femme du peuple comme l'indiquent les expressions « agile et marchant à grands pas, « qui ne
prend ses amours que dans la populace », « à la voix rauque », « Se plait aux cris du peuple, aux
sanglantes mêlées », « du brun sur sa peau ».
le poète met en valeur sa force physique parallèlement à son ardeur au combat : c'est un être qui
ne craint rien et qui est même galvanisé par la bataille.
Les sens sont sollicités par « l'odeur de la poudre », « aux longs roulement des tambours », « aux
lointaines volées de cloches et des canons sourds », « on l'embrasse ».
un ton sarcastique : le poète se moque de la prétendue délicatesse des femmes nobles qui n'ont
pas de résistance, avec le jeu de mots dans « noble faubourg Saint Germain » et l'opposition
noblesse/ peuple, il évoque les deux partis en guerre. Les mots qui riment expriment la même
idée, « comtesse » rime par exemple avec « faiblesse », « populace » avec « embrasse ».
Dans la strophe suivante (IV), A. Barbier évoque l'histoire de la Liberté en lui donnant la vie d'une
jeune fille « vierge fougueuse » en 1789 à la prise de la Bastille, puis d'une femme en 1830, revenue au
combat contre la monarchie de Charles X.
E. Delacroix a eu connaissance de ce texte écrit en août 1830 pour peindre son tableau en
octobre-novembre, c'est pourquoi l'on trouve de nombreux points communs entre les deux œuvres ; les
arts sont intimement liés mais l'œuvre qui a eu la plus grande postérité est celle du peintre.
V. HUGO, Dicté après juillet 1830 (III, IV) : représentation de la liberté et du peuple
Synthèse (strophes III, IV) :
Parallèle avec le tableau de Delacroix :
- Tous concernés (pas de différence de sexe ou d’âge) dans révolte
- Ville = Paris
- Violence, tuerie, mêlée (hommes, armes, architecture
- Figures de style : métaphore, personnification, hyperbole, accumulation
Violence mais aussi énergie irrépressible (cf mer/foule) ; « tout » indéfini correspond à une
masse indistincte, récit d’un témoin, d’un contemporain
Lyrisme :
- Exclamations, invocation « ô », 2e pers (pl ou sg), métaphore, hyperbole, métonymie
- Adresse à la ville pour le peuple : questions rhétoriques puis réponses ; familiarité + respect
- La cité = emblème = Paris associée au chiffre symbolique 3, personnifiée
- Héroïsme (peuple indistinct > héros), voc de la tragédie (ex « fatale »), fatum-destin, idée du
sacrifice ?, combat idéalisé comme dans le tableau de Delacroix où pas de vision politique en
réalité
- Opposition des « fléaux », des « malheureux » aveuglés par une divinité (cf Antiquité où la folie,
permanente ou passagère, est un châtiment divin) > erreur politique et humaine, incompréhension
donc échec et châtiment
- Passage « foule » au « peuple » avec idéal commun, objectif commun = maturité, peuple peut
assumer son histoire (Louis XVI, révolutionnaires tués…), est une entité historique, passé
exemplaire ; idée de grandeur
« …âme commune (…) a lui »
« Hier vous n’étiez qu’une foule :
Vous êtes un peule aujourd’hui ! »
- Emploi de strophes hétérométriques (IV) ou non (III) : ruptures, vers classiques avec octosyllabes
et alexandrins > énergie, dynamisme, progrès et volonté ?
- Mots rimant cf insistance sur sens du récit, tout en écho