perrin 1. • Les grains sont soumis à leur poids P et à la poussée d'Archimède A (résultante des forces pres4 3 r . 3 • On peut décrire l'effet de cesforces par une énergie potentielle E p = F.z et donc, d'après le facteur de Boltzmann, la probabilité de trouver un grain à l'altitude z est proportionnelle à e-Ep/RT (en raisonnant sur l'énergie molaire). • Le nombre de particules dans une tranche dz est donc de la forme : dN(z) = e-F.z/RT où est une dN = N. constante de normalisation telle que santes), soit au total : F = (-0) V g avec V = • On obtient ainsi, à la température T0 considérée : H = RT0 = F 3RT0 . N A .( 0 ).4r3g 9 2. . Si on considère des tranches d'épaisseur assez petite, on peut considérer que le rapport des F.h0 Nh nombres de grains observés est proportionnel au facteur de Boltzmann : = e RT d'où on déduit : N0 h H= ≈ 51 m. N0 ln Nh 3RT0 • La comparaison avec l'expression précédente conduit à : NA = ≈ 6,4.1023. H.( 0 ).4r 3g ◊ remarque : en utilisant N(h) = 17 ± 1 on obtient : NA ≈ (6,4±0,4).1023. H donc tout à fait raisonnable de calculer le ≈ 240 ; il est r H coefficient de décroissance de l'exponentielle ainsi (on peut envisager des tranches jusqu'à h ≈ qui 20 sont encore assez grandes, par rapport à r, pour contenir un nombre raisonnable de grains, tout en permet tant de ne pas utiliser N trop grand afin d'éviter les difficultés de comptage). 3RT0 • La limite acceptable correspond à : H(r) = ≈ 10 r ; ceci impose un rayon maxiN A .( 0 ).4r3g 3. • La valeur H ≈ 51 m correspond à : mum : rmax ≈ 4 3RT0 ≈ 0,5 m. N A .( 0 ).40g XIX. Coefficients thermoélastiques • D'après l’existence d'une équation d’état reliant p, V et T (même si cette équation n'est pas connue) : V V dV = dV(T, p) = [ ] dT + [ ] dp T p p T V [ ]p 1 p p donc : dp = - T dT + dV = dp(T, V) = [ ] dT + [ ] dV V V V T V T [ ] T [ ]T p p V [ ]p p : p = par comparaison : [ ] = - T c’est-à-dire . V V T T [ ]T p XX. Coefficients thermoélastiques V par suite : p T 1 V V 1 V = - 2 + V p T T p V p T p T p T 1 V V 1 V - T = - 2 + T V T p p T V T p T p p V V • Or, les dérivées secondes croisées du volume V(p, T) sont égales : = et on T p T p T p p T obtient donc effectivement : = - T . T p p T • = 1 V 1 et T = T p V V