DMLA : Grâce à la 2RT™ d’Ellex, on retarde l’injection
Interview du Dr Armin Junghardt, Baden
Docteur Junghardt, voici plus de 9
mois que vous travaillez avec le laser
2RT d’Ellex. Nous aimerions que vous
partagiez avec nos lecteurs vos impres-
sions et votre expérience.
Pourriez-vous nous dire comment, à
quelle fréquence et avec quels résul-
tats vous traitiez vos patients atteints
de DMLA précoce et humide avant
l’acquisition du laser 2RT ?
Mon traitement standard consistait
à recourir aux anti-VEGF usuels, c’est-
à-dire à des injections intravitréennes
avec Eylea, Lucentis ou Ozurdex. En 2016,
j’ai procédé à 100 primo- injections. Le
problème avec les anti-VEGF, ce sont
les répétitions. Cela ne peut pas vous
satisfaire, parce qu’il faut réitérer les
injections, et ceci à un rythme de plus
en plus soutenu, sans quoi la DMLA s’ag-
grave plus vite. Ce qui, soit dit en pas-
sant, coûte une fortune à notre système
de santé. Imaginez qu’un appendice
repousse après son ablation, encore et
toujours … Il y a longtemps qu’on serait
passé à une autre forme de thérapie. De
plus, il y a des études qui ont mis en évi-
dence le phénomène suivant : la répéti-
tion des piqûres entraîne un amincisse-
ment de l’épaisseur de la cornée dans la
zone de la macula. Par conséquent, plus
vous faites d’injections intravitréennes,
plus vite la cornée se détériore et plus
elle se couvre de cicatrices.
Quelles sont les raisons qui vous ont
amené à faire l’acquisition d’un laser
2RT ?
En ma qualité de sceptique de la
piqûre, si j’ose dire, j’ai cherché des pos-
sibilités thérapeutiques plus efficaces
pour le traitement de la DMLA. Je me
souviens notamment d’un patient chez
lequel, après plus de 100 injections
intravitréennes, l’acuité visuelle ne per-
mettait plus rien d’autre que de compter
ses doigts; par ailleurs, il présentait une
diminution avancée de l’épaisseur de
la cornée dans la région de la macula.
Je me suis dit que ça ne pouvait pas
être la solution et qu’il me fallait trou-
ver mieux. Et j’ai trouvé mieux, en l’es-
pèce le laser 2RT, pour autant qu’il soit
employé assez tôt.
Comment vos patients réagissent-ils
lorsque vous leur proposez le traite-
ment alternatif au laser 2RT ?
Ils sont d’abord un peu sceptiques,
mais tout de même intéressés. En règle
Retinal Rejuvenation Therapy (2RT)
générale, les patients acceptent le laser
plus volontiers que les piqûres. Le laser
n’est pas en concurrence avec le traite-
ment par injections, il le complète.
Et comment vos patients réagissent-ils
au traitement avec un laser 2RT ?
Ils y réagissent fort bien ! La plupart
du temps, le traitement est administré
une fois et rarement réitéré. Beaucoup
de patients en ont assez des piqûres qui
n’en finissent pas d‘être répétées. Com-
paré aux injections, le traitement au laser
leur paraît particulièrement confortable.
Depuis plus de 9 mois, vous utilisez le
laser 2RT pour traiter certains cas de
DMLA précoce et humide. Comment
sélectionnez-vous ce groupe de patients?
Pour la thérapie des nanosecondes
nous sélectionnons des formes précoces
de DMLA, en fait il s’agit de formes sèches
avec des druses, pour être précis. Pour
ce qui concerne la forme humide, nous
ne retenons que l’œdème diabétique de
la macula.
Quelles sont vos expériences de ces 9
derniers mois avec ce traitement ?
Sont recommandés 6 foyers de traite-
ments en bas et 6 en haut, le long des arcs
vasculaires. Mais entre-temps, j’en utilise
davantage (20 en haut et autant en bas
touchant à l’arc vasculaire au-dessous de
la zone de la macula). Nous avons traité
une bonne centaine de cas avec le laser
2RT. Au début, j’étais très sceptique au
sujet de la thérapie au laser. Les traite-
ments au laser que j’avais connus aupa-
ravant, comme le TTT ou le PDT, étaient
loin d’avoir tenu leurs promesses. Mais
dans plus de 80% des cas, le traitement
avec le laser 2RT appliqué aux pathologies
sèches de la macula autorisées débouche
sur une stabilisation de l’acuité visuelle.
Chez nous, le laser est également utilisé
dans l’intervalle sec entre les piqûres. Ce
grâce à quoi l’intervalle entre les injec-
tions peut être allongé. Il arrive même
que les piqûres deviennent totalement
superflues!
Une amélioration de l’acuité visuelle ne
peut pas être garantie, en revanche une
stabilisation de l’état de la macula, oui,
en toute hypothèse. Il est intéressant de
noter que l’effet de la thérapie au laser
peut se faire attendre quelques mois, il
arrive donc qu’il faille un peu patienter
pour constater les résultats.
Jusqu’à maintenant, je n’ai pas remar-
qué d’effet secondaire négatif. On notera
que les foyers des lasers qui opèrent
dans la plage des nanosecondes pos-
sèdent des propriétés très différentes de
ceux, plus habituels, qui traitent avec de
l’argon rétinal ou des diodes: avec l’au-
tofluorescence en OCT, ils apparaissent
comme des points lumineux.
Je suis extrêmement satisfait de
mon expérience jusqu’à présent, même
lorsque « seule » une stabilisation a pu
être atteinte. Une stabilisation dans plus
de 80% des cas, c’est un grand succès !
Quel est votre avis sur le rapport entre
les résultats et les efforts engagés du
traitement au laser 2RT ?
Le recours au laser nécessite entre 5 et
10 minutes de préparation - pour chaque
œil. Le pré-examen prend du temps,
mais moins que l’entretien préalable.
Cela dit, considéré globalement, tout ce
travail effectué en amont du traitement
proprement dit n’est pas grand-chose
comparé aux excellents résultats !
Que disent vos patients lorsqu’ils
apprennent qu’ils doivent payer de leur
poche les coûts du traitement 2RT ?
Les patients y sont disposés dans
90% des cas. Ils ne veulent pas de macu-
lopathie humide ni d’injections répé-
tées. Après s‘être accordé un temps de
réflexion, la plupart d’entre eux donnent
leur accord pour un traitement au laser
2RT. La reconnaissance qu’ils éprouvent
pour la stabilisation de leur affection
chronique de la macula est très élevée. Il
est déplorable que les avancées de cette
nature ne soient pas intégrées au cata-
logue des caisses d’assurance-maladie.
Quels sont les objectifs que vous pour-
suivez lorsque vous traitez une DMLA ?
Une épaisseur de cornée qui soit aussi
stable que possible, pas de progression
de l’affection et une bonne vue.
Une stabilisation ou une diminution
de la taille de la cicatrice de la macula
est de la plus haute importance pour
l’avenir du patient. Nous allons suivre
de très près l’évolution consécutive à
l’emploi du 2RT et sommes absolument
persuadés de rendre aux patients un
service inestimable.
Soyez chaleureusement remercié pour
votre confiance et la spontanéité avec
laquelle vous avez bien voulu répondre
à nos questions !
Dr Armin
Junghardt