- au niveau du producteur :
► Le rapport des prix des biens est égal au rapport des coûts marginaux ( coût de production
d’une unité supplémentaire de bien ) de production des biens
soit Cm1 / Cm2 = p1 / p2 ↔ Cm1 / p1 = Cm2 / p2
avec Cm1 et Cm2 les coûts marginaux respectifs des biens 1 et 2
► En outre, la répartition des facteurs de production est optimale lorsque le taux marginal de
substitution technique ( quantité d’un facteur de production à laquelle l’entreprise est prête à
renoncer pour obtenir une unité supplémentaire de l’autre facteur ) entre deux facteurs de
production est identique chez tous les producteurs.
L’économie est alors située sur la frontière des possibilités de production.
- au niveau de la combinaison des biens produits :
Les combinaisons de biens produites correspondent aux combinaisons de biens souhaitées par
les consommateurs, de sorte que le taux marginal de transformation ( quantité d’un des biens
que la collectivité doit sacrifier pour produire une unité supplémentaire de l’autre bien ) entre
deux biens est égal au taux marginal de substitution entre ces deux.
► la vérification de ces conditions permet alors d’atteindre un équilibre général
concurrentiel, qui ne se limite pas à un seul marché mais qui prend en compte l’ensemble des
interdépendances entre les différents marchés.
B) les deux théorèmes de l’économie du bien-être : la recherche de maximisation
du bien-être des individus
► Ces deux théorèmes de l’économie du bien-être reposent sur un certain nombre d’hypothèses :
- l’hypothèse d’un «système complet de marché », c’est-à-dire notamment d’un
marché exempt d’externalités et de biens collectifs.
- l’hypothèse de monotonie des préférences des ménages
Ils ont été démontrés par Maurice Allais sous le terme de théorèmes du rendement social ( 1944 ).
1°) le premier théorème de l’économie du bien-être
► on le formule généralement ainsi : un équilibre de concurrence pure et parfaite est un
optimum de Pareto. En d’autres termes, tout équilibre de marché correspond à une allocation
des ressources optimale au sens de Pareto.
2°) le second théorème de l’économie du bien-être
► on peut considérer le second théorème de l’économie du bien être comme la réciproque, à
quelques nuances près, du premier théorème de l’économie du bien-être.
En revanche, une hypothèse supplémentaire est requise pour l’application de ce second
théorème : on doit être en situation telle qu’il y ait convexité des préférences ( c’est-à-dire des
courbes d’indifférence ) et concavité des fonctions de production.
► second théorème de l’économie du bien-être : toute allocation de Pareto peut être atteinte
par un marché concurrentiel. En d’autres termes, tout optimum de Pareto est un équilibre.
3°) la justification de l’équilibre général concurrentiel
► Les théorèmes de l’économie du bien-être établissent donc une correspondance entre
équilibre du modèle de concurrence pure et parfaite et optimum de Pareto.
Ils constituent dès lors un argument en faveur de la concurrence : une économie de marché
fondée sur la concurrence conduit à une allocation optimale des ressources, c’est-à-dire à la
meilleure combinaison possible des biens et des services. En outre, c’est par le marché que
peut être atteinte une situation économique efficace.