La voie anaérobie lactique ou glycolyse anaérobie lactique: La dégradation du glyco-
gène musculaire ou du glucose sanguin aboutit à la formation d'acide pyruvique qui en l'ab-
sence d'oxygène est réduit en acide lactique. Ce système n'atteint son fonctionnement maximal
que dans un délai de 25 à 30 secondes et la vitesse de renouvellement de l'ATP est deux fois
moins rapide que celle de la voie de la créatine- phosphate. Les facteurs limitants sont l'accu-
mulation d'acide lactique dans la cellule musculaire et la baisse du Ph intracellulaire.
La voie aérobie ou glycolyse aérobie: Cette voie atteint son efficacité maximale lors des
efforts dépassant 3 minutes. Elle nécessite la présence d'oxygène, indispensable aux réactions
oxydatives liées à la chaîne respiratoire mitochondriale. Lors d'une contraction modérée,
l'énergie provient exclusivement du métabolisme aérobie (oxydatif).Ce système peut fonction-
ner sur une durée prolongée en utilisant comme substrats le pyruvate issu de la glycolyse
anaérobie et les acides gras libérés à partir des réserves stockées dans les adipocytes et dans le
muscle lui-même sous forme de triglycérides. Dans cette voie,les substrats sont transformés en
Acetyl –CoA qui, via le cycle de Krebs, aboutit à la formation d'ATP,de gaz carbonique et d'eau.
L'apport d'oxygène est le facteur limitant de la voie aérobie, qui permet des exercices de très
longue durée. La puissance maximale globale de cette voie dépend de l'apport en oxygène aux
fibres musculaires et des capacités oxydatives des cellules elles mêmes
Les principaux substrats énergétiques sont les glucides (glycogène) et les lipides (acides gras libres
sanguins ou triglycérides musculaires)
5. Quelle fibre musculaire pour quel effort :
Il existe trois sortes de fibres musculaires:
Fibres rapides, blanches, type II B (fast glycolytic) développant beaucoup de force,très vite fa-
tiguées fonctionnant sans oxygène(anaérobie).Ces fibres ont d'importantes réserves de glyco-
gène et un stock minime de graisses. Leurs types d'activité préférentielle sont les mouvements
puissants ou intenses de courte durée
Fibres lentes, rouge sombre, type I (slow oxydative)très difficilement fatigables,consommant
de l'oxygène pour leur énergie,par conséquent riches en myoglobine et en graisses et possé-
dant moins de glycogène. Elles sont utilisées surtout pour les efforts en endurance
Fibres intermédiaires type IIA (fast oxydative glycolytic), rapides, rouges fonctionnant de fa-
çon mixte avec ou sans oxygène. Leurs propriétés sont entre celles des deux types précédents.
6. La fatigue musculaire :
Cliniquement la fatigue se traduit par des douleurs localisées aux muscles les plus sollicités et par
la nécessité de réduire l'intensité de l'exercice. Les courbatures, plus tardives, sont de nature inflam-
matoire
On distingue trois types de facteurs à l'origine de la fatigue musculaire.
L'épuisement des substrats organiques:
La fibre musculaire contient sur place dans son cytoplasme, outre un petit stock d'ATP immédia-
tement utilisable, des réserves en créatine phosphate (CP), en glycogène, et en acides gras (sous forme
d'inclusions lipidiques)
Epuisement de la créatine phosphate
Lors d'exercices d'intensité extrême, les réserves qui assurent par la voie de la créatinine phosphoki-
nase le renouvellement d'ATP sont rapidement épuisées. En conséquence, la puissance de contraction
des muscles doit forcément se réduire.
Epuisement des réserves en glycogène: