Problème de l'épandage : la copie du projet
revue
Face aux diverses craintes et critiques exprimées, la préfète du Lot -
qui a pris un arrêté d'autorisation du projet en novembre 2016 après
que toutes les procédures réglementaires aient été menées en bonne et
due forme - a accepté d'organiser plusieurs réunions avec les
associations mobilisées et le porteur de projet. Une concertation qui
permet aujourd'hui de revoir la copie du projet. «Depuis trois mois, le
sous-préfet de Gourdon est en charge de discuter notamment avec le
Gadel. Des réunions très techniques ont eu lieu et on a regardé surtout
le problème de l'épandage qui préoccupe le plus. En accord avec le
porteur de projet, je vais prendre un arrêté complémentaire très
prochainement» annonce Catherine Ferrier qui tient à rappeler l'intérêt
écologique et économique en jeu dans ce dossier. «Sur la taille du
projet, il faut ce niveau d'équipement pour qu'il soit rentable. Il s'agit
quand même d'énergies renouvelables : ils ont un besoin qui
correspond à une préoccupation écologique. Et la situation aujourd'hui
n'est pas bonne. Il nous faut traiter le lisier de manière intelligente. Si
on ne fait rien, ce sera pire»
A savoir
La méthanisation est un processus biologique naturel de dégradation
des matières organiques pour produire du biogaz transformable en
électricité et en chaleur, et du digestat qui est un fertilisant naturel.
Les chiffres clé
> 13 millions d'euros : l'investissement est porté par le groupe
coopératif La Capel associé à Fonroche (47). Une subvention de 2,5
millions d'euros a été accordée par la Région Occitanie.
> 50 000 tonnes de matières organiques seront traitées par an.
L'usine de Gramat sera dimensionnée pour accueillir 30 % d'intrants
supplémentaires soit 64 000 tonnes par an.
> 9 881 MWh électrique (soit la consommation de 13 500 habitants)
et 8 292 MWh thermique (soit 70 % des besoins de la Quercynoise)
seront produits par le site.
Audrey Lecomte