c) l’impact des politiques
- caractère ambivalent des liens entre politiques économiques et cycles :
amortissement de logiques cycliques (30 Glorieuses, « Grande modération »)
accélération des sorties de crise (USA années 90)
déclenchement et/ou approfondissement des difficultés (keynésianisme années 70)
Conclusion partielle :
cycle court tel qu’il est analysé par Juglar reste une caractéristique significative des crises au 20ème siècle,
même si l’analyse de Juglar doit être complétée par la prise en compte de l’action des gouvernements dans
la dynamique du cycle. Le 20ème siècle apparaît cependant caractérisé par des formes de crise qui ne peu-
vent être analysée dans une simple perspective cyclique
2- Mais le 20ème siècle est également caractérisé par de nouvelles formes de crise
qui dépassent le schéma de Juglar
a) Le rôle des chocs dans la crise
- la crise n’apparaît pas comme purement endogène : rôle des chocs (Guerre Mondiale et crise de 21,
chocs pétroliers)
- question des formes nouvelles des chocs et de leur diffusion (impact des mouvements internationaux
de marchandises et de capitaux)
b) « Quand les crises durent… »
- identification de « grandes crises » au 20ème siècle marquées par l’enfoncement dans des difficultés et
par la difficulté à proposer une solution à ces crises (crise de 29, période s’ouvrant à partir de 1973) :
crise ne peut être considérée comme une « halte temporaire »)
- débat autour de l’interprétation :
difficultés structurelles (rôle négatif de l’intervention publique – Robbins)
erreurs de politiques (Friedman – crise de 29, libéralisation excessive au début des années 2000)
manifestation des limites d’un mode d’organisation de l’activité économique (théories de la ré-
gulation)
c) Qu’est-ce qu’une crise économique ?
- 3 lectures des crises :
vision de Juglar : crise s’inscrivant dans une dynamique cyclique où la croissance génère des dé-
séquilibres qui sont totalement ou partiellement résolus par la crise ;
lecture libérale : crise résultante de chocs perturbant le fonctionnement spontanément équilibré
de l’économie
vision de type régulationniste : crise comme tournant dans la dynamique économique dont la so-
lution suppose une mutation profonde des structures économiques et sociales
Conclusion :
Les crises au 20ème conservent une dimension cyclique mais il ne s’agit qu’une des dimensions des crises.
L’importance de chocs qui prennent des formes nouvelles et amplifiées dans une économie de plus en plus
ouverte, le poids croissant de l’intervention publique et la volonté d’agir sur la conjoncture dont les effets
sont ambivalents, l’existence de crises fortes et durables dont les économies ne sortent que difficilement
conduisent à relativiser la pertinence de l’analyse de Juglar, telle qu’elle est résumée dans la citation pro-
posée pour décrire la dynamique des crises au 20ème siècle.
La période actuelle permet de retrouver certaines interrogations autour de l’ampleur et de l’impact de la
crise des subprime sur les économies de PDEM, mais aussi autour de l’apparition de phénomènes de
croissances inflationnistes pouvant déboucher sur un ralentissement conjoncturel dans le pays émergents.