sur le front, mais aussi des ressources économiques.
A° La mobilisation
A l’été 1914, l’État comme la société française ne prennent pas la mesure de la crise qui s’amorce
avec l’assassinat de l’archiduc François – Ferdinand .Pour exemple le président de la République,
Raymond Poincaré a maintenu un voyage en Russie prévu de longue date et se trouve en mer
lorsque l’ultimatum autrichien est adressé.
A son retour, le 29 juillet, la France est un pays plus préoccupé des récoltes à effectuer que du
conflit austro serbe.
Doc 2 p 124
Lorsque la mobilisation est décrétée le 1er août 1914, elle trouve une opinion marquée par la
stupeur et la consternation, notamment dans le monde rural.
Mais les mobilisés font preuve d’une véritable résolution devant cette guerre à entreprendre , la
France fait figure d’agressée par l’Allemagne , de plus beaucoup pensent qu’elle sera courte
Même si les moments d’enthousiasme sont une réalité , notamment à l’occasion du
rassemblement des mobilisés dans les gares , on est loin de l’image d’Epinal d’un pays partant
« la fleur au fusil » pour reconquérir au nom de la « revanche » les provinces d’Alsace –Lorraine
perdues lors de la guerre de 1870-1871.Les français ne sont pas moins décidés à se battre comme
en témoigne le nombre dérisoire de déserteurs et convaincus dans leur immense majorité de la
légitimité de leur cause qui est d’abord celle d’un pays qui , malgré ses divisions politiques et ses