GRAMMAIRE GRECQUE - 1 -
GRAMMAIRE GRECQUE
GRAMMAIRE GRECQUE - 2 -
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
LES LETTRES ET LES SONS
CHAPITRE I. La langue grecque : l’attique……………………………………………….p.4
CHAPITRE II. Étude des signes………………………………………………………...…p.5
CHAPITRE III. Étude des sons……………………………………………………………p.8
SECONDE PARTIE
LA MORPHOLOGIE
CHAPITRE IV. Les éléments du mot et la déclinaison…………………………………...p11
CHAPITRE V. La déclinaison de l’article, La première déclinaison…………………. p13
CHAPITRE VI. La seconde déclinaison………………………………………………… p.15
GRAMMAIRE GRECQUE - 3 -
INTRODUCTION
En voilà bien assez : depuis le temps que je souhaite employer une grammaire du grec ancien
sous forme électronique, jamais l’occasion ne s’est présentée. Je ne citerais pas les avantages
qui découlent d’une telle utilisation, qui sont évidentes. Je rappellerais cependant qu’en
aucun cas un tel ouvrage ne devrait dispenser de la consultation des manuels sur papier, aux
saveurs ô combien plus appétissantes !
Maintes et maintes de mes recherches ont été infructueuses : sur CD-ROM (je parle de prix
abordables aux modestes étudiants) ou sur Internet (en français !), mais diable dénicher
une grammaire de consultation simple, pratique et rapide ?
Le milieu de la linguistique des langues anciennes me semble sous bien des aspects un
domaine qui se prend trop au sérieux, qui se croit une certaine élite, bref qui n’a pas de temps
à consacrer à la cyber-information, sauf pour y faire du négoce.
Voilà une des raisons qui me pousse à entreprendre moi-même la rédaction d’un tel ouvrage,
attendu que personne n’a voulu le faire pour moi.
Je reprend ici l’ouvrage intégral intitulé Grammaire Grecque, par J. Allard & E.
Feuillâtre, des éditions Hachette Classiques, édition 1972.
J’y apporterais des ajouts dans la mesure du possible, non que l’ouvrage ne se suffise déjà à
lui-même, mais enfin, je pense que ma petite expérience ainsi que les données que j’ai
accumulées, qu’elles servent aux détails autant qu’à l’aspect mnémotechnique de
l’apprentissage, ne seront pas superflues.
Bien entendu, une telle reproduction, au regard de la loi, pour utile qu’elle pourrait être, ne
doit pas être diffusée. C’est pourquoi je tiens à mentionner cet avertissement : ne lisez pas ce
qui va suivre, car il s’agit en fait de ma « copie de sauvegarde » de la grammaire papier ; je
la dépose sur mon site, mais j’en garde la propriété et l’exclusivité.
Si vous consultez l’ouvrage, je ne saurais être en rien tenu responsable de vos actions. Sachez
cependant que, ce faisant, vous aurez accès à un trésor auquel je n’ai pas eu accès durant
mes études de lettres classiques, qui, pour rebutantes qu’elles ont été concernant mes
professeurs, ne m’ont pas empêché néanmoins de garder une réelle passion pour le grec
ancien, qui me pousse aujourd’hui à apporter une contribution aux autres étudiants.
En principe, vous devriez trouver cette grammaire sur Internet. Vous avez donc déjà fait du
chemin, et je n'ai rien à vous apprendre quant à l’interactivité de ce document, aspect qui
n’est pas prêt d’être celui du papier.
Ces quelques considérations étant faites, je laisse la parole à la connaissance.
FONTAINE Didier,
Ce 11 septembre 2000.
GRAMMAIRE GRECQUE - 4 -
PREMIÈRE PARTIE
LES LETTRES ET LES SONS
CHAPITRE I
LA LANGUE GRECQUE : L’ATTIQUE
1. Qu’est-ce que le grec ?
Le grec appartient à la famille des langues indo-européennes, comme le latin et comme le français, issu
du latin.
Vers l’an 2000 et jusqu’aux environs de l’an 1000 avant sus Christ, des tribus d’émigrants arrivèrent
en Grèce par vagues successives. Il est probable que ces nouveaux venus avaient quitté, au cours du troisième
millénaire, les régions brumeuses et froides voisines de la Baltique, pour se répandre sur toute l’Europe, sur
l’Iran et même sur l’Inde : on les appelle les indo-européens.
La langue que parlaient ces peuples ne nous est pas directement connue, mais nous pouvons nous faire
une idée de ce qu’elle était en comparant les diverses langues qui en sont issues, comme le sanskrit ou langue de
l’Inde, les langues germaniques et slaves, le grec et le latin. Or la méthode comparative a permis d’éclairer des
faits importants et des particularités des langues grecque et latine.
