La musique médiévale porte les signes de capacité d`intégration

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La musique médiévale porte les signes de capacité d’intégration des cultures modernes à la pérennité du
langage médiévale tant recherché de nos contemporains.
Les instruments
De nos jours, la reconstitution des instruments d’époque se fie aux documents conservés dans les
bibliothèques, les églises et les monuments non religieux. Sur de nombreux manuscrits d’étonnantes
enluminures représentent des personnages jouant d’un instrument. De même dans les églises, les châteaux,
une considérable statuaire donne à découvrir des instruments que les sculpteurs figeaient dans la pierre.
D’autres sources permettent d’inventorier l’instrumentarium médiéval : peintures, parchemins, papier, bois,
gravures, tapisseries, vitraux…
VIELLE A ROUE. Appelé ORGANISTRUM
puis CHIFONIE, c’est la fin du IXème
siècle que l’instrument soutient le chant
des chantres de l’église. Sa caisse de
résonance
est
équipée
d’une
roue
actionnée par une manivelle. Autour de
cette roue (archet circulaire), des cordes
chantent lorsque celles-ci touchent la roue
en mouvement. Un clavier intervient sur
les cordes chanterelles et permet de jouer
une mélodie tandis que d’autres cordes
libres donnent un ou plusieurs sons
continus (bourdons).
LUTH. Connu dans les pays arabes et orientaux sous le nom de OUD
ou AOUD (al oud = le bois), en Europe il devient un instrument très
pratiqué au Moyen-âge. Une caisse de résonance équipée d’un manche
(touche) reçoit généralement onze cordes (cinq chœurs et une simple).
Il ne peut jouer que des mélodies. A la renaissance, le manche équipé
de frettes, le luth pourra, en plus de la mélodie, jouer un
accompagnement.
GUITERNE ou CITOLE plus tard VIHUELA. C’est
l’ancêtre de la guitare. Venue d’orient, la guiterne est
représentée dans les enluminures dès le XIIème siècle.
Généralement montée de cinq cordes (ou cinq doubles
cordes), son manche est court et muni de frettes. Elle peut
être jouée avec un plectre (lamelle de bois, d’ivoire,
d’écaille, etc…, qui sert à toucher les cordes de certains
instruments de musique).
FLUTES A BEC. Au Moyen-âge les flûtes sont généralement construites en
bambou. Elles peuvent être de tailles très différentes. D’une extrême
légèreté, elles peuvent s’adapter à tous les répertoires.
GABOULET. Plus fin que la flûte à bec, le gaboulet est percé de trois
trous. Les sons émis sont obtenus par la combinaison du doigté et de
la pression de l’air agissant sur les harmoniques (sons produits par la
résonance naturelle).
PSALTERIONS. C’est en Perse vers le
VIIème siècle avant J.C. que l’on fait
remonter l’origine de l’instrument. Les
formes et les styles de jeu sont multiples.
Des cordes (de boyaux, de soie ou de
métal) tendues sur une caisse de
résonance peuvent être pincées, frappées
ou frottées avec un archet.
REBEC. Comme le luth, il nous vient des pays d’orient
(Rebab). Taillé dans un bloc de bois, recouvert d’une
fine table, généralement il reçoit deux à trois cordes.
Joué avec un archet il est très utilisé pour la musique
de danse.
VIELE D’ARCHET. Elle dérive du CROUTH. C’est l’ancêtre le plus
direct du violon. Née au XIème siècle, dès le XIIIème siècle les
vièles à arc deviennent les instruments artistiques par excellence.
Les pièces de bois qui constituent l’instrument sont assemblées et
collées ou creusées. Equipée de quatre ou cinq cordes accordées
en quinte. Le musicien joue un bourdon sur une corde en même
temps que la mélodie sur une autre corde.
CHALEMIES ou XEREMIA. Une anche double
surmonte un corps semblable à celui des flûtes. La
chalemie (du latin : calamus) est connue sous
d’autres noms : raïta, zurla, sona, piffaro,
bombarde… Cet instrument est joué dans les
musiques de plein air. Après de nombreuses
modifications, il deviendra le HAUTBOIS.
HAUTBOIS DU POITOU ou RAUSCHPFEILE. Le ‘’haut - bois’’ du
Poitou est représenté sur les enluminures dès le XIIème siècle.
Une anche double cachée dans une capsule surmonte un corps
instrumental conique. Comme la chalemie, cet instrument remonte
à la plus haute antiquité (Egypte 2000 ans avant J.C.).
CROMORNE ou TOURNEBOUT. C’est à la fin du
Moyen–âge que cet instrument, issu de la famille des
chalemies, se répand. L’anche double, protégée dans
une capsule, ne permet pas à l’instrumentaliste de
toucher celle-ci des lèvres. Il existe en famille :
soprano, alto, ténor, basse.
CORNEMUSE. Comme la chalemie, la cornemuse est équipée
d’anches doubles. Comportant une réserve d’air contenue dans un
sac gonflé par l’instrumentiste, sous l’effet de la pression
constante du bras, de ce sac, l’air se répand dans le hautbois qui
donne la mélodie ainsi que dans les autres chalumeaux qui
donnent les bourdons. Elle est connue en Europe depuis la fin du
IXème siècle.
HARPE. Au Moyen-âge, facilement transportable, la
harpe est très utilisée puis tend à s’éclipser au début
de la renaissance pour renaître à la fin du XVIIIème
siècle. Le nombre de cordes tendues du chevillier à la
colonne, faisant caisse de résonance est très variable
au cours des siècles.
ORGUE. On trouve trace de l’orgue dès le IIIème siècle avant J.C.
Au Moyen-âge les orgues sont de petite taille surmontées de
tuyaux de bois ou d’alliages variés. L’alimentation de l’air est
assurée par un soufflet souvent attenant au petit orgue. Ce
soufflet pouvant être actionné d’une main par le musicien ou par
une autre personne.
PERCUSSIONS.
On
désigne
par
‘’percussions’’ l’ensemble des instruments
à sons frappés chargés de souligner le
rythme d’un chant ou d’une danse. Ces
instruments se mettent en vibration soit
avec les doigts, la main ou les baguettes.
De toutes formes, on les construit en des
matériaux très divers : bois, peau, métal.
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