La complexité des enjeux climatiques LES ECHOS | LE 26/01 À 06:00
Conférence sur le climat : accord à l'arraché trouvé à Lima
Contre le réchauffement, savoir qui paie quoi
Climat : l'heure est à la pédagogie
La conférence sur le climat que la France organise à Paris en décembre 2015 (COP21) sera confrontée, comme celle de
Lima récemment, à une demande croissante d'aide pour s'adapter aux dommages climatiques, émanant des pays qui y sont
le plus exposés. Répondre au sentiment d'injustice légitime de ces pays sera certainement l'une des conditions importantes
d'un succès des négociations à Paris. Mais cela pose aussi une série de problèmes scientifiques dont l'importance est
parfois sous-estimée.
Depuis une à deux décennies, les premiers signes d'un réchauffement climatique lié aux gaz à effet de serre sont
perceptibles un peu partout sur le globe et plus fortement dans les régions arctiques. Toutefois, l'amplitude des évolutions
climatiques liées aux activités humaines n'a pas encore dépassé celle des manifestations de la variabilité naturelle. Les
variations d'El Niño, des moussons, de l'anticyclone des Açores, les tempêtes violentes, les sécheresses prolongées,
portent toutes la marque de dynamiques avant tout naturelles, où le hasard joue aussi un rôle important, et que le
réchauffement climatique lié aux gaz à effet de serre vient dérégler. Cette combinaison complexe de facteurs naturels et
anthropiques renforce les risques climatiques à l'échelle locale, mais elle empêche aussi de déterminer de manière précise
où ils se produiront.
Surtout, elle pose de manière complexe la question de la responsabilité face à des situations très précises. Il n'est jamais
possible de désigner les activités humaines comme seules responsables d'un événement climatique donné : de longs
calculs statistiques sont nécessaires pour estimer leur part. Une recherche scientifique très active fournit des critères pour
distribuer risques et responsabilités : certains pays sont plus pollueurs, d'autres plus vulnérables, du fait de leur
localisation géographique comme de leur structure socioéconomique.
Mais il est indispensable d'aborder ces enjeux collectivement, et pas de manière événementielle. En ce sens, l'action «
commune et différenciée » qui sera recherchée lors des négociations répond bien aux complexités du diagnostic
scientifique.
Hervé Le Treut Hervé Le Treut, climatologue,
Noter le gros mensonge de Le Treut:"Depuis une à deux décennies, les premiers signes d'un réchauffement
climatique lié aux gaz à effet de serre sont perceptibles un peu partout sur le globe" en effet depuis une à deux
décennies les températures sont stables
Figure 55) Températures mensuelles de la basse troposphère en moyenne mondiale de janvier 1979 à septembre 2014.
Approximation linéaire 0,029 °C + 0,007 (t- 1997) avant janvier 1997 (à +0,7°C/siècle), moyenne sur (jan. 1979- fin
1997) de - 0,036°C, et approximation linéaire de janvier 1997 à septembre 2014 0,24 °C - 0,0006 (t-1997).
La moyenne de toute la série est 0,1°C. Voir aussi la figure 17 page 17 qui détaille l'évolution par latitude.
http://data.remss.com/msu/monthly_time_series/RSS_Monthly_MSU_AMSU_Channel_TLT_Anomalies_Land_and_Ocean_v03_3.txt
Les poussières volcaniques ont déprimé les températures en 1982-83 et 1992-93: le "retour à la normale" explique une
partie du "réchauffement" apparent de +0,7°C/siècle de janvier 1979 à décembre 1996.
L'évolution par sauts discrets des températures invalide la pratique de l'IPCC qui trace des droites de régression (ou
"tendance") sur des dizaines d'années même pour des phénomènes périodiques
http://wattsupwiththat.com/2011/08/11/global-warming-%E2%80%93-step-changes-driven-by-enso/
Les droites de régression sur (janvier 1979- décembre 1996) sont, pour la série des températures de surface HadCRUT4
0,24 + 0,011(-1997 + t) et pour la série HadCRU T3 (Brohan 2008) 0,19 + 0,008(-1997 + t)