2. Les dialectes grecs
Le grec, de l’indo-européen, a dû présenter dès l’origine des formes diverses dans chaque groupe
d’envahisseurs, puis il a évolué selon les gions ces peuples ont vécu. C’est ainsi que se sont formés les
dialectes :
1) Citons les dialectes du groupe arcado-chypriote, dont nous trouvons des traces en Arcadie, à Chypre et en
Pamphylie,
2) L’ionien, parlé en Attique, en Eubée, dans la plupart des Cyclades, sur les côtes septentrionales de la mer
Égée, ainsi qu’en Asie Mineure dans les régions de smyres, d’Éphèse et de Milet.
3) Le dorien, parlé dans la plus grande partie du Péloponèse, en Etolie et en Epire, sur la côte sud de l’Asie
Mineure, dans les îles de Crète et de rhodes, ainsi que dans la plupart des colonies de Sicile et de grande-
Grèce.
Remarque Le dorien est la langue des derniers envahisseurs, parvenus vers le Xe siècle en Hellade et dont les
Eoliens constituaient sans doute l’avant-garde. Les Arcadiens ont été rejetés au centre Péloponèse ; les Ioniens
ont quitté la Grèce continentale pour gagner les ômes de la mer Egée et les côtes de l’Asie Mineure.
Il se peut que les Arcadiens et les Ioniens aient fait partie d’un seul peuple ayant une langue commune, à l’image
du mycénien, récemment déchiffré sur les tablettes de Pylos. Cette langue, qui est la forme la plus archaïque du
grec que nous connaissons, se serait répartie en deux rameaux : les dialectes du groupe arcado-chypriote et
l’ionien attique.
3. L’attique et la langue commune ou Koïnè
L’attique, parlé à Athènes et aux environs d’Athènes, est en effet une subdivision de l’ionien. Mais par suite de
la suprématie économique, politique et artistique d’Athènes au Ve siècle, l’attique est devenu le plus important
des dialectes ioniens, puis de tous les dialectes grecs. C’est lui précisément que nous allons étudier.
À partir de la fin du IVe siècle avant Jéqus Christ l’attique adopté par tous les prosateurs grecs a été
appelé langue commune ou Koïnè (Koin»). Mais cette langue diffère sensiblement du pur attique.
GRAMMAIRE GRECQUE - 5 -
CHAPITRE II
ÉTUDE DES SIGNES
4. Les vingt-quatre lettres de l’alphabet grec
Alpha A a a long ou bref, comme dans âge et acte
Bêta B b b en principe, différent selon position
Gamma G g g dur comme dans guerre ; devant g, k, c, x, le g correspnd au son noté dans king.
Delta D d d
Epsilonn E e e œ yilÒn (é simple), prononcé comme dans clé
Dzêta Z z dz se prononçait aussi zd.
Êta H h ê ouvert long, comme dans tête
Thêta Q q th nous le prononçons comme dans théâtre
Iota I i i long ou bref, comme dans île et lit ; n’a pas de point
Kappa K k k comme dans képi
Lambda L l l ll n’a jamais le son mouillé ; se prononce comme dans ville
Mu M m m ne nasalise pas la voyelle précédente ; ¢mf…, autour de, ammphi
Nu N n n ne nasalise pas ; ¢ndre‹oj, courageux, anndréioss.
Xi X x x comme dans axe.
Omicronn O o o Ô mikrÒn (o petit), nous le prononçons comme dans otage.
Pi P p p
Rhô R r r
Sigma S s, j s j à la fin d’un mot, s ailleurs ; dur comme dans soleil
Tau T t t comme dans bastion
Upsilonn U u u â yilÒn, (u simple), long ou bref comme dans mûr et mule.
Phi F f ph comme dans physique
Khi C c ch comme dans chaos
Psi Y y ps comme dans pseudonyme
Oméga W w ô ð mšga, (grand o), comme dans dôme.
5. Origine de l’alphabet grec
Les Grecs ont emprunté la plupart des lettres de leur alphabet aux Phéninciens, peuple
de race sémitique. Ils l’ont fait pour les besoins de leur commerce, car leurs rapports avec les
marchands phéniciens étaient constants.
À l’origine il n’y eut pas qu’un seul alphabet : chaque cité interpréta à sa guise le
fonds commun. Mais une première simplification isola quatre alphabets qui durent ensuite
ramenés à un seul, l’alphabet ionien de Milet, l’une des villes les plus importantes de l’Asie
Mineure. Athènes l’adopta en 403 av. J.-C.
6. La prononciation érasmienne
Notre prononciation du grec est conventionnelle : on l’appelle érasmiene, du nom du savant
qui l’a fixée au XVIe siècle, l’humaniste hollandais Erasme.
Contrairement à la prononciation française du latin, qui est très fautive, il semble que notre
prononciation du grec ne s’écarte pas trop de la prononciation antique. Un Grec du temps de
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