
I. Présentation :
La méthode RSA est un système cryptographique asymétrique [*]. Il a été inventé en 1977 par
Ron Rivest, Adi Shamir et Len Adleman, 3 chercheurs en informatique, nommant alors ce chiffre
RSA d’après leurs initiales.
La grande innovation de ce système est le principe de cryptage avec une clé publique, et de
décryptage via une clé privée :
▪ La clé publique est divulguée librement et a pour but de chiffrer un message en sens unique, sans
permettre de le déchiffrer.
▪ La clé privée est en revanche unique et à usage personnelle, elle à pour rôle d’inverser l’effet de
la clé publique.
D’un point de vue mathématique, la clé publique est en partie constituée de 2 nombres appelés
littéralement p et q, premiers, et dont le produit est égal à n. Ne connaissant que le nombre n, il est
extrêmement difficile de retrouver les nombres p et q d’autant plus que ces nombres soient grands.
En effet, si p et q sont de l’ordre de 1065, n est de l’ordre de 10130, et il faudrait alors plus de 5 ans
pour factoriser ce nombre à la fréquence de 1000MHz (puissance moyenne d’un ordinateur en l’an
2000). Aujourd’hui, l’ordre de grandeur de n pour les transactions bancaires est de 10308. La
sécurité est donc assurée, jusqu’à ce qu’un nouveau procédé de factorisation rapide soit inventé
(comme l’ordinateur quantique), ou que de nouveaux moyens mathématiques soient découverts, ce
qui réduirai immédiatement l’efficacité d’un tel système.
II. Principe et fonctionnement :
Imaginons qu’une personne veuille envoyer un message d’une manière sécurisé à un destinataire,
de façon à ce que même si ce message soit intercepté par un tiers, il ne serait pas déchiffrable.
Comment procéder ?