3
Mécanisme : dans une brûlure du premier degré, seul l’épiderme est touché. Sous l’épiderme,
il y a vasodilatation, augmentation du diamètre des capillaires sanguins. Cette vasodilatation
provoque le passage de liquides des vaisseaux sanguins vers les tissus, pouvant provoquer un
œdème local, sans formation de bulle (phlyctène). Elle entraîne également un léger prurit
(démangeaison) d’origine nerveuse, qui disparaît en quelques jours.
Deuxième degré superficiel :
Apparence : La brûlure du deuxième degré superficiel est caractérisée par des bulles qui
apparaissent, soit immédiatement, soit dans les heures suivants la brûlure.
Elles sont remplies d’un liquide transparent. Elles sont entourées d’une zone rouge
(érythème). Cette rougeur blanchit quand on appuie dessus avec le doigt (ce qui signifie que
les vaisseaux sanguins fonctionnent normalement).
En cas de rupture des bulles après la brûlure le derme (couche profonde de la peau) est alors
à nu. La brûlure est alors généralement du second degré superficiel. Il faudra simplement tenir
compte de l’éclatement des bulles lors des soins en protégeant les tissus ainsi misent à nu.
En cas de rupture des bulles pendant la brûlure cela indique généralement une brûlure du
deuxième degré profond.
Si la douleur est faible les terminaisons nerveuses ont été brûlées. Si le derme est blanc, les
vaisseaux sanguins ont été détruits et le sang ne circule plus. Dans ces deux cas, la brûlure est
du second degré. Si la douleur est forte et le derme rouge, la brûlure est du second degré
superficiel. C’est une distinction importante, car la brûlure du second degré profond nécessite
une intervention médicale.
Mécanisme : le derme est touché. La sortie très importante du liquide d’origine vasculaire
entraîne la formation d’une bulle de liquide. Celle-ci se développe à l’interface épiderme-
derme qui est une surface de moindre cohésion des tissus, les vaisseaux sanguins sont dilatés
mais pas endommagés.
Deuxième degré profond
Apparence : les cloques sont généralement percées. Sous celles-ci, le derme est décoloré la
douleur est faible, paradoxalement l’absence de douleur est un signe de gravité dans une
brûlure avec cloque.
Mécanisme : contrairement au deuxième superficiel, des vaisseaux sanguins et des
terminaisons nerveuses ont été détruits lors de cette brûlure.
Troisième degré
Apparence : la peau est cartonnée, blanche ou brunâtre insensible (mais la périphérie de la
brûlure peut-elle être douloureuse. Une atteinte plus profonde peut toucher les masses
musculaires.
Mécanisme : la peau est brûlée en profondeur, vaisseaux sanguins et terminaisons nerveuses
sont détruites.
1.3 La brûlure grave
La brûlure du troisième nécessite obligatoirement une prise en charge par une unité médicale
spécialisée. En effet contrairement aux autres brûlures elle atteint les trois couches de la peau.
L’épiderme (superficie), le derme avec l’insertion des glandes et des poils et enfin
l’hypoderme contenant une couche de cellules graisseuses. A partir de 15% de surface
corporelle touchées, l’enfant est considéré comme grand brûlé (25% chez l’adulte).
A ce niveau une greffe est indispensable pour réparer les lésions causées par les brûlures, qui
défigurent et laissent des cicatrices importantes. Après une brûlure grave le chirurgien enlève
d’abord la peau abîmée, c’est l’excision. La greffe elle-même se fait dans la semaine qui suite
l’accident, elle sert alors de couverture à la plaie et peut-être provisoire ou définitive. Il existe
plusieurs types de greffes de peau : - L’homogreffe, on utilise la peau d’un donneur. –